
Le second album des nouvelles coqueluches de Glasgow va enfin permettre de mesurer leurs limites tant décriées - sous-entendu « sans aucun talent, si ce n’est celui de plagier. » Pas si sûr...
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Quiconque s’y connaît un tant soit peu en metal sait ce que Roadrunner Records représente, un des plus importants labels du genre. Pour célébrer ses 25 ans, RR ressort des versions améliorées de quelques uns de leurs albums principaux ainsi que ce projet très ambitieux, au nom choisi par les fans : Roadrunner All-Stars.
L’idée : nommer quatre capitaines (Joey Jordison de Slipknot, Robert Flynn de Machine Head, Dino Cazares, ex-Fear Factory et Matthew K. Heafy de Trivium) qui à leur tour écriront des morceaux et choisiront les musiciens pour les interpréter. C’est ainsi qu’une cinquantaine d’artistes, issus du catalogue présent et passé du label se succèdent, la plupart n’ayant jamais joué ensemble.
Les morceaux sont très variés, et représente ainsi très bien Roadrunner. Tout commence avec le phénoménal The Dagger, plus Pantera que Pantera, avec un terrible solo de Jeff Waters (Annihilator), avant qu’Andreas Kisser (Sepultura) fasse de même sur The Enemy.
On retrouvera par la suite vraiment un peu de tout : du death (avec des Deicide, Cannibal Corpse, Death, Obituary), du King Diamond, du black (Dani Filth), un Corey Taylor qui ressemble à tout sauf à Slipknot, ou encore du punk-metal du meilleur effet, chanté par l’ex-Misfits Michale Graves.
Et puis, des morceaux plus étranges, comme une ballade piano à deux voix (Type O Negative, Opeth), ou Enemy of the State, où Peter Steele (Type O) chante dans un language de sa composition (en fait, la langue officielle du pays qu’il a imaginé, le Vinnland).
Quiconque s’y connaît un tant soit peu en metal sait ce que Roadrunner Records représente, un des plus importants labels du genre. Pour célébrer ses 25 ans, RR ressort des versions améliorées de quelques uns de leurs albums principaux ainsi que ce projet très ambitieux, au nom choisi par les fans : Roadrunner All-Stars.
L’idée : nommer quatre capitaines (Joey Jordison de Slipknot, Robert Flynn de Machine Head, Dino Cazares, ex-Fear Factory et Matthew K. Heafy de Trivium) qui à leur tour écriront des morceaux et choisiront les musiciens pour les interpréter. C’est ainsi qu’une cinquantaine d’artistes, issus du catalogue présent et passé du label se succèdent, la plupart n’ayant jamais joué ensemble.
Les morceaux sont très variés, et représente ainsi très bien Roadrunner. Tout commence avec le phénoménal The Dagger, plus Pantera que Pantera, avec un terrible solo de Jeff Waters (Annihilator), avant qu’Andreas Kisser (Sepultura) fasse de même sur The Enemy.
On retrouvera par la suite vraiment un peu de tout : du death (avec des Deicide, Cannibal Corpse, Death, Obituary), du King Diamond, du black (Dani Filth), un Corey Taylor qui ressemble à tout sauf à Slipknot, ou encore du punk-metal du meilleur effet, chanté par l’ex-Misfits Michale Graves.
Et puis, des morceaux plus étranges, comme une ballade piano à deux voix (Type O Negative, Opeth), ou Enemy of the State, où Peter Steele (Type O) chante dans un language de sa composition (en fait, la langue officielle du pays qu’il a imaginé, le Vinnland).
Gang of Four est cité comme influence par tous les groupes récents qui allient attitude punkisante et rythmes dansants, de Radio 4 à Futureheads, en passant par Bloc Party ou LCD Soundsystem. C’était évidemment le moment rêvé pour un best of.
Enfin, best of, pas vraiment : le groupe a carrément réenregistré les morceaux, ce qui leur confère un caractère encore plus efficace, encore plus « now ».
Si on les compare à tous les groupes précités, c’est bien simple, on tombe sur le cul.
L’album commence par To Hell With Poverty, qui est tout simplement énorme : batterie sèche, basse terrible et guitares décoiffantes. Plus que les gentillets Bloc Party, on pense plutôt à la puissance sans concessions de Mclusky.
On retrouve très vite les références prises par les groupes actuels, même si, vingt-cinq ans avant, Gang of Four le faisait, si pas mieux, différemment.
Gang of Four n’avait simplement rien à foutre du succès commercial. Return The Gift, c’est 14 morceaux tous aussi suicidaires les uns que les autres : une ligne de basse dansante ? Ok, ça pourrait marcher à la radio, on va donc mettre des paroles marxistes (et en 1979, le communisme, ça ne marchait pas très fort en occident) et de guitares passées dans 33 pédales de distortion et d’overdrive. Et pour ajouter de la variété, un peu de beat poetry (Anthrax), et un thème anti-militariste pour plomber un refrain qui semble commercial (I Love a Man In a Uniform, funky as fuck).
