samedi 27 mars 2004

Aerosmith - Honkin' on Bobo

Eh ben... Aerosmith, un des grands groupes de hard de l'histoire, qui retourne à ses racines... Après une décennie marquée par des hits FM calamiteux (Falling In Love, I Don't Wanna Miss A Thing, ...), le groupe de Steven Tyler et Joe Perry viennent de sortir un album très bon et très surprenant, puisqu'il s'agit d'un album 100% blues-rock comme on n'en fait plus, et comme peu de groupes sont capables d'en produire. Les musiciens du groupe assurent parfaitement, et Tyler montre qu'il est loin d'être un sous Mick Jagger.

Maintenant, tout cela n'a rien de révolutionnaire, mais bon, fallait quand même oser sortir un tel album, avec une seule ballade sirupeuse et insipide (5 de moins que d'habitude, donc). Reste à demander une tournée basée sur cet album, comprenant aussi des reprises RnR vintage, et rien de leur catalogue récent, mais ça c'est peut être beaucoup demander...

Aerosmith - Honkin' on Bobo

Eh ben... Aerosmith, un des grands groupes de hard de l'histoire, qui retourne à ses racines... Après une décennie marquée par des hits FM calamiteux (Falling In Love, I Don't Wanna Miss A Thing, ...), le groupe de Steven Tyler et Joe Perry viennent de sortir un album très bon et très surprenant, puisqu'il s'agit d'un album 100% blues-rock comme on n'en fait plus, et comme peu de groupes sont capables d'en produire. Les musiciens du groupe assurent parfaitement, et Tyler montre qu'il est loin d'être un sous Mick Jagger.

Maintenant, tout cela n'a rien de révolutionnaire, mais bon, fallait quand même oser sortir un tel album, avec une seule ballade sirupeuse et insipide (5 de moins que d'habitude, donc). Reste à demander une tournée basée sur cet album, comprenant aussi des reprises RnR vintage, et rien de leur catalogue récent, mais ça c'est peut être beaucoup demander...

jeudi 25 mars 2004

George Michael - Patience

On a l'impression que George Michael a toujours été là, pourtant, Patience n'est que son quatrième album solo. Cinq ans après le jazzy Older, George revient chez Sony, son ex-ennemi juré, pour un album qui serait sa toute dernière sortie commerciale (il aurait l'intention de distribuer sa musique via Internet, contre donations à diverses oeuvres de charité). Patience est plus varié que Older mais aussi plus personnel : les textes sont tellement intimes que l'auditeur en est presque gêné de partager les différentes étapes de la vie d'un homme à l'honnèteté remarquable : son enfance, ses amours contrariées, son identité religieuse, tout est abordé, forcément sans tabou.

Musicalement, Patience est très produit, très poli : pas un son est incontrôlé, les morceaux sont hyper travaillés, rien n'est laissé au hasard. Dominé par les ballades classiques, cet opus comprend aussi quelques morceaux dansants dont le raffinement fait souvent penser aux meilleurs Pet Shop Boys (Amazing, et le plus que jamais d'actualité Shoot The Dog). Mais c'est encore et toujours cette voix qui enchante. On peut penser ce qu'on veut de George Michael, il est absolument indéniable qu'il a une voix magnifique, capable de transcender n'importe quelle composition médiocre (ce qui n'est pas le cas de Patience, ceci dit).

Forcément, Patience souffre du défaut de ses qualités, et on peut quand même être tout à fait indifférent vis à vis d'un album parfait en soi, mais qui n'apporte strictement rien au monde. Difficile à juger, impossible à haïr, Patience est un album paradoxalement intéressant.

The Vines - Winning Days

Oscar Wilde disait, "le talent emprunte, et le génie vole". Les Vines empruntent, et volent carrément, mais de génie il n'y en a point. Comme le premier album, Winning Days est un mélange de plagiats de Nirvana (couplet calme, refrain fort) et des Beatles, période psyché. Ca pourrait encore passer si le Vine en chef, le très instable Craig Nicholls, n'avait pas une des pires voix de l'histoire du rock (et oui, ça inclut Chad Nickelback). Musicalement, ce n'est vraiment pas original, ni même bien joué, mais bon, ça va. Mais les ballades sont à chier, limite mauvaise country. Aucune évolution depuis le premier album, on a même l'impression d'avoir déjà entendu certains morceaux. Et pire, le meilleur, Ride, commence par une intro pompée à BRMC. Un hype de trop.

