lundi 30 août 2004

Björk - Medulla

Un nouveau Björk est toujours en événement, tant la chanteuse islandaise réussit à déchaîner les passions. Certains l'adorent, d'autres la détestent, mais elle ne laisse jamais indifférent. On lui a souvent reproché ses excés, ou un certain manque de variété dans son oeuvre. Eh bien, pour son dernier album, elle a décidé de n'inclure (presque) aucun instrument, préférant sa voix et celle d'invités (Mike Patton) ou de choeurs inuits. Les basses et beats sont produits par des beatboxes humaines, dont l'ex-Roots Rahzel. Comme concept, c'est indéniablement original, mais que veut le résultat?

Mitigé. Au début, on est absolument subjugué par la voix de Björk qui a rarement été aussi belle et émouvante, et l'orchestration très particulière, minimaliste mais efficace. Pleasure Is All Mine est accompagné de bruits et de soupirs très coquins, Show Me Forgiveness donne la chair de poule, et Where Is The Line est un morceau électro sans électronique. Et Björk est absolument irrésistible et ferait fondre l'Antarctique quand elle se met à chanter dans sa langue natale. Malheureusement, l'album finit par s'embourber dans un concept très strict, à tel point que les quelques accords de piano d'Ancestors font figure de délivrance.

Ceci dit, l'album vaut définitivement le détour, pour son originalité propre et pour celle de l'artiste, qui reste exceptionnelle.

PS : essayez de trouver, quelque part sur Internet, la version inédite d'Oceania, duo entre Björk et Kelis.

Björk - Medulla

Un nouveau Björk est toujours en événement, tant la chanteuse islandaise réussit à déchaîner les passions. Certains l'adorent, d'autres la détestent, mais elle ne laisse jamais indifférent. On lui a souvent reproché ses excés, ou un certain manque de variété dans son oeuvre. Eh bien, pour son dernier album, elle a décidé de n'inclure (presque) aucun instrument, préférant sa voix et celle d'invités (Mike Patton) ou de choeurs inuits. Les basses et beats sont produits par des beatboxes humaines, dont l'ex-Roots Rahzel. Comme concept, c'est indéniablement original, mais que veut le résultat?

Mitigé. Au début, on est absolument subjugué par la voix de Björk qui a rarement été aussi belle et émouvante, et l'orchestration très particulière, minimaliste mais efficace. Pleasure Is All Mine est accompagné de bruits et de soupirs très coquins, Show Me Forgiveness donne la chair de poule, et Where Is The Line est un morceau électro sans électronique. Et Björk est absolument irrésistible et ferait fondre l'Antarctique quand elle se met à chanter dans sa langue natale. Malheureusement, l'album finit par s'embourber dans un concept très strict, à tel point que les quelques accords de piano d'Ancestors font figure de délivrance.

Ceci dit, l'album vaut définitivement le détour, pour son originalité propre et pour celle de l'artiste, qui reste exceptionnelle.

PS : essayez de trouver, quelque part sur Internet, la version inédite d'Oceania, duo entre Björk et Kelis.

jeudi 26 août 2004

The Libertines - The Libertines

Avant même la sortie de leur premier album, The Libertines avaient déjà acquis le statut de légende outre-Manche. Grâce à la qualité de Up The Bracket, mais aussi et surtout grâce à leur réputation live sulfureuse et chaotique ainsi que les graves problèmes de drogue de leur co-leader Pete Doherty. Á l'aube de la sortie de leur deuxième album, toujours produit par l'ex-Clash Mick Jones, Doherty a été contraint et forcé de quitter le groupe, jusqu'à ce que ses problèmes personnels soient résolus. Et vu que Doherty éprouve les pires problèmes pour combattre son addiction, le futur du groupe est plus qu'incertain.

Ce qui nous conduit à ce deuxième album, précédé par un excellent single non présent sur l'album (comme leur tout premier d'ailleurs), Don't Look Back Into The Sun. Une simple constatation : l'album est superbe. Probablement le meilleur second album à sortir de la scène rock anglaise depuis (What's The Story) Morning Glory d'Oasis, peut-être même en mieux. Moins bruyant que leurs prédécesseurs mancuniens, The Libertines font plus que compenser avec une émotion et surtout une foi. Ils croient en leur musique, et on ne peut qu'adhérer à cette démarche. Tout simplement, ces morceaux sont vrais.

