dimanche 26 octobre 2003

R.E.M. – In Time : The Best of R.E.M 1988-2003

Autre compilation, un best of de R.E.M. choisi, paraît-il par le groupe. L’album s’étend de 1988 à 2003, les années Warner ; les six premiers albums indépendants ayant eu leur best of,Document, comprenant les incontournables The One I Love, Radio Free Europe et surtout This Is The End of The World (And I Feel Fine). On ne résume pas 15 ans de carrière et 7 albums en 16 morceaux (plus deux inédits pas mal du tout), mais bon, on peut apprécier l’effort, assez représentatif quand même. Et de toute façon, les best of sont aussi fait pour râler sur les titres absents (mais pas pour Shiny Happy People, leur plus gros hit assez injustifié). Ceci dit, quelques uns des morceaux non inclus se retrouvent dans une autre version dans le cd bonus de l’édition limitée. On peut donc apprécier l’évolution du groupe tout au long de cet album non-chronologique, et s’extasier devant la recherche mélodique, rarement égalée, et les paroles de Michael Stipe, un des frontmen les plus énigmatiques de l’histoire de la musique enregistrée. Ces 18 morceaux sont excellents, chacun aura son petit préféré, mais comme un groupe souvent lié à R.E.M, Pearl Jam, un best of ne remplacera jamais tout l’œuvre enregistré d’une légende. Et non, MTV n’a pas réussi à tuer Losing My Religion.

R.E.M. - In Time : The Best of R.E.M 1988-2003

Autre compilation, un best of de R.E.M. choisi, paraît-il par le groupe. L’album s’étend de 1988 à 2003, les années Warner ; les six premiers albums indépendants ayant eu leur best of,Document, comprenant les incontournables The One I Love, Radio Free Europe et surtout This Is The End of The World (And I Feel Fine). On ne résume pas 15 ans de carrière et 7 albums en 16 morceaux (plus deux inédits pas mal du tout), mais bon, on peut apprécier l’effort, assez représentatif quand même. Et de toute façon, les best of sont aussi fait pour râler sur les titres absents (mais pas pour Shiny Happy People, leur plus gros hit assez injustifié). Ceci dit, quelques uns des morceaux non inclus se retrouvent dans une autre version dans le cd bonus de l’édition limitée. On peut donc apprécier l’évolution du groupe tout au long de cet album non-chronologique, et s’extasier devant la recherche mélodique, rarement égalée, et les paroles de Michael Stipe, un des frontmen les plus énigmatiques de l’histoire de la musique enregistrée. Ces 18 morceaux sont excellents, chacun aura son petit préféré, mais comme un groupe souvent lié à R.E.M, Pearl Jam, un best of ne remplacera jamais tout l’œuvre enregistré d’une légende. Et non, MTV n’a pas réussi à tuer Losing My Religion.

vendredi 24 octobre 2003

Suede – Singles

Noël arrive déjà (eh, il a neigé sur Bruxelles aujourd’hui…) avec sa série de best of divers et variés (en attendant le Christmas single de The Darkness…), dont celui-ci, d’un groupe emblématique du mouvement Britpop, Suede. Pour commencer, il faut souligner que Suede a choisi la voie facile en incluant tous leurs singles, ce qui donne un aspect objectif à cette compile. Forcément, pas mal d’excellents morceaux ne s’y retrouvent pas (et quelques uns moins bons ne devraient d’ailleurs pas s’y trouver…), mais cela évite une polémique à la R.E.M. (le best of In Time sera à l’honneur demain dans ces colonnes).

21 morceaux pour 5 albums, cet album tente d’absorber l’essence de Suede, mais sans y parvenir totalement. Les anciens morceaux ne se comparent pas aux nouveaux, tout simplement. Il est d’ailleurs intéressant de constater que l’ordre de tracklist n’est pas chronologique, histoire qu’on arrête pas l’écoute du cd au titre 12 ou 13… Les deux premiers albums du groupe sont indispensables pour comprendre l’alchimie du duo Bernard Butler (guitare) et Brett Anderson (voix). Se trouvent entre autres sur la compile les fabuleux So Young, The Drowners, Animal Nitrate ainsi que Stay Together, single sans album. Ensuite, Butler est parti, Suede s’est reformé pour crée le très glam Coming Up, et surtout le single du même nom. Et après, sans être (trop) mauvais, c’est nettement plus dispensable. Deux inédits viennent apporter un certain intérêt même s’ils ne sont pas vraiment fantastiques. Un split est peut-être la meilleure option…

En tout cas, le meilleur de Suede se trouve sur les trois premiers albums Suede, Dog Man Star et Coming Up, ainsi que sur la superbe (mais inégale) compilation de faces B Sci-Fi Lullabies, dont les meilleurs morceaux auraient largement leur place sur Singles.

