dimanche 20 août 2006

Mission of Burma - The Obliterati


La sortie de ONoffON, en 2004, marquait la réunion d'un autre groupe quasi-mythique, les ténors du post-punk US Mission of Burma. Apparemment, ils ont décidé de continuer comme un groupe "normal", et deux ans après arrive The Obliterati. Et alors que, par exemple, Pixies ne sortiront pas (en tout cas jusqu'à nouvel ordre) de nouvel album, par peur de décevoir, Mission of Burma livre sans doute leur meilleur album, rien que ça.

Tout au long de l'album, Conley, Miller et compagnie jouent comme s'ils avaient encore quelque chose à prouver, avec une batterie psychotique, une basse qui fait imploser le cerveau de millions de fans de Franz Ferdinand dans le monde, et évidemment l'attaque de la guitare de Roger Miller, qui sonne aussi urgente qu'elle ne l'a jamais été. Chaotique mais maîtrisé (par Bob Weston, de Shellac), le troisième album de MoB en 24 ans (mais le second en trois ans) regorge de riffs imparables (Spider's Web), d'effets sonores bruyants (1001 Pleasant Dreams, et son fond Jesus And Mary Chain vs Sonic Youth), de morceaux plus calmes (13) ou encore d'un (fantastique) instrumental appelé The Mute Speaks Out. On notera aussi que la manipulation sonore de Weston est entièrement analogique, effectuée au moyen de simples cassettes audio.

Tout aussi remarquable est l'évolution du message transmis par le groupe, plus introverti que dans le passé tout en collant à l'actualité, et à une thématique aussi left-wing que leur musique.

Évidemment, tout cela ne sonne pas très moderne, et si MoB était un nouveau groupe, ils seraient peut-être passés inaperçus. Des musiciens quarantenaires qui valent encore quelque chose, ça ne court pas les rues, d'où la révérence qui les entoure, même si elle est matériellement méritée.

De toute façon, un groupe qui appelle un morceau Donna Sumeria et qui cite I Feel Love au milieu de celui-ci mérite un éternel respect

Mission of Burma - The Obliterati


La sortie de ONoffON, en 2004, marquait la réunion d'un autre groupe quasi-mythique, les ténors du post-punk US Mission of Burma. Apparemment, ils ont décidé de continuer comme un groupe "normal", et deux ans après arrive The Obliterati. Et alors que, par exemple, Pixies ne sortiront pas (en tout cas jusqu'à nouvel ordre) de nouvel album, par peur de décevoir, Mission of Burma livre sans doute leur meilleur album, rien que ça.

Tout au long de l'album, Conley, Miller et compagnie jouent comme s'ils avaient encore quelque chose à prouver, avec une batterie psychotique, une basse qui fait imploser le cerveau de millions de fans de Franz Ferdinand dans le monde, et évidemment l'attaque de la guitare de Roger Miller, qui sonne aussi urgente qu'elle ne l'a jamais été. Chaotique mais maîtrisé (par Bob Weston, de Shellac), le troisième album de MoB en 24 ans (mais le second en trois ans) regorge de riffs imparables (Spider's Web), d'effets sonores bruyants (1001 Pleasant Dreams, et son fond Jesus And Mary Chain vs Sonic Youth), de morceaux plus calmes (13) ou encore d'un (fantastique) instrumental appelé The Mute Speaks Out. On notera aussi que la manipulation sonore de Weston est entièrement analogique, effectuée au moyen de simples cassettes audio.

Tout aussi remarquable est l'évolution du message transmis par le groupe, plus introverti que dans le passé tout en collant à l'actualité, et à une thématique aussi left-wing que leur musique.

Évidemment, tout cela ne sonne pas très moderne, et si MoB était un nouveau groupe, ils seraient peut-être passés inaperçus. Des musiciens quarantenaires qui valent encore quelque chose, ça ne court pas les rues, d'où la révérence qui les entoure, même si elle est matériellement méritée.

