samedi 26 juin 2004

Motörhead - Inferno

The loudest band in the world... Motörhead, autant le dire d'emblée, est un phénomène. Les groupes capables de sortir un tel album après plus de 25 ans de carrière sont rares, si pas carrément inexistants. Et pourtant, ils pourraient se contenter de compter sur leur gloire passée (Ace of Spades, sans doute un des morceaux rock les plus compilés, avec Stairway to Heaven et Smoke in the Water), et sortir best of après best of... Ces 5 dernières années, le groupe du mythique Ian "Lemmy" Kilmister a sorti 3 très bons albums (We Are Motörhead, Hammered et Inferno), un dvd/cd live (Boneshaker) et un boxset récapitulatif (Stone Dead Forever), entrecoupé de longues tournées : le groupe ne se repose jamais.

Bien sûr, Inferno n'apporte pas vraiment d'innovations : il montre Motörhead en train de faire ce qu'il font le mieux (les mauvaises langues diront qu'il s'agit de la seule chose qu'ils savent faire...), à savoir du pur rock n' roll, un peu punk, un peu garage, un peu métal, mais très bruyant, et surtout, significatif : ces 3 mecs de 50 balais croient plus au rock qu'une dizaine de Vines ou Datsuns 40 bonnes minutes de speed garage donc, porté par la basse et la voix hyper reconnaissables de Lemmy, une batterie assourdissante et des riffs violents. On retrouve en outre une autre légende, Steve Vai, qui fournit deux solos époustouflants. Et comme souvent chez Motörhead, on retrouve un morceau un peu différent, cette fois-ci une chanson country-harmonica tout à fait dispensable.

Superbe album donc, encore plus compte tenu du contexte. On pardonnerait presque à Lemmy sa collection de souvenirs nazis. Presque.

Motörhead - Inferno

The loudest band in the world... Motörhead, autant le dire d'emblée, est un phénomène. Les groupes capables de sortir un tel album après plus de 25 ans de carrière sont rares, si pas carrément inexistants. Et pourtant, ils pourraient se contenter de compter sur leur gloire passée (Ace of Spades, sans doute un des morceaux rock les plus compilés, avec Stairway to Heaven et Smoke in the Water), et sortir best of après best of... Ces 5 dernières années, le groupe du mythique Ian "Lemmy" Kilmister a sorti 3 très bons albums (We Are Motörhead, Hammered et Inferno), un dvd/cd live (Boneshaker) et un boxset récapitulatif (Stone Dead Forever), entrecoupé de longues tournées : le groupe ne se repose jamais.

Bien sûr, Inferno n'apporte pas vraiment d'innovations : il montre Motörhead en train de faire ce qu'il font le mieux (les mauvaises langues diront qu'il s'agit de la seule chose qu'ils savent faire...), à savoir du pur rock n' roll, un peu punk, un peu garage, un peu métal, mais très bruyant, et surtout, significatif : ces 3 mecs de 50 balais croient plus au rock qu'une dizaine de Vines ou Datsuns 40 bonnes minutes de speed garage donc, porté par la basse et la voix hyper reconnaissables de Lemmy, une batterie assourdissante et des riffs violents. On retrouve en outre une autre légende, Steve Vai, qui fournit deux solos époustouflants. Et comme souvent chez Motörhead, on retrouve un morceau un peu différent, cette fois-ci une chanson country-harmonica tout à fait dispensable.

Superbe album donc, encore plus compte tenu du contexte. On pardonnerait presque à Lemmy sa collection de souvenirs nazis. Presque.

jeudi 17 juin 2004

Beastie Boys - To The 5 Boroughs

Sept ans d'attente.. Les Beastie Boys ont toujours pris leur temps, mais à ce point là... 23 ans après leurs début en tant que groupe punk hardcore, les trentenaires new-yorkais reviennent à notre (bon) souvenir avec un album ouvertement hip-hop. Assez loin des expérimentations variées des excellents Hello Nasty et Ill Communication, voire de la foilie géniale de Paul's Boutique, To The 5 Boroughs (d'après les 5 quartiers de NY : Bronx, Manhattan, Staten Island, Brooklyn et Queens) est, c'est vrai, un album de rap. Mais ce ne doit pas du tout être considéré comme une mauvaise chose : à une époque où le hip-hop, autrefois une discipline avant-gardiste, est devenue une merde infâme, sans doute le pire genre musical actuel, un tel album est nécessaire.

