samedi 31 juillet 2010

Korn – III : Remember Who You Are

Ils n'ont pas de chance, Korn. On ne compte plus les groupes des années 90 qui se reforment, et qui finissent même pas avoir plus de succès que dans leur première vie, Faith No More étant un excellent exemple. Korn, eux, n'ont pas eu le bon goût de s'arrêter, quelque part entre Issues (1999) et le départ du guitariste Brian "Head" Welch (2004). S'ils l'avaient fait à l'époque, ils auraient pu se reformer, faire une tournée triomphale, des têtes d'affiche de festival, et un nouvel album revigoré. Au lieu de cela, on aura eu quatre albums certes non dénués de qualité, mais généralement décevants, entre "réinvention" (des synthés partout) et "retour aux sources" (moins de synthés mais pas de bonnes chansons). Bref, Korn devenait embarrassant, malgré les services rendus à la musique rock des nineties.


Probablement conscients de tout cela, le groupe a décidé d'effectuer un switch radical pour leur neuvième album. Ils ont engagé Ray Luzier comme batteur full time après l'expérience avortée Terry Bozzio qui fit suite au départ du fondateur David Silveria, ont pris leur temps (plus de trois ans depuis le dernier album, un record) et surtout, ils ose sont offert les services de Ross Robinson, qui fut le producteur des premiers albums de neo-metal (Korn, Deftones, Limp Bizkit, Slipknot). Tout ça pour tenter de retrouver leur gloire d'antan, ce qui s'exprime dans le titre de l'album, le "III" explicant qu'il s'agit de leur troisième album "brut", après Korn et Life Is Peachy, avant la starification et les Ferrari explosées.


On pouvait facilement le prédire, cela n'a pas vraiment marché. Oh, on ne pourra pas dire qu'ils n'auront pas essayé. Contrairement aux précédents albums, III est très peu produit : pas de synthés, pas de sons bizarres, juste les musiciens et la seule voix de Jonathan Davis, sur une seule piste, et non trafiquée. Ross Robinson a réussi à faire sortir le groupede sa zone de confort, et à de ce fait produit un album brut, qu'on n'attendait plus de Korn. Malheureusement, ce concept a mis le groupe à nu : sans aucun artifice, il fallait juste assurer, et les morceaux ne suivent pas. En gros, on a l'impression d'entendre onze fois la même chose, riffs sales désaccordés, gros groove hiphop du bassiste Fieldy et voix mi-rageuse mi-plaintive de Jon Davis.


Le single Oildale sort du lot, tout comme les riffs très méchants de Pop a Pill et Are You Ready To Live, mais le tout est généralement plombé par Davis, qui est encore plus insupportable que d'habitude, avec des pleurnicheries infinies du genre "are you ready to live, are you ready to die", etc etc... Davis ne sait clairement plus hurler comme avant, et vu que Robinson a banni Pro-tools du studio, il a bien fallu que le Robert Smith du metal (pour le double menton) trouve une manière de chanter pas trop faux, donc il se plaint. Leave me alone, et tout ça.


Toutefois, comme concept, c'est très courageux. Il est rare d'entendre un album si réel, surtout de la part d'un groupe tant associé à la surproduction. Oui, Davis chante souvent à côté de la plaque, mais combien de vocalistes de grands groupes le feraient aussi, sans les habituels artifices de production? La guitare de Munky est aussi fort limitée, même s'il tente de trouver d'autres chemins, via des passages mélodiques et même une sorte de solo de guitare, ce qui confirme une fois de plus que le vrai talent de compositeur, c'était Head qui l'avait (et qu'il a méchamment perdu depuis, d'ailleurs). Cependant, le courage ne fait pas tout, et Remember Who You Are n'est pas un bon album du tout, et, malgré l'attente due au retour de Robinson, on se met presque à regretter le Korn ambitieux, qui ne trouvait pas son chemin, mais au moins le cherchait. Ici, on est face à un groupe qui, malgré un album pas mauvais en soi, vient de brûler sa dernière cartouche, et qui n'a vraiment plus aucun avenir. Dommage qu'ils ne s'en soient pas rendu compte plus tôt.


