samedi 16 avril 2005

Garbage - Bleed For Me

Il faut bien l'avouer, Garbage n'a jamais vraiment excité le monde musical. Originellement conçu comme le porjet de trois producteurs, le premier album a permis de faire connaître leur atout majeur : l'écossaise Shirley Manson, aussitôt propulsée comme fantasme MTV sans trop de profondeur. L'album éponyme n'était pas mauvais, ceci dit, mais la suite un peu plus. Version 2.0 était trop semblable au premier, et Beautifulgarbage simplement moyen. Quelques années après, Garbage a toujours autant de succès public (les Flamands aiment, apparemment), et ils nous reviennent avec Bleed Like Me.

Et vous savez quoi? C'est même pas mauvais.

Le feeling artificiel est toujours là (on va dire que Garbage, au niveau utilisation technologique, est exactement à l'opposé des White Stripes), mais l'album est simplement beaucoup plus rock. Dès le premier morceau, emmené par le plus classe des batteurs à louer, Dave Grohl, en passant par l'efficace et entêtant single Why Do You Love Me, on aurait presque l'impression que les 3 producteurs ont une quelconque rage contre quelqu'un ou quelque chose. Manson a repris sa couleur de cheveux de ses débuts, et se met à nu comme jamais (Bleed Like Me parle de son expérience en tant que self-cutter, et est une superbe "ballade").

Même si la seconde moitié de l'album est moins percutante, Bleed Like Me est un superbe retour en force, une collection de morceaux jubilatoires et très énergiques.

Garbage - Bleed For Me

Il faut bien l'avouer, Garbage n'a jamais vraiment excité le monde musical. Originellement conçu comme le porjet de trois producteurs, le premier album a permis de faire connaître leur atout majeur : l'écossaise Shirley Manson, aussitôt propulsée comme fantasme MTV sans trop de profondeur. L'album éponyme n'était pas mauvais, ceci dit, mais la suite un peu plus. Version 2.0 était trop semblable au premier, et Beautifulgarbage simplement moyen. Quelques années après, Garbage a toujours autant de succès public (les Flamands aiment, apparemment), et ils nous reviennent avec Bleed Like Me.

Et vous savez quoi? C'est même pas mauvais.

Le feeling artificiel est toujours là (on va dire que Garbage, au niveau utilisation technologique, est exactement à l'opposé des White Stripes), mais l'album est simplement beaucoup plus rock. Dès le premier morceau, emmené par le plus classe des batteurs à louer, Dave Grohl, en passant par l'efficace et entêtant single Why Do You Love Me, on aurait presque l'impression que les 3 producteurs ont une quelconque rage contre quelqu'un ou quelque chose. Manson a repris sa couleur de cheveux de ses débuts, et se met à nu comme jamais (Bleed Like Me parle de son expérience en tant que self-cutter, et est une superbe "ballade").

Même si la seconde moitié de l'album est moins percutante, Bleed Like Me est un superbe retour en force, une collection de morceaux jubilatoires et très énergiques.

vendredi 15 avril 2005

Fantômas - Suspended Animation

Mike Patton reste (avec Ryan Adams, sans doute) l'homme le plus prolifique de la scène actuelle. Après sa collaboration avec les X-Ecutioners, voici le quatrième album de Fantômas, "supergroupe" formé de Patton, qu'on ne présente plus, de Buzz Osborne, Trevor Dunn et Dave Lomabrdo (Slayer). Le précédent opus, Delirium Cordia, était plus calme que la production précédente du groupe.

Suspended Animation les retrouve dans un mode plus bruyant, mais avec un thème particulier. En effet, Fantômas incorpore cette fois des éléments musicaux propres aux cartoons US, entremêlés de courtes parties de trashmetal, d'ambient et de Pattonneries (bruitages -souvent-, chant - beaucoup moins), sans relâche, pendant une bonne heure. Au niveau avant-garde et expérimentations, c'est assez intéressant, mais ça devient vite lassant voire frustrant, car on ne peut jamais entendre une idée aller jusqu'au bout. Ce qui donne l'impression, pour la première fois, que Fantômas tourne en rond, après 3 albums intéressants et originaux. Mais bon, Mike Patton ne sait/peut pas s'arrêter, on l'a juste connu plus inspiré.

Fantômas - Suspended Animation

Mike Patton reste (avec Ryan Adams, sans doute) l'homme le plus prolifique de la scène actuelle. Après sa collaboration avec les X-Ecutioners, voici le quatrième album de Fantômas, "supergroupe" formé de Patton, qu'on ne présente plus, de Buzz Osborne, Trevor Dunn et Dave Lomabrdo (Slayer). Le précédent opus, Delirium Cordia, était plus calme que la production précédente du groupe.