TT5B est phénoménal : les textes sont ciselés (et très politiques), les flows étourdissants, et les beats et samples de Mix Master Mike sont somptueux. L'album est en fait un antidote total au rap actuel : pas de lyrics sexistes et racistes, pas de pétasses aux chœurs, pas de longueurs inutiles (2"30 par morceau, en moyenne), pas d'interlude prétentieux, bref, à l'écoute de TT5B on se demande comme des types comme Eminem, 50 Cent ou Usher peuvent encore seulement oser entrer en studio. Tous les morceaux sont très bon, mais si on de doit n'en retenir que deux, ce sera , basé sur un superbe sample du Rapper's Delight de Sugarhill Gang (leçon d'histoire) ou An Open Letter to NYC, au contenu hautement politique, et basé sur un sample de Sonic Reducer, du groupe punk séminal Dead Boys.

Beastie Boys - To The 5 Boroughs

Sept ans d'attente.. Les Beastie Boys ont toujours pris leur temps, mais à ce point là... 23 ans après leurs début en tant que groupe punk hardcore, les trentenaires new-yorkais reviennent à notre (bon) souvenir avec un album ouvertement hip-hop. Assez loin des expérimentations variées des excellents Hello Nasty et Ill Communication, voire de la foilie géniale de Paul's Boutique, To The 5 Boroughs (d'après les 5 quartiers de NY : Bronx, Manhattan, Staten Island, Brooklyn et Queens) est, c'est vrai, un album de rap. Mais ce ne doit pas du tout être considéré comme une mauvaise chose : à une époque où le hip-hop, autrefois une discipline avant-gardiste, est devenue une merde infâme, sans doute le pire genre musical actuel, un tel album est nécessaire.

TT5B est phénoménal : les textes sont ciselés (et très politiques), les flows étourdissants, et les beats et samples de Mix Master Mike sont somptueux. L'album est en fait un antidote total au rap actuel : pas de lyrics sexistes et racistes, pas de pétasses aux chœurs, pas de longueurs inutiles (2"30 par morceau, en moyenne), pas d'interlude prétentieux, bref, à l'écoute de TT5B on se demande comme des types comme Eminem, 50 Cent ou Usher peuvent encore seulement oser entrer en studio. Tous les morceaux sont très bon, mais si on de doit n'en retenir que deux, ce sera , basé sur un superbe sample du Rapper's Delight de Sugarhill Gang (leçon d'histoire) ou An Open Letter to NYC, au contenu hautement politique, et basé sur un sample de Sonic Reducer, du groupe punk séminal Dead Boys.

dimanche 13 juin 2004

Velvet Revolver - Contraband

Voilà un groupe avec une histoire immense derrière lui... Le chanteur, Scott Weiland, ex des Stone Temple Pilots et (futur-)(ex-)héroïnomane notoire voulait relancer sa carrière, et n'a rien trouvé de mieux que les principaux musiciens de Guns N' Roses. Attention, pas le groupe de minables actuels, mais les membres originaux Duff McKagan (basse), Matt Sorum (batterie) et surtout, le légendaire Slash (guitare), qui n'avait plus été impliqué dans un projet sérieux depuis très longtemps. Pendant qu'Axl Rose fait chier son tout petit monde et rend son banquier et sa maison de disques dingues, VR est resté silencieux, jusqu'à la sortie relativement discrète de cet album.

