mercredi 24 décembre 2003

Rage Against The Machine – Live at the Grand Olympic Auditorium

Longtemps attendu, voici un témoignage live d'un des groupes les plus incendaires jamais vu sur scène. L'expérience de Rage live était inouïe, tant l'énergie et la force pure du groupe étaient vraiment impressionnantes. Le groupe a splitté il y a deux ans, formant d'un côté Audioslave, avec l'ex-chanteur de Soundgarden Chris Cornell; et de l'autre Zack De La Rocha, dont l'album solo ne devrait plus tarder à sortir.

En ce qui concerne cet album, la puissance légendaire de leur performance est un peu plus difficle à percevoir, même si le cd est un véritable brûlot de pur punk rock engagé. Les expériences guitaristiques de Tom Morello, la formidable section rythmique (voir Audioslave pour confirmation) et les vocaux particuliers et très habités de Zach sont en roue libre durant plus de 70 minutes durant lesquelles ont retrouve leurs morceaux les plus connus (Killing In The Name Of, Bombtrack, Bulls On Parade), des extraits du dernier album The Battle of L.A. (Sleep Now In The Fire, Guerrilla Radio) ainsi que des reprises bien senties (dont Kick Out The Jams, du MC5). Néanmoins, et c'était déjà le principal défaut de Rage, on ne peut s'empêcher de penser que les morceaux, aussi puissants sont-ils, se ressemblement quand même un peu tous. L'album possède aussi une vocation historique, car à l'instar du Under a Pale Grey Sky, de Sepultura, ce concert s'avéra être le tout dernier du groupe. En définitive, s'il existe a une manière de se souvenir de Rage Against the Machine, c'est bien celle-là. Le concert est aussi dispo en DVD, en version complète cette fois.

Rage Against The Machine - Live at the Grand Olympic Auditorium

Longtemps attendu, voici un témoignage live d'un des groupes les plus incendaires jamais vu sur scène. L'expérience de Rage live était inouïe, tant l'énergie et la force pure du groupe étaient vraiment impressionnantes. Le groupe a splitté il y a deux ans, formant d'un côté Audioslave, avec l'ex-chanteur de Soundgarden Chris Cornell; et de l'autre Zack De La Rocha, dont l'album solo ne devrait plus tarder à sortir.

En ce qui concerne cet album, la puissance légendaire de leur performance est un peu plus difficle à percevoir, même si le cd est un véritable brûlot de pur punk rock engagé. Les expériences guitaristiques de Tom Morello, la formidable section rythmique (voir Audioslave pour confirmation) et les vocaux particuliers et très habités de Zach sont en roue libre durant plus de 70 minutes durant lesquelles ont retrouve leurs morceaux les plus connus (Killing In The Name Of, Bombtrack, Bulls On Parade), des extraits du dernier album The Battle of L.A. (Sleep Now In The Fire, Guerrilla Radio) ainsi que des reprises bien senties (dont Kick Out The Jams, du MC5). Néanmoins, et c'était déjà le principal défaut de Rage, on ne peut s'empêcher de penser que les morceaux, aussi puissants sont-ils, se ressemblement quand même un peu tous. L'album possède aussi une vocation historique, car à l'instar du Under a Pale Grey Sky, de Sepultura, ce concert s'avéra être le tout dernier du groupe. En définitive, s'il existe a une manière de se souvenir de Rage Against the Machine, c'est bien celle-là. Le concert est aussi dispo en DVD, en version complète cette fois.

lundi 15 décembre 2003

Slayer – Soundtrack to the Apocalypse

Les fans attendaient ça depuis très longtemps, et voilà enfin le boxset de Slayer, au nom évocateur et certainement pas usurpé. Qu’on aime ou pas, Slayer restera toujours un grand nom dans l’histoire du metal, et leur album Reign in Blood est un chef d’œuvre de violence et d’agression difficilement égalable. Le set est dispo en deux éditions, et la limitée vaut son pesant d’euros, 4 cd, un dvd, des extras (poster, photos, drapeau, packaging soigné) le tout emballé dans une (fausse) caisse de munitions qui colle bien à l’imagerie douteuse du groupe. Toutes considérations idéologiques mises à part, ce boxset est très riche : deux cd de matériel studio extraits des différents albums du groupe et complétés par des faces b et autres raretés, un troisième cd de morceaux très rares, comme des extraits de leur première tournée ou des démos originales et enfin un album live capté en 2002, avec le line-up original reconstitué. Le dvd quant à lui, est comparable au Cliff’ Em All de Metallica, en plus varié. En conclusion, les deux premiers cds sont inestimables si on n’a pas (ou qu’on ne veut pas se taper) l’intégrale de Slayer, même si il y a quand même quelques oublis. L’album de raretés n’intéressera que le fan, et l’album live souffre d’un son assez mauvais. Il aurait peut-être mieux valu sortir un double cd best of et un autre de raretés, pour que tout le monde y trouve son compte. Impression mitigée donc, mais le groupe n’est pas mis en cause.

Musicalement, c’est un autre problème. On ne parle pas ici du groupe le plus original, ni le plus subtil de l’histoire, mais bon, quelques uns de meilleurs morceaux metal sont dans cette boite, et c’est indéniable. Recommandable à petites doses, gare aux effets secondaires…

Slayer - Soundtrack to the Apocalypse

Les fans attendaient ça depuis très longtemps, et voilà enfin le boxset de Slayer, au nom évocateur et certainement pas usurpé. Qu’on aime ou pas, Slayer restera toujours un grand nom dans l’histoire du metal, et leur album Reign in Blood est un chef d’œuvre de violence et d’agression difficilement égalable. Le set est dispo en deux éditions, et la limitée vaut son pesant d’euros, 4 cd, un dvd, des extras (poster, photos, drapeau, packaging soigné) le tout emballé dans une (fausse) caisse de munitions qui colle bien à l’imagerie douteuse du groupe. Toutes considérations idéologiques mises à part, ce boxset est très riche : deux cd de matériel studio extraits des différents albums du groupe et complétés par des faces b et autres raretés, un troisième cd de morceaux très rares, comme des extraits de leur première tournée ou des démos originales et enfin un album live capté en 2002, avec le line-up original reconstitué. Le dvd quant à lui, est comparable au Cliff’ Em All de Metallica, en plus varié. En conclusion, les deux premiers cds sont inestimables si on n’a pas (ou qu’on ne veut pas se taper) l’intégrale de Slayer, même si il y a quand même quelques oublis. L’album de raretés n’intéressera que le fan, et l’album live souffre d’un son assez mauvais. Il aurait peut-être mieux valu sortir un double cd best of et un autre de raretés, pour que tout le monde y trouve son compte. Impression mitigée donc, mais le groupe n’est pas mis en cause.