Suede - Singles

Noël arrive déjà (eh, il a neigé sur Bruxelles aujourd’hui…) avec sa série de best of divers et variés (en attendant le Christmas single de The Darkness…), dont celui-ci, d’un groupe emblématique du mouvement Britpop, Suede. Pour commencer, il faut souligner que Suede a choisi la voie facile en incluant tous leurs singles, ce qui donne un aspect objectif à cette compile. Forcément, pas mal d’excellents morceaux ne s’y retrouvent pas (et quelques uns moins bons ne devraient d’ailleurs pas s’y trouver…), mais cela évite une polémique à la R.E.M. (le best of In Time sera à l’honneur demain dans ces colonnes).

21 morceaux pour 5 albums, cet album tente d’absorber l’essence de Suede, mais sans y parvenir totalement. Les anciens morceaux ne se comparent pas aux nouveaux, tout simplement. Il est d’ailleurs intéressant de constater que l’ordre de tracklist n’est pas chronologique, histoire qu’on arrête pas l’écoute du cd au titre 12 ou 13… Les deux premiers albums du groupe sont indispensables pour comprendre l’alchimie du duo Bernard Butler (guitare) et Brett Anderson (voix). Se trouvent entre autres sur la compile les fabuleux So Young, The Drowners, Animal Nitrate ainsi que Stay Together, single sans album. Ensuite, Butler est parti, Suede s’est reformé pour crée le très glam Coming Up, et surtout le single du même nom. Et après, sans être (trop) mauvais, c’est nettement plus dispensable. Deux inédits viennent apporter un certain intérêt même s’ils ne sont pas vraiment fantastiques. Un split est peut-être la meilleure option…

En tout cas, le meilleur de Suede se trouve sur les trois premiers albums Suede, Dog Man Star et Coming Up, ainsi que sur la superbe (mais inégale) compilation de faces B Sci-Fi Lullabies, dont les meilleurs morceaux auraient largement leur place sur Singles.

jeudi 23 octobre 2003

Funeral for a Friend - Casually Dressed and Deep in Conversation

Après une série d’EP, voici le premier album de ce groupe gallois, dont la musique lorgne largement de côté des States. FFAF pratique un emo-core mélodique, à l’instar de Rival Schools, Thursday ou encore les fabuleux Thrice (en un peu moins violent quand même). Ils réussissent à éviter les clichés du genre tout en mettant les points forts en évidence. Il n’y a en fait pas trop à dire sur cet album qui pâtit du défaut de ses qualités, à savoir une certaine homogénéité, qui fait finalement ressembler tous les morceaux de cet album, mais ça c’est aussi un trait emo. Ceci dit, les morceaux sont tous excellents, mélodiques et bien exécutés, musicalement et vocalement. On retiendra quand même les singles Juneau et She Drove Me to Daytime Television, même si rien n’est à jeter. Début prometteur, pour un groupe qui redore le blason emo terni par les pleurnicheries de Dashboard Confessional.

Funeral for a Friend - Casually Dressed and Deep in Conversation

Après une série d’EP, voici le premier album de ce groupe gallois, dont la musique lorgne largement de côté des States. FFAF pratique un emo-core mélodique, à l’instar de Rival Schools, Thursday ou encore les fabuleux Thrice (en un peu moins violent quand même). Ils réussissent à éviter les clichés du genre tout en mettant les points forts en évidence. Il n’y a en fait pas trop à dire sur cet album qui pâtit du défaut de ses qualités, à savoir une certaine homogénéité, qui fait finalement ressembler tous les morceaux de cet album, mais ça c’est aussi un trait emo. Ceci dit, les morceaux sont tous excellents, mélodiques et bien exécutés, musicalement et vocalement. On retiendra quand même les singles Juneau et She Drove Me to Daytime Television, même si rien n’est à jeter. Début prometteur, pour un groupe qui redore le blason emo terni par les pleurnicheries de Dashboard Confessional.

lundi 20 octobre 2003

Blur @ Ancienne Belgique, Bruxelles, 17/10/03

Sans aucun doute un des événements musicaux de l’année : le retour de Blur dans une salle belge, pour la première fois en 6 ans (et encore, c’était le Brielpoort…). Blur, bien sûr sans le génial guitariste Graham Coxon (qui a quitté le groupe l’an dernier, et qui n’a plus l’intention d’y retourner) mais avec son remplaçant Simon Tong (ex-Verve), un percussionniste, un clavériste et trois choristes. Ce furent donc 9 musiciens qui foulèrent le sol de l’AB après un première partie fabuleuse du jeune groupe de Liverpool The Coral, qui ont joué pendant 45 minutes leur pop psychédélique multi-dimensionnelle à la grande joie d’un public anglais pour une bonne part.

Blur donc, emmené par un Damon Albarn en veston et un toujours aussi cool (même si dorénavant non-fumeur) Alex James ont livré un set d’1h30, tantôt pop (Girls And Boys), tantôt expérimental (Ambulance, On the Way to the Club), tantôt full-on rock (Song 2) qui se composait en majeure partie de singles et de morceaux du dernier et excellent album, Think Tank. Même si l’électronique de cet album ne passait pas trop bien live, le concert fut d’excellente facture, avec des musiciens au sommet de leur forme et un Albarn toujours très juste. Blur 2003 ose même omettre de jouer leurs deux dernier singles… On regrettera quand même le set trop court, Blur a joué 20 minutes de moins que d’habitude, à cause d’un concert se donnant à 22h30 dans le Club. Résultat, on a été privés des « surprises » de la tournée 2003 Popscene, Blue Jeans et Badhead, tous issus du début de la carrière du groupe. Mais le principal problème est l’absence de Coxon. Tong fait son job, sans fioritures, mais le génie de Graham manque cruellement, surtout sur des morceaux comme Beetlebum et This Is a Low, où le guitariste excellait auparavant. Et au moins, Graham ne laissait pas tomber son onglet en plein morceau…

Ceci dit, mieux vaut Blur sans Graham que pas de Blur du tout, mais on gardera en bouche le goût amer du « et si… ».

