jeudi 27 juillet 2006

Therapy? - One Cure Fits All


Et de onze pour Therapy?. Ils n'ont évidemment plus rien à prouver depuis longtemps, ayant connu la gloire, puis la descente avant de se stabiliser maintenant avec une fanbase stable, et des album qui continuent à être très bons et variés.
Ceci dit, depuis le précédent album, Never Apologize Never Explain, on peut remarquer que le groupe revient à des sonorités plus heavy, assez grunge même, et One Cure Fits All assure à ce niveau, ceci dès le premier morceau (Sprung) et son riff infernal. Les morceaux ne perdent pas leur temps, et sont très straight to the point, sans trop de compromis. On regrettera juste peut-être que le groupe n'aura pas pris autant de risques que d'habitude avec cet album, qui, dans le classement de leurs meilleurs, se retrouvera sans doute dans la seconde moitié.

Le plus important finalement, est que Therapy? croit toujours en ce qu'ils font, contrairement à d'anciennes vieilles gloires du rock qui auraient mieux fait de raccrocher leurs guitares il y a bien longtemps. Andy Cairns continue à exprimer sa vision du monde via des paroles parfois sombres, mais toujours recherchées, alors que musicalement, on reste dans le très bon, puissant et très bien exécuté (notamment dans le jeu de batterie de Neil Cooper).

Une fois de plus, et c'est quand même assez rare, vivement le prochain.

Wolfmother - Wolfmother


Wolfmother remporte sans problème le prix des plus grosses couilles de l'année 2006. Parce que, vulgarité mise à part, il fallait oser. D'abord, la pochette de l'album. Storm Thorgerson étant sans doute trop cher, les Australiens se sont contenté d'un graphiste d'heroic fantasy. Ensuite, les titres. White Unicorn, Witchcraft, Where Eagles Have Been. Et enfin, la musique, straight out of 1972.

Contre toute attente, ça marche sans problèmes. Oui, le chanteur chante comme Robert Plant dans un mauvais jour. Oui, musicalement, on ne va pas plus loin que Black Sabbath, et certains morceaux sonnent même comme ces autres passéistes, The White Stripes. Mais musicalement, ça se tient, le jeu de guitare est parfois époustouflant, et paradoxablement, l'album apporte un vent de fraîcheur au paysage musical actuel.

Maintenant, fallait peut-être pas y mettre une flûte de pan, mais bon, on ne se refait pas... Album de l'été.

Therapy? - One Cure Fits All


Et de onze pour Therapy?. Ils n'ont évidemment plus rien à prouver depuis longtemps, ayant connu la gloire, puis la descente avant de se stabiliser maintenant avec une fanbase stable, et des album qui continuent à être très bons et variés.
Ceci dit, depuis le précédent album, Never Apologize Never Explain, on peut remarquer que le groupe revient à des sonorités plus heavy, assez grunge même, et One Cure Fits All assure à ce niveau, ceci dès le premier morceau (Sprung) et son riff infernal. Les morceaux ne perdent pas leur temps, et sont très straight to the point, sans trop de compromis. On regrettera juste peut-être que le groupe n'aura pas pris autant de risques que d'habitude avec cet album, qui, dans le classement de leurs meilleurs, se retrouvera sans doute dans la seconde moitié.

Le plus important finalement, est que Therapy? croit toujours en ce qu'ils font, contrairement à d'anciennes vieilles gloires du rock qui auraient mieux fait de raccrocher leurs guitares il y a bien longtemps. Andy Cairns continue à exprimer sa vision du monde via des paroles parfois sombres, mais toujours recherchées, alors que musicalement, on reste dans le très bon, puissant et très bien exécuté (notamment dans le jeu de batterie de Neil Cooper).

Une fois de plus, et c'est quand même assez rare, vivement le prochain.

Wolfmother - Wolfmother


Wolfmother remporte sans problème le prix des plus grosses couilles de l'année 2006. Parce que, vulgarité mise à part, il fallait oser. D'abord, la pochette de l'album. Storm Thorgerson étant sans doute trop cher, les Australiens se sont contenté d'un graphiste d'heroic fantasy. Ensuite, les titres. White Unicorn, Witchcraft, Where Eagles Have Been. Et enfin, la musique, straight out of 1972.

