jeudi 28 mai 2009

Green Day - 21st Century Breakdown

Le défi du jour : parler du nouvel album de Green Day sans avoir l'air d'un vieux con. Parce que, voyez-vous, je me rappelle de l'époque où Basket Case passait sur MTV (et donc, de l'époque où MTV diffusait de la musique). En conséquence, je suis plutôt un amateur de la première période, vu que Green Day est un des rares groupes a avoir réussi à avoir deux groupes de fans de tranches d'âges différentes, grâce au carton d'American Idiot, il y a cinq ans. J'avais d'ailleurs été enthousiasmé par ce retour percutant, alliant relevance politique à un renouvellement musical, même si l'album devenait fatigant au fil des écoutes. Maintenant adoubé dans le clan fermé des immmmenses groupes de stade (avec U2 et Coldplay, sans doute les seuls groupes mainstream pouvant rivaliser), Green Day pouvait se permettre aussi de sortir une grosse merde et la vendre par millions. Et voilà, c'est fait.

Grosse merde, non, c'est quand même exagéré. Mais 21st Century Breakdown est très, très faible. Divisé en trois actes, l'album ressemble en effet à une comédie musicale, centré sur les personnages de Gloria et Christian (sic). Donc, la majorité des morceaux commencent calmement, piano, guitare acoustique, mais après, bam, pause dramatique et on a droit à un peu de bruit. Oh, rien de bien terrible non plus, juste assez pour faire sauter des ados sur leur matelas. Comme en 95, ok, mais en nettement moins bien. Le premier acte est comme ça, intro longues et ennuyeuses et le single Know Your Enemy, qui a au moins le mérite d'être assez catchy. Il suffit d'écouter Before The Lobotomy pour réaliser : "dreamiiiiing, I was only dreamiiiing". West Side Story power. La seconde moitié est tellement percutante qu'on n'y retient rien, juste plus de ballades que d'habitude. La troisième comprend quand même deux chouettes morceaux : Horseshoes And Handgrenades, totalement pompé sur The Hives (tout l'album, y compris la pochette, est méchamment sous influence) et American Eulogy, double morceau sans aucun doute le meilleur du lot. 21 Guns est super marrant, ceci dit, avec BJ qui essaie de chanter dans les aigus. Une grosse et bête ballade finit un album trop long, trop lourd, peu mémorable et qui dont il est fort difficile de trouver qu'il n'est pas le moins bon album du groupe. Mais ça va se vendre...

Green Day - 21st Century Breakdown

Le défi du jour : parler du nouvel album de Green Day sans avoir l'air d'un vieux con. Parce que, voyez-vous, je me rappelle de l'époque où Basket Case passait sur MTV (et donc, de l'époque où MTV diffusait de la musique). En conséquence, je suis plutôt un amateur de la première période, vu que Green Day est un des rares groupes a avoir réussi à avoir deux groupes de fans de tranches d'âges différentes, grâce au carton d'American Idiot, il y a cinq ans. J'avais d'ailleurs été enthousiasmé par ce retour percutant, alliant relevance politique à un renouvellement musical, même si l'album devenait fatigant au fil des écoutes. Maintenant adoubé dans le clan fermé des immmmenses groupes de stade (avec U2 et Coldplay, sans doute les seuls groupes mainstream pouvant rivaliser), Green Day pouvait se permettre aussi de sortir une grosse merde et la vendre par millions. Et voilà, c'est fait.

Grosse merde, non, c'est quand même exagéré. Mais 21st Century Breakdown est très, très faible. Divisé en trois actes, l'album ressemble en effet à une comédie musicale, centré sur les personnages de Gloria et Christian (sic). Donc, la majorité des morceaux commencent calmement, piano, guitare acoustique, mais après, bam, pause dramatique et on a droit à un peu de bruit. Oh, rien de bien terrible non plus, juste assez pour faire sauter des ados sur leur matelas. Comme en 95, ok, mais en nettement moins bien. Le premier acte est comme ça, intro longues et ennuyeuses et le single Know Your Enemy, qui a au moins le mérite d'être assez catchy. Il suffit d'écouter Before The Lobotomy pour réaliser : "dreamiiiiing, I was only dreamiiiing". West Side Story power. La seconde moitié est tellement percutante qu'on n'y retient rien, juste plus de ballades que d'habitude. La troisième comprend quand même deux chouettes morceaux : Horseshoes And Handgrenades, totalement pompé sur The Hives (tout l'album, y compris la pochette, est méchamment sous influence) et American Eulogy, double morceau sans aucun doute le meilleur du lot. 21 Guns est super marrant, ceci dit, avec BJ qui essaie de chanter dans les aigus. Une grosse et bête ballade finit un album trop long, trop lourd, peu mémorable et qui dont il est fort difficile de trouver qu'il n'est pas le moins bon album du groupe. Mais ça va se vendre...

mardi 26 mai 2009

Manic Street Preachers - Journal for Plague Lovers


L'histoire des Manic Street Preachers est une des plus troublées du rock contemporain (on y reviendra dans quelques jours/semaines, d'ailleurs), la disparition de Richey Edwards en 1995 étant l'étape la plus tragique. Presque quinze ans et cinq albums plus tard, les trois membres restants ont choisi de sortir un album construit autour de ses paroles et enregistrés par le producteur préféré d'Edwards, Steve Albini.