Setlist : Ambulance, End of a Century, Gene by Gene, For Tomorrow, Sweet Song, Tender, Caravan, Out of Time, Girls and Boys, Brothers and Sisters, Song 2, To The End, Trimm Trabb, Battery in Your Leg / Beetlebum, The Universal, On the Way to The Club, We’ve Got a File on You, This is a Low

samedi 18 octobre 2003

Placebo - Sleeping With Ghosts

Suivant une logique marketing aussi implacable que frustrante, Placebo (ou plutôt Virgin) ressort Sleeping With Ghosts avec un cd bonus comprenant 10 reprises.

On ne reparlera pas de la voix de Molko (ni de ses cheveux), on la connaît, mais plutôt d’un album (SWG) dont on n’a pas eu l’occasion de parler en ces colonnes. Sans atteindre le niveau de Without You I’m Nothing, l’album montre Placebo sous un bon jour, avec un accent mis sur les ballades et sur l’électronique (production de Jim Abbiss), même si les guitares sont toujours là (The Bitter End, Plasticine et l’excellent instrumental Bulletproof Cupid). Bon quatrième album, même s’ils ont un peu tendance à stagner.

Les reprises, quant à elles, sont presque toutes connues par les fans du groupe, issues de faces b ou de b.o. ; il n’y que deux inédits. Même si elles sont toutes intéressantes, on retiendra Running Down the Hill (Kate Bush), Jackie (Sinéad O’Connor), Johnny and Mary (Robert Palmer), The Ballad of Melody Nelson (en duo avec Asia Argento) ou encore, eh oui, Daddy Cool (Boney M). Intéressant, oui, mais pas transcendant.

Placebo - Sleeping With Ghosts

Suivant une logique marketing aussi implacable que frustrante, Placebo (ou plutôt Virgin) ressort Sleeping With Ghosts avec un cd bonus comprenant 10 reprises.

On ne reparlera pas de la voix de Molko (ni de ses cheveux), on la connaît, mais plutôt d’un album (SWG) dont on n’a pas eu l’occasion de parler en ces colonnes. Sans atteindre le niveau de Without You I’m Nothing, l’album montre Placebo sous un bon jour, avec un accent mis sur les ballades et sur l’électronique (production de Jim Abbiss), même si les guitares sont toujours là (The Bitter End, Plasticine et l’excellent instrumental Bulletproof Cupid). Bon quatrième album, même s’ils ont un peu tendance à stagner.

Les reprises, quant à elles, sont presque toutes connues par les fans du groupe, issues de faces b ou de b.o. ; il n’y que deux inédits. Même si elles sont toutes intéressantes, on retiendra Running Down the Hill (Kate Bush), Jackie (Sinéad O’Connor), Johnny and Mary (Robert Palmer), The Ballad of Melody Nelson (en duo avec Asia Argento) ou encore, eh oui, Daddy Cool (Boney M). Intéressant, oui, mais pas transcendant.

jeudi 16 octobre 2003

Desert Sessions - Volumes 9 & 10

Les Desert Sessions sont une institution underground qui récoltent enfin l’attention qu’elles méritent suite au succès de Queens of the Stone Age, instigateurs des sessions. Elles consistent en des musiciens de talents, souvent différents, qui se réunissent pendant une semaine au fin fond du désert américain pour écrire, composer, jouer et enregistrer deux faces vinyl. Cette année, outre QOTSA (sans Nick Oliveri, dirait-on), les sessions ont accueilli Jeordie White (Marylin Manson, A Perfect Circle) et PJ Harvey. Il ne faut pas considérer ce projet comme un divertissement, quelques classiques de QOTSA proviennent de ces sessions. Cet album, donc les volumes 9 et 10, est plus varié qu’un album des Queens tout en en conservant la brillance. Les morceaux sont généralement très bons, ont tous une vie en eux, comme l’étrangement poppy I Wanna Make It with Chu (chanté, dirait-on, par Mark Lanegan) le violent Covered in Punk’s Blood, ou le single Crawl Home. Mais c’est la voix dérangée et effrayante de Polly Jean, accompagnée d’une simple guitare de feu de camp pour There Will Never Be a Better Time qui est sans doute le meilleur moment d’un album varié qui mérite toute notre attention. Le seul point négatif est peut être la fluctuation de la qualité vers la fin de l’album, mais cette qualité était peut-être impossible à atteindre durant un album entier. Mais ça, c’est chercher la petite bête dans les cheveux de Josh Homme, ce que je ne me risquerais pas à faire.

