dimanche 31 octobre 2004

The Eighties Matchbox B-Line Disaster - The Royal Society

Le monde ne tombera jamais aux pieds de The Eighties Matchbox B-Line Disaster. Serait-ce à cause de leur nom ? De leurs paroles, disons, bizarres (l’album commence par « I Wanna fly like an eagle / I wanna sing like Sinatra / I got a date with destruction / I wanna love like a mother », et plus loin «What do we do with a boy like you / We put them in a pot and we throw them on the fire ») ? De la voix du chanteur Guy McKnight, la plus sombre depuis Peter Steele ?

Ou plus probablement, plus simplement leur talent. The Royal Society est leur deuxième album, et pousse leur rock n roll bizarre encore plus loin, mêlant rythmes boogie-rock (à la Eagles of Death Metal), stoner rock (le producteur Chris Goss est responsable des Desert Sessions et de Queens of the Stone Age), claviers des films d’horreur, et donc paroles tordues. L’impression s’en dégageant rappelle un peu celle obtenue en écoutant les Pixies à l’époque, à savoir quelque chose de nouveau, de génial, mais sans vraiment savoir pourquoi. Les mots ne suffisent donc pas, et l’écoute de cet album crucial s’impose. Tous ensemble pour finir, « Do you suffer from mennnnnnnntaaaaaaal »

The Eighties Matchbox B-Line Disaster - The Royal Society

Le monde ne tombera jamais aux pieds de The Eighties Matchbox B-Line Disaster. Serait-ce à cause de leur nom ? De leurs paroles, disons, bizarres (l’album commence par « I Wanna fly like an eagle / I wanna sing like Sinatra / I got a date with destruction / I wanna love like a mother », et plus loin «What do we do with a boy like you / We put them in a pot and we throw them on the fire ») ? De la voix du chanteur Guy McKnight, la plus sombre depuis Peter Steele ?

Ou plus probablement, plus simplement leur talent. The Royal Society est leur deuxième album, et pousse leur rock n roll bizarre encore plus loin, mêlant rythmes boogie-rock (à la Eagles of Death Metal), stoner rock (le producteur Chris Goss est responsable des Desert Sessions et de Queens of the Stone Age), claviers des films d’horreur, et donc paroles tordues. L’impression s’en dégageant rappelle un peu celle obtenue en écoutant les Pixies à l’époque, à savoir quelque chose de nouveau, de génial, mais sans vraiment savoir pourquoi. Les mots ne suffisent donc pas, et l’écoute de cet album crucial s’impose. Tous ensemble pour finir, « Do you suffer from mennnnnnnntaaaaaaal »

samedi 30 octobre 2004

John Frusciante - Inside of Emptiness

Six albums en six mois, c’est l’ambition de John Frusciante (guitariste des Red Hot Chili Peppers). Celui-ci est le quatrième de la série, et déjà le cinquième album de John cette année. On pourrait donc craindre l’overdose, ou un accès d’égocentrisme. Même s’il y a certainement un peu de ça, la qualité et la diversité des disques sont la pour défendre l’entreprise. Automatic Writing était sorti sous le nom d’Ataxia, collaboration avec Joe Lally de Fugazi, le dernier EP (DC) était produit par Ian MacKaye, des mêmes Fugazi et cet album est encore différent, et montre un côte moins expérimental que le carrément bizarre Shadows Collide With People.

On y retrouve le côté mélodique légendaire de John, avec des solos et riffs qui auraient pu trouver une place chez les Red Hot. John y ajoute une atmosphère beaucoup moins produite, plus brute. Enfin, sa voix n’est forcément pas aussi radio-friendly que celle d’Anthony Kiedis, mais elle sonne plus vraie, et carrément plus juste (ceux qui ont vu les RHCP live savent de quoi je parle…). Inside of Emptiness est peut-être le meilleur album de Frusciante à ce jour, et offre une alternative intéressant à son groupe, de plus en plus gentil et fatigué, et confirme s’il le fallait encore qu’il est clairement le génie des Red Hot, et un des meilleurs guitaristes actuels. Le prochain album, Sphere In The Heart of Darkness (5/6) sort dans à pleine 20 jours…

John Frusciante - Inside of Emptiness

Six albums en six mois, c’est l’ambition de John Frusciante (guitariste des Red Hot Chili Peppers). Celui-ci est le quatrième de la série, et déjà le cinquième album de John cette année. On pourrait donc craindre l’overdose, ou un accès d’égocentrisme. Même s’il y a certainement un peu de ça, la qualité et la diversité des disques sont la pour défendre l’entreprise. Automatic Writing était sorti sous le nom d’Ataxia, collaboration avec Joe Lally de Fugazi, le dernier EP (DC) était produit par Ian MacKaye, des mêmes Fugazi et cet album est encore différent, et montre un côte moins expérimental que le carrément bizarre Shadows Collide With People.