Comme pour Oasis, l'album comprend des tonnes de singles potentiels, et une telle fréquence d'excellents morceaux font que certaines chansons sont un peu moins impressionnantes, mais ce n'est pas bien grave vu l'extrême qualité de la majorité du CD. Et pour finir cette comparaison, les paroles sont très nettement supérieures à celles de Noel Gallagher (bon, ok, ça veut pas dire beaucoup), et contribuent à cette impression de réalisme émotif impressionnant, qu'on retrouve aussi chez Razorlight, dont le leader n'est autre que l'ex-Libertine Johnny Borrell.

De plus, l'album est assez varié : morceaux rock à héritage mod (Can't Stand Me, The Man Who Would Be King), pop 50s (What Katie Did), ballade non larmoyante (Music When The Lights Go Out, ou du moins son intro), ou morceaux plus speed (Narcissist, Arbeit Macht Frei), sans jamais tomber dans le bruitiste, préférant la finesse ultra mélodique.

The Libertines sera peut-être leur dernier album, et pourrait définitivement les béatifier (Better to burn out than fade away?), mais on espère tout de même que Pete s'en sortira et que le groupe pourra continuer, car leur marge de progression est encore importante.

Définitivement un des albums de l'année.

The Libertines - The Libertines

Avant même la sortie de leur premier album, The Libertines avaient déjà acquis le statut de légende outre-Manche. Grâce à la qualité de Up The Bracket, mais aussi et surtout grâce à leur réputation live sulfureuse et chaotique ainsi que les graves problèmes de drogue de leur co-leader Pete Doherty. Á l'aube de la sortie de leur deuxième album, toujours produit par l'ex-Clash Mick Jones, Doherty a été contraint et forcé de quitter le groupe, jusqu'à ce que ses problèmes personnels soient résolus. Et vu que Doherty éprouve les pires problèmes pour combattre son addiction, le futur du groupe est plus qu'incertain.

Ce qui nous conduit à ce deuxième album, précédé par un excellent single non présent sur l'album (comme leur tout premier d'ailleurs), Don't Look Back Into The Sun. Une simple constatation : l'album est superbe. Probablement le meilleur second album à sortir de la scène rock anglaise depuis (What's The Story) Morning Glory d'Oasis, peut-être même en mieux. Moins bruyant que leurs prédécesseurs mancuniens, The Libertines font plus que compenser avec une émotion et surtout une foi. Ils croient en leur musique, et on ne peut qu'adhérer à cette démarche. Tout simplement, ces morceaux sont vrais.

Comme pour Oasis, l'album comprend des tonnes de singles potentiels, et une telle fréquence d'excellents morceaux font que certaines chansons sont un peu moins impressionnantes, mais ce n'est pas bien grave vu l'extrême qualité de la majorité du CD. Et pour finir cette comparaison, les paroles sont très nettement supérieures à celles de Noel Gallagher (bon, ok, ça veut pas dire beaucoup), et contribuent à cette impression de réalisme émotif impressionnant, qu'on retrouve aussi chez Razorlight, dont le leader n'est autre que l'ex-Libertine Johnny Borrell.

De plus, l'album est assez varié : morceaux rock à héritage mod (Can't Stand Me, The Man Who Would Be King), pop 50s (What Katie Did), ballade non larmoyante (Music When The Lights Go Out, ou du moins son intro), ou morceaux plus speed (Narcissist, Arbeit Macht Frei), sans jamais tomber dans le bruitiste, préférant la finesse ultra mélodique.

The Libertines sera peut-être leur dernier album, et pourrait définitivement les béatifier (Better to burn out than fade away?), mais on espère tout de même que Pete s'en sortira et que le groupe pourra continuer, car leur marge de progression est encore importante.

