mardi 21 octobre 2008

AC/DC - Black Ice


AC/DC est un groupe extraordinaire. Ils n'ont plus rien sorti depuis huit ans, et de toute façon, tout le monde sait très bien comment le nouvel album va sonner. Malgré ça dès que la tournée 2009 est annoncée, la vente des tickets fonctionne du tonnerre, toutes les dates étant sold out en quelques minutes, malgré un prix totalement scandaleux (mais pas autant que le marché noir sur ebay).

Black Ice accompagne la nouvelle tournée, plus que le contraire : comme les Stones, un nouvel opus des Australiens est un événement, mais paradoxalement n'intéresse pas grand monde. Et bien, c'est une erreur. non, Black Ice ne réinvente rien, et ne voit pas AC/DC se mettre à la nu-rave. Mais pour un bon disque de rock 'n roll, c'est un putain de bon disque de rock 'n roll.

On ne peut d'ailleurs pas avoir de doute sur la musique produite par le groupe des frères Young : le premier single (et morceau) s'appelle Rock 'n Roll Train, et plus loin on aura Rock 'n Roll Dream (une ballade), She Likes Rock 'n Roll (every day, évidemment) et enfin Rockin' All The Way. AC/DC n'a jamais fait dans le subtil, et on les en remercie chaleureusement. De toute façon, AC/DC ne parle généralement que de rock 'n roll et de sexe, via métaphores un peu moins douteuses que d'habitude (War Machine, ce n'est pas une kalaschnikov...), même si l'état pitoyable de notre planète les inspire aussi (le morceau titre, Stormy May Day).

Malcolm Young envoie ses riffs infernaux au début de chaque morceau, comme il le fait depuis trois siècles. Mais qu'importe : dès le début, on sait que c'est AC/DC, et forcément, ce n'est que confirmé dès que Brian Johnson se lance dans un de ces numéros improbables de chant en dessous de la ceinture. La rythmique est solide (le batteur Phil Rudd est un métronome vivant, et le bassiste Cliff Williams prend parfois un peu de spotlight, comme sur Skies On Fire), et Angus Young délivre à chaque fois un très bon solo, qui ne semble jamais inutile. Il ressort même un bottleneck sur Stormy May Day.

L'album est sans doute trop long (15 morceaux, 55 minutes), et bénéficierait de la suppression de trois ou quatre morceaux un peu (trop) générico-répétitifs. Mais avec des riffs comme ceux de Big Jack, War Machine, Black Ice ou la relative agressivité de Spoilin' For A Fight, on pardonnera tout, même le Rod Stewardesque Anything Goes.

Black Ice est meilleur que prévu : même si la formule est avérée, il fallait quand même réussir à la reprendre correctement, et seul AC/DC peut le faire. Meilleur qu'une grosse moitié de leur catalogue, il méritera d'être visité plus que trois fois lors de la mégatournée, entre Hells Bells et You Shook Me All Night Long.

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