dimanche 30 novembre 2003

Red Hot Chili Peppers - Greatest Hits

Presque 20 ans d’existence : quand on connaît les embûches rencontrées par le groupe depuis 1983, on ne peut qu’être admiratif. Ils ont tout connu : trois batteurs, quatre guitaristes, une mort par overdose et quelques chaussettes bien placées. En 2003, les Red Hot Chili Peppers sont une institution, ni plus ni moins. Alors, groupe sur le déclin ou toujours performant ? En tout cas, ces 20 ans de carrière sont fêtés par une compilation peut-être douteuse, comme on va le voir.

Tout d’abord, il est important de signaler qu’il s’agit d’un Greatest Hits, et non d’un best of. On peut ainsi comprendre que les 3 premiers albums ne sont pas représentés dans cette compile, et que le quatrième, Mother’s Milk, par le seul Higher Ground. L’époque du premier guitariste, Hillel Slovak, n’est donc pas représentée du tout, et c’est quand même dommage. Après Mother’s Milk, la bombe Blood Sugar Sex Magikpropulsa les Red Hot en tête de la galaxie MTV (quand cela n’était pas encore péjoratif…) grâce aux emblématqiues Under The Bridge et Give It Away. John Frusciante, à peine 18 ans à l’époque de MM, s’imposa comme un des guitaristes les plus prometteurs. Mais sa santé physique et mentale le firent quitter le groupe. Son remplaçant, le pin-up Dave Navarro, n’a pas convaincu, et Frusciante revint après le décevant One Hot Minute. Ensuite, les Red Hot sortirent deux albums magistraux, d’une finesse incroyable. Californication et By The Way sont les meilleurs albums du groupe, quoi qu’en disent les adeptes de la théorie du sell-out. Seulement, la moitié des morceaux de cette compile proviennent de ces albums, ce qui semble un peu disproportionné (et un de leurs meilleurs singles, Can’t Stop, a même été omis). L’album n’a donc pas trop d’intérêt pour ceux qui possèdent déjà les deux derniers albums, et je leur conseille d’aller se procurer les autres en vitesse, pour voir l’évolution d’un des meilleurs groupes actuels. Les deux inédits sont assez bons, surtout Fortune Faded, éclaboussé par la classe de Frusciante. Car il faut constater que les Red Hot d’aujourd’hui, c’est John Frusciante. Émotion, technique, il sait tout faire. Il est peut-être le meilleur guitariste aujourd’hui, si pas de tous les temps. Même si le reste du groupe est très bon, c’est Frusciante qui transcende, qui transforme des bons morceaux sans plus en petits chefs d’œuvres. Que ceux ni ne me croient pas retournent aux deux derniers albums. Ce qui n’empêche que cette compile est assez mal fagotée, et passablement inutile. Mais il n’y a rien à jeter dedans. Allez comprendre…

Red Hot Chili Peppers - Greatest Hits

Presque 20 ans d’existence : quand on connaît les embûches rencontrées par le groupe depuis 1983, on ne peut qu’être admiratif. Ils ont tout connu : trois batteurs, quatre guitaristes, une mort par overdose et quelques chaussettes bien placées. En 2003, les Red Hot Chili Peppers sont une institution, ni plus ni moins. Alors, groupe sur le déclin ou toujours performant ? En tout cas, ces 20 ans de carrière sont fêtés par une compilation peut-être douteuse, comme on va le voir.