Blip.fm : Pop a Pill, Are You Ready To Live, Let The Guilt Go


Spotify : Korn III : Remember Who You Are

vendredi 23 juillet 2010

Stone Temple Pilots – Stone Temple Pilots

Bon, on est à plus de la moitié de l'année, les sorties se font plutôt rares, et ma pile virtuelle de trucs à écrire, elle, ne diminue pas. Il faut donc que je parle des Stone Temple Pilots, d'abord parce que c'est un groupe que j'ai l'habitude de suivre depuis des années, et aussi parce qu'on me l'a demandé sur Facebook. Les Pilots s'étaient séparés il y a quelques années, suite aux frasques incessantes du chanteur Scott Weiland. Les trois musiciens ont formé l'assez médiocre Army of Anyone avec Robert Patrick, alors que Weiland s'acoquinait avec les ex-Guns dans Velver Revolver. L'histoire se répétant souvent, Weiland s'est fait virer, les STP restants l'ont repris parce qu'il faut bien manger, quand même. Cet album sans titre est leur sixième, et même si on n'en attendait pas grand chose, on pouvait quand même avoir un petit espoir de brillance de la part d'artistes qui en ont parfois eu un peu quand même.


Bilan : gros bof. Le single, premier morceau et seul futur classique du groupe sonne daté, emprunte méchamment à Nirvana (un comble, quand on sait que les Pilots furent ridiculisés au début de leur carrière parce qu'ils sonnaient plus Vedder que Pearl Jam) et compte des paroles totalement abyssales, même pour Weiland : "you were always my favorite drug / even when we used to take drugs". Et c'est le refrain. La suite est généralement peu inspirée, malgré un Weiland qui fait quand même quelques efforts, qu'on mettra sur le compte de boissons énergisantes et d'auto-tune. Le reste du groupe tient la baraque sans génie, mais bon, ils n'en ont jamais vraiment eu, de génie. L'album est relativement varié, et est assez éloigné des débuts grunge du groupe, allant parfois vers le glam ou le "hard rock" classiquement vulgaire (Huckleberry Crumble, Peacoat) qui aide à expliquer pourquoi ils ont tourné avec Aerosmith cet été. Ailleurs, Weiland prend des accents bizarres (Johnny Rotten sur Hickory Dichotomy), mais cela frôle juste le ridicule, en fait. Enfin, les évidentes ballades (First Kiss On Mars étant un peu meilleure que son titre) n'arrivent pas vraiment à faire décoller un album inutile d'un groupe que personne ne regrettait vraiment, et qui ne laisse aucune doute sur ses véritables motivations, Weiland n'a même pas enregistré avec les autres membres.


Mais il ne faut pas exagérer non plus, le paysage musical contemporain compte suffisamment de médiocrité comme ça, cet album n'est pas mauvais. Cinnamon est une chouette chanson d'été, aussi vite appréciée qu'oubliée, et les frangins DeLeo savent toujours écrire des mélodies sympas, comme Hazy Daze ou le Beatlesque Dare If You Dare. Mais l'album est finalement plombé par une certaine lourdeur, des solos de guitares trop appuyés à un chanteur omniprésent, cherchant en vain une gloire passée. Juste un album de plus...



Blip.fm : Hickory Dichotomy, Cinnamon, Between The Lines


lundi 19 juillet 2010

Migration

Cela fait quelques mois que je suis passé de mon ancien hébergeur de blogs, Skynetblogs à Blogspot. Je n'ai pas la moindre idée de comment je suis resté aussi longtemps avec un brol aussi dysfonctionnel que Skynetblogs, ni même pourquoi j'ai commencé là, mais bon, voilà.