Desert Sessions - Volumes 9 & 10

Les Desert Sessions sont une institution underground qui récoltent enfin l’attention qu’elles méritent suite au succès de Queens of the Stone Age, instigateurs des sessions. Elles consistent en des musiciens de talents, souvent différents, qui se réunissent pendant une semaine au fin fond du désert américain pour écrire, composer, jouer et enregistrer deux faces vinyl. Cette année, outre QOTSA (sans Nick Oliveri, dirait-on), les sessions ont accueilli Jeordie White (Marylin Manson, A Perfect Circle) et PJ Harvey. Il ne faut pas considérer ce projet comme un divertissement, quelques classiques de QOTSA proviennent de ces sessions. Cet album, donc les volumes 9 et 10, est plus varié qu’un album des Queens tout en en conservant la brillance. Les morceaux sont généralement très bons, ont tous une vie en eux, comme l’étrangement poppy I Wanna Make It with Chu (chanté, dirait-on, par Mark Lanegan) le violent Covered in Punk’s Blood, ou le single Crawl Home. Mais c’est la voix dérangée et effrayante de Polly Jean, accompagnée d’une simple guitare de feu de camp pour There Will Never Be a Better Time qui est sans doute le meilleur moment d’un album varié qui mérite toute notre attention. Le seul point négatif est peut être la fluctuation de la qualité vers la fin de l’album, mais cette qualité était peut-être impossible à atteindre durant un album entier. Mais ça, c’est chercher la petite bête dans les cheveux de Josh Homme, ce que je ne me risquerais pas à faire.

mercredi 15 octobre 2003

The Distillers - Coral Fang

The Distillers sont vite devenus la nouvelle sensation punk, et pas seulement pour leur musique. La chanteuse Brody Dalle était mariée avec Tim Armstrong, leader de Rancid et légende vivante du genre, avant de se faire surprendre par un paparazzo en train d’attraper la mononucléose de Josh Homme (Queens of the Stone Age). Cet acte lui a valu une haine phénoménale du milieu punk (et de Kelly Osbourne), et pas mal de publicité. Coral Fang est leur troisième album, le premier sur une major, et le plus poli. La voix déchirée de Brody (pensez Courtney Love dans 30 ans de cigarettes) est reconnaissable entre mille, et les compos donnent dans le punk old school, plus Rancid que Good Charlotte. Enfin, quoique. Les morceaux sont bien plus sages qu’avant, plus radio, et nettement moins violents. L’album reste d’excellente facture, mais on lui préférera les précédents (The Distillers et surtout Sing Sing Death House). Ceci dit, ça reste du vrai punk sans (trop de) concessions et le meilleur album du genre de l’année avec Indestructible de Rancid, ben tiens. Justement, on ne plaindra pas trop Armstrong, qui se consolerait dans les bras de Pink, pour qui il a coécrit un album.

The Distillers - Coral Fang

The Distillers sont vite devenus la nouvelle sensation punk, et pas seulement pour leur musique. La chanteuse Brody Dalle était mariée avec Tim Armstrong, leader de Rancid et légende vivante du genre, avant de se faire surprendre par un paparazzo en train d’attraper la mononucléose de Josh Homme (Queens of the Stone Age). Cet acte lui a valu une haine phénoménale du milieu punk (et de Kelly Osbourne), et pas mal de publicité. Coral Fang est leur troisième album, le premier sur une major, et le plus poli. La voix déchirée de Brody (pensez Courtney Love dans 30 ans de cigarettes) est reconnaissable entre mille, et les compos donnent dans le punk old school, plus Rancid que Good Charlotte. Enfin, quoique. Les morceaux sont bien plus sages qu’avant, plus radio, et nettement moins violents. L’album reste d’excellente facture, mais on lui préférera les précédents (The Distillers et surtout Sing Sing Death House). Ceci dit, ça reste du vrai punk sans (trop de) concessions et le meilleur album du genre de l’année avec Indestructible de Rancid, ben tiens. Justement, on ne plaindra pas trop Armstrong, qui se consolerait dans les bras de Pink, pour qui il a coécrit un album.

mardi 14 octobre 2003

Iggy Pop - Skull Ring

Comme son pote Bowie, Iggy continue à sortir des disques régulièrement, mais celui-ci était particulièrement attendu. En effet, Skull Ring voit la réunion de Mr James Ostenberg avec son groupe, The Stooges, avec qui il a écrit une des pages les plus importantes de l’histoire du punk. De plus, l’iguane s’est aussi fait aider par les deux générations suivantes, représentées par Green Day et Sum 41, qui co-écrivent trois morceaux. Pour le reste, Iggy est accompagné par son groupe actuel, The Trolls et y va de deux duos avec son pendant féminin, Peaches. Hélas, le total vaut moins que la somme des parties. Les Stooges ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, et les titres de Green Day et Sum 41 ne cassent pas grand’chose. Iggy assure, mais sans trop y croire, nous non plus d’ailleurs. Reste quand même Peaches, dont le Motor Inn est bien crasseux et vicieux. Iggy devrait peut-être reprendre sa casquette de crooner, sous laquelle il nous avait gratifié d’un très bon Avenue B il y a quelques années.