Définitivement un des albums de l'année.

mercredi 18 août 2004

Soulwax - Any Minute Now

Amusant, comment les choses tournent. Soulwax était un secret bien gardé, deux bons albums, quelques demi-hits (Much Against Everyone's Advice, Too Many DJs), avant que les frères Dewaele, chanteur et guitariste, décident d'occuper leurs soirées en tant que DJ. D'abord en tant que Flying Dewaele Brothers, mais c'est surtout sur leur alter ego 2 Many DJs que le groupe deviendra connu. Inventeurs d'un sous-genre, le bootleg (la superposition deux morceaux de genre si possible très différents, comme le bootleg Smells Like Booty - Smells Like Teen Spirit contre Bootylicious de Destiny's Child), les frères Dewaele ont joué partout où c'était possible, sorti une trentaine de mix cd's (dont un seul officiel), jusqu'à arriver à jouer en tête d'affiche de Werchter 2004. Au moment où les Dewaele pensent terminer 2 Many DJ's, Soulwax sort enfin, après 6 ans d'attente, un nouvel album.

Et il est évident que les expériences électroniques du projet parallèle ont influencé Soulwax. Mais comme pour 2MJ, ils ont réussi à fusionner les genres pour quelques morceaux extraordinaires, dont le single Any Minute Now, sorte de Queens of The Stone Age electro (et oui, c'est un compliment). Malheureusement, l'album est assez inégal, et le très bon (E-Talking) côtoie l'ennuyeux (Accidents et Compliments), l'original (YYY/NNN) se retrouve à coté d'un plagiat de Cooper Temple Clause (Compute). La production de l'album lui-même, effectuée par le peu subtil Flood est aussi discutable. Ceci dit, l'album reste assez bon, varié, agréable et parfois intéressant, et ce jusqu'au bout, avec un The Truth Is So Boring assez Air. Reste à voir comment tout cela sonnera live, on verra à ce moment si les Dewaele ont pris la bonne décision.

Soulwax - Any Minute Now

Amusant, comment les choses tournent. Soulwax était un secret bien gardé, deux bons albums, quelques demi-hits (Much Against Everyone's Advice, Too Many DJs), avant que les frères Dewaele, chanteur et guitariste, décident d'occuper leurs soirées en tant que DJ. D'abord en tant que Flying Dewaele Brothers, mais c'est surtout sur leur alter ego 2 Many DJs que le groupe deviendra connu. Inventeurs d'un sous-genre, le bootleg (la superposition deux morceaux de genre si possible très différents, comme le bootleg Smells Like Booty - Smells Like Teen Spirit contre Bootylicious de Destiny's Child), les frères Dewaele ont joué partout où c'était possible, sorti une trentaine de mix cd's (dont un seul officiel), jusqu'à arriver à jouer en tête d'affiche de Werchter 2004. Au moment où les Dewaele pensent terminer 2 Many DJ's, Soulwax sort enfin, après 6 ans d'attente, un nouvel album.

Et il est évident que les expériences électroniques du projet parallèle ont influencé Soulwax. Mais comme pour 2MJ, ils ont réussi à fusionner les genres pour quelques morceaux extraordinaires, dont le single Any Minute Now, sorte de Queens of The Stone Age electro (et oui, c'est un compliment). Malheureusement, l'album est assez inégal, et le très bon (E-Talking) côtoie l'ennuyeux (Accidents et Compliments), l'original (YYY/NNN) se retrouve à coté d'un plagiat de Cooper Temple Clause (Compute). La production de l'album lui-même, effectuée par le peu subtil Flood est aussi discutable. Ceci dit, l'album reste assez bon, varié, agréable et parfois intéressant, et ce jusqu'au bout, avec un The Truth Is So Boring assez Air. Reste à voir comment tout cela sonnera live, on verra à ce moment si les Dewaele ont pris la bonne décision.

dimanche 15 août 2004

Prodigy - Always Outnumbered, Never Outgunned

Attendu et sans cesse repoussé, le nouvel album à le mérite d'un certain courage : après le flop artistique le leur précédent single (Baby's Got a Temper, 2002) , Liam Howlett a décidé de revenir à ses racines : l'album se passe des deux vocalistes du groupe, Keith Flint et Maxim Reality et se concentre plutôt sur les beats, à la manière de leur deuxième album, Music for The Jilted Generation. Donc plus de sous Johnny Rotten braillant, et plus de longs morceaux technoemmerdants? De Charybde à Scylla... L'album ne commence pas mal, avec Spitfire qui fait penser à Smack My Bitch Up et Voodoo People (deux de leurs meilleurs morceaux) et le single actuel, Girls, assez old school.