Blogger, c'est très bien, jusqu'à ce que "Google" commence à me chercher des emmerdes pour je ne sais quelle raison : ces dernières semaines, mon blog a été noté trois fois comme "spam" avec menaces de retrait. Et quand je vois ce qui est arrivé à certains excellents blogs musicaux, comme The Pop Cop récemment, il fallait que je continue à avancer.

Dorénavant, mes nouvelles chroniques seront publiées sur http://www.musicboxblog.be, sous Wordpress et mon propre hébergement. J'ai pu ajouter pas mal de fonctions, et il est possible que j'en fasse plus les prochaines semaines, mais maintenant, j'ai envie de me concentrer sur le contenu. Donc, ce blog ne sera plus mis à jour ici, mais sur www.musicboxblog.be. J'en ai aussi profité pour migrer (enfin, c'est toujours en cours) mes autres blogs vers la même adresse, pour un souci de clarté.

Et vous pouvez trouver Music Box sur Facebook et Twitter. J'en profite aussi pour rappeler que vous pouvez m'envoyer vos démos via Soundcloud, j'ai pas mal de retard, mais je compte le rattraper.

Merci de me lire, cette migration est probablement la dernière.

dimanche 18 juillet 2010

Cypress Hill - Rise Up

Il aura fallu bien longtemps pour que Cypress Hill sorte la suite de Till Death Do Us Part, notamment à cause de problèmes de contrats. Six ans et quelques tonnes de marijuana plus tard, le quatuor californien, le groupe hip-hop le plus apprécié du monde rock, revient avec un Rise Up justement censé plaire à ce public élargi qui fait la particularité de Cypress Hill, toujours très à l'aise en festival rock, voire metal.
Autant le dire directement : ça ne marche pas à chaque fois. Niveau strictly hip-hop, c'est franchement limite. Muggs, qui est quand même un des hall of famers de l'histoire du hip-hop, quand une telle chose existera, ne produit que deux morceaux sur tout l'album, et n'accompagne même pas le groupe en tournée. De plus, les deux morceaux en question (Pass That Dutch et Take My Pain avec le fidèle Everlast) sont largement les deux meilleurs cuts hip-hop de l'album, nous faisant regretter sa faible participation. Pour les crossovers, les californiens se sont lancé dans le latino, avec le très médiocre Armada Latina. Mauvaise idée, comme le trip reggae d'il y a quelques années.
Niveau rock, les invités sont de marque. D'abord, Tom Morello, pour deux morceaux dont le single Rise Up. Sympa, guitare impeccable, mais cela sonne quand même toujours comme un Rage light, mais hey, c'est pas le dernier Lil Wayne non plus. Mike Shinoda vient nous rappeler que Linkin Park nous revient en septembre, avec une ballade pourrie et un refrain sirupeux à souhait. Enfin, Daron Malakian a la très bonne idée de ne pas chanter, et d'envoyer quelques bons riffs à la SOAD. Ok, mais il manque quand même le grain de folie de Serj.
Bilan mitigé, mais d'un autre côté, Cypress Hill n'a plus vraiment besoin de révolutionner le genre, ils l'ont déjà fait. On peut toutefois se demander ce qu'il va advenir d'un groupe apparemment amputé de sa principale force créatrice, et qui sort un album plutôt porté par ses invités. Rise Up apporte en tout cas quelques morceaux supplémentaires à la légende d'un des plus grands groupes de hip-hop de tous les temps, et un des plus fédérateurs.