Musicalement, c’est un autre problème. On ne parle pas ici du groupe le plus original, ni le plus subtil de l’histoire, mais bon, quelques uns de meilleurs morceaux metal sont dans cette boite, et c’est indéniable. Recommandable à petites doses, gare aux effets secondaires…

dimanche 14 décembre 2003

No Doubt – Singles

Une compilation de plus pour cette fin d’année, les singles de No Doubt. Le groupe, orginaire d’Anaheim, Californie, a percé vers 1997 avec une série de hits, dont Just a Girl et Don’t Speak, après avoir joué du ska-punk très peu inspiré. No Doubt est depuis habitué aux hits mondiaux, et sa chanteuse Gwen Stefani est passée du rang d’imitatrice de Madonna à celui de star mondiale se lançant, paraît-il, dans le cinéma. Cette compile regroupe tous leurs singles depuis 1992, jusqu’aux petits nouveaux inédits de 2003. La compile remplit son rôle et évite donc de trop se plonger dans les albums assez inégaux du groupe. On retrouve donc, outre les tubes déjà cités, l'excellent Hella Good (produit par les Neptunes) ou encore la reprise copie carbone de It’s My Life, de Talk Talk. Sinon, il y a quelques morceaux pas bien terribles sur le cd, même si c’est un greatest hits de 10 ans de carrière… Une compile de Noël, donc.

No Doubt - Singles

Une compilation de plus pour cette fin d’année, les singles de No Doubt. Le groupe, orginaire d’Anaheim, Californie, a percé vers 1997 avec une série de hits, dont Just a Girl et Don’t Speak, après avoir joué du ska-punk très peu inspiré. No Doubt est depuis habitué aux hits mondiaux, et sa chanteuse Gwen Stefani est passée du rang d’imitatrice de Madonna à celui de star mondiale se lançant, paraît-il, dans le cinéma. Cette compile regroupe tous leurs singles depuis 1992, jusqu’aux petits nouveaux inédits de 2003. La compile remplit son rôle et évite donc de trop se plonger dans les albums assez inégaux du groupe. On retrouve donc, outre les tubes déjà cités, l'excellent Hella Good (produit par les Neptunes) ou encore la reprise copie carbone de It’s My Life, de Talk Talk. Sinon, il y a quelques morceaux pas bien terribles sur le cd, même si c’est un greatest hits de 10 ans de carrière… Une compile de Noël, donc.

mardi 9 décembre 2003

Puddle of Mudd - Life on Display

Deuxième album pour le groupe lancé par Fred Durst. OK, comme début de carrière, c’est difficile de faire pire, mais comme le premier album n’était pas mal, on va leur laisser une chance… Le premier album donc, Come Clean (2001), possédait un son assez grungy, sans être révolutionnaire, c’était plutôt bien fait et surtout ça changeait de la pourriture nu-metal de l’époque (si quelqu’un se souvient encore de hed(pe), Papa Roach ou Mudvayne…). Après quelques abus assez stéréotypiques (le chanteur Wes Scantlin arrêté pour violence domestique), le groupe a concocté ce 2ème opus qui ne révolutionnera pas non plus le monde, mais qui peut être comparé au premier, en peut-être moins léger. On retiendra la solidité des compos tout en reprochant les geignements misogynes d’un Scantlin, visiblement trop influencé par Durst. Écoutable une fois de temps en temps, mais c’est quand même assez cruel d’écouter ça après le best of des Stone Temple Pilots…

Puddle of Mudd - Life on Display

Deuxième album pour le groupe lancé par Fred Durst. OK, comme début de carrière, c’est difficile de faire pire, mais comme le premier album n’était pas mal, on va leur laisser une chance… Le premier album donc, Come Clean (2001), possédait un son assez grungy, sans être révolutionnaire, c’était plutôt bien fait et surtout ça changeait de la pourriture nu-metal de l’époque (si quelqu’un se souvient encore de hed(pe), Papa Roach ou Mudvayne…). Après quelques abus assez stéréotypiques (le chanteur Wes Scantlin arrêté pour violence domestique), le groupe a concocté ce 2ème opus qui ne révolutionnera pas non plus le monde, mais qui peut être comparé au premier, en peut-être moins léger. On retiendra la solidité des compos tout en reprochant les geignements misogynes d’un Scantlin, visiblement trop influencé par Durst. Écoutable une fois de temps en temps, mais c’est quand même assez cruel d’écouter ça après le best of des Stone Temple Pilots…

lundi 8 décembre 2003

Stone Temple Pilots – Thank You

Même si la sortie de cet album est forcément orienté période de fêtes, cet album mérite d’exister pour des raisons autres que le pur marketing. En effet, le groupe reste une des légendes du mouvement grunge des années 1990, et après avoir été considéré comme le parent pauvre des Alice in Chains et autres Pearl Jam, l’heure a sonné pour un peu de reconsidération. C’est bien simple, comme best of cet album est parfait. On trouve des morceaux de chaque période du groupe, et ils méritent tous leur place. Même l’inédit est vraiment excellent. Bien sûr, on pourra chicaner quant à l’absence de certains morceaux (Art School Girl !!), mais bon… On trouve dans cet album leur hymne, Plush, le fantastique Creep et 12 autres morceaux montrant leur impressionnante évolution (les derniers albums n’avaient plus trop à voir avec le grunge de type Seattle). Écoute indispensable pour amateurs du dernier vrai grand genre musical à avoir percé, et chemin idéal vers d’autres perles du groupe enfouies dans leurs 5 albums (tous recommandables, mais mon préféré reste Tiny Music, le troisième) De plus, le groupe a officiellement splitté il y a quelques semaines, et le très troublé chanteur Scott Weiland a retrouvé un nouveau groupe : Velvet Revolver, formé avec les ex-Guns N’Roses, moins l’imbécile de chanteur. Une des compiles de l’année.

