samedi 10 février 2007

Klaxons - Myths Of The Near Future


Régulièrement, la presse anglaise, NME en tête, décide de lancer, plus ou moins artificiellement, un nouveau mouvement. Britpop, New Rock Revolution, j'en passe et des meilleurs, car c'est apparemment l'ère de la nu-rave, maintenant. Et comme chaque pseudo-mouvement a besoin d'un leader, ils ont choisi Klaxons.

Effectivement, si l'on se base sur leurs premiers singles, on retrouve un son dance qui n'avait plus été entendu depuis l'époque Prodigy/Chemical Brothers/Underworld, où les rockers pouvaient enfin écouter de l'électro sans être trop ridiculisés (merci, Trainspotting). Depuis, tout cela a évolué, jusqu'à ce que ces ados arrivent avec glow sticks, fringues fluos et sirènes. Gravity's Rainbow et Magick sont les deux singles, d'une efficacité inouïe, deux des meilleurs de 2006, et préfiguraient une tuerie d'album, proche de The Fat Of The Land. Alors? Oui et non.

Oui, parce que les morceaux dance sont très bien fichus, basés sur un duo basse/batterie qui n'avait plus été aussi dominateur depuis Death From Above 1979
, et agrémentés de trouvailles électro pas toujours très subtiles, mais qui remplissent clairement leur rôle : faire danser comme un maniaque, avec ou sans LSD. Et non, parce que Klaxons a superbement réussi à faire un croche-pied aux attentes, et à truffer l'album de morceaux pas rave pour un sou, tel le très indie-pop et excessivement catchy Golden Skans.

Cependant, ils faut reconnaître que ce sont les morceaux dance les plus impressionnants, et surtout les plus frais : Isle of Her, et son mantra répété par une voix dédoublée (une caractéristique majeure de Klaxons), la reprise du hit dance de Grace (écrit par Oakenfold) All Over Yet et les deux singles déjà mentionnés sont vraiment impressionnants, comme l'est également une bonne partie de l'album qui ne compte qu'un ou deux fillers.

L'album, dominé par les citations littéraires à tendance cyberpunk (Gibson, Rucker, Pynchon, Ballard s'y retrouvent) se clôture par Four Horsemen of 2012, qu'on pourrait décrire par Nirvana chanté par Mclusky, avec un robot à la batterie. On n'est certes pas face à un premier album quasi parfait, à la
Arctic Monkeys, mais Myths Of The Near Future est un très bon album, qui a défié les attentes en sortant une collection de morceaux variée et impressionnante. J'espère qu'on reparlera de Klaxons dans le future, et pas que comme mythe.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire