jeudi 17 mai 2007

Black Rebel Motorcycle Club - Baby 81

On a un peu oublié la majorité de ces groupes, qui, au début des années 00, ont formé ce qu'une certaine presse a appelé la nu rock revolution, sorte de revival garage certes dérivatif, mais parfois très inspiré. The Vines, The Datsuns, The Strokes, et j'en passe, ont tous connu des carrières fort différentes, et n'ont pas vraiment réussi à se faire connaître par leur diversité musicale. C'est sans doute les derniers cités qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. Black Rebel Motocycle Club était compris dans ce groupe, même si leurs influences musicales étaient clairement différentes.

Après leur album éponyme, le second fut typiquement inférieur, ce qui a poussé le groupe à se réinventer sur Howl, où les guitares abrasives étaient remplacées par un ton très roots, une americana presque country. Assez naturellement, le quatrième album les voit fusionner leurs differents styles, avec toutefois un retour en puissances des six-cordes électrisées.

Et avec elles, le retour des énormes influences, soit Oasis, pour l'attitude, la voix et le sens de construction (et de la répétition), et surtout Jesus And Mary Chain. Les morceaux sont enveloppés dans des nappes de guitares, tantôt déterminantes, tantôt atmosphérique. On passe de la relative facilité immédiate (Need Some Air) à un futur extrait de la BO d'un Sofia Coppola (All You Do Is Talk, grandiose), en passant par l'étonnant Beatlesque Window. American X, tout au long de ses 9 minutes et 11 secondes (une coïncidence, paraît-il) constitue le morceau de bravoure d'un très bon album, d'un groupe qui ne semble pas accorder trop d'importance à la perfection : leurs quatre albums sont à prendre tels quels, et dans ce cas-ci, on prend sans problème.

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