Stone Temple Pilots - Thank You

Même si la sortie de cet album est forcément orienté période de fêtes, cet album mérite d’exister pour des raisons autres que le pur marketing. En effet, le groupe reste une des légendes du mouvement grunge des années 1990, et après avoir été considéré comme le parent pauvre des Alice in Chains et autres Pearl Jam, l’heure a sonné pour un peu de reconsidération. C’est bien simple, comme best of cet album est parfait. On trouve des morceaux de chaque période du groupe, et ils méritent tous leur place. Même l’inédit est vraiment excellent. Bien sûr, on pourra chicaner quant à l’absence de certains morceaux (Art School Girl !!), mais bon… On trouve dans cet album leur hymne, Plush, le fantastique Creep et 12 autres morceaux montrant leur impressionnante évolution (les derniers albums n’avaient plus trop à voir avec le grunge de type Seattle). Écoute indispensable pour amateurs du dernier vrai grand genre musical à avoir percé, et chemin idéal vers d’autres perles du groupe enfouies dans leurs 5 albums (tous recommandables, mais mon préféré reste Tiny Music, le troisième) De plus, le groupe a officiellement splitté il y a quelques semaines, et le très troublé chanteur Scott Weiland a retrouvé un nouveau groupe : Velvet Revolver, formé avec les ex-Guns N’Roses, moins l’imbécile de chanteur. Une des compiles de l’année.

vendredi 5 décembre 2003

Linkin Park – Live in Texas

Aaaaauurrghhhhhiiiiiiaughhhhh suivi de mauvais rap et de scratches pourris. 12 fois. Même si LP montre pas mal d’originalité en studio, en live ça craint. Après deux albums studio seulement, un de remixes et ce live, un petit oiseau me dit que LP ne vivra pas éternellement. Et à entendre ces plages de bête bruit entrecoupées de « Texas make some noise », on ne les regrettera pas trop. Mais Meteora n’est pas mauvais, ceci dit. Live in Texas bien.

Linkin Park - Live in Texas

Aaaaauurrghhhhhiiiiiiaughhhhh suivi de mauvais rap et de scratches pourris. 12 fois. Même si LP montre pas mal d’originalité en studio, en live ça craint. Après deux albums studio seulement, un de remixes et ce live, un petit oiseau me dit que LP ne vivra pas éternellement. Et à entendre ces plages de bête bruit entrecoupées de « Texas make some noise », on ne les regrettera pas trop. Mais Meteora n’est pas mauvais, ceci dit. Live in Texas bien.

lundi 1 décembre 2003

The Offspring - Splinter

Un des pionniers du punk SoCal revient avec un septième album moyen, un peu comme le groupe, en fait. Depuis leur carton qu’était Smash (Self Esteem, Come Out and Play) en 1994, The Offspring voyage dans les eaux troubles du punk assez commercial. Tout n’est pas mauvais, loin de là, on ne parle pas de Good Charlotte non plus. Mais chaque album d’Offspring depuis 1994 possède son lot d’excellents morceaux mais aussi d’hymnes stadium punk assez douteux. Splinter ne fait pas exception, avec le stéréotypé Long Way Home qui côtoie l’hyper punk Da Hui (All I Want puissance 10), le mou Never Gonna Find Me avec le single très original Hit That (qu’on va qualifier de Casio-punk, allez). Voilà, rien grand chose à dire, un album d’Offspring de plus.

The Offspring - Splinter

Un des pionniers du punk SoCal revient avec un septième album moyen, un peu comme le groupe, en fait. Depuis leur carton qu’était Smash (Self Esteem, Come Out and Play) en 1994, The Offspring voyage dans les eaux troubles du punk assez commercial. Tout n’est pas mauvais, loin de là, on ne parle pas de Good Charlotte non plus. Mais chaque album d’Offspring depuis 1994 possède son lot d’excellents morceaux mais aussi d’hymnes stadium punk assez douteux. Splinter ne fait pas exception, avec le stéréotypé Long Way Home qui côtoie l’hyper punk Da Hui (All I Want puissance 10), le mou Never Gonna Find Me avec le single très original Hit That (qu’on va qualifier de Casio-punk, allez). Voilà, rien grand chose à dire, un album d’Offspring de plus.

dimanche 30 novembre 2003

Red Hot Chili Peppers - Greatest Hits

Presque 20 ans d’existence : quand on connaît les embûches rencontrées par le groupe depuis 1983, on ne peut qu’être admiratif. Ils ont tout connu : trois batteurs, quatre guitaristes, une mort par overdose et quelques chaussettes bien placées. En 2003, les Red Hot Chili Peppers sont une institution, ni plus ni moins. Alors, groupe sur le déclin ou toujours performant ? En tout cas, ces 20 ans de carrière sont fêtés par une compilation peut-être douteuse, comme on va le voir.