Très vite, un parallèle est fait entre cet album et The Holy Bible, chef d'oeuvre du groupe (et un des albums les plus fascinants de tous les temps) aux paroles très personnelles écrites par Edwards, et à l'ambiance phénoménalement étouffante (et une autre peinture de Jenny Saville en pochette). ll n'en est rien. On trouvera juste quelques points communs, dont (forcément) un usage similaire d'une certaine imagerie, ou quelques lignes de basse. Mais Journal for Plague Lovers est un album différent, ce qui ne l'empêche pas d'être sans problème le meilleur album des Manics depuis plus de dix ans.

Peeled Apples, pour troubler les pistes, commence par un élement très Holy Bible : le sample d'un film, en l'occurence l'extraordinaire The Machinist, avec un Christian Bale dont on dit que le personnage ressemblait fort à Edwards, qui était atteint d'anorexie sévère. Ensuite, une basse pouvant faire penser à Archives of Pain ou Of Walking Abortion, mais ce sera tout : les paroles d'Edwards (ici et ailleurs) sont moins sombres, parfois d'ailleurs teintées d'humour, et musicalement, l'album est plus aéré. Reste qu'il faut quasi toujours avoir les paroles devant les yeux : comme avant, James Dean Bradfield et Sean Moore ont du écrire la musique autour de textes indépendants. Mais même à ce point de vue là, on est loin de Yes ou ifwhiteamericawouldtellthetruthforonedayit'sworldwouldfallapart. Il a quand même fallu du temps pour que je comprenne que le morceau ne commençait pas par "The Morrissey, the less ice cream", hélas. On retrouvera plus loin des références à Noam Chomsky (écrites il y a 15 ans et plus, rappelez-vous) et une phrase typiquement Edwardsienne : "The Levi jeans will always be stronger than the uzi". Bon, et Peeled Apples ressemble aussi à Temptation de Heaven 17. Mais pas à Satriani.

En parlant d'humour et de textes, que dire de Jackie Collins Existential Question Time, et sa question introductive ("If a married man fucks a Catholic and his wife dies without knowing, does it make him unfaithful?"), suivie d'un refrain très infectieux :"Oh Mommy what's a sex pistol?". La guitare de Bradfield fait merveille, et les comparaisons initiales avec Holy Bible sont maintenant dissipées : on peut simplement écouter l'album pour ce qu'il est. Le trio d'intro se termine avec Me & Stephen Hawking, et un couplet sur du lait transgénique contenant des protéines humaines. Ok, mais le morceau est top, malgré un refrain un peu anti-climactique. On avait presque oublié à quel point ce groupe peut être bon. Autre point positif de l'album : la moitié des morceaux fait moins de trois minutes, et ne se perd donc pas en chemin.

La première moitié de l'album reste dans la même veine, alliant fulgurances textuelles avec des morceaux bien foutus et surtout pleins de vie : pour la première fois depuis longtemps, on n'a plus l'impression d'entendre trois vieux types, certes talentueux, mais qui sortent des albums comme on visse des portes de bagnoles chez Opel. Ou plutôt Vauxhall. Cet album à une âme.

Pour revenir à Steve Albini, il a exactement fait ce qu'on attend de lui : un enregistrement très sec, très live, mais pas spécialement proche de In Utero, comme Edwards le voulait : les Manics ne sont simplement pas Nirvana, pour un bien et pour un mal. Ce qui n'empêche pas She Bathed Herself in a Bath of Bleach d'avoir une sorte d'esprit Nirvana, tout en disto crapuleuse à la Rape Me, et en batterie claquante, Sean Moore étant une fois de plus l'arme plus vraiment secrète du groupe. Facing Page : Top Left introduit une harpe, qui rappelle évidemment la ballade (écrite par Edwards) d'Everything Must Go, Small Black Flowers That Grow In The Sky. Elle est tout aussi jolie, et bénéficie d'une refrain à la consonnance fabuleuse : "This beauty here dipping neophobia", allez y, chantez pour voir.

La seconde moitié de l'album est sans doute moins puissante : Marlon JD parle de Brando (mais personne ne sait ce que JD veut dire), et est écrite par le bassiste et habituel lyriciste, Nicky Wire. Wire s'améliore clairement en tant que compositeur, mais le morceau n'a pas trop le niveau des précédents, sans doute à cause d'une prestation vocale en demi-teinte (ou plutôt d'un effet vocal douteux) et d'une boîte à rythme incongrue. Mais chouette guitare, une fois de plus. Doors Slowly Closing et All Is Vanity sont les deux derniers grands morceaux de l'album, le premier avec une ligne mélodique rare mais superbe, une ambiance générale assez lourde et un extrait adéquat de Virgin Suicides ; alors que All Is Vanity donne dans la reverb, riff mécanique et énorme refrain. Finalement, ces deux morceaux ne sont pas si loin de Holy Bible, il faut le reconnaître.