Alors, effet Audioslave ou pas? STP avec des solos dingues? GNR avec un bon chanteur? Difficile à dire. On ne saurait pas écouter l'album sans se remémorer les moments de gloire des différents membres, certains morceaux (le single Slither, par exemple) sonnent très STP, tandis que d'autres lorgnent vers les Guns (Slash va même jusqu'à recycler l'intro de Sweet Child O'Mine). Ceci dit, si on prend Contraband comme le premier album d'un nouveau groupe, il se révèle assez satisfaisant, avec quelques morceaux assez forts. Le seul risque est de voir ce supergroupe (parce que c'en est un) se spécialiser en reprises, (heureusement en concert, mais pas sur disque : Money de Pink Floyd, Bodies des Pistols, quelques STP et GNR, Negative Creep de Nirvana) vu une relative faiblesse de composition. Ceci dit, Scott Weiland a sans doute trouvé une planche de salut, et retrouver Slash dans un vrai groupe fait quand même du bien. Á écouter quand même, si possible avec un esprit ouvert. On attend quand même mieux la prochaine fois.

Velvet Revolver - Contraband

Voilà un groupe avec une histoire immense derrière lui... Le chanteur, Scott Weiland, ex des Stone Temple Pilots et (futur-)(ex-)héroïnomane notoire voulait relancer sa carrière, et n'a rien trouvé de mieux que les principaux musiciens de Guns N' Roses. Attention, pas le groupe de minables actuels, mais les membres originaux Duff McKagan (basse), Matt Sorum (batterie) et surtout, le légendaire Slash (guitare), qui n'avait plus été impliqué dans un projet sérieux depuis très longtemps. Pendant qu'Axl Rose fait chier son tout petit monde et rend son banquier et sa maison de disques dingues, VR est resté silencieux, jusqu'à la sortie relativement discrète de cet album.

Alors, effet Audioslave ou pas? STP avec des solos dingues? GNR avec un bon chanteur? Difficile à dire. On ne saurait pas écouter l'album sans se remémorer les moments de gloire des différents membres, certains morceaux (le single Slither, par exemple) sonnent très STP, tandis que d'autres lorgnent vers les Guns (Slash va même jusqu'à recycler l'intro de Sweet Child O'Mine). Ceci dit, si on prend Contraband comme le premier album d'un nouveau groupe, il se révèle assez satisfaisant, avec quelques morceaux assez forts. Le seul risque est de voir ce supergroupe (parce que c'en est un) se spécialiser en reprises, (heureusement en concert, mais pas sur disque : Money de Pink Floyd, Bodies des Pistols, quelques STP et GNR, Negative Creep de Nirvana) vu une relative faiblesse de composition. Ceci dit, Scott Weiland a sans doute trouvé une planche de salut, et retrouver Slash dans un vrai groupe fait quand même du bien. Á écouter quand même, si possible avec un esprit ouvert. On attend quand même mieux la prochaine fois.

mercredi 9 juin 2004

Bad Religion - The Empire Strikes First

Les élections américaines approchent, et pour virer l'imposteur, pas mal de groupes US commencent à prendre position. D'abord par la compilation punk Rock Against Bush (et le fameux morceau de NOFX Idiot Son Of An Asshole), ensuite par des albums de groupes engagés, comme le prochain Beastie Boys, et ce Bad Religion. Le groupe a ses détracteurs, qui reprochent au groupe son manque d'évolution, ou sa musique assez mollassonne (trop calme pour certains, trop "violent" pour les fans d'Avril). Ceci dit, il ne se sont jamais vendus, et continuent une carrière éthiquement exemplaire. Donc forcément, cet album n'apporte pas grand chose à la face du monde, juste un punk vrai, éthique, engagé, limite ennuyeux, mais bon si ça peut permettre à virer l'abruti, tant mieux...