Iggy Pop - Skull Ring

Comme son pote Bowie, Iggy continue à sortir des disques régulièrement, mais celui-ci était particulièrement attendu. En effet, Skull Ring voit la réunion de Mr James Ostenberg avec son groupe, The Stooges, avec qui il a écrit une des pages les plus importantes de l’histoire du punk. De plus, l’iguane s’est aussi fait aider par les deux générations suivantes, représentées par Green Day et Sum 41, qui co-écrivent trois morceaux. Pour le reste, Iggy est accompagné par son groupe actuel, The Trolls et y va de deux duos avec son pendant féminin, Peaches. Hélas, le total vaut moins que la somme des parties. Les Stooges ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, et les titres de Green Day et Sum 41 ne cassent pas grand’chose. Iggy assure, mais sans trop y croire, nous non plus d’ailleurs. Reste quand même Peaches, dont le Motor Inn est bien crasseux et vicieux. Iggy devrait peut-être reprendre sa casquette de crooner, sous laquelle il nous avait gratifié d’un très bon Avenue B il y a quelques années.

lundi 13 octobre 2003

Fun Lovin' Criminals - Welcome to Poppy's

Alors, est-ce les Fun Lovin’ Criminals restent le groupe le plus cool de New York, ou est-ce que les Strokes ont repris le flambeau ? En fait, même si les deux groupes proviennent bien de NYC, leurs deux univers sont très différents. Les FLC, aussi chefs d’entreprise (DiFontaine Inc., qui possède des cafés-restaurants, une compagnie de taxis, de camions à ordure et de détectives privés, sans blague) ont toujours joué la carte petite frappe Little Italy, parfois avec succès (voir le fameux clip tarantinesque de Scooby Snacks, leur premier hit), parfois moins (cet album). On dirait que le groupe réussit un album sur deux, et celui-ci est le quatrième… Après s’être écarté du son soul/hip-hop/funk/rock de leur excellent premier album, le groupe s’est enlisé avec 100% Columbian avant de repartir avec un son plus musclé avec Loco (et son clip très tongue-in-cheek). Cet album les voit tenter de reprendre le son roots des débuts, mais avec peu de succès. Même s’il comprend quelques bons moments, c’est indigne du début de leur carrière, et c’est vraiment dommage. Reste donc le premier album (Come Find Yourself) et leur best of, et surtout la scène, car ils sont un surprenant groupe live. Dommage quand même.

Fun Lovin' Criminals - Welcome to Poppy's

Alors, est-ce les Fun Lovin’ Criminals restent le groupe le plus cool de New York, ou est-ce que les Strokes ont repris le flambeau ? En fait, même si les deux groupes proviennent bien de NYC, leurs deux univers sont très différents. Les FLC, aussi chefs d’entreprise (DiFontaine Inc., qui possède des cafés-restaurants, une compagnie de taxis, de camions à ordure et de détectives privés, sans blague) ont toujours joué la carte petite frappe Little Italy, parfois avec succès (voir le fameux clip tarantinesque de Scooby Snacks, leur premier hit), parfois moins (cet album). On dirait que le groupe réussit un album sur deux, et celui-ci est le quatrième… Après s’être écarté du son soul/hip-hop/funk/rock de leur excellent premier album, le groupe s’est enlisé avec 100% Columbian avant de repartir avec un son plus musclé avec Loco (et son clip très tongue-in-cheek). Cet album les voit tenter de reprendre le son roots des débuts, mais avec peu de succès. Même s’il comprend quelques bons moments, c’est indigne du début de leur carrière, et c’est vraiment dommage. Reste donc le premier album (Come Find Yourself) et leur best of, et surtout la scène, car ils sont un surprenant groupe live. Dommage quand même.

dimanche 12 octobre 2003

Pantera – Reinventing Hell

Pantera est, sans contestation possible, l’un des piliers du heavy metal. Dès le début de leur carrière, en 1990 (Cowboys from Hell), ils ont apporté au genre une agression et une violence aussi légendaire que texane (avec toute la connotation, et même plus), ainsi qu’un guitariste fabuleux (Darrell ‘Dimebag’ Abbott) et un chanteur exceptionnel mais instable (Phil Anselmo). Après deux albums d’excellente facture, Anselmo succomba presque à ses démons légendaires lorsque son cœur s’arrêta de battre pendant cinq minutes. Un nouvel homme semblait renaître, moins violent et plus raisonnable. En résulta les albums 3 et 4 (ainsi que le morceau, hélas absent ici, 5 Minutes Alone), dont la violence était peut-être plus contenue, même si plus présente que jamais. Et puis, la chute pouvait commencer. Anselmo replongeait dans la drogue et l’alcool et s’éloignait de plus en plus des autres membres du groupe. Il en profita pour former le très Sabbath Down et l’hyper-violent Superjoint Ritual. Pantera sortira encore un album, mais le cœur n’y était plus. L’inévitable arriva, et après des discussions animées qui finirent aux poings, Anselmo quitta Pantera pour se consacrer uniquement au moins bon de ses trois groupes, SJR.