La fin de l'album est un peu bâclée, avec les dispensables Pretention/Repulsion (et son refrain étrange, "BORN.A.GRAPHIC VS PORNOGRAPHIC") et Virginia State Epileptic Colony (early REM). La grande curiosité est pour la toute fin : William's Last Words sonne nécessairement comme une note de suicide ("I'm really tired, I'd like to go to sleep and wake up happy"), mais ce n'est apparemment pas le cas. On réservera la réponse jusqu'au jour où Richey Edwards reviendra parmi nous comme si de rien n'était... Nicky Wire chante ce dernier morceau, mais comme tout le monde sait qu'il ne sait pas chanter du tout, il évoque un autre non-chanteur, Lou Reed et s'en sort plutôt bien. Une chouette ballade avec juste ce qu'il faut d'émotion.

Comme souvent, les Manics ont ajouté un morceau caché. Cette fois, il est totalement indispensable, car Bag Lady est peut-être le meilleur morceau de l'album, avec un riff glacialement effrayant. Pourquoi n'est-il pas sur l'album? Parce que là, aucun doute, on est clairement en plein Holy Bible. Attention : il n'est pas disponible sur la version spéciale limitée ni sur le vinyl (ce qui est assez scandaleux d'ailleurs).

Les comparaisons inévitables n'étant que rarement justifiées, Journal for Plague Lovers doit vraiment être considéré comme un album à part, et pas comme une suite de quoi que ce soit. Les Manics ont traversé un long désert (et comme je le disais en intro, on en reparlera) avec des albums en demi-teinte, mais déjà, Send Away The Tigers (2007) était source d'espoir. Maintenant, on a retrouvé un groupe motivé, il ne reste plus qu'espérer que même sans les textes et l'inspiration de Richey Edwards, ils arriveront à continuer à progresser, et à sortir un prochain album studio (le dixième!) qui vaudra aussi le déplacement. C'est tout le mal qu'on souhait à un groupe qui n'a jamais cessé d'être passionnant.

Manic Street Preachers - Journal for Plague Lovers


L'histoire des Manic Street Preachers est une des plus troublées du rock contemporain (on y reviendra dans quelques jours/semaines, d'ailleurs), la disparition de Richey Edwards en 1995 étant l'étape la plus tragique. Presque quinze ans et cinq albums plus tard, les trois membres restants ont choisi de sortir un album construit autour de ses paroles et enregistrés par le producteur préféré d'Edwards, Steve Albini.

Très vite, un parallèle est fait entre cet album et The Holy Bible, chef d'oeuvre du groupe (et un des albums les plus fascinants de tous les temps) aux paroles très personnelles écrites par Edwards, et à l'ambiance phénoménalement étouffante (et une autre peinture de Jenny Saville en pochette). ll n'en est rien. On trouvera juste quelques points communs, dont (forcément) un usage similaire d'une certaine imagerie, ou quelques lignes de basse. Mais Journal for Plague Lovers est un album différent, ce qui ne l'empêche pas d'être sans problème le meilleur album des Manics depuis plus de dix ans.

Peeled Apples, pour troubler les pistes, commence par un élement très Holy Bible : le sample d'un film, en l'occurence l'extraordinaire The Machinist, avec un Christian Bale dont on dit que le personnage ressemblait fort à Edwards, qui était atteint d'anorexie sévère. Ensuite, une basse pouvant faire penser à Archives of Pain ou Of Walking Abortion, mais ce sera tout : les paroles d'Edwards (ici et ailleurs) sont moins sombres, parfois d'ailleurs teintées d'humour, et musicalement, l'album est plus aéré. Reste qu'il faut quasi toujours avoir les paroles devant les yeux : comme avant, James Dean Bradfield et Sean Moore ont du écrire la musique autour de textes indépendants. Mais même à ce point de vue là, on est loin de Yes ou ifwhiteamericawouldtellthetruthforonedayit'sworldwouldfallapart. Il a quand même fallu du temps pour que je comprenne que le morceau ne commençait pas par "The Morrissey, the less ice cream", hélas. On retrouvera plus loin des références à Noam Chomsky (écrites il y a 15 ans et plus, rappelez-vous) et une phrase typiquement Edwardsienne : "The Levi jeans will always be stronger than the uzi". Bon, et Peeled Apples ressemble aussi à Temptation de Heaven 17. Mais pas à Satriani.