Bad Religion - The Empire Strikes First

Les élections américaines approchent, et pour virer l'imposteur, pas mal de groupes US commencent à prendre position. D'abord par la compilation punk Rock Against Bush (et le fameux morceau de NOFX Idiot Son Of An Asshole), ensuite par des albums de groupes engagés, comme le prochain Beastie Boys, et ce Bad Religion. Le groupe a ses détracteurs, qui reprochent au groupe son manque d'évolution, ou sa musique assez mollassonne (trop calme pour certains, trop "violent" pour les fans d'Avril). Ceci dit, il ne se sont jamais vendus, et continuent une carrière éthiquement exemplaire. Donc forcément, cet album n'apporte pas grand chose à la face du monde, juste un punk vrai, éthique, engagé, limite ennuyeux, mais bon si ça peut permettre à virer l'abruti, tant mieux...

mardi 8 juin 2004

!!! - Louden Up Now

Il y a quelques mois, quelques groupes remettaient au goût du jour le post-punk-funk inspiré par Gang of Four ou encore PiL. Radio 4, The Rapture, LCD Soundsystem gravitaient tous autour d'un homme, le producteur James Murphy. Aujourd'hui, après la preuve de l'incapacité totale qu'avaient ces groupes à sortir un album valable (sauf peut-être Radio 4, dont la première moitié de Gotham est décente), tout ce petit monde est oublié, et le genre musical a été repris et popisé par, entre autres, Franz Ferdinand. !!!, quant à eux (à prononcer chk chk chk ou n'importe quelle série de 3 onomatopées identiques, sic), avaient sorti à l'époque un excellent single, Me and Giuliani Down By The School Yard, single maintenant suivi par un album.

Et bien l'album est pas terrible du tout... Peu original, tout à déjà été fait (en mieux) avant (Clash, AC/DC, Gang of Four donc...), et pour insérer une petite touche personnelle, le groupe procède à des changements de rythme déroutants, mais fatigants à la longue. On ajoute à tout ça des cuivres (argh) et des messages politiques basiques, et on arrive à un album très dispensable, qui s'assimile parfois à de la musique de fond pour grande surface. De plus, le single Giuliani n'est même pas repris dans sa version originale. Encore un mauvais groupe de moins.

!!! - Louden Up Now

Il y a quelques mois, quelques groupes remettaient au goût du jour le post-punk-funk inspiré par Gang of Four ou encore PiL. Radio 4, The Rapture, LCD Soundsystem gravitaient tous autour d'un homme, le producteur James Murphy. Aujourd'hui, après la preuve de l'incapacité totale qu'avaient ces groupes à sortir un album valable (sauf peut-être Radio 4, dont la première moitié de Gotham est décente), tout ce petit monde est oublié, et le genre musical a été repris et popisé par, entre autres, Franz Ferdinand. !!!, quant à eux (à prononcer chk chk chk ou n'importe quelle série de 3 onomatopées identiques, sic), avaient sorti à l'époque un excellent single, Me and Giuliani Down By The School Yard, single maintenant suivi par un album.

Et bien l'album est pas terrible du tout... Peu original, tout à déjà été fait (en mieux) avant (Clash, AC/DC, Gang of Four donc...), et pour insérer une petite touche personnelle, le groupe procède à des changements de rythme déroutants, mais fatigants à la longue. On ajoute à tout ça des cuivres (argh) et des messages politiques basiques, et on arrive à un album très dispensable, qui s'assimile parfois à de la musique de fond pour grande surface. De plus, le single Giuliani n'est même pas repris dans sa version originale. Encore un mauvais groupe de moins.

lundi 7 juin 2004

Supergrass – Supergrass Is 10

Déjà dix ans... Dix ans depuis ce clip montrant trois ados hirsutes faisant les cons sur une plage anglaise, scandant des paroles optimistes... Depuis, Supergrass est moins jeune, mais bien meilleur aussi. Ces dix ans ont fait du groupe l'un des meilleurs du Royaume-Uni, tout au long d'une carrière comprenant quatre albums d'indie pop mélodique, parfois remuante, parfois tendre, mais presque toujours irréprochable. Le groupe a vieilli sans devenir idiot et inutile, et il sont plus que jamais relevants, à l'heure où la relève de la pop anglaise repose entièrement sur les (très) frêles épaules de Pete Doherty. Et c'est sans parler du live, où ils sont absolument excellents.