Gang of Four, c’était l’avant-garde, le post-punk dans toute sa splendeur, tant musicalement qu’au niveau des paroles, et on peut dire sans trop s’avancer qu’aucun groupe n’est jamais arrivé à faire ce qu’ils ont fait. Critiquer la société de consommation avec des guitares, tout le monde l’a fait, très peu de monde l’a réussi.
Gang of Four est cité comme influence par tous les groupes récents qui allient attitude punkisante et rythmes dansants, de Radio 4 à Futureheads, en passant par Bloc Party ou LCD Soundsystem. C’était évidemment le moment rêvé pour un best of.
Enfin, best of, pas vraiment : le groupe a carrément réenregistré les morceaux, ce qui leur confère un caractère encore plus efficace, encore plus « now ».
Si on les compare à tous les groupes précités, c’est bien simple, on tombe sur le cul.
L’album commence par To Hell With Poverty, qui est tout simplement énorme : batterie sèche, basse terrible et guitares décoiffantes. Plus que les gentillets Bloc Party, on pense plutôt à la puissance sans concessions de Mclusky.
On retrouve très vite les références prises par les groupes actuels, même si, vingt-cinq ans avant, Gang of Four le faisait, si pas mieux, différemment.
Gang of Four n’avait simplement rien à foutre du succès commercial. Return The Gift, c’est 14 morceaux tous aussi suicidaires les uns que les autres : une ligne de basse dansante ? Ok, ça pourrait marcher à la radio, on va donc mettre des paroles marxistes (et en 1979, le communisme, ça ne marchait pas très fort en occident) et de guitares passées dans 33 pédales de distortion et d’overdrive. Et pour ajouter de la variété, un peu de beat poetry (Anthrax), et un thème anti-militariste pour plomber un refrain qui semble commercial (I Love a Man In a Uniform, funky as fuck).
Gang of Four, c’était l’avant-garde, le post-punk dans toute sa splendeur, tant musicalement qu’au niveau des paroles, et on peut dire sans trop s’avancer qu’aucun groupe n’est jamais arrivé à faire ce qu’ils ont fait. Critiquer la société de consommation avec des guitares, tout le monde l’a fait, très peu de monde l’a réussi.
Le Beta Band n’existe plus, victime de l’absence de succès commercial, ce qui à long terme peut être très dommageable. Tout avait bien commencé, avec une série d’EP excellents, compilés sur The Three EPs. Dry The Rain, qui fait les beaux jours du personnage de John Cusack dans High Fidelity est un morceau phénoménal, emmené (comme la majorité des morceaux du groupe) par un groove très solide, aux influences parfois hip-hop. La suite ne déçoit pas non plus, et on est abasourdi par la créativité du groupe : pas une seconde n’est pas pensée et remplie par des instruments divers et variés, sans que ça ne nuise jamais à la qualité des morceaux.
Une chanson du Beta Band obéit à ses propres règles, c’est sans doute pour cela que le succès n’est jamais venu. Steve Mason marmonne plus qu’il ne chante, et les refrains ne sont pas toujours vraiment évidents. L’album est arrangé par ordre chronologique, ce qui est intéressant, car on peut voir l’évolution progressive du groupe, qui devient petit à petit plus posé, plus romantique (la charmante ballade To You Alone, ou la magnifique mélancolie de Gone). En plus, le groupe n’a vraiment pas eu de chance : là où un hit pouvait se profiler avec Squares, un autre groupe a sorti un morceau basé sur le même sample (Daydream de Wallace Collection, groupe obscur partout sauf en Belgique, d’où ils proviennent), ce qui a évidemment empêché BB de le sortir en single…
Enfin, force est de constater que le dernier album n’atteint pas le niveau des autres, et même si ce best of reste d’excellente facture, il a tendance à faiblir sur la fin. Et comme pour chaque best of, on chicanera sur les oublis.
Le Beta Band n’existe plus, victime de l’absence de succès commercial, ce qui à long terme peut être très dommageable. Tout avait bien commencé, avec une série d’EP excellents, compilés sur The Three EPs. Dry The Rain, qui fait les beaux jours du personnage de John Cusack dans High Fidelity est un morceau phénoménal, emmené (comme la majorité des morceaux du groupe) par un groove très solide, aux influences parfois hip-hop. La suite ne déçoit pas non plus, et on est abasourdi par la créativité du groupe : pas une seconde n’est pas pensée et remplie par des instruments divers et variés, sans que ça ne nuise jamais à la qualité des morceaux.