En parlant d'humour et de textes, que dire de Jackie Collins Existential Question Time, et sa question introductive ("If a married man fucks a Catholic and his wife dies without knowing, does it make him unfaithful?"), suivie d'un refrain très infectieux :"Oh Mommy what's a sex pistol?". La guitare de Bradfield fait merveille, et les comparaisons initiales avec Holy Bible sont maintenant dissipées : on peut simplement écouter l'album pour ce qu'il est. Le trio d'intro se termine avec Me & Stephen Hawking, et un couplet sur du lait transgénique contenant des protéines humaines. Ok, mais le morceau est top, malgré un refrain un peu anti-climactique. On avait presque oublié à quel point ce groupe peut être bon. Autre point positif de l'album : la moitié des morceaux fait moins de trois minutes, et ne se perd donc pas en chemin.

La première moitié de l'album reste dans la même veine, alliant fulgurances textuelles avec des morceaux bien foutus et surtout pleins de vie : pour la première fois depuis longtemps, on n'a plus l'impression d'entendre trois vieux types, certes talentueux, mais qui sortent des albums comme on visse des portes de bagnoles chez Opel. Ou plutôt Vauxhall. Cet album à une âme.

Pour revenir à Steve Albini, il a exactement fait ce qu'on attend de lui : un enregistrement très sec, très live, mais pas spécialement proche de In Utero, comme Edwards le voulait : les Manics ne sont simplement pas Nirvana, pour un bien et pour un mal. Ce qui n'empêche pas She Bathed Herself in a Bath of Bleach d'avoir une sorte d'esprit Nirvana, tout en disto crapuleuse à la Rape Me, et en batterie claquante, Sean Moore étant une fois de plus l'arme plus vraiment secrète du groupe. Facing Page : Top Left introduit une harpe, qui rappelle évidemment la ballade (écrite par Edwards) d'Everything Must Go, Small Black Flowers That Grow In The Sky. Elle est tout aussi jolie, et bénéficie d'une refrain à la consonnance fabuleuse : "This beauty here dipping neophobia", allez y, chantez pour voir.

La seconde moitié de l'album est sans doute moins puissante : Marlon JD parle de Brando (mais personne ne sait ce que JD veut dire), et est écrite par le bassiste et habituel lyriciste, Nicky Wire. Wire s'améliore clairement en tant que compositeur, mais le morceau n'a pas trop le niveau des précédents, sans doute à cause d'une prestation vocale en demi-teinte (ou plutôt d'un effet vocal douteux) et d'une boîte à rythme incongrue. Mais chouette guitare, une fois de plus. Doors Slowly Closing et All Is Vanity sont les deux derniers grands morceaux de l'album, le premier avec une ligne mélodique rare mais superbe, une ambiance générale assez lourde et un extrait adéquat de Virgin Suicides ; alors que All Is Vanity donne dans la reverb, riff mécanique et énorme refrain. Finalement, ces deux morceaux ne sont pas si loin de Holy Bible, il faut le reconnaître.

La fin de l'album est un peu bâclée, avec les dispensables Pretention/Repulsion (et son refrain étrange, "BORN.A.GRAPHIC VS PORNOGRAPHIC") et Virginia State Epileptic Colony (early REM). La grande curiosité est pour la toute fin : William's Last Words sonne nécessairement comme une note de suicide ("I'm really tired, I'd like to go to sleep and wake up happy"), mais ce n'est apparemment pas le cas. On réservera la réponse jusqu'au jour où Richey Edwards reviendra parmi nous comme si de rien n'était... Nicky Wire chante ce dernier morceau, mais comme tout le monde sait qu'il ne sait pas chanter du tout, il évoque un autre non-chanteur, Lou Reed et s'en sort plutôt bien. Une chouette ballade avec juste ce qu'il faut d'émotion.

Comme souvent, les Manics ont ajouté un morceau caché. Cette fois, il est totalement indispensable, car Bag Lady est peut-être le meilleur morceau de l'album, avec un riff glacialement effrayant. Pourquoi n'est-il pas sur l'album? Parce que là, aucun doute, on est clairement en plein Holy Bible. Attention : il n'est pas disponible sur la version spéciale limitée ni sur le vinyl (ce qui est assez scandaleux d'ailleurs).

Les comparaisons inévitables n'étant que rarement justifiées, Journal for Plague Lovers doit vraiment être considéré comme un album à part, et pas comme une suite de quoi que ce soit. Les Manics ont traversé un long désert (et comme je le disais en intro, on en reparlera) avec des albums en demi-teinte, mais déjà, Send Away The Tigers (2007) était source d'espoir. Maintenant, on a retrouvé un groupe motivé, il ne reste plus qu'espérer que même sans les textes et l'inspiration de Richey Edwards, ils arriveront à continuer à progresser, et à sortir un prochain album studio (le dixième!) qui vaudra aussi le déplacement. C'est tout le mal qu'on souhait à un groupe qui n'a jamais cessé d'être passionnant.

samedi 23 mai 2009

Ben Harper & Relentless7 - White Lies For Dark Times

Ben Harper, c'est une sorte de passe-partout. Festivals rock, world music, plus ou moins indé/commercial/enfumé, il convient partout. Et c'est justement là le problème, le Benny, il commençait sérieusement à s'embourgeoiser, à force de faire plus ou moins la même chose aux mêmes endroits. Alors, il a viré ses Innocent Criminals (enfin, gentiment, parce que s'il se prenait une baffe de son ex-bassiste, il partait rejoindre Bob Marley direct) pour former un nouveau groupe, apparemment plus carré. C'est bien, non?

