jeudi 29 juillet 2004

Red Hot Chili Peppers – Live In Hyde Park

Trois soirs, 300.000 personnes : la fin de la gigantesque tournée européenne des Red Hot Chili Peppers a trouvé son apogée à Londres. Un petit mois après sort déjà le double album, premier live du groupe et non distribué aux USA. Première constatation évidente à la simple lecture du setlist : tous les morceaux sont soit nouveaux soit viennent des deux derniers albums, Californication et By The Way, à l’exception des obligatoires Give It Away et Under The Bridge. Presque rien de Blood Sugar Sex Magic, et en tout cas rien du tout d'avant. Il faut dire que le groupe a atteint son apogée commerciale avec ces deux cds, et au moins on ne pourra pas leur reprocher de s’appuyer sur leur passé. De toute façon, y en aura toujours qui seront jamais contents.

S’ouvrant avec Can’t Stop, l’album comprend 25 plages pour un tout petit peu plus de deux heures, revisitant les megahits de ces dernières années : Scar Tissue, Californication, Otherside, By The Way, Fortune Faded, quelques morceaux non-sortis en singles, deux inédits et quelques reprises vaguement étranges (Brandy de Looking Glass, I Feel Love de Donna Summer, et l’excellent Black Cross de 45 Grave).

Deuxième constatation, 50% du groupe en fait parfois un peu trop : Anthony Kiedis n’a jamais chanté juste, et surtout pas en live. Il est souvent essoufflé, et trouve utile de changer quelques inflexions pour donner le change. Soit. Flea est un excellent bassiste, mais un bassiste n’est pas censé jouer plus fort que le reste du groupe. Il est bien meilleur dans ses rythmiques parfaites que dans des solos fatigants. Par contre, John Frusciante est absolument extraordinaire. Les mauvaises langues diront qu’il n’a besoin que de 3 cordes, mais quel musicien… Ses impros sont captivantes, et ses solos parfaits. On ne peut d’ailleurs que conseiller ses albums solos (déjà deux sortis rien que cette année, et encore à venir en 2004) car au niveau vocal, John n’a rien à envier à personne. Probablement le meilleur guitariste actuel, avec Mike McCready. La prestation de Frusciante (8 minutes d’impro pour terminer!) sauve un cd pas spécialement mauvais, mais assez inutile et surtout qu’on ne ressortira pas souvent de l’armoire. On préférera les albums studio, chaque album studio, à vous de juger. Moyen mais…

Red Hot Chili Peppers - Live In Hyde Park

Trois soirs, 300.000 personnes : la fin de la gigantesque tournée européenne des Red Hot Chili Peppers a trouvé son apogée à Londres. Un petit mois après sort déjà le double album, premier live du groupe et non distribué aux USA. Première constatation évidente à la simple lecture du setlist : tous les morceaux sont soit nouveaux soit viennent des deux derniers albums, Californication et By The Way, à l’exception des obligatoires Give It Away et Under The Bridge. Presque rien de Blood Sugar Sex Magic, et en tout cas rien du tout d'avant. Il faut dire que le groupe a atteint son apogée commerciale avec ces deux cds, et au moins on ne pourra pas leur reprocher de s’appuyer sur leur passé. De toute façon, y en aura toujours qui seront jamais contents.

S’ouvrant avec Can’t Stop, l’album comprend 25 plages pour un tout petit peu plus de deux heures, revisitant les megahits de ces dernières années : Scar Tissue, Californication, Otherside, By The Way, Fortune Faded, quelques morceaux non-sortis en singles, deux inédits et quelques reprises vaguement étranges (Brandy de Looking Glass, I Feel Love de Donna Summer, et l’excellent Black Cross de 45 Grave).

Deuxième constatation, 50% du groupe en fait parfois un peu trop : Anthony Kiedis n’a jamais chanté juste, et surtout pas en live. Il est souvent essoufflé, et trouve utile de changer quelques inflexions pour donner le change. Soit. Flea est un excellent bassiste, mais un bassiste n’est pas censé jouer plus fort que le reste du groupe. Il est bien meilleur dans ses rythmiques parfaites que dans des solos fatigants. Par contre, John Frusciante est absolument extraordinaire. Les mauvaises langues diront qu’il n’a besoin que de 3 cordes, mais quel musicien… Ses impros sont captivantes, et ses solos parfaits. On ne peut d’ailleurs que conseiller ses albums solos (déjà deux sortis rien que cette année, et encore à venir en 2004) car au niveau vocal, John n’a rien à envier à personne. Probablement le meilleur guitariste actuel, avec Mike McCready. La prestation de Frusciante (8 minutes d’impro pour terminer!) sauve un cd pas spécialement mauvais, mais assez inutile et surtout qu’on ne ressortira pas souvent de l’armoire. On préférera les albums studio, chaque album studio, à vous de juger. Moyen mais…