Suspended Animation les retrouve dans un mode plus bruyant, mais avec un thème particulier. En effet, Fantômas incorpore cette fois des éléments musicaux propres aux cartoons US, entremêlés de courtes parties de trashmetal, d'ambient et de Pattonneries (bruitages -souvent-, chant - beaucoup moins), sans relâche, pendant une bonne heure. Au niveau avant-garde et expérimentations, c'est assez intéressant, mais ça devient vite lassant voire frustrant, car on ne peut jamais entendre une idée aller jusqu'au bout. Ce qui donne l'impression, pour la première fois, que Fantômas tourne en rond, après 3 albums intéressants et originaux. Mais bon, Mike Patton ne sait/peut pas s'arrêter, on l'a juste connu plus inspiré.

mercredi 6 avril 2005

Hot Hot Heat - Elevator

Second album pour Hot Hot Heat, après un sympathique Make Up The Breakdown (et son single Bandages). Syndrome du second album, manque d'idées, départ du guitariste Dante DeCaro, les paris sont ouverts pour trouver le responsable du fait qu'Elevator, sans être mauvais, n'attenint pas le niveau du précédent, et se révèle finalement assez anecdotique. Coincé entre les moments les plus pop de Weezer, et les toujours pop Wannadies, Hot Hot Heat rajoutait un charme avec ses claviers new-wavy et des textes amusants. Pas trop de tout ça dans Elevator, et à part quelques morceaux sympathiques, on va très vite l'oublier, dommage.

Hot Hot Heat - Elevator

Second album pour Hot Hot Heat, après un sympathique Make Up The Breakdown (et son single Bandages). Syndrome du second album, manque d'idées, départ du guitariste Dante DeCaro, les paris sont ouverts pour trouver le responsable du fait qu'Elevator, sans être mauvais, n'attenint pas le niveau du précédent, et se révèle finalement assez anecdotique. Coincé entre les moments les plus pop de Weezer, et les toujours pop Wannadies, Hot Hot Heat rajoutait un charme avec ses claviers new-wavy et des textes amusants. Pas trop de tout ça dans Elevator, et à part quelques morceaux sympathiques, on va très vite l'oublier, dommage.

lundi 4 avril 2005

Beck - Guero

Beck Hansen, touche à tout de génie, s'était un peu perdu ces dernières années, avec un album (Sea Change) pas spécialement mauvais, mais fort réducteur quand on sait de quoi l'artiste est capable. Guero est, clairement, un retour en forme. Beck y retrouve ses influences majeures, le funk des 70s, le hip-hop, le rock en général. Le premier single et morceau d'introduction, E-Pro, est emmené par des riffs metal, des beats hip-hop et un sample des Beastie Boys, le tout produit par les fameux Dust Brothers. Qué Onda Guero y ajoute un rythme latino, Girl de la Nintelectro, et tout l'album suit la même logique de bidouillage. L'ennui, avec ce type d'album, c'est que les atistes et producteurs doivent y ajouter ce on sait quoi de folie pour maintenir un bon niveau. Le fans de Beck seront ravis d'entendre que Guero est d'un très bon niveau, on ne s'y ennuie quasi jamais, même si tout n'est pas toujours d'un niveau exceptionnel. Ceci dit, c'est en effet un superbe retour en forme de la part du géniteur de Mellow Gold et de Midnight Vultures, et un très chouette album.

Beck - Guero

Beck Hansen, touche à tout de génie, s'était un peu perdu ces dernières années, avec un album (Sea Change) pas spécialement mauvais, mais fort réducteur quand on sait de quoi l'artiste est capable. Guero est, clairement, un retour en forme. Beck y retrouve ses influences majeures, le funk des 70s, le hip-hop, le rock en général. Le premier single et morceau d'introduction, E-Pro, est emmené par des riffs metal, des beats hip-hop et un sample des Beastie Boys, le tout produit par les fameux Dust Brothers. Qué Onda Guero y ajoute un rythme latino, Girl de la Nintelectro, et tout l'album suit la même logique de bidouillage. L'ennui, avec ce type d'album, c'est que les atistes et producteurs doivent y ajouter ce on sait quoi de folie pour maintenir un bon niveau. Le fans de Beck seront ravis d'entendre que Guero est d'un très bon niveau, on ne s'y ennuie quasi jamais, même si tout n'est pas toujours d'un niveau exceptionnel. Ceci dit, c'est en effet un superbe retour en forme de la part du géniteur de Mellow Gold et de Midnight Vultures, et un très chouette album.