Contre toute attente, ça marche sans problèmes. Oui, le chanteur chante comme Robert Plant dans un mauvais jour. Oui, musicalement, on ne va pas plus loin que Black Sabbath, et certains morceaux sonnent même comme ces autres passéistes, The White Stripes. Mais musicalement, ça se tient, le jeu de guitare est parfois époustouflant, et paradoxablement, l'album apporte un vent de fraîcheur au paysage musical actuel.

Maintenant, fallait peut-être pas y mettre une flûte de pan, mais bon, on ne se refait pas... Album de l'été.

samedi 22 juillet 2006

Eagles Of Death Metal - Death By Sexy


Le rock n roll a toujours eu besoin, entre des personnalités comme Ozzy ou Iggy, de fun, de groupes qui ne se prennent pas aux sérieux et qui n'ont pas grand chose à foutre de quoi que ce soit.

C'est un peu le cas d'Eagles of Death Metal (déjà, le nom...), projet parallèle de Josh homme de Queens of The Stone Age, qui est ici batteur et se fait cette fois appeler Baby Duck. Soit.

Ce second album ne change pas vraiment la formule du premier : du pur rock-blues-boogie, avec parfois un peu de country pour faire bien sudiste. Les textes sont assez tendancieux, mais quand on voit la moustache Village People du chanteur Jesse «The Devil» Hughes, on comprend vite qu'on ne doit pas se moquer de lui, surtout pas.

L'album est agréable, se laisse écouter, mais vu que la formule est assez restrictive, on n'y trouve pas beaucoup d'originalité. Restent quelques bons morceaux, comme Cherry Cola ou le premier single I Want You So Hard, dont le clip fait apparaître quelques vieilles connaissances, jamais très loin lorsqu'il s'agit de déconnades : Jack Black et Dave Grohl.

Un des albums de l'été, mais sans plus.

Eagles Of Death Metal - Death By Sexy


Le rock n roll a toujours eu besoin, entre des personnalités comme Ozzy ou Iggy, de fun, de groupes qui ne se prennent pas aux sérieux et qui n'ont pas grand chose à foutre de quoi que ce soit.

C'est un peu le cas d'Eagles of Death Metal (déjà, le nom...), projet parallèle de Josh homme de Queens of The Stone Age, qui est ici batteur et se fait cette fois appeler Baby Duck. Soit.

Ce second album ne change pas vraiment la formule du premier : du pur rock-blues-boogie, avec parfois un peu de country pour faire bien sudiste. Les textes sont assez tendancieux, mais quand on voit la moustache Village People du chanteur Jesse «The Devil» Hughes, on comprend vite qu'on ne doit pas se moquer de lui, surtout pas.

L'album est agréable, se laisse écouter, mais vu que la formule est assez restrictive, on n'y trouve pas beaucoup d'originalité. Restent quelques bons morceaux, comme Cherry Cola ou le premier single I Want You So Hard, dont le clip fait apparaître quelques vieilles connaissances, jamais très loin lorsqu'il s'agit de déconnades : Jack Black et Dave Grohl.

Un des albums de l'été, mais sans plus.

jeudi 20 juillet 2006

The Raconteurs - Broken Boy Soldiers


Jack White, sans Meg, mais au sein d’un vrai groupe. Le résultat ne déçoit pas du tout.

Article à lire sur Pinkushion

The Raconteurs - Broken Boy Soldiers


Jack White, sans Meg, mais au sein d’un vrai groupe. Le résultat ne déçoit pas du tout.

Article à lire sur Pinkushion

mercredi 12 juillet 2006

Tool - 10,000 Days


Dans un forum de discussion musique que je fréquente régulièrement, c'est devenu un running gag : qui est le meilleur groupe au monde, Radiohead ou Tool? Les fans des deux groupes se sont menés une guerre sans partage, aussi amusante qu'inutile. Et alors que Radiohead ne sortira pas d'album cette année (si l'on exclut le solo de Thom Yorke, dont on reparlera), Tool dévoile son quatrième, probablement l'album le plus attendu de 2006.