vendredi 23 juillet 2004

Pearl Jam – Live At Benaroya Hall

Précisément le 291ème disque live (ce n’est pas une blague) sorti par Pearl Jam, LABH vaut définitivement le détour. Pressé et distribué sur leur propre label, ce qui semble devenir leur futur, ce double cd est annoncé comme acoustique. En fait, seul Mike McCready est parfois équipé d’une électrique, le groupe entier (6 membres) étant présent sur presque chaque morceau. Par rapport aux autres lives du groupe, tout aussi incontournables, LABH apporte encore plus de finesse, de doigté et d’émotion. McCready est extraordinaire, et la voix de Vedder est absolument inimitable. Le setlist est forcément surprenant, les auditeurs peu familiers du groupe seront surpris d’entrer quelques morceaux anciens en version assez différente, et comme toujours, le groupe a interprété quelques raretés, dont la première du single Man Of The Hour (BO de Big Fish), 25 Minutes To Go quelques jours après le décès de Johnny Cash et surtout le mentalement violent Masters of War, de Dylan.

Les non-connaisseurs pourraient s’ennuyer, mais les amateurs de musique (les 6 musiciens jouent à la perfection totale) apprécieront sans aucun doute.

Pearl Jam - Live At Benaroya Hall

Précisément le 291ème disque live (ce n’est pas une blague) sorti par Pearl Jam, LABH vaut définitivement le détour. Pressé et distribué sur leur propre label, ce qui semble devenir leur futur, ce double cd est annoncé comme acoustique. En fait, seul Mike McCready est parfois équipé d’une électrique, le groupe entier (6 membres) étant présent sur presque chaque morceau. Par rapport aux autres lives du groupe, tout aussi incontournables, LABH apporte encore plus de finesse, de doigté et d’émotion. McCready est extraordinaire, et la voix de Vedder est absolument inimitable. Le setlist est forcément surprenant, les auditeurs peu familiers du groupe seront surpris d’entrer quelques morceaux anciens en version assez différente, et comme toujours, le groupe a interprété quelques raretés, dont la première du single Man Of The Hour (BO de Big Fish), 25 Minutes To Go quelques jours après le décès de Johnny Cash et surtout le mentalement violent Masters of War, de Dylan.

Les non-connaisseurs pourraient s’ennuyer, mais les amateurs de musique (les 6 musiciens jouent à la perfection totale) apprécieront sans aucun doute.

jeudi 22 juillet 2004

Van Halen – Best Of Both Worlds

Alors, on a besoin de fric ? En tout cas, vu l’engouement actuel provoqué par The Darkness, on ne peut qu’admirer la puissance marketing de l’entourage de Van Halen. Non seulement sort un nouveau Best Of (plus complet que le Volume One de 1996) mais le groupe se paye carrément une tournée US avec au micro l’inénarrable Sammy Hagar. Occasion donc de se replonger dans la longue carrière de ce groupe, emmené par les frères Van Halen, hollandais émigrés aux States pendant leur enfance.

Un peu comme Metallica, Van Halen porte cette étiquette de « c’était mieux avant ». Le début de leur carrière est caractérisé par des morceaux heavy metal on ne peu plus classiques, marqués par deux choses : la voix de David Lee Roth et bien sûr l’inimitable guitare d’Eddie VH, qui a son chapitre dans toute encyclopédie de l’instrument. En résulte quelques albums et singles intéressants, comme Ain’t Talkin’ ‘Bout Love, la reprise de You Really Got Me, Panama ou encore le plus courte masturbation enregistrée, Eruption. Ensuite, Roth se laisse convaincre d’ajouter des synthés (à la Queen…). Un de pires tubes du rock US fut crée, Jump. Roth quitta le navire, et Sammy Hagar fut chargé de chanter des ballades synthés navrantes. Même les frères Hawkins n’oseraient jamais faire ça. Il est donc clair que les quelques morceaux vaguement valables du groupe se trouvent dans la période Roth (qui s’est couvert de ridicule un peu plus tard, sous le pseudo effarant de Diamond Dave). Pour notre plus grand malheur, c’est la période Hagar qui est majoritaire sur cette compile, tournée oblige.