N.E.R.D. - Fly Or Die

Une des rares certitudes dans le monde musical actuel, c'est la suprématie absolue de Pharrell Williams, sans aucun doute le personnage le plus influent de la musique contemporaine. Des tonnes de tubes produits (Kelis, Justin, Britney, No Doubt, Snoop, Kravitz...) et une compile (pour la plupart excellente) Clones sous l'appellation Neptunes (Pharrell et son compère Chad Hugo, autre multi-instrumentaliste), quelques apparitions solo ou featurings et un "vrai" groupe, N.E.R.D. On y retrouve, outre Pharrell et Chad, le mystérieux Shay ainsi que le groupe funk-soul Spymob, et ce Fly Or Die fait suite au phénoménal In Search Of.

Dire qu'on attendait cet album est évident, et le groupe le sait. Au lieu de ressortir une copie conforme du premier, ils ont préféré innover, et le résultat est forcément difficilement classable. Rock, Funk, Rap, Hip-hop, violons, synthés, guitares (beaucoup), peu de styles ne se retrouvent pas sur cette plaque, aux influences multiples mais à l'innovation constante. Ne vous laissez pas tromper par le single She Wants To Move, un des deux morceaux plus faibles de l'album, ni sur la participation incompréhensible de deux abrutis de Good Charlotte ou encore sur la faiblesse des paroles.

Ceci dit, on a quand même l'impression que N.E.R.D. ne se foule pas trop, une impression de facilité, voire de dilettante flotte sur tout l'album, et on ne peut s'empêcher de penser qu'ils auraient pu faire l'album ultime si et seulement si ils l'avaient voulu. De toute façon, loin au dessus de la compétition.

George Michael - Patience

On a l'impression que George Michael a toujours été là, pourtant, Patience n'est que son quatrième album solo. Cinq ans après le jazzy Older, George revient chez Sony, son ex-ennemi juré, pour un album qui serait sa toute dernière sortie commerciale (il aurait l'intention de distribuer sa musique via Internet, contre donations à diverses oeuvres de charité). Patience est plus varié que Older mais aussi plus personnel : les textes sont tellement intimes que l'auditeur en est presque gêné de partager les différentes étapes de la vie d'un homme à l'honnèteté remarquable : son enfance, ses amours contrariées, son identité religieuse, tout est abordé, forcément sans tabou.

Musicalement, Patience est très produit, très poli : pas un son est incontrôlé, les morceaux sont hyper travaillés, rien n'est laissé au hasard. Dominé par les ballades classiques, cet opus comprend aussi quelques morceaux dansants dont le raffinement fait souvent penser aux meilleurs Pet Shop Boys (Amazing, et le plus que jamais d'actualité Shoot The Dog). Mais c'est encore et toujours cette voix qui enchante. On peut penser ce qu'on veut de George Michael, il est absolument indéniable qu'il a une voix magnifique, capable de transcender n'importe quelle composition médiocre (ce qui n'est pas le cas de Patience, ceci dit).

Forcément, Patience souffre du défaut de ses qualités, et on peut quand même être tout à fait indifférent vis à vis d'un album parfait en soi, mais qui n'apporte strictement rien au monde. Difficile à juger, impossible à haïr, Patience est un album paradoxalement intéressant.

The Vines - Winning Days

Oscar Wilde disait, "le talent emprunte, et le génie vole". Les Vines empruntent, et volent carrément, mais de génie il n'y en a point. Comme le premier album, Winning Days est un mélange de plagiats de Nirvana (couplet calme, refrain fort) et des Beatles, période psyché. Ca pourrait encore passer si le Vine en chef, le très instable Craig Nicholls, n'avait pas une des pires voix de l'histoire du rock (et oui, ça inclut Chad Nickelback). Musicalement, ce n'est vraiment pas original, ni même bien joué, mais bon, ça va. Mais les ballades sont à chier, limite mauvaise country. Aucune évolution depuis le premier album, on a même l'impression d'avoir déjà entendu certains morceaux. Et pire, le meilleur, Ride, commence par une intro pompée à BRMC. Un hype de trop.

N.E.R.D. - Fly Or Die

Une des rares certitudes dans le monde musical actuel, c'est la suprématie absolue de Pharrell Williams, sans aucun doute le personnage le plus influent de la musique contemporaine. Des tonnes de tubes produits (Kelis, Justin, Britney, No Doubt, Snoop, Kravitz...) et une compile (pour la plupart excellente) Clones sous l'appellation Neptunes (Pharrell et son compère Chad Hugo, autre multi-instrumentaliste), quelques apparitions solo ou featurings et un "vrai" groupe, N.E.R.D. On y retrouve, outre Pharrell et Chad, le mystérieux Shay ainsi que le groupe funk-soul Spymob, et ce Fly Or Die fait suite au phénoménal In Search Of.