Une chanson du Beta Band obéit à ses propres règles, c’est sans doute pour cela que le succès n’est jamais venu. Steve Mason marmonne plus qu’il ne chante, et les refrains ne sont pas toujours vraiment évidents. L’album est arrangé par ordre chronologique, ce qui est intéressant, car on peut voir l’évolution progressive du groupe, qui devient petit à petit plus posé, plus romantique (la charmante ballade To You Alone, ou la magnifique mélancolie de Gone). En plus, le groupe n’a vraiment pas eu de chance : là où un hit pouvait se profiler avec Squares, un autre groupe a sorti un morceau basé sur le même sample (Daydream de Wallace Collection, groupe obscur partout sauf en Belgique, d’où ils proviennent), ce qui a évidemment empêché BB de le sortir en single…
Enfin, force est de constater que le dernier album n’atteint pas le niveau des autres, et même si ce best of reste d’excellente facture, il a tendance à faiblir sur la fin. Et comme pour chaque best of, on chicanera sur les oublis.
Sept morceaux inédits pour nous faire patienter en attendant le nouvel album : était-ce vraiment utile ?
Sept morceaux inédits pour nous faire patienter en attendant le nouvel album : était-ce vraiment utile ?
Casey Chaos. La première fois que je l’ai vu, au Pukkelpop, son groupe Amen a du stopper le concert parce qu’il était tombé en escaladant la scène. Les roadies commençaient à ranger le matos, et il est revenu en trombe, le visage en sang et la démarche hésitante, pour finir le concert. Amen a sorti trois albums, donc le dernier était entièrement joué, écrit, produit et sorti par Chaos, car aucune maison de disque ne se risque à signer ce dingue, probablement le seul vrai punk dans le milieu actuellement.
Alors qu’il aurait pu laisser tomber à cause de ce manque d’enthousiasme, il n’a rien trouvé de mieux que de créer un nouveau groupe, Scum, dont la composition est étonnante, c’est le moins qu’on puisse dire. Outre Chaos, on retrouve des légendes du black metal norvégien : les guitaristes Samoth et Cosmocrator et surtout le légendaire ex-batteur d’Emperor, Faust, qui n’avait plus joué depuis 10 ans (vu qu’il était en prison pour meurtre), ainsi que le bassiste de Turbonegro.
Le résultat, évidemment, est terrible. La rage énorme de Chaos, qui a apporté sa sensibilité punk, allié à la précision chirurgicale des musiciens aide à créer une musique assez originale, puissante, ultra-violente.
La voix de Chaos, qui pouvait parfois sembler irritante, n’est ici qu’un instrument parmi d’autres, tout au long des 10 morceaux où chaque musicien à l’occasion d’exprimer ses plein pouvoirs, pour un résultat dantesque et souvent irréprochable.
Casey Chaos. La première fois que je l’ai vu, au Pukkelpop, son groupe Amen a du stopper le concert parce qu’il était tombé en escaladant la scène. Les roadies commençaient à ranger le matos, et il est revenu en trombe, le visage en sang et la démarche hésitante, pour finir le concert. Amen a sorti trois albums, donc le dernier était entièrement joué, écrit, produit et sorti par Chaos, car aucune maison de disque ne se risque à signer ce dingue, probablement le seul vrai punk dans le milieu actuellement.
Alors qu’il aurait pu laisser tomber à cause de ce manque d’enthousiasme, il n’a rien trouvé de mieux que de créer un nouveau groupe, Scum, dont la composition est étonnante, c’est le moins qu’on puisse dire. Outre Chaos, on retrouve des légendes du black metal norvégien : les guitaristes Samoth et Cosmocrator et surtout le légendaire ex-batteur d’Emperor, Faust, qui n’avait plus joué depuis 10 ans (vu qu’il était en prison pour meurtre), ainsi que le bassiste de Turbonegro.
Le résultat, évidemment, est terrible. La rage énorme de Chaos, qui a apporté sa sensibilité punk, allié à la précision chirurgicale des musiciens aide à créer une musique assez originale, puissante, ultra-violente.
La voix de Chaos, qui pouvait parfois sembler irritante, n’est ici qu’un instrument parmi d’autres, tout au long des 10 morceaux où chaque musicien à l’occasion d’exprimer ses plein pouvoirs, pour un résultat dantesque et souvent irréprochable.