Non. Ouais, White Lies For Dark Times est effectivement plus énervé que Lifeline (qui était un album acoustique, de toute façon, au demeurant très sympathique. Mou, mais sympa. Ca vous rappelle quelqu'un?), mais malheureusement, les bonnes intentions sont vite diluées dans un mélange insipide de funk, soul et rock. Pourtant, cela commence pas mal du tout, avec les excellents Up To You Now (un cadeau-surprise à celui/celle qui me dit sur quoi l'intro est pompée, plus moyen de m'en souvenir) et Shimmer And Shine, qui prouvent au moins que Harper sait toujours s'entourer d'une section rythmique impeccable. Dommage que le tempo reste trop souvent le même.

Mais comme on pouvait le craindre, la médiocrité (bien exécutée, mais bon) prend vite le pas sur l'intérêt inhérent d'un artiste qui n'a pas réussi à se renouveler, comme il le désirait. Mais est-ce qu'il le désirait?

vendredi 22 mai 2009

Ben Harper & Relentless7 - White Lies For Dark Times

Ben Harper, c'est une sorte de passe-partout. Festivals rock, world music, plus ou moins indé/commercial/enfumé, il convient partout. Et c'est justement là le problème, le Benny, il commençait sérieusement à s'embourgeoiser, à force de faire plus ou moins la même chose aux mêmes endroits. Alors, il a viré ses Innocent Criminals (enfin, gentiment, parce que s'il se prenait une baffe de son ex-bassiste, il partait rejoindre Bob Marley direct) pour former un nouveau groupe, apparemment plus carré. C'est bien, non?

Non. Ouais, White Lies For Dark Times est effectivement plus énervé que Lifeline (qui était un album acoustique, de toute façon, au demeurant très sympathique. Mou, mais sympa. Ca vous rappelle quelqu'un?), mais malheureusement, les bonnes intentions sont vite diluées dans un mélange insipide de funk, soul et rock. Pourtant, cela commence pas mal du tout, avec les excellents Up To You Now (un cadeau-surprise à celui/celle qui me dit sur quoi l'intro est pompée, plus moyen de m'en souvenir) et Shimmer And Shine, qui prouvent au moins que Harper sait toujours s'entourer d'une section rythmique impeccable. Dommage que le tempo reste trop souvent le même.

Mais comme on pouvait le craindre, la médiocrité (bien exécutée, mais bon) prend vite le pas sur l'intérêt inhérent d'un artiste qui n'a pas réussi à se renouveler, comme il le désirait. Mais est-ce qu'il le désirait?

lundi 18 mai 2009

Graham Coxon - The Spinning Top


Cela semble étrange, mais Graham Coxon a maintenant sorti plus d'albums solo (sept) que d'albums avec Blur. De plus, malgré la réunion de son groupe légendaire, The Spinning Top ne ressemble pas à Blur, mais alors pas du tout. Et il ne ressemble pas vraiment non plus à ce que Coxon a pu faire précédemment.

Il est en effet fort différent des autres : il est assez long (68 minutes), comprend pas mal d'invités (batterie, piano, une kyrielle d'instruments indiens), est vaguement conceptuel et surtout, Graham y joue majoritairement une guitare acoustique, usant et abusant de techniques propres comme le finger picking. Dès le début, on comprend qu'on est radicalement en présence de quelque chose de spécial : Look Into The Light se réfère directement à Nick Drake (qui n'est pas une nouvelle influence de Coxon, il en parlait déjà dans son premier album), alors que This House est une chanson simplement magnifique. Avec un changement d'accord splendide, le tout porté par une voix qui, magré les nouvelles expériences commerciales des deux derniers albums, reste expressément peu/mal assurée. Juste après, In The Morning est un tour de force : 8"30 de folk acoustique a priori simple (disons que ce n'est pas Devandra Banhart) mais réussie, surtout grâce aux passages indiens, parfaitement intégrés. On se demande déjà comment l'album pourrait faire mieux après un morceau pareil, le plus ambitieux de la carrière de Coxon, solo ou pas.

Coxon ressort sa guitare électrique à certains moments, mais sans jamais rappeler ses anciens travaux solo ou bluresques, comme si The Spinning Top était, plus qu'un nouveau départ, un album... à part. If You Want Me fait penser à Escape Song par sa dualité acoustique/électrique, mais sans chercher à faire du bruit. Une petite cloche accentue une mélodie superbe, qui montre à quel point Coxon a progressé en tant que songwriter : si Blur venait a écrire de nouveaux morceaux, ils auraient ni plus ni moins deux songwriters exceptionnels. De plus, Coxon quitte la relative simplicité qui caractérisait ses albums solo (les trois premiers ayant été réalisés par lui-même, à 100%) : outre l'instrumentation indienne, on retrouve un peu de flute, des backing vocals féminines, et des arrangements complexes. Ce qui fait de The Spinning Top un album intrigant, varié et très intéressant.