Dire qu'on attendait cet album est évident, et le groupe le sait. Au lieu de ressortir une copie conforme du premier, ils ont préféré innover, et le résultat est forcément difficilement classable. Rock, Funk, Rap, Hip-hop, violons, synthés, guitares (beaucoup), peu de styles ne se retrouvent pas sur cette plaque, aux influences multiples mais à l'innovation constante. Ne vous laissez pas tromper par le single She Wants To Move, un des deux morceaux plus faibles de l'album, ni sur la participation incompréhensible de deux abrutis de Good Charlotte ou encore sur la faiblesse des paroles.

Ceci dit, on a quand même l'impression que N.E.R.D. ne se foule pas trop, une impression de facilité, voire de dilettante flotte sur tout l'album, et on ne peut s'empêcher de penser qu'ils auraient pu faire l'album ultime si et seulement si ils l'avaient voulu. De toute façon, loin au dessus de la compétition.

mercredi 24 mars 2004

Cypress Hill - Till Death Do Us Part

Cypress Hill est probablement, avec Beastie Boys, le plus vieux groupe hip-hop en activité. C'est sans doute aussi un des meilleurs. Leur septième album studio voit le groupe diminuer le volume sonore de leurs guitares (certains morceaux du précédent album étaient carrément hardcore, on a d'ailleurs vu Deviate jouer avec eux à l'AB) pour revenir à un hip-hop vintage assez sombre, ce qui a fait la marque de fabrique du groupe. La programmation de DJ Muggs n'a peut-être jamais été aussi bonne, accompagnée de guitares (quand même) ou de piano, classique Cypress Hill. Le groupe se permet même une incursion dans le ragga dancehall (histoire de montrer à Sean Paul comment c'est censé se faire) et invite Tim Rancid Armstrong pour le superbe single What's Your Number? basé sur Guns of Brixton des Clash.

Un nouvel album indispensable, et qui pourrait carrément être leur meilleur.

Cypress Hill - Till Death Do Us Part

Cypress Hill est probablement, avec Beastie Boys, le plus vieux groupe hip-hop en activité. C'est sans doute aussi un des meilleurs. Leur septième album studio voit le groupe diminuer le volume sonore de leurs guitares (certains morceaux du précédent album étaient carrément hardcore, on a d'ailleurs vu Deviate jouer avec eux à l'AB) pour revenir à un hip-hop vintage assez sombre, ce qui a fait la marque de fabrique du groupe. La programmation de DJ Muggs n'a peut-être jamais été aussi bonne, accompagnée de guitares (quand même) ou de piano, classique Cypress Hill. Le groupe se permet même une incursion dans le ragga dancehall (histoire de montrer à Sean Paul comment c'est censé se faire) et invite Tim Rancid Armstrong pour le superbe single What's Your Number? basé sur Guns of Brixton des Clash.

Un nouvel album indispensable, et qui pourrait carrément être leur meilleur.

samedi 20 mars 2004

Crackout - Oh No!

Second album pour ce jeune groupe anglais, qui a comme ambition de faire de la musique mélodique et énergique, en égales mesures, un peu comme Idlewild. Eh bien, il faut constater qu'ils ont atteint leur but, avec dix morceaux sautillants, et mélodiques, marqué par une utilisation intelligente des orgues, Hammond et autres.

Hélas, aucun morceau ne se détache vraiment du lot, et on peut quand même éprouver un certain ennui, suite aux écoutes répétées : les compos sont bien balancées, mais il manque le petit quelque chose que possède, justement, Idlewild. Ceci dit, belle évolution depuis un premier album trop brouillon (emmené par le single You Dumb Fuck). Vivement le troisième quand même.

Danger Mouse - The Grey Album

Grande première sur ce blog, un article sur un album non disponible dans le commerce. The Grey Album est l'enfant illégitime du White Album des Beatles et du Black Album de Jay-Z, mixé par DJ Danger Mouse. Le label de Jay-Z encourage ce travail, en sortant les a cappella sur vinyl, mais celui des Beatles a mis son véto, et a donc bloqué la sortie officielle de l'album. En réaction, une centaine de sites web indépendants l'ont diffusé pendant une journée. On peut donc facilement le trouver sur certains sites ou plus facilement sur P2P et suprnova.org.

L'album lui-même est assez intéressant, remplaçant la programmation très peu inspirée du Black par des passages instrumentaux sélectionnés du White Album. Outre l'originalité indéniable, certains morceaux marchent très bien, comme 99 Problems / Helter Skelter ou What More Can I Say / While My Guitar Gently Sleeps. Ceci dit, sur tout un album c'est un peu fatigant, et les instrus pas toujours bien choisis.