Voici donc, en attendant une improbable réunion, un best of d’un groupe sans concession, brut. L’album sort bizarrement en deux versions, avec tracklists différents mais non-complémentaires. La meilleure version est certainement celle-ci, qui comprend presque tous les meilleurs morceaux du groupe, Cowboys From Hell, Cemetary Gates, Walk, This Love, ou encore l’emblématique Fucking Hostile. On comptera aussi la reprise (peu originale) du Planet Caravan de Black Sabbath et les raretés The Badge (BO de The Crow) et Immortally Insane (BO de Heavy Metal 2000). On regrettera l’absence (comme pour chaque best of) de quelques morceaux, ainsi que la sous-représentation des deux derniers albums (un morceau chacun).

Pantera - Reinventing Hell

Pantera est, sans contestation possible, l’un des piliers du heavy metal. Dès le début de leur carrière, en 1990 (Cowboys from Hell), ils ont apporté au genre une agression et une violence aussi légendaire que texane (avec toute la connotation, et même plus), ainsi qu’un guitariste fabuleux (Darrell ‘Dimebag’ Abbott) et un chanteur exceptionnel mais instable (Phil Anselmo). Après deux albums d’excellente facture, Anselmo succomba presque à ses démons légendaires lorsque son cœur s’arrêta de battre pendant cinq minutes. Un nouvel homme semblait renaître, moins violent et plus raisonnable. En résulta les albums 3 et 4 (ainsi que le morceau, hélas absent ici, 5 Minutes Alone), dont la violence était peut-être plus contenue, même si plus présente que jamais. Et puis, la chute pouvait commencer. Anselmo replongeait dans la drogue et l’alcool et s’éloignait de plus en plus des autres membres du groupe. Il en profita pour former le très Sabbath Down et l’hyper-violent Superjoint Ritual. Pantera sortira encore un album, mais le cœur n’y était plus. L’inévitable arriva, et après des discussions animées qui finirent aux poings, Anselmo quitta Pantera pour se consacrer uniquement au moins bon de ses trois groupes, SJR.

Voici donc, en attendant une improbable réunion, un best of d’un groupe sans concession, brut. L’album sort bizarrement en deux versions, avec tracklists différents mais non-complémentaires. La meilleure version est certainement celle-ci, qui comprend presque tous les meilleurs morceaux du groupe, Cowboys From Hell, Cemetary Gates, Walk, This Love, ou encore l’emblématique Fucking Hostile. On comptera aussi la reprise (peu originale) du Planet Caravan de Black Sabbath et les raretés The Badge (BO de The Crow) et Immortally Insane (BO de Heavy Metal 2000). On regrettera l’absence (comme pour chaque best of) de quelques morceaux, ainsi que la sous-représentation des deux derniers albums (un morceau chacun).

mardi 7 octobre 2003

Black Rebel Motorcycle Club - Take Them On, On Your Own

Plus sombre que le musée des serial killers de Jonathan Davis, le groupe au nom le plus stéréotypé de la New Rock Revolution (© NME) revient avec un nouvel opus plus direct que le précédent. En effet, Take Them On, On Your Ownest très in your face, avec une série d’excellents morceaux plus Rolling Stones que Jesus and Mary Chain. L’influence d’Oasis (comme c’est ironique quand même) se fait sentir sur Stop (même esprit que Columbia, sur Definitely Maybe), mais c’est tout l’album qui est traversé par l’esprit du rock, poussiéreux comme la Route 66, sale comme un motel pourri au fin fond de l’Alabama, pervers comme les meilleurs rôles de Vincent D’Onofrio. Simple, voire simpliste,TTO,OYO ne va pas révolutionner le monde, mais compte simplement améliorer la vie de ceux qui l’écoutent. Ceci dit, cet album montre une réelle maîtrise musicale, mais surtout une passion et une foi comparable, dans des styles différents, à Interpol. BRMC ne sont pas des copieurs, mais the real deal, qui y va même d’un morceau politique, US Government (« Kill the US Government ! »). Et on peut même l’écouter en journée. Même si tout l’album, une fois de plus, ne tient pas les promesses faites par les quatre-cinq premiers titres, il reste quand même un incontournable de l’année.

Black Rebel Motorcycle Club - Take Them On, On Your Own

Plus sombre que le musée des serial killers de Jonathan Davis, le groupe au nom le plus stéréotypé de la New Rock Revolution (© NME) revient avec un nouvel opus plus direct que le précédent. En effet, Take Them On, On Your Ownest très in your face, avec une série d’excellents morceaux plus Rolling Stones que Jesus and Mary Chain. L’influence d’Oasis (comme c’est ironique quand même) se fait sentir sur Stop (même esprit que Columbia, sur Definitely Maybe), mais c’est tout l’album qui est traversé par l’esprit du rock, poussiéreux comme la Route 66, sale comme un motel pourri au fin fond de l’Alabama, pervers comme les meilleurs rôles de Vincent D’Onofrio. Simple, voire simpliste,TTO,OYO ne va pas révolutionner le monde, mais compte simplement améliorer la vie de ceux qui l’écoutent. Ceci dit, cet album montre une réelle maîtrise musicale, mais surtout une passion et une foi comparable, dans des styles différents, à Interpol. BRMC ne sont pas des copieurs, mais the real deal, qui y va même d’un morceau politique, US Government (« Kill the US Government ! »). Et on peut même l’écouter en journée. Même si tout l’album, une fois de plus, ne tient pas les promesses faites par les quatre-cinq premiers titres, il reste quand même un incontournable de l’année.