Á éviter sous peine de terrible indigestion, au pire, les premiers albums sont toujours disponibles.

Van Halen - Best Of Both Worlds

Alors, on a besoin de fric ? En tout cas, vu l’engouement actuel provoqué par The Darkness, on ne peut qu’admirer la puissance marketing de l’entourage de Van Halen. Non seulement sort un nouveau Best Of (plus complet que le Volume One de 1996) mais le groupe se paye carrément une tournée US avec au micro l’inénarrable Sammy Hagar. Occasion donc de se replonger dans la longue carrière de ce groupe, emmené par les frères Van Halen, hollandais émigrés aux States pendant leur enfance.

Un peu comme Metallica, Van Halen porte cette étiquette de « c’était mieux avant ». Le début de leur carrière est caractérisé par des morceaux heavy metal on ne peu plus classiques, marqués par deux choses : la voix de David Lee Roth et bien sûr l’inimitable guitare d’Eddie VH, qui a son chapitre dans toute encyclopédie de l’instrument. En résulte quelques albums et singles intéressants, comme Ain’t Talkin’ ‘Bout Love, la reprise de You Really Got Me, Panama ou encore le plus courte masturbation enregistrée, Eruption. Ensuite, Roth se laisse convaincre d’ajouter des synthés (à la Queen…). Un de pires tubes du rock US fut crée, Jump. Roth quitta le navire, et Sammy Hagar fut chargé de chanter des ballades synthés navrantes. Même les frères Hawkins n’oseraient jamais faire ça. Il est donc clair que les quelques morceaux vaguement valables du groupe se trouvent dans la période Roth (qui s’est couvert de ridicule un peu plus tard, sous le pseudo effarant de Diamond Dave). Pour notre plus grand malheur, c’est la période Hagar qui est majoritaire sur cette compile, tournée oblige.

Á éviter sous peine de terrible indigestion, au pire, les premiers albums sont toujours disponibles.

dimanche 18 juillet 2004

The Hives - Tyrannosaurus Hives

Toujours dans le cadre « deuxième album des groupes New Rock Revolution », voici le nouveau Hives. En fait, troisième album serait plus exact : en effet, le cd qui a fait connaître le groupe (Your New Favourite Band, 2001) était une compile de deux albums et quelques singles sortis plus discrètement. Le groupe se positionne clairement comme un gimmick band : 5 membres aux surnoms improbables, tous habillé identiquement, « dirigés » par Randy Fitzsimmons, mentor mystérieux et compositeur/producteur de tous leurs morceaux (on a appris depuis qu’il s’agit du lead guitariste). Ceci dit, ils se sont montrés capables de jouer des morceaux garage rock plus que corrects, même si un peu monotones (Supply and Demand, Hate To Say I Told You So).

Ce nouvel album peut, et va surprendre. Le groupe a étonnamment mûri, et les nouveaux morceaux sonnent, justement, vraiment nouveau. Comment ? Plus de variété, moins de riffs évidents, et une utilisation assez particulière des effets de distortions, plus saturés qu’une vieille démo du Mudhoney. Résultat, même si les morceaux sont simples (peu d’accords, paroles toujours sans aucun sens), on a une certaine impression de fraîcheur, et, osons le dire, de nouveauté. De plus, le très critiqué chanteur Howlin’ Pelle Almqvist a lui aussi participé à cette évolution : sa voix est bien plus variée, et fait même parfois penser à Mike Patton, rien de moins.

Une vraie évolution donc, marqué dans des morceaux tous remarquables, vraiment tous. Reste, en plein milieu de l’album, le cas Diabolic Scheme, un morceau purement bizarre : des cordes de film d’horreur (voir, justement, le Director’s Cut de Fantômas), des backing vocals robotiques et décalées, Pelle en Jagger/Screamin’ Jay Hawkins complètement allumé, et puis un solo de guitare sorti de nulle part ‘et ce n’est pas une image). Original, et limite fabuleux, ce morceau devrait introniser le groupe comme un groupe avec ce petit (grand, même) plus qui manque tant à certains.

Grosse surprise donc, on n’attendait pas un si bon album de la part d’un groupe dont on ignorait complètement le vrai talent. 29’54 impressionnantes.