Mais bon, au moins c'est original, et si ça peut faire grincer des dents, tant mieux (mais le White tout seul, c'est quand même beaucoup mieux)

Span - Mass Distraction

Aaah, un nouveau groupe rock scandinave... La course à la découverte des nouveaux talents est effrénée, et pour battre le NME dans sa grande spécialité, leurs collègues jettent leur dévolu sur un peu n'importe qui et n'importe quoi. Dans ce cas, le groupe est Span, et le média www.drownedinsound.com, recommandable malgré tout.

Il faut le reconnaître, une tel album ne saurait pas être mauvais, tant tout a déjà été entendu depuis des dizaines d'années. Au mieux, bons morceaux rock rapides, au pire sous-Nickelback, Span ne trouvera pas sa place ; malgré deux singles prometteurs, l'album est simplement trop normal. En plus, les bons mots du groupe (titre idiot, et morceau qui critiquent les groupes New Rock Revolution, alors qu'eux-mêmes n'apportent rien de nouveau) ne font rien pour améliorer la situation. Et les ballades sont bien mièvres... Médiocre, au sens étymologique.

Crackout - Oh No!

Second album pour ce jeune groupe anglais, qui a comme ambition de faire de la musique mélodique et énergique, en égales mesures, un peu comme Idlewild. Eh bien, il faut constater qu'ils ont atteint leur but, avec dix morceaux sautillants, et mélodiques, marqué par une utilisation intelligente des orgues, Hammond et autres.

Hélas, aucun morceau ne se détache vraiment du lot, et on peut quand même éprouver un certain ennui, suite aux écoutes répétées : les compos sont bien balancées, mais il manque le petit quelque chose que possède, justement, Idlewild. Ceci dit, belle évolution depuis un premier album trop brouillon (emmené par le single You Dumb Fuck). Vivement le troisième quand même.

Danger Mouse - The Grey Album

Grande première sur ce blog, un article sur un album non disponible dans le commerce. The Grey Album est l'enfant illégitime du White Album des Beatles et du Black Album de Jay-Z, mixé par DJ Danger Mouse. Le label de Jay-Z encourage ce travail, en sortant les a cappella sur vinyl, mais celui des Beatles a mis son véto, et a donc bloqué la sortie officielle de l'album. En réaction, une centaine de sites web indépendants l'ont diffusé pendant une journée. On peut donc facilement le trouver sur certains sites ou plus facilement sur P2P et suprnova.org.

L'album lui-même est assez intéressant, remplaçant la programmation très peu inspirée du Black par des passages instrumentaux sélectionnés du White Album. Outre l'originalité indéniable, certains morceaux marchent très bien, comme 99 Problems / Helter Skelter ou What More Can I Say / While My Guitar Gently Sleeps. Ceci dit, sur tout un album c'est un peu fatigant, et les instrus pas toujours bien choisis.

Mais bon, au moins c'est original, et si ça peut faire grincer des dents, tant mieux (mais le White tout seul, c'est quand même beaucoup mieux)

Span - Mass Distraction

Aaah, un nouveau groupe rock scandinave... La course à la découverte des nouveaux talents est effrénée, et pour battre le NME dans sa grande spécialité, leurs collègues jettent leur dévolu sur un peu n'importe qui et n'importe quoi. Dans ce cas, le groupe est Span, et le média www.drownedinsound.com, recommandable malgré tout.

Il faut le reconnaître, une tel album ne saurait pas être mauvais, tant tout a déjà été entendu depuis des dizaines d'années. Au mieux, bons morceaux rock rapides, au pire sous-Nickelback, Span ne trouvera pas sa place ; malgré deux singles prometteurs, l'album est simplement trop normal. En plus, les bons mots du groupe (titre idiot, et morceau qui critiquent les groupes New Rock Revolution, alors qu'eux-mêmes n'apportent rien de nouveau) ne font rien pour améliorer la situation. Et les ballades sont bien mièvres... Médiocre, au sens étymologique.

jeudi 11 mars 2004

Hundred Reasons - Shatterproof Is Not A Challenge

Deuxième album pour un des premiers représentants emo britanniques, depuis rejoints par, entre autres, Hell Is For Heroes ou Funeral For A Friend, SINAC s'inscrit comme un deuxième album classique : ressemble au premier, en mieux. Les compos sont très solides, bien jouées, pas de problème à ce niveau-là. Mais HR souffre un peu d'un son assez poli, beaucoup moins énergique que FFAF ; et aussi d'une voix particulière mais assez fluette pour ce genre de musique. Mais au moins, on ne pourra pas dire que HR ne tente pas d'apporter de la variété dans un mouvement généralement assez cloisonné.

