jeudi 16 novembre 2006

Deftones - Saturday Night Wrist


On les croyait morts, les Deftones, minés par le conflit interne imposé par le chanteur, l'imposant (il a triplé de volume en 10 ans) Chino Moreno. Après le semi-échec commercial et critique de l'éponyme quatrième album, Chino décida de quitter le groupe, sans prévenir, durant les sessions d'enregistrment du cinquième. En résulta une grosse tension qui a failli faire éclater le groupe, mais aussi le projet parallèle de Chino (Team Sleep) et une compilation de raretés des Deftones. Quelques mois plus tard, après moults retards, Saturday Night Wrist voit le jour, et surprise : c'est peut-être leur meilleur album à ce jour.

Les Deftones ont toujours compté sur deux éléments pour rendre leur musique unique : la voix de Chino, murmure habité, et les atmosphères musicales, pouvant aller du (très) bruyant au calme, quasi ambient. Et c'est évidemment le cas ici, dès le morceau d'ouverture et premier single Hole In The Earth. L'album est homogène, mais compte sur quelques modificaitons de la formule pour ne pas céder à la facilité : Rapture et Rats! Rats! Rats! comptent parmi les morceaux les plus violents jamais enregistrés par le groupe, Mein voit la collaboration réussie de Serj de System of a Down, et on retrouve même un superbe instrumental dont le titre fera sourire ceux qui comprennent la (semi) private joke (U,U,D,D,L,R,L,R,A,B,Select,Start).

On peut toutefois se demander ce qui Pink Cellphone vient faire au beau milieu de l'album : ce monologue borderline ridicule de Annie Hardy (Giant Drag) n'a pas sa place dans l'album (mais la fin est tordante, si vous avez la version non censurée), mais heureusement la suite vient confirmer ce qu'on pensait déjà : SNW est un des meilleurs album s del'année, tous genres confondus, et se retrouve avec White Pony au panthéon des meilleurs albums métal contemporains. Etonnant, mais vrai.

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