De toute façon, un groupe qui appelle un morceau Donna Sumeria et qui cite I Feel Love au milieu de celui-ci mérite un éternel respect

mercredi 16 août 2006

Pharrell - In My Mind


Moitié du duo The Neptunes, tiers de N.E.R.D. et peut-être la personnalité hip-hop la plus importante dans le monde (enfin, peut-être plus maintenant, mais soit), Pharrell "Skateboard P" Williams sort enfin son premier album solo, après d'innombrables productions et featurings. Pour faire très court, disons que Pharrell (et son compère Chad Hugo, il est important de le souligner) ont lancé la carrière de Kelis ou Justin Timberlake et relancé celles de Gwen Stefani ou encore Snoop Dogg. Une statistique : en 2003, 43% des morceaux joués par les radios US étaient produits par The Neptunes.

En parlant de Gwen Stefani, elle intervient dans le refrain du premier single et morceau d'ouverture de cd, Can I Have It Like That. Un de meilleurs morceaux ici, qui tend à prouver, comme le suivant (How Does It Feel) que Pharrell n'a rien perdu de son génie imaginatif : des beats à l'instrumentation, tout est recherché, original et frais, et Pharrell se révèle même être un rappeur décent.

Malheureusement, l'album dans son ensemble se révèle médiocre, tant musicalement qu'au niveau des paroles (généralement pitoyables et ridicules). Les premiers morceaux sont de loin les meilleurs, mais par la suite, on regrette amèrement l'absence d'Hugo, qui, finalement, était peut-être le vrai génie derrière le nom Neptunes. La seconde moitié de l'album est même carrément inbuvable. De plus, les quelques invités n'arrivent pas, malgré leurs noms ronflants (Kanye West, Gwen Stefani, Snoop Dogg, Jay-Z), à relever un ensemble très décevant. Á vrai dire, on aurait préféré que Pharrell offre les quelques trouvailles (comme l'entraînant beat de Keep It Playa) à d'autres interprètes.

Deux solutions : soit Pharrell est fini, soit il a besoin de Hugo pour être efficace. En se souvenant des deux albums de NERD, de la compile Clones, et des productions Neptunes, on espère que la seconde est la bonne. En attendant, In My Mind est une grosse déception.

Pharrell - In My Mind


Moitié du duo The Neptunes, tiers de N.E.R.D. et peut-être la personnalité hip-hop la plus importante dans le monde (enfin, peut-être plus maintenant, mais soit), Pharrell "Skateboard P" Williams sort enfin son premier album solo, après d'innombrables productions et featurings. Pour faire très court, disons que Pharrell (et son compère Chad Hugo, il est important de le souligner) ont lancé la carrière de Kelis ou Justin Timberlake et relancé celles de Gwen Stefani ou encore Snoop Dogg. Une statistique : en 2003, 43% des morceaux joués par les radios US étaient produits par The Neptunes.

En parlant de Gwen Stefani, elle intervient dans le refrain du premier single et morceau d'ouverture de cd, Can I Have It Like That. Un de meilleurs morceaux ici, qui tend à prouver, comme le suivant (How Does It Feel) que Pharrell n'a rien perdu de son génie imaginatif : des beats à l'instrumentation, tout est recherché, original et frais, et Pharrell se révèle même être un rappeur décent.

Malheureusement, l'album dans son ensemble se révèle médiocre, tant musicalement qu'au niveau des paroles (généralement pitoyables et ridicules). Les premiers morceaux sont de loin les meilleurs, mais par la suite, on regrette amèrement l'absence d'Hugo, qui, finalement, était peut-être le vrai génie derrière le nom Neptunes. La seconde moitié de l'album est même carrément inbuvable. De plus, les quelques invités n'arrivent pas, malgré leurs noms ronflants (Kanye West, Gwen Stefani, Snoop Dogg, Jay-Z), à relever un ensemble très décevant. Á vrai dire, on aurait préféré que Pharrell offre les quelques trouvailles (comme l'entraînant beat de Keep It Playa) à d'autres interprètes.