La conclusion est un peu difficile : il n'y a pas grand chose à reprocher à cet album, mais ceci dit, on dirait qu'il manque quelque chose, que le groupe se trouve entre deux eaux, entre, par exemple, Idlewild et Thrice, sans jamais arriver à leur niveau. Chapeau pour avoir sorti un single de moins de deux minutes, ceci dit (The Great Test).

The Von Bondies - Pawn Shoppe Heart

Les Von Bondies ont défrayé la chronique récemment suite à une altercation qui a vu Jack White (White Stripes) violemment attaquer leur chanteur Jason Stollsteimer. La raison derrière tout cela est peu claire et les opinons divergent. En tout cas, ça a permis aux Von Bondies d'avoir une couverture médiatique intéressante, pour cet album, leur deuxième mais le premier pour une major. Et le groupe a bien évolué. Leur premier opus, Lack Of Communication, était un disque très Detroit garage, produit pour 10$ (par Jack White...) et viscéralement rock n'roll. Celui ci conserve l'énergie et les influences, tout en rajoutant un vrai son, une vraie production et des compos très solides. Musicalement, on est toujours proche d'un blues rock n'roll maintenant mâtiné d'un glam de meilleur effet. Très solide dans son ensemble, l'album se démarque par ses thèmes (avec tant d'ennemis, ce qui est arrivé à Jason n'est pas foncièrement étonnant), ses backing vocals (Carrie et Marcie, bassiste et guitariste, qui font immanquablement penser aux Breeders - elles assurent en plus les voix principales sur certains morceaux), et son single principal, C'Mon C'Mon, candidat sérieux au titre de single de l'année. Bon ok, c'est quand même fort rétro, mais bon, il serait très mal venu de leur jeter la pierre, eux ne plagient pas Blondie et Television à chaque ligne de basse.

Superbe évolution, formidable album, qui devrait, en toute logique, faire rougir les Stripes, peut-être pas de honte, mais d'envie.

Hundred Reasons - Shatterproof Is Not A Challenge

Deuxième album pour un des premiers représentants emo britanniques, depuis rejoints par, entre autres, Hell Is For Heroes ou Funeral For A Friend, SINAC s'inscrit comme un deuxième album classique : ressemble au premier, en mieux. Les compos sont très solides, bien jouées, pas de problème à ce niveau-là. Mais HR souffre un peu d'un son assez poli, beaucoup moins énergique que FFAF ; et aussi d'une voix particulière mais assez fluette pour ce genre de musique. Mais au moins, on ne pourra pas dire que HR ne tente pas d'apporter de la variété dans un mouvement généralement assez cloisonné.

La conclusion est un peu difficile : il n'y a pas grand chose à reprocher à cet album, mais ceci dit, on dirait qu'il manque quelque chose, que le groupe se trouve entre deux eaux, entre, par exemple, Idlewild et Thrice, sans jamais arriver à leur niveau. Chapeau pour avoir sorti un single de moins de deux minutes, ceci dit (The Great Test).

The Von Bondies - Pawn Shoppe Heart

Les Von Bondies ont défrayé la chronique récemment suite à une altercation qui a vu Jack White (White Stripes) violemment attaquer leur chanteur Jason Stollsteimer. La raison derrière tout cela est peu claire et les opinons divergent. En tout cas, ça a permis aux Von Bondies d'avoir une couverture médiatique intéressante, pour cet album, leur deuxième mais le premier pour une major. Et le groupe a bien évolué. Leur premier opus, Lack Of Communication, était un disque très Detroit garage, produit pour 10$ (par Jack White...) et viscéralement rock n'roll. Celui ci conserve l'énergie et les influences, tout en rajoutant un vrai son, une vraie production et des compos très solides. Musicalement, on est toujours proche d'un blues rock n'roll maintenant mâtiné d'un glam de meilleur effet. Très solide dans son ensemble, l'album se démarque par ses thèmes (avec tant d'ennemis, ce qui est arrivé à Jason n'est pas foncièrement étonnant), ses backing vocals (Carrie et Marcie, bassiste et guitariste, qui font immanquablement penser aux Breeders - elles assurent en plus les voix principales sur certains morceaux), et son single principal, C'Mon C'Mon, candidat sérieux au titre de single de l'année. Bon ok, c'est quand même fort rétro, mais bon, il serait très mal venu de leur jeter la pierre, eux ne plagient pas Blondie et Television à chaque ligne de basse.

Superbe évolution, formidable album, qui devrait, en toute logique, faire rougir les Stripes, peut-être pas de honte, mais d'envie.