dimanche 3 avril 2005

Queens Of The Stone Age - Lullabies To Paralyze

Le monde de Queens Of The Stone Age a été sérieusement bouleversé depuis la sortie de Songs For The Deaf, fabuleux album accompagné d'une tournée gigantesque. Projets parallèles (Desert Sessions, solo pour Mark Lanegan, Mondo Generator pour Nick Oliveri, Eagles Of Death Metal pour Josh Homme, et évidemment plus de Dave Grohl, retourné auprès de ses Foo Fighters), disputes plus ou moins graves (Josh Homme contre Tim Armstrong de Rancid, ex-mari de Brody Distillers, qui l'ai quiité pour Josh), et surtout grosses embrouilles entre les "frères" Nick et Josh, qui resultèrent en le départ du bassiste. Et tant qu'à faire, Mark Lanegan a aussi quitté le groupe, de manière moins bruyante, ceci dit.

C'est donc avec un nouveau groupe que Josh Homme a enregistré le quatrième album des Queens, Lullabies To Paralyze, dont on dit qu'il se trouve à la croisée des chemins entre leurs trois premiers albums.

Lullabies commence avec une grosse surprise, une ballade d'outre-tombe chantée par... Mark Lanegan, qui apparaît aussi à d'autres endroits de l'album. Ensuite, Medication est purement Songs For The Deaf, avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment, avec Everybody Knows That You're Insane, intro limite Queen, avant un assaut stoner rock du plus bel effet. Car oui, c'est un album stoner, en droite ligne de Black Sabbath (Tangled Up In Plaid, Burn The Witch entre autres). In My Head fait plus penser à Rated R, alors que le single efficace Little Sister clôt la première partie de l'album. Et la seconde est carrément dingue. Se rapprochant plus des Desert Sessions, voire du groupe précédent de Homme (les légendaires Kyuss), un morceau comme le double Someone's In The Wolf/The Blood Is Love est une merveille de stoner allumé, entre riffs lacérés et voix paranos. Plus l'album avance, plus ça devient débridé, avant un Long Slow Goodbye qui suit le bluesy You've Got A Killer Scene There, Man (avec la collaboration discrète de Brody et Shirley Manson).

Très clairement, Lullabies n'est pas Songs For The Dead tome 2, c'est au contraire un album très complet, et qui représentre bien ce que Queens Of The Stone Age est, et ce qu'ils veulent être. Et même si l'album n'aura pas l'impact des deux précédents, il reste incontournable, une fois de plus.

Et on peut toujours rêver que le groupe vienne enfin en salle, leurs performances scéniques légendaires sont malheureusement réservées depuis quelques années au seul Rock Werchter.

Queens Of The Stone Age - Lullabies To Paralyze

Le monde de Queens Of The Stone Age a été sérieusement bouleversé depuis la sortie de Songs For The Deaf, fabuleux album accompagné d'une tournée gigantesque. Projets parallèles (Desert Sessions, solo pour Mark Lanegan, Mondo Generator pour Nick Oliveri, Eagles Of Death Metal pour Josh Homme, et évidemment plus de Dave Grohl, retourné auprès de ses Foo Fighters), disputes plus ou moins graves (Josh Homme contre Tim Armstrong de Rancid, ex-mari de Brody Distillers, qui l'ai quiité pour Josh), et surtout grosses embrouilles entre les "frères" Nick et Josh, qui resultèrent en le départ du bassiste. Et tant qu'à faire, Mark Lanegan a aussi quitté le groupe, de manière moins bruyante, ceci dit.

C'est donc avec un nouveau groupe que Josh Homme a enregistré le quatrième album des Queens, Lullabies To Paralyze, dont on dit qu'il se trouve à la croisée des chemins entre leurs trois premiers albums.

Lullabies commence avec une grosse surprise, une ballade d'outre-tombe chantée par... Mark Lanegan, qui apparaît aussi à d'autres endroits de l'album. Ensuite, Medication est purement Songs For The Deaf, avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment, avec Everybody Knows That You're Insane, intro limite Queen, avant un assaut stoner rock du plus bel effet. Car oui, c'est un album stoner, en droite ligne de Black Sabbath (Tangled Up In Plaid, Burn The Witch entre autres). In My Head fait plus penser à Rated R, alors que le single efficace Little Sister clôt la première partie de l'album. Et la seconde est carrément dingue. Se rapprochant plus des Desert Sessions, voire du groupe précédent de Homme (les légendaires Kyuss), un morceau comme le double Someone's In The Wolf/The Blood Is Love est une merveille de stoner allumé, entre riffs lacérés et voix paranos. Plus l'album avance, plus ça devient débridé, avant un Long Slow Goodbye qui suit le bluesy You've Got A Killer Scene There, Man (avec la collaboration discrète de Brody et Shirley Manson).