Tout d’abord, il est important de signaler qu’il s’agit d’un Greatest Hits, et non d’un best of. On peut ainsi comprendre que les 3 premiers albums ne sont pas représentés dans cette compile, et que le quatrième, Mother’s Milk, par le seul Higher Ground. L’époque du premier guitariste, Hillel Slovak, n’est donc pas représentée du tout, et c’est quand même dommage. Après Mother’s Milk, la bombe Blood Sugar Sex Magikpropulsa les Red Hot en tête de la galaxie MTV (quand cela n’était pas encore péjoratif…) grâce aux emblématqiues Under The Bridge et Give It Away. John Frusciante, à peine 18 ans à l’époque de MM, s’imposa comme un des guitaristes les plus prometteurs. Mais sa santé physique et mentale le firent quitter le groupe. Son remplaçant, le pin-up Dave Navarro, n’a pas convaincu, et Frusciante revint après le décevant One Hot Minute. Ensuite, les Red Hot sortirent deux albums magistraux, d’une finesse incroyable. Californication et By The Way sont les meilleurs albums du groupe, quoi qu’en disent les adeptes de la théorie du sell-out. Seulement, la moitié des morceaux de cette compile proviennent de ces albums, ce qui semble un peu disproportionné (et un de leurs meilleurs singles, Can’t Stop, a même été omis). L’album n’a donc pas trop d’intérêt pour ceux qui possèdent déjà les deux derniers albums, et je leur conseille d’aller se procurer les autres en vitesse, pour voir l’évolution d’un des meilleurs groupes actuels. Les deux inédits sont assez bons, surtout Fortune Faded, éclaboussé par la classe de Frusciante. Car il faut constater que les Red Hot d’aujourd’hui, c’est John Frusciante. Émotion, technique, il sait tout faire. Il est peut-être le meilleur guitariste aujourd’hui, si pas de tous les temps. Même si le reste du groupe est très bon, c’est Frusciante qui transcende, qui transforme des bons morceaux sans plus en petits chefs d’œuvres. Que ceux ni ne me croient pas retournent aux deux derniers albums. Ce qui n’empêche que cette compile est assez mal fagotée, et passablement inutile. Mais il n’y a rien à jeter dedans. Allez comprendre…

dimanche 23 novembre 2003

Korn - Take a Look in the Mirror

Déjà le sixième album pour Korn, groupe souvent considéré comme l’inventeur du nu-metal. Quoiqu’il en soit, le premier album avait crée une onde de choc phénoménale, grâce à son mix d’agressivité metal, de grooves hip-hop et de voix torturées. Korn est ensuite passé par un énorme succès commercial avant de descendre en flamme avec le dernier cd, Untouchables, un des plus gros flops récents. Le nouvel album, pour la première fois autoproduit, est bien meilleur que les deux précédents. Korn récupère l’agression et la violence des deux premiers albums (la pochette rappelle d'ailleurs Life is Peachy), tout en profitant des énormes progrès vocaux du chanteur Jonathan Davis, qui délivre une des meilleures performances vocales métal depuis longtemps et prouve qu’il appartient bien à la classe des grands. Mais si TALITM récupère les hurlements du premier album, les progrès musicaux ne sont pas si évidents. L’accent est mis sur la puissance plutôt que sur la versatilité, et même si cet aspect est parfaitement réussi, une impression de répétition peut parfois apparaître au fur et à mesure de l’écoute du cd. De plus, les paroles de Davis peuvent irriter à la longue, mais on sait à quel point le chanteur est introverti dans son œuvre. Enfin, et c’est un autre trademark de Korn, l'album contient quelques morceaux de remplissage, dont un inutile rap de Nas. Par ailleurs, une excellente reprise live du One de Metallica est reprise en bonus. Un très bon album, peut-être le meilleur album metal de l’année, mais il faudra encore attendre pour que le groupe sorte son chef d’œuvre. Ils sont sur la bonne voie. Et la cornemuse est de retour.

Korn - Take a Look in the Mirror

Déjà le sixième album pour Korn, groupe souvent considéré comme l’inventeur du nu-metal. Quoiqu’il en soit, le premier album avait crée une onde de choc phénoménale, grâce à son mix d’agressivité metal, de grooves hip-hop et de voix torturées. Korn est ensuite passé par un énorme succès commercial avant de descendre en flamme avec le dernier cd, Untouchables, un des plus gros flops récents. Le nouvel album, pour la première fois autoproduit, est bien meilleur que les deux précédents. Korn récupère l’agression et la violence des deux premiers albums (la pochette rappelle d'ailleurs Life is Peachy), tout en profitant des énormes progrès vocaux du chanteur Jonathan Davis, qui délivre une des meilleures performances vocales métal depuis longtemps et prouve qu’il appartient bien à la classe des grands. Mais si TALITM récupère les hurlements du premier album, les progrès musicaux ne sont pas si évidents. L’accent est mis sur la puissance plutôt que sur la versatilité, et même si cet aspect est parfaitement réussi, une impression de répétition peut parfois apparaître au fur et à mesure de l’écoute du cd. De plus, les paroles de Davis peuvent irriter à la longue, mais on sait à quel point le chanteur est introverti dans son œuvre. Enfin, et c’est un autre trademark de Korn, l'album contient quelques morceaux de remplissage, dont un inutile rap de Nas. Par ailleurs, une excellente reprise live du One de Metallica est reprise en bonus. Un très bon album, peut-être le meilleur album metal de l’année, mais il faudra encore attendre pour que le groupe sorte son chef d’œuvre. Ils sont sur la bonne voie. Et la cornemuse est de retour.

Kings of Leon @ Ancienne Belgique, Bruxelles, 21/11/03

Alors hype ou pas ? La première belge de Kings of Leon a été accueillie plus froidement que celle des Strokes il y a deux ans, en tout cas. Mais cela n’a pas d’importance. Jeune groupe issue du Deep South US, les trois frangins Followill (et un cousin) participent à cette soi-disant révolution rock, même si KOL rajoute pas mal d’influences locales, country ou blues, à la CCR. Dès le début du concert, une chose frappe : ce groupe est bon, très bon. La section rythmique est excellente et le lead guitariste maîtrise très bien les canons des licks blues-rock. Les morceaux ne suivent pas tous, mais le groupe est jeune, et s’il continue à se développer, pourrait devenir excellent. Leur album Youth and Young Manhood comptera parmi les meilleurs de 2003, mais ils sont encore meilleurs sur scène, ce qui est rare, surtout en tenant compte de leur relatif manque d’expérience. Ils ont tout pour réussir, technique, talent, style et attitude, même un peu trop d’ailleurs. En effet, le concert a failli dégénérer lorsque le chanteur a cru apercevoir une caméra dans le public (qui était en fait un GSM). Après intervention de leurs roadies pour trouver l’objet, deux membres du groupe d’ont rien trouvé de mieux que de cracher dans leur public, puis de proposer à un spectateur mécontent de régler tout cela dehors, avant de quitter la scène après 40 minutes de concert. On mettra tout cela sur le compte de leur manque d’expérience, mais il vaudra mieux que cela ne se représente plus. Dommage quand même.

samedi 22 novembre 2003

The Beatles - Let It Be ... Naked

Un nouvel album des Beatles ? Oui et non. En fait, il faut savoir que l’album Let It Be, chronologiquement le dernier du groupe, a toujours été controversé. Il est tout d’abord considéré comme un de leurs moins bons albums, même si le groupe lui-même n’est pas montré du doigt. Á l’époque, la maison de disques n’était pas satisfaite du ton de l’album, trop garage, trop naturel à leur goût. Ils ont donc engagé le célèbre producteur Phil Spector pour remixer l’album, sans l’avis du Fab Four. En a résulté un album plein d’imperfections, donc la majeure est certainement l’orchestration invraisemblablement pompeuse de Spector. 33 ans après, les bandes originales ont été restaurées, et l’album peut être écouté (plus ou moins) comme il aurait du l’être. Sans participer à la polémique (d’aucuns ont qualifié cet acte de révisionnisme, ni plus ni moins), il faut reconnaître que l’album est meilleur. Les différences sont de quatre types : on a enlevé trois morceaux faibles, rajouté la face B Don’t Let Me Down, réarrangé le tracklist (l’album commence par un dévastateur Get Back) et enfin viré la surproduction de Spector, ce qui améliore grandement certains morceaux, dont The Long and Winding Road. Les points faibles ont été gommés, et on se trouve face à un album plus que valable, qui est certes loin derrière les meilleurs productions du groupe, mais qui reste un must, surtout dans cette époque de revival rock garage. Ceci dit, avec ou sans Spector, Let It Be (la chanson) reste toujours ennuyeuse et monotone. Á (re)découvrir sans trop de préjugés, même si le vrai dernier album en tant que tel reste Abbey Road.

The Beatles - Let It Be ... Naked

Un nouvel album des Beatles ? Oui et non. En fait, il faut savoir que l’album Let It Be, chronologiquement le dernier du groupe, a toujours été controversé. Il est tout d’abord considéré comme un de leurs moins bons albums, même si le groupe lui-même n’est pas montré du doigt. Á l’époque, la maison de disques n’était pas satisfaite du ton de l’album, trop garage, trop naturel à leur goût. Ils ont donc engagé le célèbre producteur Phil Spector pour remixer l’album, sans l’avis du Fab Four. En a résulté un album plein d’imperfections, donc la majeure est certainement l’orchestration invraisemblablement pompeuse de Spector. 33 ans après, les bandes originales ont été restaurées, et l’album peut être écouté (plus ou moins) comme il aurait du l’être. Sans participer à la polémique (d’aucuns ont qualifié cet acte de révisionnisme, ni plus ni moins), il faut reconnaître que l’album est meilleur. Les différences sont de quatre types : on a enlevé trois morceaux faibles, rajouté la face B Don’t Let Me Down, réarrangé le tracklist (l’album commence par un dévastateur Get Back) et enfin viré la surproduction de Spector, ce qui améliore grandement certains morceaux, dont The Long and Winding Road. Les points faibles ont été gommés, et on se trouve face à un album plus que valable, qui est certes loin derrière les meilleurs productions du groupe, mais qui reste un must, surtout dans cette époque de revival rock garage. Ceci dit, avec ou sans Spector, Let It Be (la chanson) reste toujours ennuyeuse et monotone. Á (re)découvrir sans trop de préjugés, même si le vrai dernier album en tant que tel reste Abbey Road.

mercredi 19 novembre 2003

Blink-182 - Blink-182

On annonçait un nouveau groupe (d’où le titre de l’album), et une grosse surprise. Blink a souvent été critiqué pour ses thèmes enfantins voire vulgaires, mais il faut bien reconnaître que les deux derniers albums étaient catchy et assez intéressants. Ce qui a permis de classer Blink du côté de Green Day plutôt que de Good Charlotte, même si des morceaux comme Blew Job ("It would be nice to have a blow job" X 8) ou Family Reunion ("Shit piss fuck cunt cocksucker motherfucker tits fart turd and twat" X 4) ne plaident pas trop en leur faveur... Mais Blink a évolué, les preuves les plus flagrantes sontl’excellent Stay Together for the Kids (sur Take Off your Pants and Jacket) et surtout le projet parallèle de deux membres du groupe, le fabuleux Box Car Racer.

En conséquence, ce nouvel album est plus mature, plus intelligent, et forcément moins facile. On regrettera peut-être le punkpop d’avant, mais les compos sont plus ambitieuses. Blink manque un peu d’expérience dans ce domaine, ce qui fait que l’album n’est pas entièrement réussi, mais un bon 2/3 de l’album est excellent, et c’est déjà pas mal. La grosse surprise est la présence de Robert Smith (The Cure) sur All of This, un des meilleurs morceaux du cd. Enfin, Blink utilise de manière optimale une de leur particularités, à savoir la présence de deux chanteurs, qui se partagent la tâche de manière équitable, ce qui ajoute un peu de variété.

Conclusion, un très bon album, même si il ressemble à un premier album d’un nouveau groupe. Un futur moins commercial mais plus satisfaisant artistiquement s’ouvre au groupe, espérons qu’il continue dans cette voie.

Blink-182 - Blink-182

On annonçait un nouveau groupe (d’où le titre de l’album), et une grosse surprise. Blink a souvent été critiqué pour ses thèmes enfantins voire vulgaires, mais il faut bien reconnaître que les deux derniers albums étaient catchy et assez intéressants. Ce qui a permis de classer Blink du côté de Green Day plutôt que de Good Charlotte, même si des morceaux comme Blew Job ("It would be nice to have a blow job" X 8) ou Family Reunion ("Shit piss fuck cunt cocksucker motherfucker tits fart turd and twat" X 4) ne plaident pas trop en leur faveur... Mais Blink a évolué, les preuves les plus flagrantes sontl’excellent Stay Together for the Kids (sur Take Off your Pants and Jacket) et surtout le projet parallèle de deux membres du groupe, le fabuleux Box Car Racer.

En conséquence, ce nouvel album est plus mature, plus intelligent, et forcément moins facile. On regrettera peut-être le punkpop d’avant, mais les compos sont plus ambitieuses. Blink manque un peu d’expérience dans ce domaine, ce qui fait que l’album n’est pas entièrement réussi, mais un bon 2/3 de l’album est excellent, et c’est déjà pas mal. La grosse surprise est la présence de Robert Smith (The Cure) sur All of This, un des meilleurs morceaux du cd. Enfin, Blink utilise de manière optimale une de leur particularités, à savoir la présence de deux chanteurs, qui se partagent la tâche de manière équitable, ce qui ajoute un peu de variété.

Conclusion, un très bon album, même si il ressemble à un premier album d’un nouveau groupe. Un futur moins commercial mais plus satisfaisant artistiquement s’ouvre au groupe, espérons qu’il continue dans cette voie.

dimanche 9 novembre 2003

OST - Kill Bill Volume One

Un grand film se doit d’avoir sa grande BO. Et c’est sans surprise que le nouveau Tarantino en possède une, de grande BO. Le réalisateur a toujours apporté le plus grand soin à l’accompagnement musical de ses films, et une fois de plus, il touche la perfection. La musique originale a été composée par RZA, ingénieur sonore du légendaire Wu-Tang Clan et déjà auteur de la bande originale du Ghost Dog de Jim Jarmusch.

L’album en question ici reprend surtout des morceaux non originaux (on peut attendre la sortie éventuelle d’un vrai « score »), souvent très peu connus, mais qui, dans le contexte du film sont hyper efficaces. Bien sûr, il vaut mieux avoir vu le film pour pouvoir associer les pistes aux scènes et profiter un maximum de l’expérience, la BO n’est pas vraiment du type easy listening, et ne fonctionne sans doute pas très bien hors contexte. Ceci dit, les morceaux sont tellement bien choisi que chaque spectateur du film reconnaîtra sans peine les morceaux, dont la chanson d’intro, le terrible Bang Bang de Sonny Bono, chanté par Nancy Sinatra ; le thème inquiétant (Twisted Nerve) de la légende des films d’horreur Bernard Hermann et siffloté par Daryl Hannah ; ou encore le gimmick sonore du film, Ironside de Quincy Jones. Mais presque tout l’album est composé de trouvailles sonores, et accompagné d’extraits de dialogue et d’effets sonores. Comme bémols, un rap inutile, et d’ailleurs non présent dans le film ; ainsi que le fait que tous les morceaux ne sont pas présents, du à la limité d’espace sur le disque. Un autre version sortira peut-être (vous pouvez toujours télécharger ces morceaux sur http://www.killbill2.net/music.php). Absolument indispensable pour ceux qui ont aimé le film, et nettement moins pour les autres…

OST - Kill Bill Volume One

Un grand film se doit d’avoir sa grande BO. Et c’est sans surprise que le nouveau Tarantino en possède une, de grande BO. Le réalisateur a toujours apporté le plus grand soin à l’accompagnement musical de ses films, et une fois de plus, il touche la perfection. La musique originale a été composée par RZA, ingénieur sonore du légendaire Wu-Tang Clan et déjà auteur de la bande originale du Ghost Dog de Jim Jarmusch.