Nada Surf est criminellement sous-estimé. Tant pis pour ceux qui commettent cette erreur, tant mieux pour nous…
Nada Surf est criminellement sous-estimé. Tant pis pour ceux qui commettent cette erreur, tant mieux pour nous…
En 2005, les Deftones peuvent légitimement être considérés comme des vétérans. Avec Korn, ils sont responsables du bon côté du mouvement nu-metal (avant la période Linkin Bizkit), et comme Korn, ils continuent leur chemin sans trop se soucier du succès commercial. Après quatre albums, le leader Chino Moreno s’est consacré à son excellent projet Team Sleep, et en attendant un nouveau Deftones début 2006, c’est un package cd/dvd auquel on a droit.
Passons rapidement sur le dvd, qui comprend documentaires et clips, pour se concentre sur le cd de raretés. Ce genre d’album n’est vraiment utile qu’en de rares occasions, et sert plus à finir un contrat avec un label plus qu’à autre chose. Ici ce n’est absolument pas le cas, car B-Sides and Rarities montre un côte des Deftones tout à fait méconnu par ceux qui ne connaissent que leurs albums.
Car s’il y a bien une chose que le groupe fait mieux que les autres, c’est bien les reprises. Wax and Wane (Cocteau Twins), Simple Man (Lynyrd Skynyrd), No Ordinary Love (Sade) : trois exemples d’artistes à l’univers musical très éloigné de celui des Deftones, ce qui n’empêche pas ces derniers de complètement se réapproprier les morceaux. Ces trois reprises fonctionnent le mieux, mais on trouve aussi du Duran Duran, Smiths, Cure ou Helmet.
Ensuite, on retrouve quatre morceaux d’album arrangés différemment : sans vraiment être cruciaux, on peut toujours apprécier ces versions, tout en préférant les originales. Enfin, deux inédits complètent le disque, dont un morceau rapcore avec B-Real (Cypress Hill).
Que du bon, voire du très très bon : la voix de Chino Moreno fait des merveilles, et est d’une finesse jamais entendue dans le metal, alors que le groupe se met toujours au service de la musique, sans jamais sombrer dans le bourrinage classique.
On regrettera juste quelques étranges omissions, comme une reprise de Weezer dont le groupe est spécialiste, voire quelques raretés connus des fans.
Soulfly est depuis le début le projet d’un seul homme, Max Cavalera. On ne le présente plus, évidemment : membre fondateur d’un des groupes metal légendaires (Sepultura), il a quitté ces derniers en 1996 afin de créer Soulfly, dont Dark Ages est le cinquième album. Soulfly a beaucoup changé avec les années : les musiciens partent et viennent, et musicalement, force est de constater avec les deux derniers album que l’inspiration n’habitude plus vraiment le maître brésilien de la quatre cordes.
Cavalera a apparemment enfin compris. Exit (enfin, pas tout à fait) les influences tribales pseudomysticonewage, enter du metal comme même Sepultura ne faisait plus à l’époque de Roots.
Si un mot doit définir l’album, c’est agressif. Presque chaque morceau saute à la gorge de l’auditeur, tel Frontline, Molotov, ou le premier morceau (Babylon), tentative assez réussie de retrouver le son de Chaos AD. On retrouve quand même quelques influences world et tribales, comme Innerspirit ou l’habituel jam trippy de fin, Soulfly V, mais tout cela est dilué par des morceaux qui font penser à Ministry, voire à l’ancien projet de Cavalera, Nailbomb (Riotstarter). Cavalera arrive à limiter ses faiblesses au niveau des paroles, ce qui est une bonne chose, et ne sombre qu’une seule fois dans la lamentation (Staystrong, dédié à son petit-fils décédé Moses, à et Dimebag Darrell).
En 2005, les Deftones peuvent légitimement être considérés comme des vétérans. Avec Korn, ils sont responsables du bon côté du mouvement nu-metal (avant la période Linkin Bizkit), et comme Korn, ils continuent leur chemin sans trop se soucier du succès commercial. Après quatre albums, le leader Chino Moreno s’est consacré à son excellent projet Team Sleep, et en attendant un nouveau Deftones début 2006, c’est un package cd/dvd auquel on a droit.
Passons rapidement sur le dvd, qui comprend documentaires et clips, pour se concentre sur le cd de raretés. Ce genre d’album n’est vraiment utile qu’en de rares occasions, et sert plus à finir un contrat avec un label plus qu’à autre chose. Ici ce n’est absolument pas le cas, car B-Sides and Rarities montre un côte des Deftones tout à fait méconnu par ceux qui ne connaissent que leurs albums.
Car s’il y a bien une chose que le groupe fait mieux que les autres, c’est bien les reprises. Wax and Wane (Cocteau Twins), Simple Man (Lynyrd Skynyrd), No Ordinary Love (Sade) : trois exemples d’artistes à l’univers musical très éloigné de celui des Deftones, ce qui n’empêche pas ces derniers de complètement se réapproprier les morceaux. Ces trois reprises fonctionnent le mieux, mais on trouve aussi du Duran Duran, Smiths, Cure ou Helmet.