On y retrouve le côté mélodique légendaire de John, avec des solos et riffs qui auraient pu trouver une place chez les Red Hot. John y ajoute une atmosphère beaucoup moins produite, plus brute. Enfin, sa voix n’est forcément pas aussi radio-friendly que celle d’Anthony Kiedis, mais elle sonne plus vraie, et carrément plus juste (ceux qui ont vu les RHCP live savent de quoi je parle…). Inside of Emptiness est peut-être le meilleur album de Frusciante à ce jour, et offre une alternative intéressant à son groupe, de plus en plus gentil et fatigué, et confirme s’il le fallait encore qu’il est clairement le génie des Red Hot, et un des meilleurs guitaristes actuels. Le prochain album, Sphere In The Heart of Darkness (5/6) sort dans à pleine 20 jours…

vendredi 29 octobre 2004

Wu-Tang Clan – Disciples of the 36 Chambers / Legend of the Wu-Tang

Deux albums en deux semaines, pourquoi pas… On commence par un live historique, historique vu qu’il est virtuellement impossible de réunir le groupe à un même endroit (sauf si c’est une prison ou un centre de désintox), sauf en cette occasion. Maintenant, un groupe rap live, qui plus est sans instruments, c’est généralement une grosse soupe pleine de basses et d’egos, et ce disque ne fait pas exception. La seule différence avec votre concert rap habituel, c’est la qualité des cuts, qui rappellent pourquoi le Wu est un des groupes des plus importants de l’histoire du hip-hop. Les morceaux dominants vient des deux premiers albums ainsi que des premiers solos, avant que la qualité commence à laisser sérieusement à désirer. Donne envie de réécouter les classiques, mais pas vraiment de se le repasser en boucle.

Le best of, disons-le clairement, est douteux, pour une raison : il est inacceptable que le best of du Wu ne reprenne pas les meilleurs cuts des albums solos, dont certains sont de qualité égale à ceux du groupe. On ne retrouve donc que des morceaux des quatre albums du groupe, dont la grosse majorité venant du premier. Les curiosités viennent de deux remixes (moyens), et trois extraits de compiles et BO, dont la reprise de Sucker MC de Run-DMC. Donc, même remarque, préférer les classiques : en gros, tout ce qui se trouve entre Return to The 36 Chambers et The W, solos définitivement inclus.

Wu-Tang Clan - Disciples of the 36 Chambers / Legend of the Wu-Tang

Deux albums en deux semaines, pourquoi pas… On commence par un live historique, historique vu qu’il est virtuellement impossible de réunir le groupe à un même endroit (sauf si c’est une prison ou un centre de désintox), sauf en cette occasion. Maintenant, un groupe rap live, qui plus est sans instruments, c’est généralement une grosse soupe pleine de basses et d’egos, et ce disque ne fait pas exception. La seule différence avec votre concert rap habituel, c’est la qualité des cuts, qui rappellent pourquoi le Wu est un des groupes des plus importants de l’histoire du hip-hop. Les morceaux dominants vient des deux premiers albums ainsi que des premiers solos, avant que la qualité commence à laisser sérieusement à désirer. Donne envie de réécouter les classiques, mais pas vraiment de se le repasser en boucle.

Le best of, disons-le clairement, est douteux, pour une raison : il est inacceptable que le best of du Wu ne reprenne pas les meilleurs cuts des albums solos, dont certains sont de qualité égale à ceux du groupe. On ne retrouve donc que des morceaux des quatre albums du groupe, dont la grosse majorité venant du premier. Les curiosités viennent de deux remixes (moyens), et trois extraits de compiles et BO, dont la reprise de Sucker MC de Run-DMC. Donc, même remarque, préférer les classiques : en gros, tout ce qui se trouve entre Return to The 36 Chambers et The W, solos définitivement inclus.

jeudi 28 octobre 2004

Frank Black Francis

Même si la réunion des Pixies (et un probable prochain album studio) est financièrement justifiée, Frank Black a régulièrement sorti des albums solos (assez médiocres en général), et organisé pas mal de tournées. Ceci dit, Charles Thompson (son vrai nom) a très rarement repris des morceaux des Pixies sans les musiciens concernés. Cet album est donc une curiosité de premier plan, et double, en plus.

Le premier disque, tout d’abord, a une valeur historique absolument inestimable, car il agit ni plus ni moins de démos acoustiques enregistrés par Black Francis (son nom de scène chez les Pixies) avant la première répétition du groupe. Bien sûr, il faut absolument connaître les versions finales, mais quand c’est le cas, c’est passionnant. Les morceaux sont presque complets, les paroles définitives. Black va même jusqu’à donner des indications au producteur, à jouer les parties de basse et de percussion sur son acoustique. Il est assez facile de comprendre les tensions qui ont minées le groupe, Black semble en effet être assez dictatorial, mais bon, ce sont ses chansons après tout. Les morceaux présents comprennent Broken Face, Caribou, Isla de Encanta, Holiday Song entre autres, ainsi que deux inédits.

Le second disque se passe très longtemps après, puisqu’il s’agit de réinterprétations contemporaines de classiques des Pixies, chantés par Black et accompagnés par d’autres musiciens. Les morceaux sont souvent radicalement différents des originaux, au point que certains vont sûrement crier à l’hérésie. On a donc pas mal de cuivres, donnant une ambiance jazzy par endroits ; et de légère électro, comme dans le lounge Where Is My Mind. Nimrod’s Son sonne comme Morricone, mais on est moins convaincu par le Holiday Song version mariachi. Pas trop convaincant donc, même si on trouve du bon (Into The White, inquiétant, Wave of Mutilation, sombre). Mais bon, pour en faire des reprises, autant qu’elles soient faites par le maître lui-même.

Frank Black Francis

Même si la réunion des Pixies (et un probable prochain album studio) est financièrement justifiée, Frank Black a régulièrement sorti des albums solos (assez médiocres en général), et organisé pas mal de tournées. Ceci dit, Charles Thompson (son vrai nom) a très rarement repris des morceaux des Pixies sans les musiciens concernés. Cet album est donc une curiosité de premier plan, et double, en plus.