lundi 6 octobre 2003

The Bellrays - The Red, White and Black

Nouvel album, le troisième (si l’on compte la compile garage Raw Collection) pour ce quatuor original, trois quarts punk garage à la MC5/Sonics, un quart soul Motown grâce la chanteuse allumée Lisa Kekaula. Original de prime abord, cet album souffre la comparaison avec le premier (Meet the Bellrays) qui comptait, simplement, des meilleurs morceaux. De plus, l’esprit garage (production quasi inexistante, feedback non contrôlé) est assez vite lassant, surtout pour un troisième album. Pour amateurs uniquement (qualques bons titres quand même), sinon ruez-vous sur l’excellent Meet the Bellrays.

The Bellrays - The Red, White and Black

Nouvel album, le troisième (si l’on compte la compile garage Raw Collection) pour ce quatuor original, trois quarts punk garage à la MC5/Sonics, un quart soul Motown grâce la chanteuse allumée Lisa Kekaula. Original de prime abord, cet album souffre la comparaison avec le premier (Meet the Bellrays) qui comptait, simplement, des meilleurs morceaux. De plus, l’esprit garage (production quasi inexistante, feedback non contrôlé) est assez vite lassant, surtout pour un troisième album. Pour amateurs uniquement (qualques bons titres quand même), sinon ruez-vous sur l’excellent Meet the Bellrays.

dimanche 5 octobre 2003

Jet - Get Born

Déjà vu, déjà vu… Comme le chat noir deMatrix, un nouvel album rock’n’roll venant d’Océanie doit être traité avec la plus grande suspicion, car 2002 a vu arriver le meilleur (The Datsuns) comme le pire (The Vines). Au moins, ce nouveau groupe de jeunes très seventies n’a quand même pas osé s’appeler The Jets…

Lancé comme tant d’autres par le NME, Jet était attendu comme les nouveaux Strokes, mais finalement ce n’est jamais qu’un bon groupe de rock, sans plus (ni moins). Á l’inverse de leurs compères rockers 1973 (oups, 2003), Jet n’hésite pas à truffer leur album de ballades, mais on en reparlera.

Les morceaux rock sont énergiques et tout et tout, mais très peu originaux (vocaux Liamesques sur Rollover DJ, au message -tout aussi Liamesque- franchement dépassé, basse Lust for Life sur Are You Gonna Be My Girl), tandis que les ballades sont hit and miss, avec le très face b d’Oasis (ben tiens) Look What You’ve Done comme meilleur du lot. Le reste de l’album continue sur cette voie, deux tiers moyen AC/DC, un tiers balades chiantes.

Pas mauvais, mais assez inutile quand on a eu meilleur, et bien meilleur cette année, et les précédentes. Le NME ne peut pas toujours avoir raison…

Jet - Get Born

Déjà vu, déjà vu… Comme le chat noir deMatrix, un nouvel album rock’n’roll venant d’Océanie doit être traité avec la plus grande suspicion, car 2002 a vu arriver le meilleur (The Datsuns) comme le pire (The Vines). Au moins, ce nouveau groupe de jeunes très seventies n’a quand même pas osé s’appeler The Jets…

Lancé comme tant d’autres par le NME, Jet était attendu comme les nouveaux Strokes, mais finalement ce n’est jamais qu’un bon groupe de rock, sans plus (ni moins). Á l’inverse de leurs compères rockers 1973 (oups, 2003), Jet n’hésite pas à truffer leur album de ballades, mais on en reparlera.

Les morceaux rock sont énergiques et tout et tout, mais très peu originaux (vocaux Liamesques sur Rollover DJ, au message -tout aussi Liamesque- franchement dépassé, basse Lust for Life sur Are You Gonna Be My Girl), tandis que les ballades sont hit and miss, avec le très face b d’Oasis (ben tiens) Look What You’ve Done comme meilleur du lot. Le reste de l’album continue sur cette voie, deux tiers moyen AC/DC, un tiers balades chiantes.

Pas mauvais, mais assez inutile quand on a eu meilleur, et bien meilleur cette année, et les précédentes. Le NME ne peut pas toujours avoir raison…

samedi 4 octobre 2003

IAM - Revoir un printemps

Le plus grand groupe hip-hop français de tous les temps (ce qui n’est pas très difficile) fait son come-back après 6 ans d’absence. Enfin, absence n’est pas le bon terme, car IAM, à l’instar du Wu-Tang, s’est dispersé en projets solo (Sol Invictus, Black Album pour Akhenaton,Où Je Vais pour Shurik’n, et albums aussi pour Kheops -la série des Sad Hill, Freeman, et Imhotep. Akhenaton s’est aussi lancé dans le cinéma, avec son premier long métrage,Comme un aimant. Le groupe s’est reformé, sept ans après le phénoménal succès de L’École du Micro d’Argent, et le résultat est cet album, Revoir un Printemps.