The Hives - Tyrannosaurus Hives

Toujours dans le cadre « deuxième album des groupes New Rock Revolution », voici le nouveau Hives. En fait, troisième album serait plus exact : en effet, le cd qui a fait connaître le groupe (Your New Favourite Band, 2001) était une compile de deux albums et quelques singles sortis plus discrètement. Le groupe se positionne clairement comme un gimmick band : 5 membres aux surnoms improbables, tous habillé identiquement, « dirigés » par Randy Fitzsimmons, mentor mystérieux et compositeur/producteur de tous leurs morceaux (on a appris depuis qu’il s’agit du lead guitariste). Ceci dit, ils se sont montrés capables de jouer des morceaux garage rock plus que corrects, même si un peu monotones (Supply and Demand, Hate To Say I Told You So).

Ce nouvel album peut, et va surprendre. Le groupe a étonnamment mûri, et les nouveaux morceaux sonnent, justement, vraiment nouveau. Comment ? Plus de variété, moins de riffs évidents, et une utilisation assez particulière des effets de distortions, plus saturés qu’une vieille démo du Mudhoney. Résultat, même si les morceaux sont simples (peu d’accords, paroles toujours sans aucun sens), on a une certaine impression de fraîcheur, et, osons le dire, de nouveauté. De plus, le très critiqué chanteur Howlin’ Pelle Almqvist a lui aussi participé à cette évolution : sa voix est bien plus variée, et fait même parfois penser à Mike Patton, rien de moins.

Une vraie évolution donc, marqué dans des morceaux tous remarquables, vraiment tous. Reste, en plein milieu de l’album, le cas Diabolic Scheme, un morceau purement bizarre : des cordes de film d’horreur (voir, justement, le Director’s Cut de Fantômas), des backing vocals robotiques et décalées, Pelle en Jagger/Screamin’ Jay Hawkins complètement allumé, et puis un solo de guitare sorti de nulle part ‘et ce n’est pas une image). Original, et limite fabuleux, ce morceau devrait introniser le groupe comme un groupe avec ce petit (grand, même) plus qui manque tant à certains.

Grosse surprise donc, on n’attendait pas un si bon album de la part d’un groupe dont on ignorait complètement le vrai talent. 29’54 impressionnantes.

lundi 5 juillet 2004

Rock Werchter 2004 - Day 4

Werchter se termine enfin, avec un quatrième jour à l'affiche assez alléchante, en tout cas par rapport à la veille, presque entièrement risible (Rasmus, Black Eyed Peas, Kravitz...). Avant l'événement Pixies, on pouvait voir tout d'abord Danko Jones, rock assez furieux à la Therapy?, pas vu assez pour pouvoir juger correctement, ceci dit. Triomphe par contre pour Girls In Hawaii, premier groupe wallon à jouer à Werchter, et qui avait attiré tout son fan club, pour un concert intéressant, mais qui le sera encore plus quand le groupe aura réussi à s'affranchir de leurs influences trop évidentes (Radiohead, Pavement, Coldplay, ...) et aura supprimé leurs gimmicks arty ridicules (écrans tv bloqués sur la mire, projection d'un film, voix téléphonique). Bons musiciens cependant, leur futur peut être intéressant. Sait-on jamais. (7)

Tout aussi belge, mais moins wallon, Zornik avait droit à la grande scène, sans parvenir à intéresser la petite partie du public non lobotomisée par Stubru. Et pour cause. (4)

Puis arrive la double tentative de suicide collectif, entamé par Starsailor, groupe pas mauvais en soi, mais très peu intéressant (5) et terminé par le n'importe quoi sonore de Lamb (2)

Suivait Polly Jean Harvey, toujours aussi mal coiffée, mal habillée (minirobe jaune estampillée PJ et hauts talons rose fluo) et encore plus anorexique. Plus intéressant que Lamb, mais PJ serait phénoménale si jamais elle se mettait à écrire de bons morceaux. (6). Tout ça ne servait que d'entrée pour les Pixies, bien sûr.