Le premier disque, tout d’abord, a une valeur historique absolument inestimable, car il agit ni plus ni moins de démos acoustiques enregistrés par Black Francis (son nom de scène chez les Pixies) avant la première répétition du groupe. Bien sûr, il faut absolument connaître les versions finales, mais quand c’est le cas, c’est passionnant. Les morceaux sont presque complets, les paroles définitives. Black va même jusqu’à donner des indications au producteur, à jouer les parties de basse et de percussion sur son acoustique. Il est assez facile de comprendre les tensions qui ont minées le groupe, Black semble en effet être assez dictatorial, mais bon, ce sont ses chansons après tout. Les morceaux présents comprennent Broken Face, Caribou, Isla de Encanta, Holiday Song entre autres, ainsi que deux inédits.

Le second disque se passe très longtemps après, puisqu’il s’agit de réinterprétations contemporaines de classiques des Pixies, chantés par Black et accompagnés par d’autres musiciens. Les morceaux sont souvent radicalement différents des originaux, au point que certains vont sûrement crier à l’hérésie. On a donc pas mal de cuivres, donnant une ambiance jazzy par endroits ; et de légère électro, comme dans le lounge Where Is My Mind. Nimrod’s Son sonne comme Morricone, mais on est moins convaincu par le Holiday Song version mariachi. Pas trop convaincant donc, même si on trouve du bon (Into The White, inquiétant, Wave of Mutilation, sombre). Mais bon, pour en faire des reprises, autant qu’elles soient faites par le maître lui-même.

mercredi 27 octobre 2004

Elliott Smith - From A Basement On The Hill

Les albums posthumes sont toujours une entreprise douteuse. Les morceaux exhumés frisent peu souvent le génie (les inédits des Beatles ou Nirvana, par exemple, étaient très loin derrière la qualité moyenne des deux groupes), et des artistes comme Jeff Buckley ou Tupac Shakur ont été exploités sans vergogne. On ne saura jamais ce qu’Elliott Smith, disparu violemment l’an dernier (suicide apparent d’un coup de couteau dans le coeur), voulait faire de cet album, maintes fois reporté, et qui aurait pu/du être un double album, montrant une progression sonore du calme au chaos.

Il n’en est rien, mais From A Basement On The Hill reste un très bon album. Il est difficile d’en parler sans sombrer dans l’épitaphe, mais Elliott Smith n’a probablement pas montré le quart de son talent. Des morceaux acoustiques tristes et tendus, de la pop 60s psychédélique, des arrangements chaleureux, des mélodies magnifiques, du rock pur, le tout porté par l’inimitable voix d’Elliott. Malgré les circonstances, FABOTH reste très personnel, et il est maintenant difficile de ne pas trouver un sens vaguement caché à toutes les paroles, qui peuvent facilement sonner comme des références au suicide, qui sont par ailleurs parfois très claires (« I can't prepare for death any more than I already have », King’s Crossing), ou aux autres démons de l’artiste.

Très bel album, triste, gai, en tout cas très chargé en émotions. Surtout, pour un album posthume, il fait partie du meilleur d’Elliott, et mérite sa place aux côtés d’Either/Or et XO.

Quelle énorme perte.

Elliott Smith - From A Basement On The Hill

Les albums posthumes sont toujours une entreprise douteuse. Les morceaux exhumés frisent peu souvent le génie (les inédits des Beatles ou Nirvana, par exemple, étaient très loin derrière la qualité moyenne des deux groupes), et des artistes comme Jeff Buckley ou Tupac Shakur ont été exploités sans vergogne. On ne saura jamais ce qu’Elliott Smith, disparu violemment l’an dernier (suicide apparent d’un coup de couteau dans le coeur), voulait faire de cet album, maintes fois reporté, et qui aurait pu/du être un double album, montrant une progression sonore du calme au chaos.

Il n’en est rien, mais From A Basement On The Hill reste un très bon album. Il est difficile d’en parler sans sombrer dans l’épitaphe, mais Elliott Smith n’a probablement pas montré le quart de son talent. Des morceaux acoustiques tristes et tendus, de la pop 60s psychédélique, des arrangements chaleureux, des mélodies magnifiques, du rock pur, le tout porté par l’inimitable voix d’Elliott. Malgré les circonstances, FABOTH reste très personnel, et il est maintenant difficile de ne pas trouver un sens vaguement caché à toutes les paroles, qui peuvent facilement sonner comme des références au suicide, qui sont par ailleurs parfois très claires (« I can't prepare for death any more than I already have », King’s Crossing), ou aux autres démons de l’artiste.

Très bel album, triste, gai, en tout cas très chargé en émotions. Surtout, pour un album posthume, il fait partie du meilleur d’Elliott, et mérite sa place aux côtés d’Either/Or et XO.

Quelle énorme perte.

dimanche 24 octobre 2004

Robbie Williams – Greatest Hits

Je dois être honnête : j’ai vraiment essayé de détester Robbie Williams. De toutes mes forces. J’ai ri en voyant ce gros type se ridiculiser sur scène avec Oasis, se moquer de ses propres fans à Rock Werchter, et se planter dans ces reprises du Rat Pack. Mais Robbie vaut mieux que ça. Son personnage d’abord, multimilliardaire semblant honnête et vrai, rejoignant ainsi d’autres rock stars qui ont pu conserver leur aspect populaire (de Joe Strummer à Pete Doherty, en passant par Liam Gallagher), ses talents de chanteur et de showman, et, surtout, ses chansons.