Cet album, un vrai best of plutôt qu'une compilation de singles fait la part belle aux deux premiers opus (le très bon début I Should Coco, et le fantastique In It For The Money) : Alright bien sûr, mais aussi les classiques Lenny, Caught By The Fuzz, les immenses Sun Hits The Sky et Richard III (mais où est In It For The Money?), le passage vers la maturité avec les magnifiques Moving et Grace, LA pop-song parfaite. On rajoute à tout ça deux inédits de bonne facture, même si plutôt anecdotiques, et on obtient un concentré parfait (21 morceaux) d'un groupe excellent, à qui on souhaite une carrière aussi longue qu'une de leurs idoles, Neil Young. Une des compiles de l'année, sans aucun doute.

Supergrass - Supergrass Is 10

Déjà dix ans... Dix ans depuis ce clip montrant trois ados hirsutes faisant les cons sur une plage anglaise, scandant des paroles optimistes... Depuis, Supergrass est moins jeune, mais bien meilleur aussi. Ces dix ans ont fait du groupe l'un des meilleurs du Royaume-Uni, tout au long d'une carrière comprenant quatre albums d'indie pop mélodique, parfois remuante, parfois tendre, mais presque toujours irréprochable. Le groupe a vieilli sans devenir idiot et inutile, et il sont plus que jamais relevants, à l'heure où la relève de la pop anglaise repose entièrement sur les (très) frêles épaules de Pete Doherty. Et c'est sans parler du live, où ils sont absolument excellents.

Cet album, un vrai best of plutôt qu'une compilation de singles fait la part belle aux deux premiers opus (le très bon début I Should Coco, et le fantastique In It For The Money) : Alright bien sûr, mais aussi les classiques Lenny, Caught By The Fuzz, les immenses Sun Hits The Sky et Richard III (mais où est In It For The Money?), le passage vers la maturité avec les magnifiques Moving et Grace, LA pop-song parfaite. On rajoute à tout ça deux inédits de bonne facture, même si plutôt anecdotiques, et on obtient un concentré parfait (21 morceaux) d'un groupe excellent, à qui on souhaite une carrière aussi longue qu'une de leurs idoles, Neil Young. Une des compiles de l'année, sans aucun doute.

jeudi 3 juin 2004

Sonic Youth - Sonic Nurse

Les albums de Sonic Youth tombent toujours d'une manière assez régulière, partagés entre les disques plus expérimentaux, et ceux, comme celui-ci, plus accessibles (même si c'est beaucoup dire). On retrouve donc les brutistes new-yorkais, comme toujours avec plaisir, surtout à l'écoute du premier morceau, Pattern Recognition (titre du dernier William Gibson, comme quoi on ne se refait pas), excellent de bout en bout, superbement chanté par Kim Gordon, entre autres, et qui possède même une sorte de refrain. La suite est aussi très intéressante, avec comme d'habitude une alternance vocale salvatrice, et des murs de white noise toujours bien contrôlés, et précédés d'un sens mélodique irréprochable. La suite, malheureusement, ne tient pas toute ses promesses, en abandonnant justement ce qui faisait la force des premiers morceaux pour sombrer dans un obscurantisme ennuyeux et répétitif, un peu comme si le groupe voulait saborder sa propre identité mélodique au profit de sa réputation de groupe lo-fi abscons. Ce qui est très dommage, car des morceaux comme Unmade Bed, The Dripping Dream et Arthur Brown & Mariah Carey (sic) valent la peine d'être réentendus. Malgré tout, Sonic Nurse reste un très bon album, mené par des guitares fabuleuses, même si un refrain et une mélodie ne devrait pas être considérés comme inutiles.