Ils entamèrent leur set d'une heure par Bone Machine, et 20 morceaux plus tard, l'explosion sonore qu'est Vamos mettait fin à ce qui était de loin le meilleur set de tout le festival. Sans perdre de temps (pas un mot de Black, à peine plus d'une Kim Deal très souriante), le groupe enchaînait des morceaux plus fantastiques les uns que les autres, même si le public ne connaissait presque que Where Is My Mind?, depuis Fight Club. Pour le fric, d'accord, mais le retour des Pixies était plus que nécessaire, et a pu montrer au monde entier ce qu'est le génie musical. Et tant pis si Frank Black, Black Francis, Charles Thompson, appelez-le comme vous voulez, a toujours l'air aussi antipathique. (10)

En parlant de génie, Pharrell Williams est-il génial? En tout cas, il est très riche, et aurait pu se contenter de rester enfermé dans un studio. Au lieu de ça, il emmène un autre tiers de N.E.R.D., Shay (Chad Hugo préfèrant rester chez lui) et les 3 musiciens de Spymob. 9 morceaux en 1 heure, c'est court, mais l'ambiance était là, tout au long d'un concert piochant dans les deux albums du groupe, commençant par Brain et s'achevant par le terrible Lapdance, prétexte à un gigantesque pogo très bon enfant quand même. Ceci dit, le public était toujours aussi abruti, étant plus intéressé par les mouvement de Pharrell et de son petit corps. Musicalement pas génial (la scène fait perdre les trouvailles sonores qui font le talent des Neptunes/N.E.R.D.), mais bon, on a vu Pharrell ;) (7)

Du côté de la grande scène, on pouvait tenter d'apercevoir le petit corps de Brian Molko, et sa nouvelle coupe de cheveux. Placebo a servi un concert sans grand génie (forcément) mais bien foutu, avec un Nancy Boy très rarement joué en rappel.

Air terminait d'endormir un public sédaté sous la tente, avant que les frères Dewaele divertissent les quelques survivants avec un set classique de leur formation 2 Many DJs (qui va d'ailleurs bientôt cesser), commençant avec un clin d’œil à Bowie (Rebel Rebel). Mais j'étais déjà parti.

En conclusion, Werchter est toujours bien pourri, l'affiche était douteuse, on le savait, mais l'organisation s'est révélée déplorable. Un seul mot : cheap. Vivement le Pukkelpop pour voir des musiciens qui en veulent vraiment, avec une organisation totalement indépendante. Honte à toi, Schuur.

dimanche 4 juillet 2004

Rock Werchter 2004 - Day 2

Deuxième jour de Werchter, premier vaguement valable (Pink? Sean Paul?), et occasion intéressante de voir quelques bons groupes, ce qui devient rarissime dans un festival qui a perdu toute crédibilité depuis déjà quelques années. Deux scènes seulement, ce qui est très cheap aujourd'hui, et 60000 personnes qui ont répondu à l'appel de ClearChannel et de l'organisateur Herman Schueremans. La journée commence par un très pénible Lostprophets, mais l'événement principal est un orage inouï qui envoie tout le monde aux abris. On ressortira pour finir Lostprophets donc, groupe gallois aux tendances Incukorn qui vendrait père et mère pour être américain et qui finit avec leurs deux bons morceaux, Shinobi Vs Dragon Ninja et Burn Burn. La reprise des Strokes était très dispensable, ceci dit. (5)

Ensuite, perte de temps avec Modest Mouse, vaguement valable sur album mais inutile sur scène. (4)

Un peu mieux avec Black Rebel Motorcycle Club, habillés comme d'habitude en fan club de Cure, et qui ont commencé leur set avec tous leurs singles. Résultat, la deuxième partie du set ressemblait à une longue impro qui n'aurait jamais du sortir de leur garage. (5)

Ensuite, triomphe total des Dropkick Murphys, qui ont presque battu Metallica au nombre de tee-shirts. Dommage que leur musique soit pourrie. (3).

Beaucoup mieux, forcément, avec The Von Bondies, 40 minutes de rock 'n roll énergique, séminal et authentique, emmené par le single C'Mon C'Mon (seul morceau connu par un public toujours sans trop de discernement) et terminé par une reprise des Compulsive Gamblers chantée par le phénoménal batteur Don Blum. (9)

On ressort de la Pyramid Marquee pour The Darkness, qui se met une partie du public à dos en refusant de parler en flamand. Bonne prestation quand même, sans trop de surprise, mais bon, compte tenu de l'opposition, c'était pas mal. (7)

Changement de cap, avec les délicieuses Sugababes. Girl band peut-être, mais avec vrai backing band, voix qui sonnent justes, excellentes compos, et pas (trop) de reprises (de reprises telles quelles en tout cas). De plus, il fallait se taper les connards grossiers du public, ce qui est tout à leur honneur. Prestation satisfaisante donc, même si on ne doit comparer que ce qui est comparable. Et superbes costumes. (6)

La surprise du festival, la voici. On avait quitté Korn il y a deux ans, sur les rotules, à l'issue d'un concert pas fantastique à Bercy. Et bien, les voilà de retour en forme olympique, avec un Jon Davis qui n'a jamais été aussi énergique. Leur set était carrément parfait, et arrivait même à surprendre avec un très bonne reprise (avec solo de guitare!) d'Another Brick In The Wall Part II. On regrettera l'absence de Dead Bodies Everywhere, pourtant présent sur le setlist, et surtout les errances sonores scandaleuses qui ont causé des grosses coupures de son pendant les deux derniers morceaux, mais l'organisation de TW n'est plus à une connerie près (9).