Les quinze morceaux valent tous leur petit paragraphe. Le simple et entêtant Perfect Love, l'ambitieux Brave The Storm, l'impitoyable Dead Bees (un peu de Queens of the Stone Age? merci!), le dynamique Sorrow's Army (et la technique parfaite de Coxon), le bruyant Caspian Sea ou encore Humble Man, plus catchy que Coffee and TV. L'album se termine sur un autre trio de morceaux parfaits, reprenant un peu de tout dans le catalogue Coxonien, mais surtout des backing vocals ressemblant étonnamment à ... Damon Albarn. Affaire non élucidée, mais The Spinning Top nous fait tirer des conclusions.

1) Coxon est encore meilleur qu'avant, grâce à ses nouvelles techniques et son ambition renouvelée
2) Il s'est écarté de la relative facilité des deux derniers albums, pour quelque chose de moins aisé mais plus intéressant
3) Que Blur revienne pour de bon ou pas, quelle importance : les meilleurs Coxon valent les meilleurs Blur
4) Top 5 de 2009, facile.

Graham Coxon - The Spinning Top


Cela semble étrange, mais Graham Coxon a maintenant sorti plus d'albums solo (sept) que d'albums avec Blur. De plus, malgré la réunion de son groupe légendaire, The Spinning Top ne ressemble pas à Blur, mais alors pas du tout. Et il ne ressemble pas vraiment non plus à ce que Coxon a pu faire précédemment.

Il est en effet fort différent des autres : il est assez long (68 minutes), comprend pas mal d'invités (batterie, piano, une kyrielle d'instruments indiens), est vaguement conceptuel et surtout, Graham y joue majoritairement une guitare acoustique, usant et abusant de techniques propres comme le finger picking. Dès le début, on comprend qu'on est radicalement en présence de quelque chose de spécial : Look Into The Light se réfère directement à Nick Drake (qui n'est pas une nouvelle influence de Coxon, il en parlait déjà dans son premier album), alors que This House est une chanson simplement magnifique. Avec un changement d'accord splendide, le tout porté par une voix qui, magré les nouvelles expériences commerciales des deux derniers albums, reste expressément peu/mal assurée. Juste après, In The Morning est un tour de force : 8"30 de folk acoustique a priori simple (disons que ce n'est pas Devandra Banhart) mais réussie, surtout grâce aux passages indiens, parfaitement intégrés. On se demande déjà comment l'album pourrait faire mieux après un morceau pareil, le plus ambitieux de la carrière de Coxon, solo ou pas.

Coxon ressort sa guitare électrique à certains moments, mais sans jamais rappeler ses anciens travaux solo ou bluresques, comme si The Spinning Top était, plus qu'un nouveau départ, un album... à part. If You Want Me fait penser à Escape Song par sa dualité acoustique/électrique, mais sans chercher à faire du bruit. Une petite cloche accentue une mélodie superbe, qui montre à quel point Coxon a progressé en tant que songwriter : si Blur venait a écrire de nouveaux morceaux, ils auraient ni plus ni moins deux songwriters exceptionnels. De plus, Coxon quitte la relative simplicité qui caractérisait ses albums solo (les trois premiers ayant été réalisés par lui-même, à 100%) : outre l'instrumentation indienne, on retrouve un peu de flute, des backing vocals féminines, et des arrangements complexes. Ce qui fait de The Spinning Top un album intrigant, varié et très intéressant.

Les quinze morceaux valent tous leur petit paragraphe. Le simple et entêtant Perfect Love, l'ambitieux Brave The Storm, l'impitoyable Dead Bees (un peu de Queens of the Stone Age? merci!), le dynamique Sorrow's Army (et la technique parfaite de Coxon), le bruyant Caspian Sea ou encore Humble Man, plus catchy que Coffee and TV. L'album se termine sur un autre trio de morceaux parfaits, reprenant un peu de tout dans le catalogue Coxonien, mais surtout des backing vocals ressemblant étonnamment à ... Damon Albarn. Affaire non élucidée, mais The Spinning Top nous fait tirer des conclusions.

1) Coxon est encore meilleur qu'avant, grâce à ses nouvelles techniques et son ambition renouvelée
2) Il s'est écarté de la relative facilité des deux derniers albums, pour quelque chose de moins aisé mais plus intéressant
3) Que Blur revienne pour de bon ou pas, quelle importance : les meilleurs Coxon valent les meilleurs Blur
4) Top 5 de 2009, facile.

vendredi 15 mai 2009

Art Brut - Art Brut Vs. Satan

J'avais franchement oublié Art Brut, et c'est le fait que Black Francis a produit leur dernier album qui m'a poussé à l'écouter. Je n'ai pas eu tort : Art Brut Vs Satan, c'est 40 minutes assez chouettes, qui rappellent plus leur bon début que le second album déjà plus oubliable. Même si Francis fait un bon job, en faisant ressortir la simplicité minimaliste basse (surtout)/batterie/guitare postpunkish du groupe, c'est une fois de plus les paroles d'Eddie Argos qui constituent le plus de l'album.