Ensuite, on retrouve quatre morceaux d’album arrangés différemment : sans vraiment être cruciaux, on peut toujours apprécier ces versions, tout en préférant les originales. Enfin, deux inédits complètent le disque, dont un morceau rapcore avec B-Real (Cypress Hill).
Que du bon, voire du très très bon : la voix de Chino Moreno fait des merveilles, et est d’une finesse jamais entendue dans le metal, alors que le groupe se met toujours au service de la musique, sans jamais sombrer dans le bourrinage classique.
On regrettera juste quelques étranges omissions, comme une reprise de Weezer dont le groupe est spécialiste, voire quelques raretés connus des fans.
Soulfly est depuis le début le projet d’un seul homme, Max Cavalera. On ne le présente plus, évidemment : membre fondateur d’un des groupes metal légendaires (Sepultura), il a quitté ces derniers en 1996 afin de créer Soulfly, dont Dark Ages est le cinquième album. Soulfly a beaucoup changé avec les années : les musiciens partent et viennent, et musicalement, force est de constater avec les deux derniers album que l’inspiration n’habitude plus vraiment le maître brésilien de la quatre cordes.
Cavalera a apparemment enfin compris. Exit (enfin, pas tout à fait) les influences tribales pseudomysticonewage, enter du metal comme même Sepultura ne faisait plus à l’époque de Roots.
Si un mot doit définir l’album, c’est agressif. Presque chaque morceau saute à la gorge de l’auditeur, tel Frontline, Molotov, ou le premier morceau (Babylon), tentative assez réussie de retrouver le son de Chaos AD. On retrouve quand même quelques influences world et tribales, comme Innerspirit ou l’habituel jam trippy de fin, Soulfly V, mais tout cela est dilué par des morceaux qui font penser à Ministry, voire à l’ancien projet de Cavalera, Nailbomb (Riotstarter). Cavalera arrive à limiter ses faiblesses au niveau des paroles, ce qui est une bonne chose, et ne sombre qu’une seule fois dans la lamentation (Staystrong, dédié à son petit-fils décédé Moses, à et Dimebag Darrell).
On est en droit de se poser des questions sur Soulwax. Récapitulons. Deux très bons albums, surtout le second qui voit même deux morceaux passer en rotation sur MTV (Much Against Everyone’s Advice et Too Many DJ’s). Ensuite, les frères Dewaele (guitare et chant) deviennent DJ pour s’amuser et faire quelques afters. Mais tout devient vite hors de contrôle. Pour une quelconque raison, le monde électro s’empare du duo, qui aurait crée un nouveau style musical, le mash-up, à savoir le mix de deux morceaux qui ne semblent rien avoir en commun (Push It de Salt N Pepa and I Wanna Be Your Dog, par exemple). En résulta une vingtaine d’albums de mix plus ou moins illégaux selon les lois de copyright locales, et un phénomène mondial : 2 Many DJ’s.
Après avoir joué absolument partout, les frères reformèrent Soulwax pour un album somme tout moyen (Any Minute Now) et quelques concerts, dont un horrible Pukkelpop 2004. Ils déclarèrent aussi en avoir marre de 2 Many DJ’s, et vouloir retourner à leurs racines plus rock.
Serait-ce pour des raisons commerciales, je ne sais pas, mais le choses ont bien changé en quelques mois. Non seulement 2 Many DJ’s a été réactivé, mais Soulwax tourne maintenant à deux : les frères présentant leur nouvel album, Nite Versions.
Cet album est un tiers remix de AMN, un tiers nouveau matériel, et un tiers album pour houseparty, et commence plutôt bien, avec une reprise du Teachers de Daft Punk aux paroles extraordinaires (pas de place ici, googlez-les). Mais à partir de là, ça devient moins drôle. Il apparaît clair que le but des Dewaele était de faire un album de mix assez ennuyeux, dont on se demande vraiment l’utilité. Il est vrai que certaines versions sont assez efficaces, mais traînent évidemment en longueur. Les nouveautés n’apportent pas grand chose (la collaboration avec LCD Soundsystem est d’un fade pas possible), probablement parce qu’ils n’ont bien rien à dire.
On retiendra le mash up entre NY Excuse et Funkytown (et encore, c’est pas fort génial non plus) et le Nintelectro de Krack, avec quelques mois de retard…
On est en droit de se poser des questions sur Soulwax. Récapitulons. Deux très bons albums, surtout le second qui voit même deux morceaux passer en rotation sur MTV (Much Against Everyone’s Advice et Too Many DJ’s). Ensuite, les frères Dewaele (guitare et chant) deviennent DJ pour s’amuser et faire quelques afters. Mais tout devient vite hors de contrôle. Pour une quelconque raison, le monde électro s’empare du duo, qui aurait crée un nouveau style musical, le mash-up, à savoir le mix de deux morceaux qui ne semblent rien avoir en commun (Push It de Salt N Pepa and I Wanna Be Your Dog, par exemple). En résulta une vingtaine d’albums de mix plus ou moins illégaux selon les lois de copyright locales, et un phénomène mondial : 2 Many DJ’s.