mardi 13 juillet 2010

Slash - Slash

Parfois, je me surprends à manquer de curiosité, à ne plus tenter de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux artistes comme je pouvais le faire auparavant. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas parce que 2010 manque de nouveaux artistes : une preuve irréfutable est cet album, le premier d'un guitariste anglais prometteur, Saul Hudson, qui a adopté l'amusant sobriquet de Slash. Trève de plaisanterie même pas drôle, Slash est effectivement son premier album solo, après quelques Guns 'N Roses, Slash's Snakepit et Velvet Revolver. Slash a choisi une approche similaire à Tony Iommi il y a quelques années : inviter un vocaliste différent pour chaque morceau, et sans doute espérer que cela marche aussi bien. Le résultat est mitigé, et l'album ressemble plus à un compile qu'à quelque chose de cohérent, mais il faut être honnête : c'était sans doute le but.
Slash sait que c'est son album. Il profite autant que possible de ne pas avoir un chanteur à l'égo surdimensionné qui lui pique la vedette. Ian Astbury (The Cult) ouvre l'album assez joliment, mais c'est l'évidente Les Paul du chevelu qui est la star ici, surtout qu'elle est carrément double-trackée. Histoire qu'on ne la loupe pas. Tant qu'on parle de trucs de studio, le morceau suivant est chanté par Ozzy. Et c'est là qu'on se rend compte que l'auto-tune a été inventé pour Ozzy. Sauf qu'il est tellement à la masse ces jours-ci qu'il a probablement fallu mettre les réglages très haut, et qu'il ne sonne plus du tout comme un être humain. D'un autre côté... Si quelqu'un a osé écouter son dernier album solo, qu'il me dise si c'est un peu plus écoutable.
La suite n'améliore pas vraiment les affaires : on a probablement dit à Slash qu'il fallait du jeune, et Astbury, Ozzy et les vioques de la suite, c'est pas top. Alors, on a fait venir Fergie. Si, la fille au visage bizarre des Black Eyed Peas. Fergie hurle. Elle doit être sous stéroïdes, ou sur je ne sais pas quoi que Lance Armstrong a pris pendant des années, mais elle fait vraiment peur. Slash, quant à lui, semble jouer avec un killswitch. Si. Je me demande s'il va troquer son légendaire chapeau pour un seau KFC. Myles Kennedy prend la relève, il est le chanteur de Alter Bridge. Grand groupe, Alter Bridge : c'est Creed, mais sans le chanteur Scott Stapp, encore un mec à l'égo surdimensionné, tiens. Kennedy est un pote de Slash : il lui offre deux morceaux ici, est son chanteur de tournée et sera probablement dans la future version de Velvet Revolver. Il chante comme Chris Cornell, en fait, mais le Chris Cornell qui savait chanter, évidemment.
Parce que l'autre Chris Cornell, celui de maintenant, il est ici aussi, à s'exploser les poumons dans une powerballad médiocre qui ressemble vaguement à un thème de James Bond. Déjà vu, déjà vu... Malheureusement, Slahs semble avoir choisi les vocalistes les plus horripilants possibles : on retrouve aussi Andrew Stockdale (Wolfmother) dans un évident numéro de mimétisme robertplantien, et Kid Rock (KID ROCK!), dont les 15 minutes de "gloire" sont passées depuis bien longtemps. Last but not least : le type de Maroon 5. Vraiment.
Alors, totalement à chier? Non, en fait, parce que bizarrement, la seconde moitié de l'album a quelques bons moments. Le final, d'abord : Rocco DeLuca (moi non plus, mais tant mieux) apporte un morceau carrément flamenco, qui change avec le ton général très rock à bières et bikers, et Iggy Pop finit en racontant évidemment n'importe quoi. Le meilleur chanteur de l'album? Terrible à dire, mais c'est Lemmy. Gros, très gros morceau rock 'n roll, on regrettera juste un peu la production trop léchée par rapport à Motörhead, mais vu le reste de l'album, on ne va pas se plaindre. Mais le meilleur morceau de l'album est peut-être Watch This, un instrumental (ben tiens) rehaussé par la présence de Duff McKagan et Dave Grohl. Aucune tentative de faire du show, juste faire du rock. Ca marche, et c'est très bon.
On pourrait encore parler des tonnes de bonus tracks sorties sur la dizaine d'éditions différentes, mais vu que le morceau le plus remarquable est une reprise de Paradise City avec Cypress Hill et Fergie, il vaut mieux pas. Slash est un album peut-être décevant, mais la nature même d'une telle superproduction devait décevoir. Tony Iommi, évoqué plus haut, avait eu le bon goût de ne pas faire appel à des superstars, mais à d'excellents vocalistes (Anselmo, Steele, Rolllins, déjà Astbury et un encore vaguement fringuant Osbourne), pour un résultat optimal. Ici, c'est un peu comme un film de Michael Bay : ça explose dans tout les sens, mais ça finit bien vite par écoeurer.