Tout d’abord, il est important de signaler qu’il s’agit d’un Greatest Hits, et non d’un best of. On peut ainsi comprendre que les 3 premiers albums ne sont pas représentés dans cette compile, et que le quatrième, Mother’s Milk, par le seul Higher Ground. L’époque du premier guitariste, Hillel Slovak, n’est donc pas représentée du tout, et c’est quand même dommage. Après Mother’s Milk, la bombe Blood Sugar Sex Magikpropulsa les Red Hot en tête de la galaxie MTV (quand cela n’était pas encore péjoratif…) grâce aux emblématqiues Under The Bridge et Give It Away. John Frusciante, à peine 18 ans à l’époque de MM, s’imposa comme un des guitaristes les plus prometteurs. Mais sa santé physique et mentale le firent quitter le groupe. Son remplaçant, le pin-up Dave Navarro, n’a pas convaincu, et Frusciante revint après le décevant One Hot Minute. Ensuite, les Red Hot sortirent deux albums magistraux, d’une finesse incroyable. Californication et By The Way sont les meilleurs albums du groupe, quoi qu’en disent les adeptes de la théorie du sell-out. Seulement, la moitié des morceaux de cette compile proviennent de ces albums, ce qui semble un peu disproportionné (et un de leurs meilleurs singles, Can’t Stop, a même été omis). L’album n’a donc pas trop d’intérêt pour ceux qui possèdent déjà les deux derniers albums, et je leur conseille d’aller se procurer les autres en vitesse, pour voir l’évolution d’un des meilleurs groupes actuels. Les deux inédits sont assez bons, surtout Fortune Faded, éclaboussé par la classe de Frusciante. Car il faut constater que les Red Hot d’aujourd’hui, c’est John Frusciante. Émotion, technique, il sait tout faire. Il est peut-être le meilleur guitariste aujourd’hui, si pas de tous les temps. Même si le reste du groupe est très bon, c’est Frusciante qui transcende, qui transforme des bons morceaux sans plus en petits chefs d’œuvres. Que ceux ni ne me croient pas retournent aux deux derniers albums. Ce qui n’empêche que cette compile est assez mal fagotée, et passablement inutile. Mais il n’y a rien à jeter dedans. Allez comprendre…

Red Hot Chili Peppers - Greatest Hits

Presque 20 ans d’existence : quand on connaît les embûches rencontrées par le groupe depuis 1983, on ne peut qu’être admiratif. Ils ont tout connu : trois batteurs, quatre guitaristes, une mort par overdose et quelques chaussettes bien placées. En 2003, les Red Hot Chili Peppers sont une institution, ni plus ni moins. Alors, groupe sur le déclin ou toujours performant ? En tout cas, ces 20 ans de carrière sont fêtés par une compilation peut-être douteuse, comme on va le voir.

Tout d’abord, il est important de signaler qu’il s’agit d’un Greatest Hits, et non d’un best of. On peut ainsi comprendre que les 3 premiers albums ne sont pas représentés dans cette compile, et que le quatrième, Mother’s Milk, par le seul Higher Ground. L’époque du premier guitariste, Hillel Slovak, n’est donc pas représentée du tout, et c’est quand même dommage. Après Mother’s Milk, la bombe Blood Sugar Sex Magikpropulsa les Red Hot en tête de la galaxie MTV (quand cela n’était pas encore péjoratif…) grâce aux emblématqiues Under The Bridge et Give It Away. John Frusciante, à peine 18 ans à l’époque de MM, s’imposa comme un des guitaristes les plus prometteurs. Mais sa santé physique et mentale le firent quitter le groupe. Son remplaçant, le pin-up Dave Navarro, n’a pas convaincu, et Frusciante revint après le décevant One Hot Minute. Ensuite, les Red Hot sortirent deux albums magistraux, d’une finesse incroyable. Californication et By The Way sont les meilleurs albums du groupe, quoi qu’en disent les adeptes de la théorie du sell-out. Seulement, la moitié des morceaux de cette compile proviennent de ces albums, ce qui semble un peu disproportionné (et un de leurs meilleurs singles, Can’t Stop, a même été omis). L’album n’a donc pas trop d’intérêt pour ceux qui possèdent déjà les deux derniers albums, et je leur conseille d’aller se procurer les autres en vitesse, pour voir l’évolution d’un des meilleurs groupes actuels. Les deux inédits sont assez bons, surtout Fortune Faded, éclaboussé par la classe de Frusciante. Car il faut constater que les Red Hot d’aujourd’hui, c’est John Frusciante. Émotion, technique, il sait tout faire. Il est peut-être le meilleur guitariste aujourd’hui, si pas de tous les temps. Même si le reste du groupe est très bon, c’est Frusciante qui transcende, qui transforme des bons morceaux sans plus en petits chefs d’œuvres. Que ceux ni ne me croient pas retournent aux deux derniers albums. Ce qui n’empêche que cette compile est assez mal fagotée, et passablement inutile. Mais il n’y a rien à jeter dedans. Allez comprendre…

dimanche 23 novembre 2003

Korn - Take a Look in the Mirror

Déjà le sixième album pour Korn, groupe souvent considéré comme l’inventeur du nu-metal. Quoiqu’il en soit, le premier album avait crée une onde de choc phénoménale, grâce à son mix d’agressivité metal, de grooves hip-hop et de voix torturées. Korn est ensuite passé par un énorme succès commercial avant de descendre en flamme avec le dernier cd, Untouchables, un des plus gros flops récents. Le nouvel album, pour la première fois autoproduit, est bien meilleur que les deux précédents. Korn récupère l’agression et la violence des deux premiers albums (la pochette rappelle d'ailleurs Life is Peachy), tout en profitant des énormes progrès vocaux du chanteur Jonathan Davis, qui délivre une des meilleures performances vocales métal depuis longtemps et prouve qu’il appartient bien à la classe des grands. Mais si TALITM récupère les hurlements du premier album, les progrès musicaux ne sont pas si évidents. L’accent est mis sur la puissance plutôt que sur la versatilité, et même si cet aspect est parfaitement réussi, une impression de répétition peut parfois apparaître au fur et à mesure de l’écoute du cd. De plus, les paroles de Davis peuvent irriter à la longue, mais on sait à quel point le chanteur est introverti dans son œuvre. Enfin, et c’est un autre trademark de Korn, l'album contient quelques morceaux de remplissage, dont un inutile rap de Nas. Par ailleurs, une excellente reprise live du One de Metallica est reprise en bonus. Un très bon album, peut-être le meilleur album metal de l’année, mais il faudra encore attendre pour que le groupe sorte son chef d’œuvre. Ils sont sur la bonne voie. Et la cornemuse est de retour.