Depuis son départ des pathétiques Take That, Robbie a aligné les hits, et il faut l’avouer, ses morceaux sont 3 classes au-dessus des tubes radio à la Britney. Son premier single, la symbolique reprise de Freedom de George Michael est exclue de cette compile, qui commence par le pubrock sympa d’Old Before I Die. Les quatorze morceaux qui suivent sont d’un très bon niveau, que ce soit les morceaux rock (Strong, Lazy Days, Let Love Be Your Energy, Let Me Entertain You, Kids avec Kylie), les bonnes ballades (Angels, She’s The One), ou l’assez original (l’inclassable Rock DJ, Millennium ou un des rares morceaux non composés par Guy Chambers (son Bernie Taupin), No Regrets (œuvre du Divine Comedy Neil Hannon et du Pet Shop Boys Neil Tennant). Ensuite, c’est un peu moins drôle, vu que le dernier album de Robbie était carrément mauvais, ce qui est asez confirmé par les inédits (dont le très Human League Radio). On compte juste quelques omissions, dont le duo avec Nicole Kidman (Somethin’ Stupid), mais c’est un best of, donc on aura toujours à redire.

Autrement dit, même si les opinions sur Robbie peuvent varier (son contrat avec EMI était quand même absolument scandaleux), musicalement, il n’y a pas grand chose à redire dans cette collection de morceaux certes assez classiques mais bien exécutés. Bon album donc (et qui évite de se taper les albums originaux), qui marque probablement la fin de la carrière fructueuse de Robbie. Quoiqu’il en soit, il aura marqué le début du vingt-et-unième siècle, et pour quelques bonnes raisons. Même si on voudrait bien le détester.

Robbie Williams - Greatest Hits

Je dois être honnête : j’ai vraiment essayé de détester Robbie Williams. De toutes mes forces. J’ai ri en voyant ce gros type se ridiculiser sur scène avec Oasis, se moquer de ses propres fans à Rock Werchter, et se planter dans ces reprises du Rat Pack. Mais Robbie vaut mieux que ça. Son personnage d’abord, multimilliardaire semblant honnête et vrai, rejoignant ainsi d’autres rock stars qui ont pu conserver leur aspect populaire (de Joe Strummer à Pete Doherty, en passant par Liam Gallagher), ses talents de chanteur et de showman, et, surtout, ses chansons.

Depuis son départ des pathétiques Take That, Robbie a aligné les hits, et il faut l’avouer, ses morceaux sont 3 classes au-dessus des tubes radio à la Britney. Son premier single, la symbolique reprise de Freedom de George Michael est exclue de cette compile, qui commence par le pubrock sympa d’Old Before I Die. Les quatorze morceaux qui suivent sont d’un très bon niveau, que ce soit les morceaux rock (Strong, Lazy Days, Let Love Be Your Energy, Let Me Entertain You, Kids avec Kylie), les bonnes ballades (Angels, She’s The One), ou l’assez original (l’inclassable Rock DJ, Millennium ou un des rares morceaux non composés par Guy Chambers (son Bernie Taupin), No Regrets (œuvre du Divine Comedy Neil Hannon et du Pet Shop Boys Neil Tennant). Ensuite, c’est un peu moins drôle, vu que le dernier album de Robbie était carrément mauvais, ce qui est asez confirmé par les inédits (dont le très Human League Radio). On compte juste quelques omissions, dont le duo avec Nicole Kidman (Somethin’ Stupid), mais c’est un best of, donc on aura toujours à redire.

Autrement dit, même si les opinions sur Robbie peuvent varier (son contrat avec EMI était quand même absolument scandaleux), musicalement, il n’y a pas grand chose à redire dans cette collection de morceaux certes assez classiques mais bien exécutés. Bon album donc (et qui évite de se taper les albums originaux), qui marque probablement la fin de la carrière fructueuse de Robbie. Quoiqu’il en soit, il aura marqué le début du vingt-et-unième siècle, et pour quelques bonnes raisons. Même si on voudrait bien le détester.

jeudi 14 octobre 2004

Sum 41 - Chuck

Dans l'univers impitoyaaable du pop-punk US, il faut savoir se crée une niche. Avril fait de la pop, Good Charlotte de la merde, et Sum 41 tente de se positionner du côté plus rock. Ce qui n'est pas plus mal, vu que leur musique est nettement moins bubblegum que certains de leurs contemporains, on se souvient d'ailleurs de leur collaboration avec Kerry King, de Slayer. Ce nouvel album confirme cette orientation, grosses guitares et basses lourdes.

Seulement, on peut se demander ce que le groupe veut. Une bonne partie de l'album est tellement pompée sur d'autres groupes qu'on a l'impression d'écouter Weird Al Yankovic. The Bitter End ressemble très fort au Battery de Metallica, We're All To Blame aurait pu être une face B de System Of A Down, et on trouve aussi du Papa Roach, du Soundgarden, voire du Linkin Park. Connaissant leur sens de l'humour décalé, ça pourrait être fait exprès, car c'est tellement gros, pire qu'un plagiat, une quasi photocopie des originaux... On va leur laisser le bénéfice du doute, mais de toute façon les morceaux "originaux" ne cassent pas grand chose. Á écouter une seule fois, pourquoi pas, mais quand on entend le nouveau Green Day, la comparaison est cruelle.

Sum 41 - Chuck

Dans l'univers impitoyaaable du pop-punk US, il faut savoir se crée une niche. Avril fait de la pop, Good Charlotte de la merde, et Sum 41 tente de se positionner du côté plus rock. Ce qui n'est pas plus mal, vu que leur musique est nettement moins bubblegum que certains de leurs contemporains, on se souvient d'ailleurs de leur collaboration avec Kerry King, de Slayer. Ce nouvel album confirme cette orientation, grosses guitares et basses lourdes.