Finale : Pays-Bas - Espagne

Voilà, c'est fini. Un peu de méta pour commencer... J'ai eu l'idée de faire cette MusicBoxWorldCup sur un coup de tête, et même si j'ai passé quelques moments sympas, finalement, la terminer fut un calvaire répétitif, et m'a éloigné de mon blog principal pour lequel je n'écris presque plus, et c'est vraiment stupide. Mais bon, voilà, j'aurai essayé, et j'espère avoir pu vous divertir pour quelques secondes. Pour terminer, j'avais penser faire un vote des artistes déjà présentés pour les deux pays, et reprendre les deux favoris. Mais j'ai oublié. Soit. Je vais donc ressortir une vidéo d'Anouk, pour les Pays-Bas, car Anouk est une des artistes préférées d'une lectrice assidue, et il ne m'en faut pas plus ;-)




Pour l'Espagne... Ils ont gagné, ça suffit, non?



A bientôt pour de nouvelles aventures, je l'espère, moins foireuses, mais je vais essayer de faire plus de chroniques sur Music Box. Promis.

vendredi 9 juillet 2010

Demi-finales : Allemagne - Espagne

Allemagne : Il est terrible, ce poulpe, quand même. Ca pourrait marcher dans tant d'autres domaines. Soit, on va parler de l'Allemagne pour une toute dernière fois, et j'avais gardé le meilleur pour la fin (en fait, non, j'avais complètement oublié) : Tokio Hotel. Grande énigme du vingt-et-unième siècle, ce quatuor teuton capillairement augmenté a vendu quelques millions d'albums en créant une frénésie assez inouïe, du genre gamines qui sèchent les cours pour aller camper devant les salles où se produisent le groupe du "beau" Bill Kaulitz. Merveille marketing, le groupe connaît un succès absolument incomprénsible, tant sa musique est banale, ordinaire et même moins bien que Muse, c'est dire. On pourra aller taper une oreille, comme toujours, sur myspace, même s'il est probable que vous ayez déjà entendu ce groupe quelque part, surtout si vos voisins ont une fille de 11 ans (mais c'est Justin Bieber, maintenant, non? Donc, la fille doit avoir 16 ans maintenant, et un peu honte).

Néanmoins, une vidéo, live si possible, est nécessaire pour cerner le phénomène...


Espagne : Ils ont effectivement été bien loin, ces espagnols, et ce ne sont pas les pires rockers d'Europe non plus. Evidemment, je regrette l'absence quasi générale de pays scandinaves (putain, la Suède, quoi), mais les espagnols ont de quoi se défendre, niveau rock. Cette fois, j'ai choisi Mägo de Oz (Spotify), avec un umlaut comme dans Motörhead, rien que ça. Et c'est vrai qu'ils ont l'air méchans, avec leurs pentagrammes et leur maquillage. A une certaine époque, on aurait envoyé l'inquisition pour moins que ça. Maintenant, on ne fait que rigoler un bon coup. Enfin, allez, ce n'est pas si mauvais quand même, les influences celtiques/folk dans leur musique sont originales et bien intégrées.