Très clairement, Lullabies n'est pas Songs For The Dead tome 2, c'est au contraire un album très complet, et qui représentre bien ce que Queens Of The Stone Age est, et ce qu'ils veulent être. Et même si l'album n'aura pas l'impact des deux précédents, il reste incontournable, une fois de plus.

Et on peut toujours rêver que le groupe vienne enfin en salle, leurs performances scéniques légendaires sont malheureusement réservées depuis quelques années au seul Rock Werchter.

vendredi 1 avril 2005

Daft Punk - Human After All

Encore un petit voyage dans le temps, cette fois, en 1997. Cette année-là, Daft Punk fit connaître la fameuse French Touch, à partir d’un très bon album (Homework) et d’un single qui révolutionna pas mal de choses dans le milieu (Da Funk, qui n’a pas pris une ride). 5 ans après, Discovery (ou Verydisco ?) s’inspire, pêle-mêle, de Prince, Gary Numan, ELO pour un album remarquable, même si peu modeste et parfois excessif (le solo à la Steve Vai d’Aerodynamic, par exemple).
Il y a environ trois mois, Human After All trouvait son chemin sur certains endroits exclusifs d’Internet, avant de se répandre comme traînée de poudre. Consensus général ? C’est un faux. Il est impossible que Daft Punk fasse un album si mauvais, si répétitif, si peu inspiré. Et puis, la « vraie » version apparut. Réaction ? Eh merde.C’était vraiment Human After All. Fatigant, répétitif à outrance (ok, c’est de l’acid, et alors ?), entendu et réentendu (voix vocodées ? oui. Fausse guitare et vrais synthés ? bien sûr. Répétition en boucle du refrain, avec un faux-vrai accent français ? soupir…).
On peut toujours chercher une explication dans sa production, plus rigide et moins flashy que Discovery, les 15 jours d’enregistrement, la signification derrière le titre, mais les riffs horribles de Robot Rock, et la platitude d’une bonne moitié des morceaux sont hélas inexcusables. On sauvera peut-être Brainwasher, avec intro vaguement inspirée de Black Sabbath (Iron Man) et l’auto-ironique (on l’espère) Technologic.
Sinon, Human After All est une énorme déception, et quand on voit ce que Richard D James (Aphex Twin) arrive à faire avec son projet Analord…

Daft Punk - Human After All

Encore un petit voyage dans le temps, cette fois, en 1997. Cette année-là, Daft Punk fit connaître la fameuse French Touch, à partir d’un très bon album (Homework) et d’un single qui révolutionna pas mal de choses dans le milieu (Da Funk, qui n’a pas pris une ride). 5 ans après, Discovery (ou Verydisco ?) s’inspire, pêle-mêle, de Prince, Gary Numan, ELO pour un album remarquable, même si peu modeste et parfois excessif (le solo à la Steve Vai d’Aerodynamic, par exemple).
Il y a environ trois mois, Human After All trouvait son chemin sur certains endroits exclusifs d’Internet, avant de se répandre comme traînée de poudre. Consensus général ? C’est un faux. Il est impossible que Daft Punk fasse un album si mauvais, si répétitif, si peu inspiré. Et puis, la « vraie » version apparut. Réaction ? Eh merde.C’était vraiment Human After All. Fatigant, répétitif à outrance (ok, c’est de l’acid, et alors ?), entendu et réentendu (voix vocodées ? oui. Fausse guitare et vrais synthés ? bien sûr. Répétition en boucle du refrain, avec un faux-vrai accent français ? soupir…).
On peut toujours chercher une explication dans sa production, plus rigide et moins flashy que Discovery, les 15 jours d’enregistrement, la signification derrière le titre, mais les riffs horribles de Robot Rock, et la platitude d’une bonne moitié des morceaux sont hélas inexcusables. On sauvera peut-être Brainwasher, avec intro vaguement inspirée de Black Sabbath (Iron Man) et l’auto-ironique (on l’espère) Technologic.
Sinon, Human After All est une énorme déception, et quand on voit ce que Richard D James (Aphex Twin) arrive à faire avec son projet Analord…