Seulement, on peut se demander ce que le groupe veut. Une bonne partie de l'album est tellement pompée sur d'autres groupes qu'on a l'impression d'écouter Weird Al Yankovic. The Bitter End ressemble très fort au Battery de Metallica, We're All To Blame aurait pu être une face B de System Of A Down, et on trouve aussi du Papa Roach, du Soundgarden, voire du Linkin Park. Connaissant leur sens de l'humour décalé, ça pourrait être fait exprès, car c'est tellement gros, pire qu'un plagiat, une quasi photocopie des originaux... On va leur laisser le bénéfice du doute, mais de toute façon les morceaux "originaux" ne cassent pas grand chose. Á écouter une seule fois, pourquoi pas, mais quand on entend le nouveau Green Day, la comparaison est cruelle.

mercredi 13 octobre 2004

Korn – Greatest Hits Vol.1

Korn est-il fini? Après un album mal reçu (à tort, mais bon) par les fans, ce best of ne risque pas d'améliorer la situation. Une sélection des morceaux douteuse (Alone I Break et pas Thoughtless, Clown et pas Faggot, peu de morceaux moins connus mais pourtant très bons), et des inédits assez faibles (deux reprises : Word Up de Cameo, faible, et Another Brick In The Wall, version complète mais convenue ; et un mauvais remix). De plus, on attendait un disque de reprises complet (Nine Inch Nails, Public Enemy, Rage Against The Machine), mais il a été remplacé par un DVD live dispensable. Á conseiller à ceux qui n'ont pas les albums, et encore, on ne peut pas considérer ce disque comme représentatif. La question principale est, est-ce que ce Volume 1 sera suivi d'un second?

Korn - Greatest Hits Vol.1

Korn est-il fini? Après un album mal reçu (à tort, mais bon) par les fans, ce best of ne risque pas d'améliorer la situation. Une sélection des morceaux douteuse (Alone I Break et pas Thoughtless, Clown et pas Faggot, peu de morceaux moins connus mais pourtant très bons), et des inédits assez faibles (deux reprises : Word Up de Cameo, faible, et Another Brick In The Wall, version complète mais convenue ; et un mauvais remix). De plus, on attendait un disque de reprises complet (Nine Inch Nails, Public Enemy, Rage Against The Machine), mais il a été remplacé par un DVD live dispensable. Á conseiller à ceux qui n'ont pas les albums, et encore, on ne peut pas considérer ce disque comme représentatif. La question principale est, est-ce que ce Volume 1 sera suivi d'un second?

dimanche 10 octobre 2004

R.E.M. - Around The Sun

On peut dire ce qu’on veut de R.E.M., ils n’ont jamais pris les choix évidents. Là où certains de leurs collègues dans la catégorie stades se contentent d’un gros single une fois de temps en temps, d’apparitions publiques aussi lucratives que risibles et d’amitiés très discutables avec des personnalités politiques plus que douteuses (pas de dessin, je suppose ?), Michael Stipe, Mike Mills et Peter Buck ont mené une carrière à virages, certains très difficiles (Monster, New Adventures In Hi-Fi, Up), d’autres plus aisés (Reveal, Green), mais toujours négociés sans casse, et souvent avec brillance. Around The Sun, leur treizième opus et le troisième sans batteur, est à l’image de leur carrière.

Commençant de main de maître avec le splendide premier single Leaving New York, l’album comprend quelques classiques comme seul R.E.M. peut composer, comme Wanderlust ou Aftermath. Des détours poussent le groupe (et surtout les paroles de Stipe) à l’introspection et à l’expérimentation (The Outsiders, dont la deuxième partie est rappée par Q-Tip), au commentaire politique (Final Straw), et parfois au pas génial (The Ascent Of Man).

Au final, Around The Sun est calme, posé, parfois déprimant (un peu comme le Riot Act de Pearl Jam, autre référence), mais ne rentre pas dans le tout meilleur d’un excellent groupe. Mais bon, c’est bien mieux que le nouveau (et très « ooh souvenez-vous, on faisait ça avant ») U2.

R.E.M. - Around The Sun

On peut dire ce qu’on veut de R.E.M., ils n’ont jamais pris les choix évidents. Là où certains de leurs collègues dans la catégorie stades se contentent d’un gros single une fois de temps en temps, d’apparitions publiques aussi lucratives que risibles et d’amitiés très discutables avec des personnalités politiques plus que douteuses (pas de dessin, je suppose ?), Michael Stipe, Mike Mills et Peter Buck ont mené une carrière à virages, certains très difficiles (Monster, New Adventures In Hi-Fi, Up), d’autres plus aisés (Reveal, Green), mais toujours négociés sans casse, et souvent avec brillance. Around The Sun, leur treizième opus et le troisième sans batteur, est à l’image de leur carrière.

Commençant de main de maître avec le splendide premier single Leaving New York, l’album comprend quelques classiques comme seul R.E.M. peut composer, comme Wanderlust ou Aftermath. Des détours poussent le groupe (et surtout les paroles de Stipe) à l’introspection et à l’expérimentation (The Outsiders, dont la deuxième partie est rappée par Q-Tip), au commentaire politique (Final Straw), et parfois au pas génial (The Ascent Of Man).