Mais le problème, c'est que l'album n'est pas assez varié, et est même carrément répétitif. Un peu d'electroclash, un sample de Thriller, quelques cordes indianisantes n'y changeront rien. Ca ne posera sans doute aucun problème devant un public peu regardant, mais sur disque, c'est pauvre. On notera aussi, mais de manière assez anecdotique, les participations de Juliette Lewis (assez bonne) et des frères Gallagher sur Shootdown, qui rappelle pourquoi Liam peut vraiment être horripilant.

Décevant alors? Peut-être, mais autant être honnête, le groupe n'a jamais volé très haut, en tout cas plus depuis MFTJG.

Prodigy - Always Outnumbered, Never Outgunned

Attendu et sans cesse repoussé, le nouvel album à le mérite d'un certain courage : après le flop artistique le leur précédent single (Baby's Got a Temper, 2002) , Liam Howlett a décidé de revenir à ses racines : l'album se passe des deux vocalistes du groupe, Keith Flint et Maxim Reality et se concentre plutôt sur les beats, à la manière de leur deuxième album, Music for The Jilted Generation. Donc plus de sous Johnny Rotten braillant, et plus de longs morceaux technoemmerdants? De Charybde à Scylla... L'album ne commence pas mal, avec Spitfire qui fait penser à Smack My Bitch Up et Voodoo People (deux de leurs meilleurs morceaux) et le single actuel, Girls, assez old school.

Mais le problème, c'est que l'album n'est pas assez varié, et est même carrément répétitif. Un peu d'electroclash, un sample de Thriller, quelques cordes indianisantes n'y changeront rien. Ca ne posera sans doute aucun problème devant un public peu regardant, mais sur disque, c'est pauvre. On notera aussi, mais de manière assez anecdotique, les participations de Juliette Lewis (assez bonne) et des frères Gallagher sur Shootdown, qui rappelle pourquoi Liam peut vraiment être horripilant.

Décevant alors? Peut-être, mais autant être honnête, le groupe n'a jamais volé très haut, en tout cas plus depuis MFTJG.

samedi 14 août 2004

The Presidents of The United States of America - Love Everybody

Pour la troisième fois de suite, le groupe sort un album lors d'une année d'élections présidentielles US... Mais c'est sans doute une coïncidence, car la reformation du groupe n'était probablement pas calculée. Le groupe de Seattle a connu un joli succès lors de la fin du grunge, avec quelques morceaux délicieux comme Lump ou Peaches, joués sur une guitare à trois cordes, une basse à deux et une batterie sans corde (authentique). Malheureusement, il succombèrent au syndrome du deuxième album, et se séparèrent vite avant de se reformer pour un album très discret, Freaked Out and Small. Nouveau split, et troisième comeback, cette fois bien plus réussi.

Love Everybody est, contre toute attente, un très bon album. Court, incisif, avec des mélodies à tuer Rivers Cuomo, des paroles stupides, varié et bien joué, que demander de mieux? De la distortion psyché de la chanson-titre à la ballade bizarre qui clôture l'album, il n'y a pas grand chose à jeter, au moins 10 morceaux forts. Bien sûr, ce n'est pas fort original et on sent l'influence de groupes comme Weezer (la mélodie), Pixies (la rythmique), AC/DC (le riff de 5500 Miles) voire les groupes de surf des 50s (l'instru Surf's Up). Come back salutaire donc, et très grosse surprise.

The Presidents of The United States of America - Love Everybody

Pour la troisième fois de suite, le groupe sort un album lors d'une année d'élections présidentielles US... Mais c'est sans doute une coïncidence, car la reformation du groupe n'était probablement pas calculée. Le groupe de Seattle a connu un joli succès lors de la fin du grunge, avec quelques morceaux délicieux comme Lump ou Peaches, joués sur une guitare à trois cordes, une basse à deux et une batterie sans corde (authentique). Malheureusement, il succombèrent au syndrome du deuxième album, et se séparèrent vite avant de se reformer pour un album très discret, Freaked Out and Small. Nouveau split, et troisième comeback, cette fois bien plus réussi.