The Datsuns - Outta Sight / Outta Mind

Le fameux mouvement protorock, appelé New Rock Revolution par le NME arrive à un moment intéressant de son histoire : tous les groupes qui y ont été associés ont sorti leur deuxième album, on peut donc voir si le premier n'était pas un coup dans l'eau, et si ces groupes peuvent durer. The Strokes et BRMC ont confirmés sans vraiment améliorer, The Vines se sont lamentablement plantés, The Von Bondies et The Datsuns, quant à eux, ont réalisés un deuxième album fabuleux. On a déjà parlé du Von Bondies, et le Datsuns ne déçoit pas. Autant rock Led Zep (l’album est d’ailleurs produit par John Paul Jones) que Pawn Shoppe Heart était rock garage, OS/OM est un concentré de riffs fabuleux, de morceaux carrément parfaits et d'une voix qui a énormément progressé depuis le début. Même si certains morceaux ne montrent pas trop de progression entre les deux albums, la majorité prouvent une capacité d'évolution insoupçonnable dans le chef des 4 kiwis. Blacken My Thumb est candidat au titre de single de l'année, et le groupe a même réussi à écrire un morceau plein d'émotion, What I've Lost. Impressionnant.

Sonic Youth - Sonic Nurse

Les albums de Sonic Youth tombent toujours d'une manière assez régulière, partagés entre les disques plus expérimentaux, et ceux, comme celui-ci, plus accessibles (même si c'est beaucoup dire). On retrouve donc les brutistes new-yorkais, comme toujours avec plaisir, surtout à l'écoute du premier morceau, Pattern Recognition (titre du dernier William Gibson, comme quoi on ne se refait pas), excellent de bout en bout, superbement chanté par Kim Gordon, entre autres, et qui possède même une sorte de refrain. La suite est aussi très intéressante, avec comme d'habitude une alternance vocale salvatrice, et des murs de white noise toujours bien contrôlés, et précédés d'un sens mélodique irréprochable. La suite, malheureusement, ne tient pas toute ses promesses, en abandonnant justement ce qui faisait la force des premiers morceaux pour sombrer dans un obscurantisme ennuyeux et répétitif, un peu comme si le groupe voulait saborder sa propre identité mélodique au profit de sa réputation de groupe lo-fi abscons. Ce qui est très dommage, car des morceaux comme Unmade Bed, The Dripping Dream et Arthur Brown & Mariah Carey (sic) valent la peine d'être réentendus. Malgré tout, Sonic Nurse reste un très bon album, mené par des guitares fabuleuses, même si un refrain et une mélodie ne devrait pas être considérés comme inutiles.

The Datsuns - Outta Sight / Outta Mind

Le fameux mouvement protorock, appelé New Rock Revolution par le NME arrive à un moment intéressant de son histoire : tous les groupes qui y ont été associés ont sorti leur deuxième album, on peut donc voir si le premier n'était pas un coup dans l'eau, et si ces groupes peuvent durer. The Strokes et BRMC ont confirmés sans vraiment améliorer, The Vines se sont lamentablement plantés, The Von Bondies et The Datsuns, quant à eux, ont réalisés un deuxième album fabuleux. On a déjà parlé du Von Bondies, et le Datsuns ne déçoit pas. Autant rock Led Zep (l’album est d’ailleurs produit par John Paul Jones) que Pawn Shoppe Heart était rock garage, OS/OM est un concentré de riffs fabuleux, de morceaux carrément parfaits et d'une voix qui a énormément progressé depuis le début. Même si certains morceaux ne montrent pas trop de progression entre les deux albums, la majorité prouvent une capacité d'évolution insoupçonnable dans le chef des 4 kiwis. Blacken My Thumb est candidat au titre de single de l'année, et le groupe a même réussi à écrire un morceau plein d'émotion, What I've Lost. Impressionnant.