Au final, Around The Sun est calme, posé, parfois déprimant (un peu comme le Riot Act de Pearl Jam, autre référence), mais ne rentre pas dans le tout meilleur d’un excellent groupe. Mais bon, c’est bien mieux que le nouveau (et très « ooh souvenez-vous, on faisait ça avant ») U2.

samedi 9 octobre 2004

Helmet - Size Matters

Appât du gain, ou volonté artistique. C’est assez discutable, mais Helmet n’est pas Pixies. Le groupe de Page Hamilton (ou plutôt, Page Hamilton) se remet en selle après sept ans de séparation, une tournée comme lead guitar de David Bowie et un excellent best of (Unsung). Très peu connu du grand public, Helmet est pourant une légende alternative, et est unanimement cité comme une des principales influences du metal moderne (ne leu jetez pas la pierre pour autant ;). Il suffit d’écouter n’importe quel album d’Helmet pour s’en rendre compte : Tool et Deftones, entre autres ont été beaucoup influencés. De manière peut-être surprenante, Size Matters tient bien la route. Page n’a pas vraiment changé, sa voix est toujours aussi agressive, et les compos bien fichues, dans le genre macho-aggro-metal. Les nouveaux musiciens font leur job, et tout cela fait que cet album trouve sans trop de problème sa place aux côtés des classiques Meantime, Betty et Strap It On. Un peu répétitif quand même, mais bon, la formule est limitée.

Ceci dit, autant être d’accord : ce genre de musique n’a pas super bien vieilli, et à une époque où le metal a complètement disparu des playlists classiques (remarquez, on est débarrassé de Slipknot et Limp Bizkit..), ça fait bizarre.

Si vous êtes fan, allez-y, si pas, procurez-vous Unsung d’abord.

Helmet - Size Matters

Appât du gain, ou volonté artistique. C’est assez discutable, mais Helmet n’est pas Pixies. Le groupe de Page Hamilton (ou plutôt, Page Hamilton) se remet en selle après sept ans de séparation, une tournée comme lead guitar de David Bowie et un excellent best of (Unsung). Très peu connu du grand public, Helmet est pourant une légende alternative, et est unanimement cité comme une des principales influences du metal moderne (ne leu jetez pas la pierre pour autant ;). Il suffit d’écouter n’importe quel album d’Helmet pour s’en rendre compte : Tool et Deftones, entre autres ont été beaucoup influencés. De manière peut-être surprenante, Size Matters tient bien la route. Page n’a pas vraiment changé, sa voix est toujours aussi agressive, et les compos bien fichues, dans le genre macho-aggro-metal. Les nouveaux musiciens font leur job, et tout cela fait que cet album trouve sans trop de problème sa place aux côtés des classiques Meantime, Betty et Strap It On. Un peu répétitif quand même, mais bon, la formule est limitée.

Ceci dit, autant être d’accord : ce genre de musique n’a pas super bien vieilli, et à une époque où le metal a complètement disparu des playlists classiques (remarquez, on est débarrassé de Slipknot et Limp Bizkit..), ça fait bizarre.

Si vous êtes fan, allez-y, si pas, procurez-vous Unsung d’abord.

vendredi 8 octobre 2004

Super Furry Animals – Songbook Vol. 1

Je parlais il y a quelques jours de groupes indie géniaux mais tout à fait méconnus par ici, voici un excellent exemple. Un chiffre : sur les 21 morceaux de ce best of, 17 ont atteint le Top 40 anglais. Pas vraiment au sommet, mais la régularité impressionne. Un mot revient à l’esprit en écoutant ce disque : folie. Aucun morceau ne ressemble à un autre, et on arrête très vite de compter les influences au risque de devenir encore plus dingue que le groupe. Il suffit d’écouter les 3 premiers. Something 4 the Weekend est un comedown d’ecstasy musical, It’s Not The End Of The World une ballade magistrale qui n’et pas sans rappeller The Universal ou End Of A Century (Blur) et Northern Lites est une folk song galloise jouée par un orchestre des Caraïbes. Ou le contraire.

Le reste de l’album déçoit rarement, du rock ‘n roll de Do Or Die à l’electronica de Slowlife, sans oublier le célèbre The Man Don’t Give A Fuck. On peut juste regretter qu’on y retrouve qu’un seul morceau de leur meilleur album, le très gallois Mwng (mais Songbook ne reprend que des singles), mais les amoureux de ce charmant langage pourront retrouver le tout premier single de SFA en clôture.

Vraiment très très bon, mais carrément barré, Songbook exige deux oreilles attentives, mais pourrait provoquer une déprime quand à la vraie qualité de l’indie belge, qui ne saurait vraiment pas être comparée. Et tant pis pour les chauvins.

Allez, une petite note pour finir, leur premier EP s’appelle Llanfairpwllgwyngyllgoger-ychwyndrobwllantysil-iogogogochynygofod (in space). Et ça veut même dire quelque chose.

Super Furry Animals - Songbook Vol. 1

Je parlais il y a quelques jours de groupes indie géniaux mais tout à fait méconnus par ici, voici un excellent exemple. Un chiffre : sur les 21 morceaux de ce best of, 17 ont atteint le Top 40 anglais. Pas vraiment au sommet, mais la régularité impressionne. Un mot revient à l’esprit en écoutant ce disque : folie. Aucun morceau ne ressemble à un autre, et on arrête très vite de compter les influences au risque de devenir encore plus dingue que le groupe. Il suffit d’écouter les 3 premiers. Something 4 the Weekend est un comedown d’ecstasy musical, It’s Not The End Of The World une ballade magistrale qui n’et pas sans rappeller The Universal ou End Of A Century (Blur) et Northern Lites est une folk song galloise jouée par un orchestre des Caraïbes. Ou le contraire.

Le reste de l’album déçoit rarement, du rock ‘n roll de Do Or Die à l’electronica de Slowlife, sans oublier le célèbre The Man Don’t Give A Fuck. On peut juste regretter qu’on y retrouve qu’un seul morceau de leur meilleur album, le très gallois Mwng (mais Songbook ne reprend que des singles), mais les amoureux de ce charmant langage pourront retrouver le tout premier single de SFA en clôture.