Deux solutions : soit Pharrell est fini, soit il a besoin de Hugo pour être efficace. En se souvenant des deux albums de NERD, de la compile Clones, et des productions Neptunes, on espère que la seconde est la bonne. En attendant, In My Mind est une grosse déception.

mardi 15 août 2006

Dirty Pretty Things - Waterloo To Anywhere


Quelques mois après l'album de Babyshambles, c'est maintenant au tour de l'autre moitié créatrice de feu The Libertines à tenter de retrouver une place dans le paysage indie contemporain. Là où Pete Doherty apportait sa poésie mélancolique et sa voix cassée, Carl Barât offrait aux Libertines un son plus modrock, mais avec un esprit moins, disons, dérangé. Aidé par les ex-Libertines Anthony Rossomando et Gary Powell ainsi que l'ex-bassiste de Cooper Temple Clause Didz Hammond, Barât montre sa vision de la musique, différente de celle de Doherty. C'est donc sans surprise qu'alors que Down In Albion était un fouillis mal produit (mais non dénué de qualités), Waterloo To Anywhere est plus logique, plus propre, et produit par Dave Sardy. Ni mieux, ni moins bien, cette optique offre d'office un contrepoids à Babyshambles. Reste à voir si, et finalement il n'y a jamais que ça qui compte, les chansons assurent. En fait, Waterloo est sans surprise. Une majorité de morceaux rapides (pensez I Get Along, sur Up The Bracket plutôt que What Katie Did sur The Libertines) et bien polis se succèdent avec réussite (Deadwood, Bang Bang You're Dead, attaque peu dissimulée contre Doherty) à peine entrecoupés de ballades (qui n'arrivent jamais à la cheville d'Albion) ou d'une petite bizarrerie, comme l'hymne pirate Gentry Cove). Décent, mais qui ne laisse pas d'impression sur la durée. Comme Down In Albion, Waterloo To Anywhere n'arrive pas à rappeler la gloire d'antan. Malheureusement, contrairement à l'album de la clique de Doherty, on ne retrouve pas ici l'envie de jouer, l'urgence organique qui caractérisait The Libertines. Ni bon, ni mauvais, certainement pas essentiel, l'album, comme celui de Babyshambles, évoque une seule chose : le regret de la perte des Libertines.

Dirty Pretty Things - Waterloo To Anywhere


Quelques mois après l'album de Babyshambles, c'est maintenant au tour de l'autre moitié créatrice de feu The Libertines à tenter de retrouver une place dans le paysage indie contemporain. Là où Pete Doherty apportait sa poésie mélancolique et sa voix cassée, Carl Barât offrait aux Libertines un son plus modrock, mais avec un esprit moins, disons, dérangé. Aidé par les ex-Libertines Anthony Rossomando et Gary Powell ainsi que l'ex-bassiste de Cooper Temple Clause Didz Hammond, Barât montre sa vision de la musique, différente de celle de Doherty. C'est donc sans surprise qu'alors que Down In Albion était un fouillis mal produit (mais non dénué de qualités), Waterloo To Anywhere est plus logique, plus propre, et produit par Dave Sardy. Ni mieux, ni moins bien, cette optique offre d'office un contrepoids à Babyshambles. Reste à voir si, et finalement il n'y a jamais que ça qui compte, les chansons assurent. En fait, Waterloo est sans surprise. Une majorité de morceaux rapides (pensez I Get Along, sur Up The Bracket plutôt que What Katie Did sur The Libertines) et bien polis se succèdent avec réussite (Deadwood, Bang Bang You're Dead, attaque peu dissimulée contre Doherty) à peine entrecoupés de ballades (qui n'arrivent jamais à la cheville d'Albion) ou d'une petite bizarrerie, comme l'hymne pirate Gentry Cove). Décent, mais qui ne laisse pas d'impression sur la durée. Comme Down In Albion, Waterloo To Anywhere n'arrive pas à rappeler la gloire d'antan. Malheureusement, contrairement à l'album de la clique de Doherty, on ne retrouve pas ici l'envie de jouer, l'urgence organique qui caractérisait The Libertines. Ni bon, ni mauvais, certainement pas essentiel, l'album, comme celui de Babyshambles, évoque une seule chose : le regret de la perte des Libertines.