L’album délivre ses promesses, et arrive même à parfois surprendre. La principale particularité est, et ça commence à devenir une habitude, ce dont personne se plaindra, l’instrumentation live. En effet, les 18 morceaux ont tous été écrits via platines et boîtes à rythmes avant d’être rejoués par des musiciens : batterie, basse, guitare, claviers et même cordes et cuivres, ce qui confère une atmosphère particulière, chaude et mélancolique, qu’on avait plus retrouvé dans le rap depuis le premier solo d’Akh (Métèque et Mat). De plus, les ambiances sonores sont assez variées, passant allégrement du hip-hop old school aux mélodies arabisantes. Un très bon point donc pour les musiques, quid des textes ?

Eh bien de ce côté là rien n’a vraiment changé : lyrics ouvertement politiques (21/04 sur les présidentielles françaises, Armes de distraction massive, Bienvenue) et définitivement originales dans le hip-hop international (après un morceau sur la prostitution sur l’École, voici Fruits de la Rage, sur la violence domestique). Rien n’a changé, mais ces prises de positions sont nécessaires, même si hélas marginales. La principale innovation au point de vue voix est la présence affirmée (sur chaque morceau, contre deux sur l’École) de l’ex-danseur Freeman, à l’accent marseillais bien plus marqué que le chuintement caractéristique d’Akh. Freeman apporte pas mal au groupe, une troisième voix comme un troisième point du vue. Reste quand même les clichés fatigants propres à ce genre muscial, clichés nécessaires peut-être, mais parfois disgrâcieux.

Les featurings sont comme d’habitude peu nombreux, mais de grande qualité (commerciale mais aussi artistique): Method Man et Redman sur le single Noble Art et Beyoncé sur l’engagé Bienvenue.

Il est difficile de dire si cet album rencontrera l’immense succès du précédent, mais IAM n’a pas loupé son retour, en réussissant un bon album dans le cadre très fermé du rap français engagé. Plus une mise à jour réussie qu’une révolution, mais sans doute le meilleur album rap français de l’année.

IAM - Revoir un printemps

Le plus grand groupe hip-hop français de tous les temps (ce qui n’est pas très difficile) fait son come-back après 6 ans d’absence. Enfin, absence n’est pas le bon terme, car IAM, à l’instar du Wu-Tang, s’est dispersé en projets solo (Sol Invictus, Black Album pour Akhenaton,Où Je Vais pour Shurik’n, et albums aussi pour Kheops -la série des Sad Hill, Freeman, et Imhotep. Akhenaton s’est aussi lancé dans le cinéma, avec son premier long métrage,Comme un aimant. Le groupe s’est reformé, sept ans après le phénoménal succès de L’École du Micro d’Argent, et le résultat est cet album, Revoir un Printemps.

L’album délivre ses promesses, et arrive même à parfois surprendre. La principale particularité est, et ça commence à devenir une habitude, ce dont personne se plaindra, l’instrumentation live. En effet, les 18 morceaux ont tous été écrits via platines et boîtes à rythmes avant d’être rejoués par des musiciens : batterie, basse, guitare, claviers et même cordes et cuivres, ce qui confère une atmosphère particulière, chaude et mélancolique, qu’on avait plus retrouvé dans le rap depuis le premier solo d’Akh (Métèque et Mat). De plus, les ambiances sonores sont assez variées, passant allégrement du hip-hop old school aux mélodies arabisantes. Un très bon point donc pour les musiques, quid des textes ?

Eh bien de ce côté là rien n’a vraiment changé : lyrics ouvertement politiques (21/04 sur les présidentielles françaises, Armes de distraction massive, Bienvenue) et définitivement originales dans le hip-hop international (après un morceau sur la prostitution sur l’École, voici Fruits de la Rage, sur la violence domestique). Rien n’a changé, mais ces prises de positions sont nécessaires, même si hélas marginales. La principale innovation au point de vue voix est la présence affirmée (sur chaque morceau, contre deux sur l’École) de l’ex-danseur Freeman, à l’accent marseillais bien plus marqué que le chuintement caractéristique d’Akh. Freeman apporte pas mal au groupe, une troisième voix comme un troisième point du vue. Reste quand même les clichés fatigants propres à ce genre muscial, clichés nécessaires peut-être, mais parfois disgrâcieux.

Les featurings sont comme d’habitude peu nombreux, mais de grande qualité (commerciale mais aussi artistique): Method Man et Redman sur le single Noble Art et Beyoncé sur l’engagé Bienvenue.

Il est difficile de dire si cet album rencontrera l’immense succès du précédent, mais IAM n’a pas loupé son retour, en réussissant un bon album dans le cadre très fermé du rap français engagé. Plus une mise à jour réussie qu’une révolution, mais sans doute le meilleur album rap français de l’année.