Vraiment très très bon, mais carrément barré, Songbook exige deux oreilles attentives, mais pourrait provoquer une déprime quand à la vraie qualité de l’indie belge, qui ne saurait vraiment pas être comparée. Et tant pis pour les chauvins.

Allez, une petite note pour finir, leur premier EP s’appelle Llanfairpwllgwyngyllgoger-ychwyndrobwllantysil-iogogogochynygofod (in space). Et ça veut même dire quelque chose.

jeudi 7 octobre 2004

Fatboy Slim - Palookaville

Encore un qui ne sait pas tenir ses promesses… Quelques années après avoir annoncé sa retraite, Norman Cook, alias Fatboy Slim revient nous dire que la techno de papa, c’est fini. Même s’il y croit encore. Palookaville est un assemblage de clichés : faux scratches, voix souls répétant la même phrase sans arrêt (comme dans plus ou moins tous ses hits), guest vocals, guitares samplées… Paraît que cet album comprend plus de vrais instruments, faut il encore en faire de bons morceaux. Le single Slash Dot Dash est insupportable, la collaboration avec Damon Albarn aurait été recalée sur Think Tank, et quand le meilleur est encore une reprise « pour rire » de The Joker (Steve Miller Band) avec Bootsy Collins, on a tout compris. Mauvais, et inutile.

Fatboy Slim - Palookaville

Encore un qui ne sait pas tenir ses promesses… Quelques années après avoir annoncé sa retraite, Norman Cook, alias Fatboy Slim revient nous dire que la techno de papa, c’est fini. Même s’il y croit encore. Palookaville est un assemblage de clichés : faux scratches, voix souls répétant la même phrase sans arrêt (comme dans plus ou moins tous ses hits), guest vocals, guitares samplées… Paraît que cet album comprend plus de vrais instruments, faut il encore en faire de bons morceaux. Le single Slash Dot Dash est insupportable, la collaboration avec Damon Albarn aurait été recalée sur Think Tank, et quand le meilleur est encore une reprise « pour rire » de The Joker (Steve Miller Band) avec Bootsy Collins, on a tout compris. Mauvais, et inutile.

mardi 5 octobre 2004

Biffy Clyro - Infinity Land

Il est assez difficile de prévoir le succès commercial des groupes de type indie. Pourquoi Oasis a fonctionné là où Idlewild est toujours un secret bien gardé, pourquoi un groupe comme Muse cartonne, tout n'est pas qu'une question de marketing ou de talent. Biffy Clyro, et leurs fans et collègues le savent, est incroyable. Leur premier album était étrange, mêlant habilement indie et emocore, le second a été intégralement enregistré en un jour, et ce dernier voit le groupe écossais atteindre le sommet de leur art. Le premier morceau, Glitter And Trauma, résume tout. Commençant par deux minutes technoïdes qui cèdent progressivement la place à des riffs extremo, des voix torturées et douces en alternance, une mélodie pleine de détours et des paroles bien barrées ("You are! The human! Probe! You are the human probe!"). La suite de l'album ne déçoit pas, Biffy excelle en la composition et l'exécution des morceaux rock, pop, indie, emo, acoustiques, mélodiques et souvent tout cela à la fois, et Infinity Land comprend plus de trouvailles que la majorité des groupes ont en vingt ans de carrière. Des comparaisons? La bizarrerie d'un autre secret bien gardé, Super Furry Animals (à suivre dans ces pages), la dynamique quiet/loud de Pixies, et une grosse dose d'originalité.

Littéralement extraordinaire, Biffy Clyro est à découvrir, chérir et espérer que le grand public ne s'en empare pas et ne le transforme pas en machine à tourner à l'âme égarée (Muse, ces derniers mois...). Infinity Land ne fait que pousser la formule au maximum, au point qu'on peut se demander comment le groupe va évoluer et réussi à faire mieux. Et un groupe qui écrit des morceaux titrés There's No Such Thing As A Jaggy Snake et Toys, Toys, Toys, Choke, Choke ne saurait pas être foncièrement mauvais.

Biffy Clyro - Infinity Land

Il est assez difficile de prévoir le succès commercial des groupes de type indie. Pourquoi Oasis a fonctionné là où Idlewild est toujours un secret bien gardé, pourquoi un groupe comme Muse cartonne, tout n'est pas qu'une question de marketing ou de talent. Biffy Clyro, et leurs fans et collègues le savent, est incroyable. Leur premier album était étrange, mêlant habilement indie et emocore, le second a été intégralement enregistré en un jour, et ce dernier voit le groupe écossais atteindre le sommet de leur art. Le premier morceau, Glitter And Trauma, résume tout. Commençant par deux minutes technoïdes qui cèdent progressivement la place à des riffs extremo, des voix torturées et douces en alternance, une mélodie pleine de détours et des paroles bien barrées ("You are! The human! Probe! You are the human probe!"). La suite de l'album ne déçoit pas, Biffy excelle en la composition et l'exécution des morceaux rock, pop, indie, emo, acoustiques, mélodiques et souvent tout cela à la fois, et Infinity Land comprend plus de trouvailles que la majorité des groupes ont en vingt ans de carrière. Des comparaisons? La bizarrerie d'un autre secret bien gardé, Super Furry Animals (à suivre dans ces pages), la dynamique quiet/loud de Pixies, et une grosse dose d'originalité.