On connaît la mystique autour du groupe, et encore plus autour de Maynard James Keenan, laissons Wikipedia résumer tout ça, pour se concentrer sur 10,000 Days. Vu qu'il s'est écoulé cinq ans entre le précédent (Lateralus) et celui-ci, et que Tool a toujours eu l'habitude de pousser l'évolution de son son à son paroxysme à chaque album, 10,000 Days était évidemment attendu au tournant, et il lui était fort difficile de ne pas décevoir.

L'album commence par une relative surprise : le riff de Vicarious est étrangement similaire à celui de Schism, extrait de Lateralus. Par contre, la voix de Maynard est différente, genre deux paquets de Marlboro par jour pendant dix ans. Vicarious est très efficace, et très Tool, avec différentes phases calmes et bruyantes. Le groupe est toujours aussi précis, surtout au niveau de l'implacable section rythmique. Le second morceau conserve la même formule avant que Wings For Marie ajoute un élément atmosphérique au son très dense de Tool.

10,000 Days, le morceau suivant et donc titre de l'album, réfère à la longue agonie de la mère de Maynard, qui lui avait déjà dédié un morceau de A Perfect Circle (Judith). Effectivement, l'ambiance est très claustrophobique, et mêle instrumentation classique à un échantillon de sons de la nature. Quelqu'un a dit prog-rock?

The Pot attaque frontalement une des principales caractéristiques de la société d'aujourd'hui, selon Maynard : l'hypocrisie. Très bon morceau, mais est-ce que Tool ne commencerait pas à se répéter? Pour prouver que non, les deux suivants sont à la limite de l'incompréhensible. La fin de l'album suit cette logique, avec des longues interludes d'ambiance entrecoupées de «vraies» chansons.

Le tout se finit sur le non-sens total qu'est Viginti Tres, qui, comme virtuellement tout l'album, est fait de références ésotériques que parfois seul le groupe ne comprend.

Et c'est tout le problème d'un bon album, mais paradoxal : parfois trop obscur, et à d'autres moments trop stéréotypiquement Tool.

C'est la première fois en quatre albums que Tool se répète, et même si 10,000 Days comporte son lot de moments intenses, on pourrait craindre que malgré cette longue attente, le groupe soit devenu redondant. L'album prochain, vers 2015, confirmera ou infirmera cette inquiétante conclusion.

Tool - 10,000 Days


Dans un forum de discussion musique que je fréquente régulièrement, c'est devenu un running gag : qui est le meilleur groupe au monde, Radiohead ou Tool? Les fans des deux groupes se sont menés une guerre sans partage, aussi amusante qu'inutile. Et alors que Radiohead ne sortira pas d'album cette année (si l'on exclut le solo de Thom Yorke, dont on reparlera), Tool dévoile son quatrième, probablement l'album le plus attendu de 2006.

On connaît la mystique autour du groupe, et encore plus autour de Maynard James Keenan, laissons Wikipedia résumer tout ça, pour se concentrer sur 10,000 Days. Vu qu'il s'est écoulé cinq ans entre le précédent (Lateralus) et celui-ci, et que Tool a toujours eu l'habitude de pousser l'évolution de son son à son paroxysme à chaque album, 10,000 Days était évidemment attendu au tournant, et il lui était fort difficile de ne pas décevoir.

L'album commence par une relative surprise : le riff de Vicarious est étrangement similaire à celui de Schism, extrait de Lateralus. Par contre, la voix de Maynard est différente, genre deux paquets de Marlboro par jour pendant dix ans. Vicarious est très efficace, et très Tool, avec différentes phases calmes et bruyantes. Le groupe est toujours aussi précis, surtout au niveau de l'implacable section rythmique. Le second morceau conserve la même formule avant que Wings For Marie ajoute un élément atmosphérique au son très dense de Tool.

10,000 Days, le morceau suivant et donc titre de l'album, réfère à la longue agonie de la mère de Maynard, qui lui avait déjà dédié un morceau de A Perfect Circle (Judith). Effectivement, l'ambiance est très claustrophobique, et mêle instrumentation classique à un échantillon de sons de la nature. Quelqu'un a dit prog-rock?