Allemagne - Espagne 2-1

jeudi 8 juillet 2010

Demi-finales : Uruguay - Pays-Bas

Uruguay : dernier passage d'un des pays les plus rock d'Amsud (oui, la finale pour la 3e place, plouf), et pour l'illustrer, un des groupes contemporains les plus populaires, NTVG (No Te Va Gustar). Un peu comme tout le monde, vais-je, ils prennent des influences rock en les mixant avec la chaleur latino des cuivres. Les résultats sont généralement assez semblables, mais d'un autre côté, je suis un grunge blanc de 30 piges, alors, qui suis-je pour dire ça. Mas en fait, ce n'est pas mal du tout, ça change des trucs misérables que j'ai l'habitue d'écouter, en fait.


Pays-Bas : Ha, merde, ils sont en finale, alors j'ose. Bam. NO LIMIT MOTHERFUCKERS


Uruguay - Pays-Bas 11-13

mercredi 7 juillet 2010

Quarts de finale : Paraguay - Espagne

Paraguay : Plein de gens qui parlent espagnol, dans cette coupe du monde. Cette fois, c'est le tour d'Area 69 (sesentanueve!), dont le nom stupide ne pouvait que m'intéresser. Oui, je sais que j'ai choisi pas mal de groupes à cause de leur nom, et alors. Soit, Area 69, ils ont l'air beaux et propres, sur leur exaspérant site (même myspace ne fait plus ça, commencer le streaming avant que la page ne soit chargée), et ils portant très bien le mascara. On pourrait même essayer de deviner leur musique rien qu'en regardant leurs têtes. Oui, je sais que ça devient n'importe quoi, mais je m'amuse comme je peux, j'aime pas le foot, et je commence à la trouver longue. Voilà. Puis, j'écoute In an Aeroplane Over The Sea, et je n'ai donc fort logiquement pas envie de l'interrompre. Donc, Area 69 a un myspace et quelques vidéos sur le tube, notamment celle-ci, statique, mais qui est un magnifique plaidoyer pour le boycott inconditionnel de Photoshop.


Espagne : On m'a gentiment suggéré sur Facebook de parler de Ska-P, alors, je vais parler de Ska-P. Figurez-vous que Ska-P est un groupe de ska-punk. J'irais même jusque dire que P est pour punk, mais ce ne serait que conjectures. Ska-P, donc, est toujours en activité après une quinzaine d'années, ce qui est une preuve de plus que les punks, ça crève pas, et même que tout le monde ne fait pas des pubs pour du beurre anglais. Evidemment, c'est fun, dynamique, et politiquement engagé. Ska-P ne cherche peut-être pas à révolutionner le monde, mais ce qu'ils font, ils le font très bien, et parfois, on ne demande pas plus. Mais j'aurai toujours du mal avec les cuivres, moi...


Paraguay - Espagne 0-4

mardi 6 juillet 2010

Quarts de finale : Argentine - Allemagne

Argentine : Je suis tombé par hasard sur un groupe qui n'existe plus, mais bon, comme l'Argentine s'est fait méchamment défenestrer, ça tombe bien, finalement. Patricio Rey y Sus Redonditos de Ricota a un nom bien trop fantastique pour ne pas être repris ici. Wikipedia nous apprend qu'ils sont l'équivalent de Grateful Dead, avec des gens qui les suivaient à travers leurs tournées, entre 1976 et 2001. Leur myspace n'est pas officiel, vu qu'ils n'existaient plus lorsque cette horreur surannée fut inventée, mais offre une dizaine de morceaux de rock assez roots sur base acoustique, avec parfois un saxophone. Intéressant, peut-être un peu sérieux, mais le chanteur ressemble un peu à Maynard James Keenan, donc, on ne rigole pas. Vidéo amateur pourrie? Oui.