Korn - Take a Look in the Mirror

Déjà le sixième album pour Korn, groupe souvent considéré comme l’inventeur du nu-metal. Quoiqu’il en soit, le premier album avait crée une onde de choc phénoménale, grâce à son mix d’agressivité metal, de grooves hip-hop et de voix torturées. Korn est ensuite passé par un énorme succès commercial avant de descendre en flamme avec le dernier cd, Untouchables, un des plus gros flops récents. Le nouvel album, pour la première fois autoproduit, est bien meilleur que les deux précédents. Korn récupère l’agression et la violence des deux premiers albums (la pochette rappelle d'ailleurs Life is Peachy), tout en profitant des énormes progrès vocaux du chanteur Jonathan Davis, qui délivre une des meilleures performances vocales métal depuis longtemps et prouve qu’il appartient bien à la classe des grands. Mais si TALITM récupère les hurlements du premier album, les progrès musicaux ne sont pas si évidents. L’accent est mis sur la puissance plutôt que sur la versatilité, et même si cet aspect est parfaitement réussi, une impression de répétition peut parfois apparaître au fur et à mesure de l’écoute du cd. De plus, les paroles de Davis peuvent irriter à la longue, mais on sait à quel point le chanteur est introverti dans son œuvre. Enfin, et c’est un autre trademark de Korn, l'album contient quelques morceaux de remplissage, dont un inutile rap de Nas. Par ailleurs, une excellente reprise live du One de Metallica est reprise en bonus. Un très bon album, peut-être le meilleur album metal de l’année, mais il faudra encore attendre pour que le groupe sorte son chef d’œuvre. Ils sont sur la bonne voie. Et la cornemuse est de retour.

Kings of Leon @ Ancienne Belgique, Bruxelles, 21/11/03

Alors hype ou pas ? La première belge de Kings of Leon a été accueillie plus froidement que celle des Strokes il y a deux ans, en tout cas. Mais cela n’a pas d’importance. Jeune groupe issue du Deep South US, les trois frangins Followill (et un cousin) participent à cette soi-disant révolution rock, même si KOL rajoute pas mal d’influences locales, country ou blues, à la CCR. Dès le début du concert, une chose frappe : ce groupe est bon, très bon. La section rythmique est excellente et le lead guitariste maîtrise très bien les canons des licks blues-rock. Les morceaux ne suivent pas tous, mais le groupe est jeune, et s’il continue à se développer, pourrait devenir excellent. Leur album Youth and Young Manhood comptera parmi les meilleurs de 2003, mais ils sont encore meilleurs sur scène, ce qui est rare, surtout en tenant compte de leur relatif manque d’expérience. Ils ont tout pour réussir, technique, talent, style et attitude, même un peu trop d’ailleurs. En effet, le concert a failli dégénérer lorsque le chanteur a cru apercevoir une caméra dans le public (qui était en fait un GSM). Après intervention de leurs roadies pour trouver l’objet, deux membres du groupe d’ont rien trouvé de mieux que de cracher dans leur public, puis de proposer à un spectateur mécontent de régler tout cela dehors, avant de quitter la scène après 40 minutes de concert. On mettra tout cela sur le compte de leur manque d’expérience, mais il vaudra mieux que cela ne se représente plus. Dommage quand même.

samedi 22 novembre 2003

The Beatles - Let It Be ... Naked

Un nouvel album des Beatles ? Oui et non. En fait, il faut savoir que l’album Let It Be, chronologiquement le dernier du groupe, a toujours été controversé. Il est tout d’abord considéré comme un de leurs moins bons albums, même si le groupe lui-même n’est pas montré du doigt. Á l’époque, la maison de disques n’était pas satisfaite du ton de l’album, trop garage, trop naturel à leur goût. Ils ont donc engagé le célèbre producteur Phil Spector pour remixer l’album, sans l’avis du Fab Four. En a résulté un album plein d’imperfections, donc la majeure est certainement l’orchestration invraisemblablement pompeuse de Spector. 33 ans après, les bandes originales ont été restaurées, et l’album peut être écouté (plus ou moins) comme il aurait du l’être. Sans participer à la polémique (d’aucuns ont qualifié cet acte de révisionnisme, ni plus ni moins), il faut reconnaître que l’album est meilleur. Les différences sont de quatre types : on a enlevé trois morceaux faibles, rajouté la face B Don’t Let Me Down, réarrangé le tracklist (l’album commence par un dévastateur Get Back) et enfin viré la surproduction de Spector, ce qui améliore grandement certains morceaux, dont The Long and Winding Road. Les points faibles ont été gommés, et on se trouve face à un album plus que valable, qui est certes loin derrière les meilleurs productions du groupe, mais qui reste un must, surtout dans cette époque de revival rock garage. Ceci dit, avec ou sans Spector, Let It Be (la chanson) reste toujours ennuyeuse et monotone. Á (re)découvrir sans trop de préjugés, même si le vrai dernier album en tant que tel reste Abbey Road.

The Beatles - Let It Be ... Naked

Un nouvel album des Beatles ? Oui et non. En fait, il faut savoir que l’album Let It Be, chronologiquement le dernier du groupe, a toujours été controversé. Il est tout d’abord considéré comme un de leurs moins bons albums, même si le groupe lui-même n’est pas montré du doigt. Á l’époque, la maison de disques n’était pas satisfaite du ton de l’album, trop garage, trop naturel à leur goût. Ils ont donc engagé le célèbre producteur Phil Spector pour remixer l’album, sans l’avis du Fab Four. En a résulté un album plein d’imperfections, donc la majeure est certainement l’orchestration invraisemblablement pompeuse de Spector. 33 ans après, les bandes originales ont été restaurées, et l’album peut être écouté (plus ou moins) comme il aurait du l’être. Sans participer à la polémique (d’aucuns ont qualifié cet acte de révisionnisme, ni plus ni moins), il faut reconnaître que l’album est meilleur. Les différences sont de quatre types : on a enlevé trois morceaux faibles, rajouté la face B Don’t Let Me Down, réarrangé le tracklist (l’album commence par un dévastateur Get Back) et enfin viré la surproduction de Spector, ce qui améliore grandement certains morceaux, dont The Long and Winding Road. Les points faibles ont été gommés, et on se trouve face à un album plus que valable, qui est certes loin derrière les meilleurs productions du groupe, mais qui reste un must, surtout dans cette époque de revival rock garage. Ceci dit, avec ou sans Spector, Let It Be (la chanson) reste toujours ennuyeuse et monotone. Á (re)découvrir sans trop de préjugés, même si le vrai dernier album en tant que tel reste Abbey Road.