Après avoir joué absolument partout, les frères reformèrent Soulwax pour un album somme tout moyen (Any Minute Now) et quelques concerts, dont un horrible Pukkelpop 2004. Ils déclarèrent aussi en avoir marre de 2 Many DJ’s, et vouloir retourner à leurs racines plus rock.
Serait-ce pour des raisons commerciales, je ne sais pas, mais le choses ont bien changé en quelques mois. Non seulement 2 Many DJ’s a été réactivé, mais Soulwax tourne maintenant à deux : les frères présentant leur nouvel album, Nite Versions.
Cet album est un tiers remix de AMN, un tiers nouveau matériel, et un tiers album pour houseparty, et commence plutôt bien, avec une reprise du Teachers de Daft Punk aux paroles extraordinaires (pas de place ici, googlez-les). Mais à partir de là, ça devient moins drôle. Il apparaît clair que le but des Dewaele était de faire un album de mix assez ennuyeux, dont on se demande vraiment l’utilité. Il est vrai que certaines versions sont assez efficaces, mais traînent évidemment en longueur. Les nouveautés n’apportent pas grand chose (la collaboration avec LCD Soundsystem est d’un fade pas possible), probablement parce qu’ils n’ont bien rien à dire.
On retiendra le mash up entre NY Excuse et Funkytown (et encore, c’est pas fort génial non plus) et le Nintelectro de Krack, avec quelques mois de retard…
Qu’on les aime (supporte ?) ou pas, on ne peut pas nier la détermination du Bloodhound Gang. Il semble qu’après chaque album, ils perdent leur contrat, et doivent ramer pendant des années afin d’en obtenir un nouveau, et de pouvoir sortir leur musique. De nouveau, cinq ans séparent Hefty Fine du précédent Hooray For Boobies, et il a fallu l’intervention du très louche Bam Margera (qui montre sa tête dans leur dernier clip) pour que le groupe puisse se faire entendre.
Il aurait probablement mieux fait de se taire.
Pourtant, j’aimais encore bien le groupe, surtout leur album One Fierce Beer Coaster, et son mélange assez frais (à l’époque) de rap et de rock, le tout servi par des paroles recherchées dans le genre douzième degré graveleux (exemple ? allez, « You came twice last year like a Sears Catalogue, extrait du très explicite Kiss Me Where It Smells Funny »).
Malheureusement, Hefty Fine semble être l’album de trop. Rien sur cet album n’arrive à la cheville de ce que le groupe a pu produire auparavant. Balls Out, le morceau d’ouverture, est tellement nu-metal que j’ai du vérifier la date actuelle, « Foxtrot Uniform Charlie Kilo » a une chouette mélodie et quelques bon jeux de mots, mais le concept est dépassé depuis environ 50 ans, tout comme les références aux Simpson (« Ralph Wiggum »). Ce qui semble vaguement original ne ressemble à rien (« Farting With A Walkman On », c’est cela, oui), et en fin d’album, quand le groupe tente de retrouver le succès de Bad Touch (Uhn Tiss), on est déjà parti de toute façon.
Restent encore quelques paroles bien écrites, mais qui ne forceront pas plus qu’un sourire. On se demande vraiment ce que le groupe a fait pendant ces cinq ans, mais maintenant on sait ce qu’ils n’ont pas pu faire.
Qu’on les aime (supporte ?) ou pas, on ne peut pas nier la détermination du Bloodhound Gang. Il semble qu’après chaque album, ils perdent leur contrat, et doivent ramer pendant des années afin d’en obtenir un nouveau, et de pouvoir sortir leur musique. De nouveau, cinq ans séparent Hefty Fine du précédent Hooray For Boobies, et il a fallu l’intervention du très louche Bam Margera (qui montre sa tête dans leur dernier clip) pour que le groupe puisse se faire entendre.
Il aurait probablement mieux fait de se taire.
Pourtant, j’aimais encore bien le groupe, surtout leur album One Fierce Beer Coaster, et son mélange assez frais (à l’époque) de rap et de rock, le tout servi par des paroles recherchées dans le genre douzième degré graveleux (exemple ? allez, « You came twice last year like a Sears Catalogue, extrait du très explicite Kiss Me Where It Smells Funny »).