Littéralement extraordinaire, Biffy Clyro est à découvrir, chérir et espérer que le grand public ne s'en empare pas et ne le transforme pas en machine à tourner à l'âme égarée (Muse, ces derniers mois...). Infinity Land ne fait que pousser la formule au maximum, au point qu'on peut se demander comment le groupe va évoluer et réussi à faire mieux. Et un groupe qui écrit des morceaux titrés There's No Such Thing As A Jaggy Snake et Toys, Toys, Toys, Choke, Choke ne saurait pas être foncièrement mauvais.

lundi 4 octobre 2004

Cradle of Filth - Nymphetamine

De loin le groupe de métal extrême le plus connu dans le monde. Cradle of Filth sort son second album sur une major. On les a qualifiés de vendus, de traîtres, de faux black metalleux, et on avait peut-être pas tort...

Malgré toute l'imagerie très commerciale tournant autour du groupe, il faut reconnaître que dans le genre, Cradle of Filth possède quelques morceaux assez valables. Malheureusement, l'impression qui se dégage de cet album est justement celle qu'on pouvait craindre. Cradle est devenu mou. Bon, c'est peut-être exagéré à l'écoute de morceaux death metal old school comme Gilded Cunt, mais le groupe prend un virage nettement plus commercial et mainstream, comme le confirme Nymphetamine Overdrive, carrément passable à la radio ou la semi-ballade Gabrielle. Á d'autres moments, on se croirait parfois dans un bête album metal, comparables aux clips qui passent dans l'Ultra Metal de MCM, et les intermèdes de musique classique pompeuses, les claviers cheesy et les hurlements achèvent d'enfoncer le clou. Le facteur choc n'étant plus vraiment musical, Dani et ses joyeux drilles se sont probablement sentis obligés de choquer autrement, en hurlant plusieurs fois cunt dans un refrain et en créant une autre gamme de T-shirts censurés (après Jesus Is A Cunt, voici You Gilded Cunt, ça change). Trahison pour les fans, et album sans intérêt pour les autres : les Américains l'achèteront peut-être...

Cradle of Filth - Nymphetamine

De loin le groupe de métal extrême le plus connu dans le monde. Cradle of Filth sort son second album sur une major. On les a qualifiés de vendus, de traîtres, de faux black metalleux, et on avait peut-être pas tort...

Malgré toute l'imagerie très commerciale tournant autour du groupe, il faut reconnaître que dans le genre, Cradle of Filth possède quelques morceaux assez valables. Malheureusement, l'impression qui se dégage de cet album est justement celle qu'on pouvait craindre. Cradle est devenu mou. Bon, c'est peut-être exagéré à l'écoute de morceaux death metal old school comme Gilded Cunt, mais le groupe prend un virage nettement plus commercial et mainstream, comme le confirme Nymphetamine Overdrive, carrément passable à la radio ou la semi-ballade Gabrielle. Á d'autres moments, on se croirait parfois dans un bête album metal, comparables aux clips qui passent dans l'Ultra Metal de MCM, et les intermèdes de musique classique pompeuses, les claviers cheesy et les hurlements achèvent d'enfoncer le clou. Le facteur choc n'étant plus vraiment musical, Dani et ses joyeux drilles se sont probablement sentis obligés de choquer autrement, en hurlant plusieurs fois cunt dans un refrain et en créant une autre gamme de T-shirts censurés (après Jesus Is A Cunt, voici You Gilded Cunt, ça change). Trahison pour les fans, et album sans intérêt pour les autres : les Américains l'achèteront peut-être...

dimanche 3 octobre 2004

Blues Explosion - Damage

Rassurez-vous, Jon Spencer est toujours là, il a juste raccourci le nom du combo pour le faire sonner comme un vrai groupe. Pourtant, Blues Explosion n'a jamais sonné aussi peu live et naturel. Toujours enclin aux expérimentations variées, Spencer a fait appel à divers producteurs pas vraiment liés au monde du rock garage : DJ Shadow, Dan The Automator, ,t plus de Steve Albini) et à quelques collaborateurs originaux comme Chuck D ou Martina Topley-Bird. Résultat : c'est bien entendu toujours du rock 'n roll, à tendances bluesy (Rattling) et garage (Burn It Off), mais parfois bien expérimental : la batterie de Damage est énorme, et pas mal d'effets impressionnants parcourent l'album (Fed Up And Low Down), comme si le groupe avait voulu se démarquer de cette stupide comparaison avec les White Stripes. On s'écarte donc du modèle habituel de l'album garage joué entièrement live, mais le résultat est tout à fait satisfaisant, surtout que la voix et le personnage très habité de Jon Spencer ne déçoit pas. Et comme d'habitude, précipitez-vous pour voir Blues Explosion live, leur nom n'est certainement pas usurpé. Incontournable.

Blues Explosion - Damage

Rassurez-vous, Jon Spencer est toujours là, il a juste raccourci le nom du combo pour le faire sonner comme un vrai groupe. Pourtant, Blues Explosion n'a jamais sonné aussi peu live et naturel. Toujours enclin aux expérimentations variées, Spencer a fait appel à divers producteurs pas vraiment liés au monde du rock garage : DJ Shadow, Dan The Automator, ,t plus de Steve Albini) et à quelques collaborateurs originaux comme Chuck D ou Martina Topley-Bird. Résultat : c'est bien entendu toujours du rock 'n roll, à tendances bluesy (Rattling) et garage (Burn It Off), mais parfois bien expérimental : la batterie de Damage est énorme, et pas mal d'effets impressionnants parcourent l'album (Fed Up And Low Down), comme si le groupe avait voulu se démarquer de cette stupide comparaison avec les White Stripes. On s'écarte donc du modèle habituel de l'album garage joué entièrement live, mais le résultat est tout à fait satisfaisant, surtout que la voix et le personnage très habité de Jon Spencer ne déçoit pas. Et comme d'habitude, précipitez-vous pour voir Blues Explosion live, leur nom n'est certainement pas usurpé. Incontournable.