mercredi 19 novembre 2003

Blink-182 - Blink-182

On annonçait un nouveau groupe (d’où le titre de l’album), et une grosse surprise. Blink a souvent été critiqué pour ses thèmes enfantins voire vulgaires, mais il faut bien reconnaître que les deux derniers albums étaient catchy et assez intéressants. Ce qui a permis de classer Blink du côté de Green Day plutôt que de Good Charlotte, même si des morceaux comme Blew Job ("It would be nice to have a blow job" X 8) ou Family Reunion ("Shit piss fuck cunt cocksucker motherfucker tits fart turd and twat" X 4) ne plaident pas trop en leur faveur... Mais Blink a évolué, les preuves les plus flagrantes sontl’excellent Stay Together for the Kids (sur Take Off your Pants and Jacket) et surtout le projet parallèle de deux membres du groupe, le fabuleux Box Car Racer.

En conséquence, ce nouvel album est plus mature, plus intelligent, et forcément moins facile. On regrettera peut-être le punkpop d’avant, mais les compos sont plus ambitieuses. Blink manque un peu d’expérience dans ce domaine, ce qui fait que l’album n’est pas entièrement réussi, mais un bon 2/3 de l’album est excellent, et c’est déjà pas mal. La grosse surprise est la présence de Robert Smith (The Cure) sur All of This, un des meilleurs morceaux du cd. Enfin, Blink utilise de manière optimale une de leur particularités, à savoir la présence de deux chanteurs, qui se partagent la tâche de manière équitable, ce qui ajoute un peu de variété.

Conclusion, un très bon album, même si il ressemble à un premier album d’un nouveau groupe. Un futur moins commercial mais plus satisfaisant artistiquement s’ouvre au groupe, espérons qu’il continue dans cette voie.

Blink-182 - Blink-182

On annonçait un nouveau groupe (d’où le titre de l’album), et une grosse surprise. Blink a souvent été critiqué pour ses thèmes enfantins voire vulgaires, mais il faut bien reconnaître que les deux derniers albums étaient catchy et assez intéressants. Ce qui a permis de classer Blink du côté de Green Day plutôt que de Good Charlotte, même si des morceaux comme Blew Job ("It would be nice to have a blow job" X 8) ou Family Reunion ("Shit piss fuck cunt cocksucker motherfucker tits fart turd and twat" X 4) ne plaident pas trop en leur faveur... Mais Blink a évolué, les preuves les plus flagrantes sontl’excellent Stay Together for the Kids (sur Take Off your Pants and Jacket) et surtout le projet parallèle de deux membres du groupe, le fabuleux Box Car Racer.

En conséquence, ce nouvel album est plus mature, plus intelligent, et forcément moins facile. On regrettera peut-être le punkpop d’avant, mais les compos sont plus ambitieuses. Blink manque un peu d’expérience dans ce domaine, ce qui fait que l’album n’est pas entièrement réussi, mais un bon 2/3 de l’album est excellent, et c’est déjà pas mal. La grosse surprise est la présence de Robert Smith (The Cure) sur All of This, un des meilleurs morceaux du cd. Enfin, Blink utilise de manière optimale une de leur particularités, à savoir la présence de deux chanteurs, qui se partagent la tâche de manière équitable, ce qui ajoute un peu de variété.

Conclusion, un très bon album, même si il ressemble à un premier album d’un nouveau groupe. Un futur moins commercial mais plus satisfaisant artistiquement s’ouvre au groupe, espérons qu’il continue dans cette voie.

dimanche 9 novembre 2003

OST - Kill Bill Volume One

Un grand film se doit d’avoir sa grande BO. Et c’est sans surprise que le nouveau Tarantino en possède une, de grande BO. Le réalisateur a toujours apporté le plus grand soin à l’accompagnement musical de ses films, et une fois de plus, il touche la perfection. La musique originale a été composée par RZA, ingénieur sonore du légendaire Wu-Tang Clan et déjà auteur de la bande originale du Ghost Dog de Jim Jarmusch.

L’album en question ici reprend surtout des morceaux non originaux (on peut attendre la sortie éventuelle d’un vrai « score »), souvent très peu connus, mais qui, dans le contexte du film sont hyper efficaces. Bien sûr, il vaut mieux avoir vu le film pour pouvoir associer les pistes aux scènes et profiter un maximum de l’expérience, la BO n’est pas vraiment du type easy listening, et ne fonctionne sans doute pas très bien hors contexte. Ceci dit, les morceaux sont tellement bien choisi que chaque spectateur du film reconnaîtra sans peine les morceaux, dont la chanson d’intro, le terrible Bang Bang de Sonny Bono, chanté par Nancy Sinatra ; le thème inquiétant (Twisted Nerve) de la légende des films d’horreur Bernard Hermann et siffloté par Daryl Hannah ; ou encore le gimmick sonore du film, Ironside de Quincy Jones. Mais presque tout l’album est composé de trouvailles sonores, et accompagné d’extraits de dialogue et d’effets sonores. Comme bémols, un rap inutile, et d’ailleurs non présent dans le film ; ainsi que le fait que tous les morceaux ne sont pas présents, du à la limité d’espace sur le disque. Un autre version sortira peut-être (vous pouvez toujours télécharger ces morceaux sur http://www.killbill2.net/music.php). Absolument indispensable pour ceux qui ont aimé le film, et nettement moins pour les autres…

OST - Kill Bill Volume One

Un grand film se doit d’avoir sa grande BO. Et c’est sans surprise que le nouveau Tarantino en possède une, de grande BO. Le réalisateur a toujours apporté le plus grand soin à l’accompagnement musical de ses films, et une fois de plus, il touche la perfection. La musique originale a été composée par RZA, ingénieur sonore du légendaire Wu-Tang Clan et déjà auteur de la bande originale du Ghost Dog de Jim Jarmusch.