The Pot attaque frontalement une des principales caractéristiques de la société d'aujourd'hui, selon Maynard : l'hypocrisie. Très bon morceau, mais est-ce que Tool ne commencerait pas à se répéter? Pour prouver que non, les deux suivants sont à la limite de l'incompréhensible. La fin de l'album suit cette logique, avec des longues interludes d'ambiance entrecoupées de «vraies» chansons.

Le tout se finit sur le non-sens total qu'est Viginti Tres, qui, comme virtuellement tout l'album, est fait de références ésotériques que parfois seul le groupe ne comprend.

Et c'est tout le problème d'un bon album, mais paradoxal : parfois trop obscur, et à d'autres moments trop stéréotypiquement Tool.

C'est la première fois en quatre albums que Tool se répète, et même si 10,000 Days comporte son lot de moments intenses, on pourrait craindre que malgré cette longue attente, le groupe soit devenu redondant. L'album prochain, vers 2015, confirmera ou infirmera cette inquiétante conclusion.

lundi 3 juillet 2006

Red Hot Chili Peppers - Stadium Arcadium


23 années d’existence, et toujours aussi populaire. Le quatuor californien, qui n’aura pas été épargné au cours de sa carrière (overdoses et drames divers), s’est particulièrement assagi ces derniers temps, au point de ne plus signifier grand chose aux yeux du connaisseur, éternellement rivés sur leurs deux chefs d’œuvre, Mother’s Milk et BloodSugarSexMagik. Mais voilà, malgré leur quota has-been qui rejoint presque celui de Metallica, malgré leurs concerts typiquement mauvais (Anthony Kiedis est clairement un bon chanteur de studio), malgré les pitreries fatigantes de Flea, le groupe reste incontournable pour une seule raison.

John Frusciante.

Probablement le guitariste le plus doué de sa génération, voire des précédentes. Il avait déjà réussi à canaliser le son Red Hot (le guitariste d’origine était Hillel Slovak, mort en 1988) dès BSSM, mais ses problèmes personnels liés aux drogues l’a forcé à quitter le groupe. Vu que son remplaçant (Dave Navarro, quand même) ne convenait clairement pas, il est revenu pour les moyens Californication et By The Way, mais l’an dernier, il a pu montrer au monde (ou du moins à ceux qui l’écoutent) l’immense étendue de son talent grâce à six albums solo aussi différents qu’excellents (à conseiller : Curtains et The Will To Death).

Alors, qu’a-t-il apporté à Stadium Arcadium, double album ambitieux ? Tout, aussi simple que ça. Anthony Kiedis apporte son timbre de voix reconnaissable, histoire de vendre, Flea et Chad Smith font tenir la baraque, mais Frusciante… Autant être clair, la moitié des morceaux ici sont moyens, et on s’en serait mieux sorti avec un simple. Mais chaque passage est intéressant grâce à Frusciante, qui transcende chaque petite note.

Il ne faut pas aller très loin pour les exemples : oublions le single Dani California et son double plagiat de Tom Petty (Mary Jane's Last Dance) et Lynyrd Skynyrd (Sweet Home Alabama)) pour arriver au second morceau, le pénible et énervant Snow. Eh bien, sans Frusciante, on serait carrément en pays Black Eyed Peas. Ici, il sort une intro terrible, et des minis solos un peu partout. D’ailleurs, quand on prête une oreille attentive, on remarque qu’il joue très rarement la même chose lors de deux couplets successifs.

Par la suite, Stadium Arcadium vit bien son titre, tout comme Hump De Bump, qui voit le groupe revenir timidement au funk qui fit leur renommée. Et c’est tout le problème de cet album, qui continue dans la veine molle des deux albums précédents : on dirait que le groupe a envie de lâcher un brûlot à la Give It Away, mais ils ne se le permettent pas, peut être par frilosité commerciale.

On retiendra encore du très bon (Torture Me, Storm in a Teacup), du moyen, et du carrément mauvais (Hard To Concentrate, ou la demande de mariage de Flea écrite par Anthony Kiedis).