Malheureusement, Hefty Fine semble être l’album de trop. Rien sur cet album n’arrive à la cheville de ce que le groupe a pu produire auparavant. Balls Out, le morceau d’ouverture, est tellement nu-metal que j’ai du vérifier la date actuelle, « Foxtrot Uniform Charlie Kilo » a une chouette mélodie et quelques bon jeux de mots, mais le concept est dépassé depuis environ 50 ans, tout comme les références aux Simpson (« Ralph Wiggum »). Ce qui semble vaguement original ne ressemble à rien (« Farting With A Walkman On », c’est cela, oui), et en fin d’album, quand le groupe tente de retrouver le succès de Bad Touch (Uhn Tiss), on est déjà parti de toute façon.
Restent encore quelques paroles bien écrites, mais qui ne forceront pas plus qu’un sourire. On se demande vraiment ce que le groupe a fait pendant ces cinq ans, mais maintenant on sait ce qu’ils n’ont pas pu faire.
L’an dernier, au Pukkelpop, Oceansize passait le temps entre deux morceaux à insulter d’autres groupes, à l’affiche ou pas (Muse, Placebo, The Darkness). Arrogance caractérisée, mais eux, au moins, ont les morceaux pour appuyer leurs dires. Everyone Into Position est leur second album, fait suite au EP Music For Nurses (2004) et est, clairement, un des meilleurs albums de 2005.
Si Charm Offensive, le premier morceau de l’album, était humain, on l’aurait enfermé dans un asile et mis sous lithium. La musique, simple de prime abord, devient un maelström de prog rock non prétentieux, et la voix passe de doucerette, à mélodique et à complètement schizo comme personne n’a su le faire depuis Mike Patton. Et on se met à se souvenir de Faith No More, qui un jour devra bien être considéré comme un des groupes des plus influents du rock comtemporain.
La folie qui habite Oceansize est effectivement très pattonienne, on retrouve même un peu de Fantômas par-ci par-là. A Homage to a Shame résume bien tout ça, un morceaux complètement à la masse, mais qui laisse pantois quant à la vision musicale du groupe de Manchester, qui s’approche du génie. Heaven Alive est le morceau calme choisi comme single, soit, il reste un des morceaux les plus cinglés qu’on peut écouter en radio.
Et quand Oceansize se calme, ça devient Music for a Nurse, où le groupe quitte provisoirement ses tendances schizometal pour embrasser le fantôme de Sigur Rós, et avec lui celui de Kevin Shields. La dynamique quiet/loud revient au galop plus loin sur l’album, et c’est alors les Pixies (qui, soit dit en passant, feraient peut-être mieux de disparaître de nouveau, avant qu’ils ne viennent jouer à la foire aux puces de Ciney) qui se rappellent à notre souvenir, avec, tiens, un autre chanteur un peu déjanté sur les bords.
L’an dernier, au Pukkelpop, Oceansize passait le temps entre deux morceaux à insulter d’autres groupes, à l’affiche ou pas (Muse, Placebo, The Darkness). Arrogance caractérisée, mais eux, au moins, ont les morceaux pour appuyer leurs dires. Everyone Into Position est leur second album, fait suite au EP Music For Nurses (2004) et est, clairement, un des meilleurs albums de 2005.
Si Charm Offensive, le premier morceau de l’album, était humain, on l’aurait enfermé dans un asile et mis sous lithium. La musique, simple de prime abord, devient un maelström de prog rock non prétentieux, et la voix passe de doucerette, à mélodique et à complètement schizo comme personne n’a su le faire depuis Mike Patton. Et on se met à se souvenir de Faith No More, qui un jour devra bien être considéré comme un des groupes des plus influents du rock comtemporain.
La folie qui habite Oceansize est effectivement très pattonienne, on retrouve même un peu de Fantômas par-ci par-là. A Homage to a Shame résume bien tout ça, un morceaux complètement à la masse, mais qui laisse pantois quant à la vision musicale du groupe de Manchester, qui s’approche du génie. Heaven Alive est le morceau calme choisi comme single, soit, il reste un des morceaux les plus cinglés qu’on peut écouter en radio.
Et quand Oceansize se calme, ça devient Music for a Nurse, où le groupe quitte provisoirement ses tendances schizometal pour embrasser le fantôme de Sigur Rós, et avec lui celui de Kevin Shields. La dynamique quiet/loud revient au galop plus loin sur l’album, et c’est alors les Pixies (qui, soit dit en passant, feraient peut-être mieux de disparaître de nouveau, avant qu’ils ne viennent jouer à la foire aux puces de Ciney) qui se rappellent à notre souvenir, avec, tiens, un autre chanteur un peu déjanté sur les bords.