vendredi 11 août 2006

Angels And Airwaves - We Don't Need To Whisper

Les rock stars qui deviennent sérieuses, ce n'est pas forcément une bonne idée. Preuve #1, Tom DeLonge, ex-grand comique scato de Blink-182. Qui en avait probablement marre des vannes lourdes, et qui, petit à petit, à transformé son ton en quelque chose de plus sérieux. Tout cela à commencé en douceur, avec le morceau de Blink Stay Together For The Kids, avant que DeLonge ne sorte son premier projet parallèle, l'excellent (et pas drôle du tout) Box Car Racer. Le dernier album éponyme de Blink confirma la tendance, causant peut-être la séparation du groupe.

Jusque là, tout va bien, DeLonge produisant sa meilleure musique. Malheureusement, son ego le poussa vers ce nouveau groupe, formé avec des ex-Distillers, Offspring, Rocket From The Crypt et Box Car Racer. En résumé, AVA (abréviation officielle) sonne comme un mauvais U2 chanté par la voix nasillarde et insupportable d'un DeLonge qu'on pouvait encore tolérer jusqu'ici. Entendre une seule fois le single Adventure devrait suffire, tant le reste de l'album ne s'écarte pas de la formule. De plus, les morceaux se ressemblent bien trop, et les quelques petits bons moments (les riffs d'intro de War) sont noyés dans un océan de prétention. Dommage, car DeLonge a prouvé qu'il pouvait mieux faire. Dans un garage, et pas sur Mars.

Angels And Airwaves - We Don't Need To Whisper

Les rock stars qui deviennent sérieuses, ce n'est pas forcément une bonne idée. Preuve #1, Tom DeLonge, ex-grand comique scato de Blink-182. Qui en avait probablement marre des vannes lourdes, et qui, petit à petit, à transformé son ton en quelque chose de plus sérieux. Tout cela à commencé en douceur, avec le morceau de Blink Stay Together For The Kids, avant que DeLonge ne sorte son premier projet parallèle, l'excellent (et pas drôle du tout) Box Car Racer. Le dernier album éponyme de Blink confirma la tendance, causant peut-être la séparation du groupe.

Jusque là, tout va bien, DeLonge produisant sa meilleure musique. Malheureusement, son ego le poussa vers ce nouveau groupe, formé avec des ex-Distillers, Offspring, Rocket From The Crypt et Box Car Racer. En résumé, AVA (abréviation officielle) sonne comme un mauvais U2 chanté par la voix nasillarde et insupportable d'un DeLonge qu'on pouvait encore tolérer jusqu'ici. Entendre une seule fois le single Adventure devrait suffire, tant le reste de l'album ne s'écarte pas de la formule. De plus, les morceaux se ressemblent bien trop, et les quelques petits bons moments (les riffs d'intro de War) sont noyés dans un océan de prétention. Dommage, car DeLonge a prouvé qu'il pouvait mieux faire. Dans un garage, et pas sur Mars.

lundi 7 août 2006

Thom Yorke - The Eraser


Apparemment, il ne faut pas lui parler d'album solo. Cependant, nous sommes ici en présence d'un disque, produit par Nigel Godrich et attribué à Thom Yorke, génie torturé du groupe le plus important du monde musical contemporain (voilà, je l'ai dit), Radiohead.