Allemagne : A chaque fois que je vois l'affiche du Rock Am Ring, Die Toten Hosen est toujours là, tout en haut. Ils ont probablement vendu trois albums à l'étranger (à des expats, sûrement), mais ils sont actifs depuis 1982, respect quand même, vieux punks. Comme d'habitude, on va aller voir sur myspace ce qui s'y passe, Spotify n'a rien, et youtube nous offre un paquet de vidéos, notamment un de leurs plus gros hits, Hier Kommt Alex. Haaa, ces coupes de cheveux...


Argentine - Allemagne 1-2

samedi 3 juillet 2010

Quarts de finale : Uruguay - Ghana

Uruguay : El Cuarteto de Nos. L'Uruguay va loin, très loin, et logiquement je devrais encore en parler deux fois, vu qu'ils joueront encore deux matches dans cette coupe du monde. El Cuarteto de Nos est peut-être le plus ancien groupe rock uruguayen encore en activité, ayant débuté en 1980. Apparemment, ils mixent un peu de tout dans leur musique, qu'ils pimentent d'humour. Sans doute un peu gras, mais bon. Leur myspace permet d'entendre quelques morceaux assez représentatifs de leur style un peu grandiose, touche à tout et parfois vulgaire, mais ça se laisse écouter quand même.


Ghana : je n'ai jamais rien eu à raconter sur le Ghana, pas par mauvaise volonté, mais par apparente absence de musique décente dans le pays. N'est pas Nigeria qui veut, probablement, mais c'est quand même dommage, surtout si j'ai tort et que je n'ai pas réussi à trouver la perle rare enfouie dans les tréfonds de l'internet ghanéen. Peu probable, ok, mais la fin du match l'était aussi, peu probable. J'ai donc choisi un groupe techniquement non ghanéen, mais formé par quelques musiciens d'origine ghanéenne, c'est déjà ça. Osibisa (Spotify) est un des premiers groupes de world music, et s'est formé à Londres à partir d'expatriés de cinq pays africais différents, dans les années 70.. On est en plein dans l'afro-pop, mais au moins on n'essaie pas d'émuler des stars américaines à la mauvaise hygiène dentaire.


Uruguay - Ghana 3-0

Quarts de finale : Pays-Bas - Brésil

Pays-Bas : Politique (soi-disant) laxiste en matière de drogues ou pas, les Pays-Bas n'ont pas vraiment de gros background rock. On a appelé Herman Brood la plus grande rock 'n roll star des Pays-Bas, et même si c'était probablement le cas, on ne peut pas dire qu'il y avait beaucoup de concurrence. Herman Brood (Spotify) remplit la checklist sans problème. Groupes punk de jeunesse, prison, addictions aux drogues dures, romance avec célébrité (Nina Hagen) et, évidemment, suicide (du toit du Hilton d'Amsterdam, 2001), Brood a tout fait pour laisser une marque dans l'histoire culturelle de son pays. Brood a également reçu quelques attentions à l'étranger, notamment par le Pixies Black Francis, dont l'album Bluefinger (2007) est centré sur la vie de Brood, et comprend même une reprise (You Can't Break a Heart and Have it) Après sa mort, sa reprise de My Way s'est retrouvée en tête des charts pendant trois semaines, je vous laisse juge.


Brésil Naçao Zumbi (Spotify). Le Brésil quitte tellement prématurément cette coupe du monde que je n'ai même pas eu l'occasion de parler des artistes recommandés. Je finirai donc avec Naçao Zumbi, un des plus gros groupes de rock locaux, qui fusionne depuis 1994 rock, rap et percussions traditionnelles. Le groupe tient ses racines dans l'histoire des populations indigènes brésiliennes, Zumbi étant un leader de la rébellion des esclaves contre les colonisateurs portugais au XVIIe siècle, comme le sait quiconque a un jour écouté un album de Soulfly. Soulfly qui a d'ailleurs rendu maintes fois hommage au leader du groupe, Chico Science, décédé en 1997, ce qui n'a pas empêché le groupe de continuer jusque maintenant.


Pays-Bas - Brésil 2-1 (aussi)