En 1994, le grunge était mort. Tous ses illustres représentants allaient progressivement s’en éloigner, laissant la place à quelques petits malin, qui vont tenter de secouer la cadavre de Kurt Cobain jusqu’à ce qu’il s’effrite totalement. Bush était de ceux-là. Un des rares groupes anglais à avoir connu un grand succès aux States, Bush a copieusement copié les formules classiques quiet/loud, ce qui, couplé à la gueule d’ange du chanteur Gavin Rossdale, leur a permis d’atteindre une étonnante renommée. Après quatre albums pénibles, et aussi originaux qu’un best of de Creed, Bush se sépare, Gavin Rossdale se marie avec la future megastar Gwen Stefani, et se retrouve sans job (si ce n’est quelques seconds rôles ciné amusants).
Mais bon, Gavin s’est sans doute dit qu’il fallait bien faire quelque chose de son temps, et a téléphoné à son copain Page Hamilton (Helmet), pour lui proposer ses services.
Et voilà le (moins) beau Gavin de retour, avec Institute, qui possède un line-up assez intéressant sur papier : Chris Traynor (Helmet, Orange 9mm) à la guitare, Cache Tolman (CIV, Rival Schools) à la basse et donc Page Hamilton derrière la console. Comme tous les « supergroupes » récents, la question est : plus Bush ou plus Helmet ?
Clairement, les premiers morceaux ne laissent aucun doute : les riffs lancinants mid-tempo de Traynor et la basse dominante de Tolman (qui a sans doute pas mal écouté Sunn O))) )se réfèrent à Helmet, plus qu’au grunge-pop de Bush (qui, soit dit en passant, avec un nom pareil, à quand même bien fait de se séparer). La voix de Rossdale fonctionne bien, du moins si on réussit à la dissocier de son ancien groupe, et on se rend compte que Distort Yourself n’a pas l’air mauvais du tout. Bon, les paroles ne sont pas bien terribles, les huit premiers morceaux sont basés sur le même tempo (mais Helmet, universellement reconnu, a basé tout leur carrière sur ce tempo), mais ça aurait pu être bien pire (comme la couverture le pressentait).
Le groupe ose même les ballades, avec plus ou moins de réussite, mais au moins elles ont le mérite de ne pas tout foutre en l’air. Gwen Stefani aurait pu rester dans le studio de Pharrell, ses backing vocals sur Ambulance n’étant pas très crédibles.
En 1994, le grunge était mort. Tous ses illustres représentants allaient progressivement s’en éloigner, laissant la place à quelques petits malin, qui vont tenter de secouer la cadavre de Kurt Cobain jusqu’à ce qu’il s’effrite totalement. Bush était de ceux-là. Un des rares groupes anglais à avoir connu un grand succès aux States, Bush a copieusement copié les formules classiques quiet/loud, ce qui, couplé à la gueule d’ange du chanteur Gavin Rossdale, leur a permis d’atteindre une étonnante renommée. Après quatre albums pénibles, et aussi originaux qu’un best of de Creed, Bush se sépare, Gavin Rossdale se marie avec la future megastar Gwen Stefani, et se retrouve sans job (si ce n’est quelques seconds rôles ciné amusants).
Mais bon, Gavin s’est sans doute dit qu’il fallait bien faire quelque chose de son temps, et a téléphoné à son copain Page Hamilton (Helmet), pour lui proposer ses services.
Et voilà le (moins) beau Gavin de retour, avec Institute, qui possède un line-up assez intéressant sur papier : Chris Traynor (Helmet, Orange 9mm) à la guitare, Cache Tolman (CIV, Rival Schools) à la basse et donc Page Hamilton derrière la console. Comme tous les « supergroupes » récents, la question est : plus Bush ou plus Helmet ?
Clairement, les premiers morceaux ne laissent aucun doute : les riffs lancinants mid-tempo de Traynor et la basse dominante de Tolman (qui a sans doute pas mal écouté Sunn O))) )se réfèrent à Helmet, plus qu’au grunge-pop de Bush (qui, soit dit en passant, avec un nom pareil, à quand même bien fait de se séparer). La voix de Rossdale fonctionne bien, du moins si on réussit à la dissocier de son ancien groupe, et on se rend compte que Distort Yourself n’a pas l’air mauvais du tout. Bon, les paroles ne sont pas bien terribles, les huit premiers morceaux sont basés sur le même tempo (mais Helmet, universellement reconnu, a basé tout leur carrière sur ce tempo), mais ça aurait pu être bien pire (comme la couverture le pressentait).
Le groupe ose même les ballades, avec plus ou moins de réussite, mais au moins elles ont le mérite de ne pas tout foutre en l’air. Gwen Stefani aurait pu rester dans le studio de Pharrell, ses backing vocals sur Ambulance n’étant pas très crédibles.