Lorsque Radiohead a sorti Kid A, la surprise fut énorme, vu l'absence quasi totale de guitares remplacées par des sons électroniques divers et variés. On avait attribué ce virage musical à Yorke et ses influences de l'époque : Autechre, Aphex Twin, tout le catalogue de Warp Records. Depuis, les guitares sont un peu revenues, et il semble que le prochain album du groupe (attendu quelque part en 2007, avec un petite preview lors du prochain Pukkelpop) sera moins électro. C'est peut-être pour cela que Yorke décide de sortir cet album, qui lui ressemble beaucoup.

On ne rira pas outre mesure en écoutant The Eraser et son climat suffocant, ses beats chirurgicaux, ses bidouillages sonores difficilement compréhensibles. On se demandera maintes fois ce que Yorke raconte, et puis on comprendra que s'il veut qu'on comprenne ses paroles, il en fait en sorte. Ainsi, le premier single, Harrowdown Hill (emmené par une ligne de basse qui définirait la carrière de n'importe quel producteur hip-hop) est basé sur la mort douteuse du docteur David Kelly, dans laquelle est mouillé l'ennemi juré de Yorke, Tony Blair.

Yorke et Godrich remplissent l'espace stéréophonique à la perfection. The Eraser, cousin du fabuleux Everything In Its Right Place (Kid A) en est un bon exemple. On retrouvera même une guitare (mais en est-ce vraiment une?) sur le magnifique Black Swan. Le tout forcément porté par la voix de Yorke, traitée comme un instrument à part entière.

En attendant le futur Radiohead, Thom Yorke continue sur la lancée de son groupe, en créant un nouveau chef d'oeuvre. Il ne plaira pas à tout le monde, on peut parier sans trop de risques que les anti-Kid A/Amnesiac passeront leur chemin. Mais ce serait louper une oeuvre majeure pour son compositeur, et un des albums de 2006.

Thom Yorke - The Eraser


Apparemment, il ne faut pas lui parler d'album solo. Cependant, nous sommes ici en présence d'un disque, produit par Nigel Godrich et attribué à Thom Yorke, génie torturé du groupe le plus important du monde musical contemporain (voilà, je l'ai dit), Radiohead.

Lorsque Radiohead a sorti Kid A, la surprise fut énorme, vu l'absence quasi totale de guitares remplacées par des sons électroniques divers et variés. On avait attribué ce virage musical à Yorke et ses influences de l'époque : Autechre, Aphex Twin, tout le catalogue de Warp Records. Depuis, les guitares sont un peu revenues, et il semble que le prochain album du groupe (attendu quelque part en 2007, avec un petite preview lors du prochain Pukkelpop) sera moins électro. C'est peut-être pour cela que Yorke décide de sortir cet album, qui lui ressemble beaucoup.

On ne rira pas outre mesure en écoutant The Eraser et son climat suffocant, ses beats chirurgicaux, ses bidouillages sonores difficilement compréhensibles. On se demandera maintes fois ce que Yorke raconte, et puis on comprendra que s'il veut qu'on comprenne ses paroles, il en fait en sorte. Ainsi, le premier single, Harrowdown Hill (emmené par une ligne de basse qui définirait la carrière de n'importe quel producteur hip-hop) est basé sur la mort douteuse du docteur David Kelly, dans laquelle est mouillé l'ennemi juré de Yorke, Tony Blair.

Yorke et Godrich remplissent l'espace stéréophonique à la perfection. The Eraser, cousin du fabuleux Everything In Its Right Place (Kid A) en est un bon exemple. On retrouvera même une guitare (mais en est-ce vraiment une?) sur le magnifique Black Swan. Le tout forcément porté par la voix de Yorke, traitée comme un instrument à part entière.