C’est assez contradictoire, mais même si Stadium Arcadium n’est pas un très bon album, et souffre de grosses longueurs, il reste très intéressant, et se laisse aisément réécouter grâce à la performance de John Frusciante, littéralement une des plus extraordinaires de ces dernières années.

Et en plus, quand on l’a entendu chanter, on se demande quand même ce qu’il fait toujours avec cette bande de losers vieillissants. Mais bon, vaut mieux un Frusciante que pas de tout, et vivement les prochains albums solo.

Red Hot Chili Peppers - Stadium Arcadium


23 années d’existence, et toujours aussi populaire. Le quatuor californien, qui n’aura pas été épargné au cours de sa carrière (overdoses et drames divers), s’est particulièrement assagi ces derniers temps, au point de ne plus signifier grand chose aux yeux du connaisseur, éternellement rivés sur leurs deux chefs d’œuvre, Mother’s Milk et BloodSugarSexMagik. Mais voilà, malgré leur quota has-been qui rejoint presque celui de Metallica, malgré leurs concerts typiquement mauvais (Anthony Kiedis est clairement un bon chanteur de studio), malgré les pitreries fatigantes de Flea, le groupe reste incontournable pour une seule raison.

John Frusciante.

Probablement le guitariste le plus doué de sa génération, voire des précédentes. Il avait déjà réussi à canaliser le son Red Hot (le guitariste d’origine était Hillel Slovak, mort en 1988) dès BSSM, mais ses problèmes personnels liés aux drogues l’a forcé à quitter le groupe. Vu que son remplaçant (Dave Navarro, quand même) ne convenait clairement pas, il est revenu pour les moyens Californication et By The Way, mais l’an dernier, il a pu montrer au monde (ou du moins à ceux qui l’écoutent) l’immense étendue de son talent grâce à six albums solo aussi différents qu’excellents (à conseiller : Curtains et The Will To Death).

Alors, qu’a-t-il apporté à Stadium Arcadium, double album ambitieux ? Tout, aussi simple que ça. Anthony Kiedis apporte son timbre de voix reconnaissable, histoire de vendre, Flea et Chad Smith font tenir la baraque, mais Frusciante… Autant être clair, la moitié des morceaux ici sont moyens, et on s’en serait mieux sorti avec un simple. Mais chaque passage est intéressant grâce à Frusciante, qui transcende chaque petite note.

Il ne faut pas aller très loin pour les exemples : oublions le single Dani California et son double plagiat de Tom Petty (Mary Jane's Last Dance) et Lynyrd Skynyrd (Sweet Home Alabama)) pour arriver au second morceau, le pénible et énervant Snow. Eh bien, sans Frusciante, on serait carrément en pays Black Eyed Peas. Ici, il sort une intro terrible, et des minis solos un peu partout. D’ailleurs, quand on prête une oreille attentive, on remarque qu’il joue très rarement la même chose lors de deux couplets successifs.

Par la suite, Stadium Arcadium vit bien son titre, tout comme Hump De Bump, qui voit le groupe revenir timidement au funk qui fit leur renommée. Et c’est tout le problème de cet album, qui continue dans la veine molle des deux albums précédents : on dirait que le groupe a envie de lâcher un brûlot à la Give It Away, mais ils ne se le permettent pas, peut être par frilosité commerciale.

On retiendra encore du très bon (Torture Me, Storm in a Teacup), du moyen, et du carrément mauvais (Hard To Concentrate, ou la demande de mariage de Flea écrite par Anthony Kiedis).

C’est assez contradictoire, mais même si Stadium Arcadium n’est pas un très bon album, et souffre de grosses longueurs, il reste très intéressant, et se laisse aisément réécouter grâce à la performance de John Frusciante, littéralement une des plus extraordinaires de ces dernières années.

Et en plus, quand on l’a entendu chanter, on se demande quand même ce qu’il fait toujours avec cette bande de losers vieillissants. Mais bon, vaut mieux un Frusciante que pas de tout, et vivement les prochains albums solo.