L’album en question ici reprend surtout des morceaux non originaux (on peut attendre la sortie éventuelle d’un vrai « score »), souvent très peu connus, mais qui, dans le contexte du film sont hyper efficaces. Bien sûr, il vaut mieux avoir vu le film pour pouvoir associer les pistes aux scènes et profiter un maximum de l’expérience, la BO n’est pas vraiment du type easy listening, et ne fonctionne sans doute pas très bien hors contexte. Ceci dit, les morceaux sont tellement bien choisi que chaque spectateur du film reconnaîtra sans peine les morceaux, dont la chanson d’intro, le terrible Bang Bang de Sonny Bono, chanté par Nancy Sinatra ; le thème inquiétant (Twisted Nerve) de la légende des films d’horreur Bernard Hermann et siffloté par Daryl Hannah ; ou encore le gimmick sonore du film, Ironside de Quincy Jones. Mais presque tout l’album est composé de trouvailles sonores, et accompagné d’extraits de dialogue et d’effets sonores. Comme bémols, un rap inutile, et d’ailleurs non présent dans le film ; ainsi que le fait que tous les morceaux ne sont pas présents, du à la limité d’espace sur le disque. Un autre version sortira peut-être (vous pouvez toujours télécharger ces morceaux sur http://www.killbill2.net/music.php). Absolument indispensable pour ceux qui ont aimé le film, et nettement moins pour les autres…

samedi 8 novembre 2003

Kinesis - Handshakes for Bullets

Kinesis est un de ces groupes qui ne connaîtra jamais qu’un succès limité en Europe, même si l’exception Muse pourrait leur donner un peu d’espoir. Jeune groupe plein d’énergie, Kinesis allie la rage déchaînée de Nirvana et les lignes de basse de Nick Oliveri (QOTSA, Mondo Generator) avec un engagement politique descendant en ligne droite des Manic Street Preachers. Manics dont l’influence est aussi musicale (les cordes de Civilised Fury, très Design for Life), mais ils apportent surtout un ingrédient qui manque cruellement à la majorité des jeunes groupes, la vraie attitude. Pour un premier album, Handshakes for Bullets est très mature, précis tout en étant efficace. Et perfectible, ce qui est bon signe pour la suite. Même si pas mal d’influences sont détectables, Kinesis parvient à trouver un son propre, dû au ton du chanteur, reconnaissable sans être détestable, mais aussi à leur musique, d’un mélange étonnamment parfait de mélodie et d’agression. Parfois un peu cliché, mais ça tient de bout en bout. Un très bon groupe, qui comme tant d’autres (Manics, Idlewild, Supergrass…) n’aura que très peu d’impact en Belgique, mais tant que notre pays n’aura pas de médias valables, rien ne changera. Un des débuts de l’année, sans aucun doute.

Kinesis - Handshakes for Bullets

Kinesis est un de ces groupes qui ne connaîtra jamais qu’un succès limité en Europe, même si l’exception Muse pourrait leur donner un peu d’espoir. Jeune groupe plein d’énergie, Kinesis allie la rage déchaînée de Nirvana et les lignes de basse de Nick Oliveri (QOTSA, Mondo Generator) avec un engagement politique descendant en ligne droite des Manic Street Preachers. Manics dont l’influence est aussi musicale (les cordes de Civilised Fury, très Design for Life), mais ils apportent surtout un ingrédient qui manque cruellement à la majorité des jeunes groupes, la vraie attitude. Pour un premier album, Handshakes for Bullets est très mature, précis tout en étant efficace. Et perfectible, ce qui est bon signe pour la suite. Même si pas mal d’influences sont détectables, Kinesis parvient à trouver un son propre, dû au ton du chanteur, reconnaissable sans être détestable, mais aussi à leur musique, d’un mélange étonnamment parfait de mélodie et d’agression. Parfois un peu cliché, mais ça tient de bout en bout. Un très bon groupe, qui comme tant d’autres (Manics, Idlewild, Supergrass…) n’aura que très peu d’impact en Belgique, mais tant que notre pays n’aura pas de médias valables, rien ne changera. Un des débuts de l’année, sans aucun doute.