La journée se finit avec les vieillards de Metallica, qui n'ont toujours rien changé à leur jeu de scène, à savoir des morceaux totalement identiques aux versions studio, solos inclus. De plus, 1h45 de concert (avec feux d'artifice) alors qu'on nous avait promis 2h45, c'est cheap. Heureusement, c'est toujours Metallica. Fallait juste éviter l'infâme Nothing Else Matters. Un split serait bienvenu, tant qu'il est encore temps... (6)

Razorlight - Up All Night

Johnny Borrell. Personnage incontournable de la scène indie londonienne, ex-Libertine (et sujet de leur morceau The Boy Looked At Johnny), grande gueule notoire (il a déclaré au NME que ses compos "pissent sur Bob Dylan"), et leader de Razorlight, groupe mi-anglais, mi-suédois, mais entièrement dévoué au culte de leur compositeur, chanteur et porte-drapeau, Borrell donc. Forcément, après tout ça, on est en droit d'attendre le meilleur album de tous les temps, et ce n'est évidemment pas le cas. Ceci dit, Up All Night est l'occasion d'investiguer les raisons du culte voué à Borrell, si raisons il y a. Comme premier album, il faut bien reconnaître que Razorlight ne s'est pas trop mal débrouillé. La majorité des morceaux sont assez catchy, et l'album est assez varié, entre morceaux assez rock (Leave Me Alone, Up All Night) et d'autres plus soft, sans jamais tomber dans la ballade sirupeuse (Golden Touch). Maintenant, pour chaque fan du groupe, on trouvera un hater. La voix de Borrell, sans être désagréable, est parsemée de tics qui devront être corrigés, de même, chaque morceau est une mine d'influence : le premier morceau, par exemple, commence par des accords de piano à la Bacharach, avant de pomper Nirvana et puis continue comme un extrait du Is This It des Strokes, avec qui la filiation est évidente. Les morceaux, très simples (ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi) sont trop longs, et racontent des petites histoires qui auraient pu être originales si The Libertines n'existaient pas.

Premier album assez valable, mais il faudra retoucher pas mal de choses pour devenir le groupe incontournable rêvé par Johnny Borrell. Ceci dit, il pourraient devenir un très gros groupe dans le futur.

Razorlight - Up All Night

Johnny Borrell. Personnage incontournable de la scène indie londonienne, ex-Libertine (et sujet de leur morceau The Boy Looked At Johnny), grande gueule notoire (il a déclaré au NME que ses compos "pissent sur Bob Dylan"), et leader de Razorlight, groupe mi-anglais, mi-suédois, mais entièrement dévoué au culte de leur compositeur, chanteur et porte-drapeau, Borrell donc. Forcément, après tout ça, on est en droit d'attendre le meilleur album de tous les temps, et ce n'est évidemment pas le cas. Ceci dit, Up All Night est l'occasion d'investiguer les raisons du culte voué à Borrell, si raisons il y a. Comme premier album, il faut bien reconnaître que Razorlight ne s'est pas trop mal débrouillé. La majorité des morceaux sont assez catchy, et l'album est assez varié, entre morceaux assez rock (Leave Me Alone, Up All Night) et d'autres plus soft, sans jamais tomber dans la ballade sirupeuse (Golden Touch). Maintenant, pour chaque fan du groupe, on trouvera un hater. La voix de Borrell, sans être désagréable, est parsemée de tics qui devront être corrigés, de même, chaque morceau est une mine d'influence : le premier morceau, par exemple, commence par des accords de piano à la Bacharach, avant de pomper Nirvana et puis continue comme un extrait du Is This It des Strokes, avec qui la filiation est évidente. Les morceaux, très simples (ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi) sont trop longs, et racontent des petites histoires qui auraient pu être originales si The Libertines n'existaient pas.

Premier album assez valable, mais il faudra retoucher pas mal de choses pour devenir le groupe incontournable rêvé par Johnny Borrell. Ceci dit, il pourraient devenir un très gros groupe dans le futur.