Dans DC Comics & Chocolate Milkshake, il étale quelques unes de ses ambitions "Some things will always be great, even though I'm 28". Je n'ai qu'un an de plus qu'Argos, et je sors assez rassuré de l'écoute de cet album. Plus loin, il se souvient de ses premiers échecs amoureux, de sa grande timidité ("deep breath, stay calm, sweaty palms"), et des discussions de l'époque ("you like the Beatles, I like the Stones"). Slap Dash for No Cash parle de son amour de la lo fi ("why do you want to sound like U2? it's not a very cool thing to do"), et ailleurs, son obsession High Fidelitesque se répète. Dans The Replacements, qu'il regrette d'avoir découvert si tard, il met en avant la question ultime : qu'acheter entre les anciens albums, en seconde main (moins cher) ou les ressorties (avec les morceaux bonus). Malheureusement, Argos ne parvient pas à atteindre une conclusion, nous laissant seul dans le choix cornélien... Argos reprend aussi sa vieille habitude de donner des titres connus à certains morceaux (Twist And Shout, The Passenger) sans qu'ils y ressemblent pour un sou. Enfin, Mysterious Bruises raconte l'étrange soirée, où avoir pris un zyrtec, deux advil et un verre, le narrateur se retrouve couvert de bleus...

Tout cela ne veut pas dire que musicalement, Art Brut ne vaut rien, loin de là : Summer Job, par exemple est exceptionnellement catchy, et l'album se tient du début à la fin. Mais le problème avec un album dont les paroles sont l'attrait, c'est qu'on est pas sûr de l'écouter souvent. Il reste qu'Art Brut fait un peu figure de survivant dans le mouvement art-punk d'il y a quelques années, vu que les autres prétendants s'en sont allé vers d'autres horizons musicaux. Et Art Brut Vs Satan, pour ce qu'il est, est bien chouette.

Art Brut - Art Brut Vs. Satan

J'avais franchement oublié Art Brut, et c'est le fait que Black Francis a produit leur dernier album qui m'a poussé à l'écouter. Je n'ai pas eu tort : Art Brut Vs Satan, c'est 40 minutes assez chouettes, qui rappellent plus leur bon début que le second album déjà plus oubliable. Même si Francis fait un bon job, en faisant ressortir la simplicité minimaliste basse (surtout)/batterie/guitare postpunkish du groupe, c'est une fois de plus les paroles d'Eddie Argos qui constituent le plus de l'album.

Dans DC Comics & Chocolate Milkshake, il étale quelques unes de ses ambitions "Some things will always be great, even though I'm 28". Je n'ai qu'un an de plus qu'Argos, et je sors assez rassuré de l'écoute de cet album. Plus loin, il se souvient de ses premiers échecs amoureux, de sa grande timidité ("deep breath, stay calm, sweaty palms"), et des discussions de l'époque ("you like the Beatles, I like the Stones"). Slap Dash for No Cash parle de son amour de la lo fi ("why do you want to sound like U2? it's not a very cool thing to do"), et ailleurs, son obsession High Fidelitesque se répète. Dans The Replacements, qu'il regrette d'avoir découvert si tard, il met en avant la question ultime : qu'acheter entre les anciens albums, en seconde main (moins cher) ou les ressorties (avec les morceaux bonus). Malheureusement, Argos ne parvient pas à atteindre une conclusion, nous laissant seul dans le choix cornélien... Argos reprend aussi sa vieille habitude de donner des titres connus à certains morceaux (Twist And Shout, The Passenger) sans qu'ils y ressemblent pour un sou. Enfin, Mysterious Bruises raconte l'étrange soirée, où avoir pris un zyrtec, deux advil et un verre, le narrateur se retrouve couvert de bleus...

Tout cela ne veut pas dire que musicalement, Art Brut ne vaut rien, loin de là : Summer Job, par exemple est exceptionnellement catchy, et l'album se tient du début à la fin. Mais le problème avec un album dont les paroles sont l'attrait, c'est qu'on est pas sûr de l'écouter souvent. Il reste qu'Art Brut fait un peu figure de survivant dans le mouvement art-punk d'il y a quelques années, vu que les autres prétendants s'en sont allé vers d'autres horizons musicaux. Et Art Brut Vs Satan, pour ce qu'il est, est bien chouette.

jeudi 7 mai 2009

Ghinzu - Mirror Mirror

Commençons par un coming-out (que je n'ai jamais caché) : je suis belge. Et donc, je suis légalement obligé d'adorer Ghinzu. Pas possible autrement : chaque magazine, chaque journal parle d'eux comme "le plus grand groupe de l'histoire du rock Belge" (authentique, une fois). Donc, avoir le malheur de les critiquer, c'est un peu comme être américain et ne pas trop être fan des guerres pétrolières. Ben moi, figurez-vous, Ghinzu m'emmerde.