L’album en question ici reprend surtout des morceaux non originaux (on peut attendre la sortie éventuelle d’un vrai « score »), souvent très peu connus, mais qui, dans le contexte du film sont hyper efficaces. Bien sûr, il vaut mieux avoir vu le film pour pouvoir associer les pistes aux scènes et profiter un maximum de l’expérience, la BO n’est pas vraiment du type easy listening, et ne fonctionne sans doute pas très bien hors contexte. Ceci dit, les morceaux sont tellement bien choisi que chaque spectateur du film reconnaîtra sans peine les morceaux, dont la chanson d’intro, le terrible Bang Bang de Sonny Bono, chanté par Nancy Sinatra ; le thème inquiétant (Twisted Nerve) de la légende des films d’horreur Bernard Hermann et siffloté par Daryl Hannah ; ou encore le gimmick sonore du film, Ironside de Quincy Jones. Mais presque tout l’album est composé de trouvailles sonores, et accompagné d’extraits de dialogue et d’effets sonores. Comme bémols, un rap inutile, et d’ailleurs non présent dans le film ; ainsi que le fait que tous les morceaux ne sont pas présents, du à la limité d’espace sur le disque. Un autre version sortira peut-être (vous pouvez toujours télécharger ces morceaux sur http://www.killbill2.net/music.php). Absolument indispensable pour ceux qui ont aimé le film, et nettement moins pour les autres…

samedi 8 novembre 2003

Kinesis - Handshakes for Bullets

Kinesis est un de ces groupes qui ne connaîtra jamais qu’un succès limité en Europe, même si l’exception Muse pourrait leur donner un peu d’espoir. Jeune groupe plein d’énergie, Kinesis allie la rage déchaînée de Nirvana et les lignes de basse de Nick Oliveri (QOTSA, Mondo Generator) avec un engagement politique descendant en ligne droite des Manic Street Preachers. Manics dont l’influence est aussi musicale (les cordes de Civilised Fury, très Design for Life), mais ils apportent surtout un ingrédient qui manque cruellement à la majorité des jeunes groupes, la vraie attitude. Pour un premier album, Handshakes for Bullets est très mature, précis tout en étant efficace. Et perfectible, ce qui est bon signe pour la suite. Même si pas mal d’influences sont détectables, Kinesis parvient à trouver un son propre, dû au ton du chanteur, reconnaissable sans être détestable, mais aussi à leur musique, d’un mélange étonnamment parfait de mélodie et d’agression. Parfois un peu cliché, mais ça tient de bout en bout. Un très bon groupe, qui comme tant d’autres (Manics, Idlewild, Supergrass…) n’aura que très peu d’impact en Belgique, mais tant que notre pays n’aura pas de médias valables, rien ne changera. Un des débuts de l’année, sans aucun doute.

Kinesis - Handshakes for Bullets

Kinesis est un de ces groupes qui ne connaîtra jamais qu’un succès limité en Europe, même si l’exception Muse pourrait leur donner un peu d’espoir. Jeune groupe plein d’énergie, Kinesis allie la rage déchaînée de Nirvana et les lignes de basse de Nick Oliveri (QOTSA, Mondo Generator) avec un engagement politique descendant en ligne droite des Manic Street Preachers. Manics dont l’influence est aussi musicale (les cordes de Civilised Fury, très Design for Life), mais ils apportent surtout un ingrédient qui manque cruellement à la majorité des jeunes groupes, la vraie attitude. Pour un premier album, Handshakes for Bullets est très mature, précis tout en étant efficace. Et perfectible, ce qui est bon signe pour la suite. Même si pas mal d’influences sont détectables, Kinesis parvient à trouver un son propre, dû au ton du chanteur, reconnaissable sans être détestable, mais aussi à leur musique, d’un mélange étonnamment parfait de mélodie et d’agression. Parfois un peu cliché, mais ça tient de bout en bout. Un très bon groupe, qui comme tant d’autres (Manics, Idlewild, Supergrass…) n’aura que très peu d’impact en Belgique, mais tant que notre pays n’aura pas de médias valables, rien ne changera. Un des débuts de l’année, sans aucun doute.

dimanche 2 novembre 2003

Pearl Jam – Lost Dogs

Troisième compilation consécutive, cette fois d’un groupe cité dans l’article ci-dessous, Pearl Jam. Il ne s’agit pas d’un best of (impossible à compiler de toute façon) mais d’un double cd de raretés, au sens large. Ces raretés proviennent de BOF, d’albums hommages, de faces B ou de titres plus anciens inédits. Les fans du groupe attendaient cet album avec impatience, car certains titres étaient devenus très rares (singles épuisés). De plus, Pearl Jam joue pas mal de ces morceaux live, surtout Yellow Ledbetter, un de leurs morceaux favoris pour clôturer un concert.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la qualité est exceptionnelle. Les inédits sont en majorité excellents, on peut se demander pourquoi ils resurgissent seulement maintenant ; les anciens morceaux ont presque tous été réenregistrés, pour le meillleur. Bien sûr, on peut chicaner sur le tracklist (Sweet Lew et Whale Song n’ont pas vraiment leur place, et d’autres morceaux phares comme Long Road et I Got Shit ne s’y trouvent pas) , mais ce serait critiquer un groupe qui fait tout en son pouvoir pour leurs fans. Tous les groupes de rock dignes de ce nom tueraient pour un best of comme cet album. De plus, une rumeur fait état d’une piste cachée (non présente dans cette version promo), un hommage d’Eddie Vedder à Layne Staley, critiquant durement les imitateurs à la NickelCreed. On y reviendra lors de la sortie de l’album, le 10 novembre. En attendant, cet album rejoint le panthéon des albums de raretés, ou se trouvent déjà Sci-Fi Lullabies de Suede et The Masterplan d’Oasis. Fabuleux, mais le non-initié devrait se plonger dans les (non moins fabuleux) six albums studio, et les très nombreux live, du groupe.