En attendant le futur Radiohead, Thom Yorke continue sur la lancée de son groupe, en créant un nouveau chef d'oeuvre. Il ne plaira pas à tout le monde, on peut parier sans trop de risques que les anti-Kid A/Amnesiac passeront leur chemin. Mais ce serait louper une oeuvre majeure pour son compositeur, et un des albums de 2006.

samedi 5 août 2006

Vaux - Beyond Virtue Beyond Vice

Á l'origine, cet article a été publié en novembre, quelques jours après la sortie prévie de Beyond Virtue Beyond Vice. Malheureusement pour Vaux, la major pour qui ils venaient de signer ont carrément refusé de le sortir, pour des raisons bassement commerciales; le groupe ayant refusé de rendre leur son plus radio-friendly (le but étant d'en faire un enième groupe emo). Après de nombreuses péripéties légales, le groupe a décidé de sortir lui-même Beyond Virtue, Beyond Vice, dont voici ma critique, reprise presque telle quelle.

Le groupe a souvent été considéré, après leurs derniers albums - There Must Be A Way To Stop Them - et EP - Plague Music – comme une sorte de Radiohead hardcore (trois guitares, structures complexes, chanteur habité et reprise live de Myxomatosis, ça suffit), et même si on n’aime pas trop les étiquettes, c’est assez vrai.

Beyond Virtue Beyond Vice voit Vaux évoluer, compliquer sa musique tout en restant très puissant. On le remarque d’entrée, avec le violent Identity Theft et le single parfait, Are You With Me, mélodique et intense. La suite alterne entre force et douceur, généralement au sein du même morceau, lorgnant parfois vers le mathrock. Il est vrai que le chant se rapproche parfois trop de celui de Thom Yorke, mais on mettra plutôt cela sur le compte de l’intensité que du simple plagiat. De même, les trois guitares ne sont pas la (que) pour faire du bruit, mais créent une atmosphère inédite, originale et intéressante.

Vaux se promène souvent en terrain aventureux, ce qui aide à faire de BVBV un excellent album d’un excellent groupe, qui évolue tout en restant fidèles à ses principes (une fois de plus, trois guitares, ce n’est pas si courant).

Neil Young - Living With War

Autant commencer par les reproches. Oui, un protest album dans ces temps troublés, c'est nécessairement démago. Oui, Neil Young est Canadien, et se mêle donc de critiquer un président et un régime qui n'est pas celui de son pays.
Voilà, maintenant, on peut se concentrer sur Living With War, enregistré en neuf jours et gratuitement diffusé sur internet quelques jours avant sa sortie CD. Living With War est de plus le premier album électrique de Young, après ses dernières escapades folk Greendale et Prairie Wind.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Young n'y est pas allé dans la dentelle, thématiquement parlant. Attaque violente sur l'administration Bush, Living With War mériterait d'être cité entièrement. On se contentera de lire les titres : Living With War, Let's Impeach The President, Flags Of Freedom ou encore Lookin' For A Leader.
Young stigmatise la société américaine en générale, manipulée par le pouvoir via l'utilisation fallacieuse de la religion, du patriotisme, du capitalisme consumériste, et évidemment les mensonges et autres techniques utilisées par ceux qui contrôlent Bush, et qui ont crée la désastreuse situation irakienne actuelle. On pourrait critiquer les grosses ficelles utilisées, comme l'histoire d'un fils partant en guerre, mais on est clairement pas dans une situation appellant à la finesse.
Musicalement, Young utilise un son très dense, avec des guitares électriques denses et brutes, des cuivres organiques et un choeur gospel qui confirme l'impression d'urgence brute apportée par l'album.
Living With War est un album venant du coeur de Neil Young, qui peut être critiqué pour plusieurs choses (mais pas pour être Canadien, ça c'est stupide) mais qui a décidé d'agir, et de parler. Et en plus, Living With War est son meilleur album depuis des années, on peut donc qualifier cette expérience comme réussite totale. Dommage qu'on ne peut pas dire de même de l'administration Bush.

Vaux - Beyond Virtue Beyond Vice

Á l'origine, cet article a été publié en novembre, quelques jours après la sortie prévie de Beyond Virtue Beyond Vice. Malheureusement pour Vaux, la major pour qui ils venaient de signer ont carrément refusé de le sortir, pour des raisons bassement commerciales; le groupe ayant refusé de rendre leur son plus radio-friendly (le but étant d'en faire un enième groupe emo). Après de nombreuses péripéties légales, le groupe a décidé de sortir lui-même Beyond Virtue, Beyond Vice, dont voici ma critique, reprise presque telle quelle.