Ce n'est même pas spécialement leur background bourgeois (j'aime bien les Strokes) ni la tête à claque du chanteur (même remarque) ni même son pseudo imbécile ("John Stargasm", déjà plus vendeur que David Israël, non?). Ce n'est pas non plus le fait que leur service presse est excellent, écrivant à l'avance les articles publiés par les grands quotidiens belges (l'article dans Le Soir était ridicule). Ce n'est même pas non plus leur accent anglais naze (Girls In Hawaii, heureusement, fera toujours pire) ou leurs paroles qui feraient se tordre de rire un scénariste de porno ("Let me in, let me out / Swallow me slowly / I'm down in your throat / I can hear singing / I can hear you screaming your joy? PLEASE, je m'en vais écouter Be Aggressive de Faith No More). Est-ce peut-être le fait que chaque morceau de l'album est aussi sous influence que le gosse caché de Pete Doherty et Amy Winehouse? Qu'ils ont tellement écouté Soulwax qu'ils ont oublié que Soulwax a été un chouette groupe rock? Que malgré tous les efforts fournis, Stargasm n'est pas Casablancas (Take It Easy, même les titre est plus Strokes que les Strokes). Que la pochette est assez honteusement pompée sur Battles?

Non, même pas, rien de tout ça. C'est juste que Mirror Mirror ne me fait rien. Ce n'est pas désagréable, correctement joué (même si on fait de ces miracles, à notre époque...), évidemment très pute, mais c'est leur marque de fabrique, aussi. C'est un disque merveilleusement calculé, parfaitement formaté pour chaque occasion. DJ set dans une soirée chic, festivals bourrins en Flandre et ailleurs, nos fantastiques radios belges, le vieux con qui croit qu'il connaît un truc hype, l'enchaîneur de disques à un mariage, ça marche à chaque fois, taux de pénétration (faut se mettre au niveau) proche des 100%.

Mais la vie est trop courte, et 2009 fort riche en sorties nettement plus intéressantes pour perdre son temps avec cet album. Même si le trip Dalida est marrant.

Ghinzu - Mirror Mirror

Commençons par un coming-out (que je n'ai jamais caché) : je suis belge. Et donc, je suis légalement obligé d'adorer Ghinzu. Pas possible autrement : chaque magazine, chaque journal parle d'eux comme "le plus grand groupe de l'histoire du rock Belge" (authentique, une fois). Donc, avoir le malheur de les critiquer, c'est un peu comme être américain et ne pas trop être fan des guerres pétrolières. Ben moi, figurez-vous, Ghinzu m'emmerde.

Ce n'est même pas spécialement leur background bourgeois (j'aime bien les Strokes) ni la tête à claque du chanteur (même remarque) ni même son pseudo imbécile ("John Stargasm", déjà plus vendeur que David Israël, non?). Ce n'est pas non plus le fait que leur service presse est excellent, écrivant à l'avance les articles publiés par les grands quotidiens belges (l'article dans Le Soir était ridicule). Ce n'est même pas non plus leur accent anglais naze (Girls In Hawaii, heureusement, fera toujours pire) ou leurs paroles qui feraient se tordre de rire un scénariste de porno ("Let me in, let me out / Swallow me slowly / I'm down in your throat / I can hear singing / I can hear you screaming your joy? PLEASE, je m'en vais écouter Be Aggressive de Faith No More). Est-ce peut-être le fait que chaque morceau de l'album est aussi sous influence que le gosse caché de Pete Doherty et Amy Winehouse? Qu'ils ont tellement écouté Soulwax qu'ils ont oublié que Soulwax a été un chouette groupe rock? Que malgré tous les efforts fournis, Stargasm n'est pas Casablancas (Take It Easy, même les titre est plus Strokes que les Strokes). Que la pochette est assez honteusement pompée sur Battles?

Non, même pas, rien de tout ça. C'est juste que Mirror Mirror ne me fait rien. Ce n'est pas désagréable, correctement joué (même si on fait de ces miracles, à notre époque...), évidemment très pute, mais c'est leur marque de fabrique, aussi. C'est un disque merveilleusement calculé, parfaitement formaté pour chaque occasion. DJ set dans une soirée chic, festivals bourrins en Flandre et ailleurs, nos fantastiques radios belges, le vieux con qui croit qu'il connaît un truc hype, l'enchaîneur de disques à un mariage, ça marche à chaque fois, taux de pénétration (faut se mettre au niveau) proche des 100%.

Mais la vie est trop courte, et 2009 fort riche en sorties nettement plus intéressantes pour perdre son temps avec cet album. Même si le trip Dalida est marrant.