Pearl Jam - Lost Dogs

Troisième compilation consécutive, cette fois d’un groupe cité dans l’article ci-dessous, Pearl Jam. Il ne s’agit pas d’un best of (impossible à compiler de toute façon) mais d’un double cd de raretés, au sens large. Ces raretés proviennent de BOF, d’albums hommages, de faces B ou de titres plus anciens inédits. Les fans du groupe attendaient cet album avec impatience, car certains titres étaient devenus très rares (singles épuisés). De plus, Pearl Jam joue pas mal de ces morceaux live, surtout Yellow Ledbetter, un de leurs morceaux favoris pour clôturer un concert.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la qualité est exceptionnelle. Les inédits sont en majorité excellents, on peut se demander pourquoi ils resurgissent seulement maintenant ; les anciens morceaux ont presque tous été réenregistrés, pour le meillleur. Bien sûr, on peut chicaner sur le tracklist (Sweet Lew et Whale Song n’ont pas vraiment leur place, et d’autres morceaux phares comme Long Road et I Got Shit ne s’y trouvent pas) , mais ce serait critiquer un groupe qui fait tout en son pouvoir pour leurs fans. Tous les groupes de rock dignes de ce nom tueraient pour un best of comme cet album. De plus, une rumeur fait état d’une piste cachée (non présente dans cette version promo), un hommage d’Eddie Vedder à Layne Staley, critiquant durement les imitateurs à la NickelCreed. On y reviendra lors de la sortie de l’album, le 10 novembre. En attendant, cet album rejoint le panthéon des albums de raretés, ou se trouvent déjà Sci-Fi Lullabies de Suede et The Masterplan d’Oasis. Fabuleux, mais le non-initié devrait se plonger dans les (non moins fabuleux) six albums studio, et les très nombreux live, du groupe.

dimanche 26 octobre 2003

R.E.M. – In Time : The Best of R.E.M 1988-2003

Autre compilation, un best of de R.E.M. choisi, paraît-il par le groupe. L’album s’étend de 1988 à 2003, les années Warner ; les six premiers albums indépendants ayant eu leur best of,Document, comprenant les incontournables The One I Love, Radio Free Europe et surtout This Is The End of The World (And I Feel Fine). On ne résume pas 15 ans de carrière et 7 albums en 16 morceaux (plus deux inédits pas mal du tout), mais bon, on peut apprécier l’effort, assez représentatif quand même. Et de toute façon, les best of sont aussi fait pour râler sur les titres absents (mais pas pour Shiny Happy People, leur plus gros hit assez injustifié). Ceci dit, quelques uns des morceaux non inclus se retrouvent dans une autre version dans le cd bonus de l’édition limitée. On peut donc apprécier l’évolution du groupe tout au long de cet album non-chronologique, et s’extasier devant la recherche mélodique, rarement égalée, et les paroles de Michael Stipe, un des frontmen les plus énigmatiques de l’histoire de la musique enregistrée. Ces 18 morceaux sont excellents, chacun aura son petit préféré, mais comme un groupe souvent lié à R.E.M, Pearl Jam, un best of ne remplacera jamais tout l’œuvre enregistré d’une légende. Et non, MTV n’a pas réussi à tuer Losing My Religion.

R.E.M. - In Time : The Best of R.E.M 1988-2003

Autre compilation, un best of de R.E.M. choisi, paraît-il par le groupe. L’album s’étend de 1988 à 2003, les années Warner ; les six premiers albums indépendants ayant eu leur best of,Document, comprenant les incontournables The One I Love, Radio Free Europe et surtout This Is The End of The World (And I Feel Fine). On ne résume pas 15 ans de carrière et 7 albums en 16 morceaux (plus deux inédits pas mal du tout), mais bon, on peut apprécier l’effort, assez représentatif quand même. Et de toute façon, les best of sont aussi fait pour râler sur les titres absents (mais pas pour Shiny Happy People, leur plus gros hit assez injustifié). Ceci dit, quelques uns des morceaux non inclus se retrouvent dans une autre version dans le cd bonus de l’édition limitée. On peut donc apprécier l’évolution du groupe tout au long de cet album non-chronologique, et s’extasier devant la recherche mélodique, rarement égalée, et les paroles de Michael Stipe, un des frontmen les plus énigmatiques de l’histoire de la musique enregistrée. Ces 18 morceaux sont excellents, chacun aura son petit préféré, mais comme un groupe souvent lié à R.E.M, Pearl Jam, un best of ne remplacera jamais tout l’œuvre enregistré d’une légende. Et non, MTV n’a pas réussi à tuer Losing My Religion.

vendredi 24 octobre 2003

Suede – Singles

Noël arrive déjà (eh, il a neigé sur Bruxelles aujourd’hui…) avec sa série de best of divers et variés (en attendant le Christmas single de The Darkness…), dont celui-ci, d’un groupe emblématique du mouvement Britpop, Suede. Pour commencer, il faut souligner que Suede a choisi la voie facile en incluant tous leurs singles, ce qui donne un aspect objectif à cette compile. Forcément, pas mal d’excellents morceaux ne s’y retrouvent pas (et quelques uns moins bons ne devraient d’ailleurs pas s’y trouver…), mais cela évite une polémique à la R.E.M. (le best of In Time sera à l’honneur demain dans ces colonnes).

21 morceaux pour 5 albums, cet album tente d’absorber l’essence de Suede, mais sans y parvenir totalement. Les anciens morceaux ne se comparent pas aux nouveaux, tout simplement. Il est d’ailleurs intéressant de constater que l’ordre de tracklist n’est pas chronologique, histoire qu’on arrête pas l’écoute du cd au titre 12 ou 13… Les deux premiers albums du groupe sont indispensables pour comprendre l’alchimie du duo Bernard Butler (guitare) et Brett Anderson (voix). Se trouvent entre autres sur la compile les fabuleux So Young, The Drowners, Animal Nitrate ainsi que Stay Together, single sans album. Ensuite, Butler est parti, Suede s’est reformé pour crée le très glam Coming Up, et surtout le single du même nom. Et après, sans être (trop) mauvais, c’est nettement plus dispensable. Deux inédits viennent apporter un certain intérêt même s’ils ne sont pas vraiment fantastiques. Un split est peut-être la meilleure option…

En tout cas, le meilleur de Suede se trouve sur les trois premiers albums Suede, Dog Man Star et Coming Up, ainsi que sur la superbe (mais inégale) compilation de faces B Sci-Fi Lullabies, dont les meilleurs morceaux auraient largement leur place sur Singles.