Le groupe a souvent été considéré, après leurs derniers albums - There Must Be A Way To Stop Them - et EP - Plague Music – comme une sorte de Radiohead hardcore (trois guitares, structures complexes, chanteur habité et reprise live de Myxomatosis, ça suffit), et même si on n’aime pas trop les étiquettes, c’est assez vrai.

Beyond Virtue Beyond Vice voit Vaux évoluer, compliquer sa musique tout en restant très puissant. On le remarque d’entrée, avec le violent Identity Theft et le single parfait, Are You With Me, mélodique et intense. La suite alterne entre force et douceur, généralement au sein du même morceau, lorgnant parfois vers le mathrock. Il est vrai que le chant se rapproche parfois trop de celui de Thom Yorke, mais on mettra plutôt cela sur le compte de l’intensité que du simple plagiat. De même, les trois guitares ne sont pas la (que) pour faire du bruit, mais créent une atmosphère inédite, originale et intéressante.

Vaux se promène souvent en terrain aventureux, ce qui aide à faire de BVBV un excellent album d’un excellent groupe, qui évolue tout en restant fidèles à ses principes (une fois de plus, trois guitares, ce n’est pas si courant).

Neil Young - Living With War

Autant commencer par les reproches. Oui, un protest album dans ces temps troublés, c'est nécessairement démago. Oui, Neil Young est Canadien, et se mêle donc de critiquer un président et un régime qui n'est pas celui de son pays.
Voilà, maintenant, on peut se concentrer sur Living With War, enregistré en neuf jours et gratuitement diffusé sur internet quelques jours avant sa sortie CD. Living With War est de plus le premier album électrique de Young, après ses dernières escapades folk Greendale et Prairie Wind.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Young n'y est pas allé dans la dentelle, thématiquement parlant. Attaque violente sur l'administration Bush, Living With War mériterait d'être cité entièrement. On se contentera de lire les titres : Living With War, Let's Impeach The President, Flags Of Freedom ou encore Lookin' For A Leader.
Young stigmatise la société américaine en générale, manipulée par le pouvoir via l'utilisation fallacieuse de la religion, du patriotisme, du capitalisme consumériste, et évidemment les mensonges et autres techniques utilisées par ceux qui contrôlent Bush, et qui ont crée la désastreuse situation irakienne actuelle. On pourrait critiquer les grosses ficelles utilisées, comme l'histoire d'un fils partant en guerre, mais on est clairement pas dans une situation appellant à la finesse.
Musicalement, Young utilise un son très dense, avec des guitares électriques denses et brutes, des cuivres organiques et un choeur gospel qui confirme l'impression d'urgence brute apportée par l'album.
Living With War est un album venant du coeur de Neil Young, qui peut être critiqué pour plusieurs choses (mais pas pour être Canadien, ça c'est stupide) mais qui a décidé d'agir, et de parler. Et en plus, Living With War est son meilleur album depuis des années, on peut donc qualifier cette expérience comme réussite totale. Dommage qu'on ne peut pas dire de même de l'administration Bush.

mercredi 2 août 2006

Muse - Black Holes And Revelations


Le climat se réchauffe dangereusement, Bush va faire exploser la Terre, et le soleil s’éteint. Mais n’ayez pas peur, Muse est là. Super, non ? Non ?

Review du quatrième album de Muse à lire ici, sur le site de Pinkushion.

Muse - Black Holes And Revelations


Le climat se réchauffe dangereusement, Bush va faire exploser la Terre, et le soleil s’éteint. Mais n’ayez pas peur, Muse est là. Super, non ? Non ?

Review du quatrième album de Muse à lire ici, sur le site de Pinkushion.