Love Everybody est, contre toute attente, un très bon album. Court, incisif, avec des mélodies à tuer Rivers Cuomo, des paroles stupides, varié et bien joué, que demander de mieux? De la distortion psyché de la chanson-titre à la ballade bizarre qui clôture l'album, il n'y a pas grand chose à jeter, au moins 10 morceaux forts. Bien sûr, ce n'est pas fort original et on sent l'influence de groupes comme Weezer (la mélodie), Pixies (la rythmique), AC/DC (le riff de 5500 Miles) voire les groupes de surf des 50s (l'instru Surf's Up). Come back salutaire donc, et très grosse surprise.

vendredi 6 août 2004

Incubus – Live In Sweden

Groupe intéressant, Incubus... Formé en 1995, il se sont de suite fait remarquer en participant la création du rap-metal (avant sa Linkin Bizkitation) grâce à un très bon (vrai) premier album, S.C.I.E.N.C.E., intéressant mélange de rock-metal, de percussion et d'un DJ très créatif (en opposition aux deux groupes précités). L'album suivant leur offre un premier tube, la ballade Drive. Malheureusement (ou pas, c'est selon), ils se sont ensuite perdus quelque part dans les couloirs d'MTV. Morning View n'était pas mauvais en soi, mais manquait cruellement d'originalité, mais intronisait Incubus au panthéon du clean-rock, et son chanteur Brandon Boyd à celui des sex symbols topless maigrichons. Puis arriva leur dernier opus, déjà chroniqué quelque part sur ce site, A Crow Left Of The Murder, qui montra une vraie progression, dans le sens ou le groupe devenait plus mature sans être chiant pour autant (un peu à la Red Hot Chili Peppers, quoi que j'hésite encore pour le chiant). Boyd a un peu modifié son image, et Incubus a profité pour suivre l'exemple d'un de leurs groupes modèles, Pearl Jam, en sortant quelques cd sortis de leurs tournées, à but caritatif.

Ce Live in Sweden est le témoignage de la partie européenne de leur voyage, et est d'assez bonne facture. Le groupe joue juste, bien, n'hésite pas à ajouter une rareté (Crowded Elevator) ni à improviser, ni à carrément omettre un de leurs gros succès, Nice To Know You. On aurait juste apprécié plus de variété dans le setlist (un concert, ça va, mais les deux autres lives sorti comprennent quasiment le même setlist).

Pour les fans donc, même si on peut commencer l'appréciation d'un bon groupe par cet enregistrement.

Incubus - Live In Sweden

Groupe intéressant, Incubus... Formé en 1995, il se sont de suite fait remarquer en participant la création du rap-metal (avant sa Linkin Bizkitation) grâce à un très bon (vrai) premier album, S.C.I.E.N.C.E., intéressant mélange de rock-metal, de percussion et d'un DJ très créatif (en opposition aux deux groupes précités). L'album suivant leur offre un premier tube, la ballade Drive. Malheureusement (ou pas, c'est selon), ils se sont ensuite perdus quelque part dans les couloirs d'MTV. Morning View n'était pas mauvais en soi, mais manquait cruellement d'originalité, mais intronisait Incubus au panthéon du clean-rock, et son chanteur Brandon Boyd à celui des sex symbols topless maigrichons. Puis arriva leur dernier opus, déjà chroniqué quelque part sur ce site, A Crow Left Of The Murder, qui montra une vraie progression, dans le sens ou le groupe devenait plus mature sans être chiant pour autant (un peu à la Red Hot Chili Peppers, quoi que j'hésite encore pour le chiant). Boyd a un peu modifié son image, et Incubus a profité pour suivre l'exemple d'un de leurs groupes modèles, Pearl Jam, en sortant quelques cd sortis de leurs tournées, à but caritatif.

Ce Live in Sweden est le témoignage de la partie européenne de leur voyage, et est d'assez bonne facture. Le groupe joue juste, bien, n'hésite pas à ajouter une rareté (Crowded Elevator) ni à improviser, ni à carrément omettre un de leurs gros succès, Nice To Know You. On aurait juste apprécié plus de variété dans le setlist (un concert, ça va, mais les deux autres lives sorti comprennent quasiment le même setlist).

Pour les fans donc, même si on peut commencer l'appréciation d'un bon groupe par cet enregistrement.