dimanche 2 novembre 2003

Pearl Jam – Lost Dogs

Troisième compilation consécutive, cette fois d’un groupe cité dans l’article ci-dessous, Pearl Jam. Il ne s’agit pas d’un best of (impossible à compiler de toute façon) mais d’un double cd de raretés, au sens large. Ces raretés proviennent de BOF, d’albums hommages, de faces B ou de titres plus anciens inédits. Les fans du groupe attendaient cet album avec impatience, car certains titres étaient devenus très rares (singles épuisés). De plus, Pearl Jam joue pas mal de ces morceaux live, surtout Yellow Ledbetter, un de leurs morceaux favoris pour clôturer un concert.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la qualité est exceptionnelle. Les inédits sont en majorité excellents, on peut se demander pourquoi ils resurgissent seulement maintenant ; les anciens morceaux ont presque tous été réenregistrés, pour le meillleur. Bien sûr, on peut chicaner sur le tracklist (Sweet Lew et Whale Song n’ont pas vraiment leur place, et d’autres morceaux phares comme Long Road et I Got Shit ne s’y trouvent pas) , mais ce serait critiquer un groupe qui fait tout en son pouvoir pour leurs fans. Tous les groupes de rock dignes de ce nom tueraient pour un best of comme cet album. De plus, une rumeur fait état d’une piste cachée (non présente dans cette version promo), un hommage d’Eddie Vedder à Layne Staley, critiquant durement les imitateurs à la NickelCreed. On y reviendra lors de la sortie de l’album, le 10 novembre. En attendant, cet album rejoint le panthéon des albums de raretés, ou se trouvent déjà Sci-Fi Lullabies de Suede et The Masterplan d’Oasis. Fabuleux, mais le non-initié devrait se plonger dans les (non moins fabuleux) six albums studio, et les très nombreux live, du groupe.

Pearl Jam - Lost Dogs

Troisième compilation consécutive, cette fois d’un groupe cité dans l’article ci-dessous, Pearl Jam. Il ne s’agit pas d’un best of (impossible à compiler de toute façon) mais d’un double cd de raretés, au sens large. Ces raretés proviennent de BOF, d’albums hommages, de faces B ou de titres plus anciens inédits. Les fans du groupe attendaient cet album avec impatience, car certains titres étaient devenus très rares (singles épuisés). De plus, Pearl Jam joue pas mal de ces morceaux live, surtout Yellow Ledbetter, un de leurs morceaux favoris pour clôturer un concert.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la qualité est exceptionnelle. Les inédits sont en majorité excellents, on peut se demander pourquoi ils resurgissent seulement maintenant ; les anciens morceaux ont presque tous été réenregistrés, pour le meillleur. Bien sûr, on peut chicaner sur le tracklist (Sweet Lew et Whale Song n’ont pas vraiment leur place, et d’autres morceaux phares comme Long Road et I Got Shit ne s’y trouvent pas) , mais ce serait critiquer un groupe qui fait tout en son pouvoir pour leurs fans. Tous les groupes de rock dignes de ce nom tueraient pour un best of comme cet album. De plus, une rumeur fait état d’une piste cachée (non présente dans cette version promo), un hommage d’Eddie Vedder à Layne Staley, critiquant durement les imitateurs à la NickelCreed. On y reviendra lors de la sortie de l’album, le 10 novembre. En attendant, cet album rejoint le panthéon des albums de raretés, ou se trouvent déjà Sci-Fi Lullabies de Suede et The Masterplan d’Oasis. Fabuleux, mais le non-initié devrait se plonger dans les (non moins fabuleux) six albums studio, et les très nombreux live, du groupe.